LA GUERRE A GAZA EST-ELLE UN  » GENOCIDE » ?

Le crime de « génocide » est « caractérisé par l’intention spécifique de détruire, en tout ou partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux par le meurtre de ses membres ou par d’autres moyens »
La Cour de justice internationale vient de refuser cette qualification pénale pour la guerre à Gaza.

La Shoah a été un « génocide » de 6 millions de morts qui a fait disparaître 75% des juifs d’Europe.
Le génocide des Tutsis au Rwanda ou le génocide des Arméniens sont des « génocides » qualifiés comme tel par la Cour de justice Internationale… alors que le conflit israélo palestinien (25 000 morts selon le Pentagone) ou le guerre en Syrie (500 000 morts en 10 ans)… ne sont pas des guerres d’extermination d’une race ou d’un peuple.
La population palestinienne a doublé en 30 ans et le nombre de mort à Gaza reste très limité (1.2% de morts, et encore en comptant les combattants…).

On doit donc déplorer les morts que font toutes les guerres mais la guerre à Gaza n’est pas qualifiée de « génocide » par la cour de Justice Internationale, et les mots ont (encore) un sens, malgré les outrances électorales de Monsieur Melenchon… qui plafonne à 7% dans les sondages.

Quant aux étudiants de Science Po qui manient cet argument, on peut légitimement se demander ce que valent les cours de cette « haute école » de géopolitique…

Antisémitisme, « plus jamais »… c’est maintenant

Partout dans le monde l’antisémitisme s’est réveillé comme des métastases fulgurantes d’un cancer qu’on croyait assagi.

En France, le  « Marianne » républicain fondé par Jean François Khan finit dans les poubelles de l’histoire avec  » Je suis partout ».

Tous les poncifs antisémites et orduriers sont déployés contre le député Meyer Habib.  » Une petite frappe du Betar », « bijoutier de la place Vendôme « , sa « kippa », « le vin cacher » de son père, evidement élu par la ruse puisqu’il affreterait des bus à la sortie des synagogues pour être élu ! Eructant, larmoyant, invectivant… la poubelle est pleine ?
De pures injures antisémites comme en 1933.

Pendant ce temps là, les campus de Science Po, Columbia, Yale, Harvard sont occupés, des étudiants qui sont intimidés, interdits d’entrer, crachés, frappés… plus protégés… parceque juifs. Qui partent étudier en Corée ou en Israël.

Science Po ce matin

A Londres on crie : « Mort aux juifs », à Columbia « retournez en Pologne », pour Melenchon, avec une representante du Hamas sur sa liste, les étudiants de Science Po en keffiehs sont « L’honneur de notre pays ».

En France, depuis le 07 octobre, les actes antisémites sont en hausse de 1000 %. En angleterre de 600%. Une institution juive allemande sur 3 a été attaquée.
En Grande-Bretagne, 4103 incidents haineux antijuifs ont été enregistré, pratiquement le double du précédent record; les deux tiers des incidents se sont produits depuis les attaques barbares du Hamas.
Aux États-Unis, la hausse est de 361%.
132 crimes et incidents haineux ont visé la communauté juive à Montréal, tandis qu’à Toronto, les incidents antisémites ont augmenté de 211 % (56 incidents, du 7 octobre au 17 décembre) et sont plus que le double du total annuel de l’année précédente.

Après la Shoah le monde avait promis « plus jamais ».
Jamais c’est maintenant.

Qu’attendent les autorités pour réagir ?

En mémoire de Victor Fainberg, zal

Grâce à Sarah Fainberg on découvre ce que veut dire le mot ‘militant’, c’est à dire des personnes qui sont passés par l’arrestation, les dents cassées, la garde à vue et le goulag psychiatrique pour leur combat, comme son père Victor Fainberg qui, 4 jours après le Printemps de Prague écrasé par les chars soviétiques, a manifesté sur la Place Rouge.

Victor Fainberg (1931- 2023)

FOLLEMENT DISSIDENT, le film projeté pour la première fois au CEJ jeudi dernier de Ksenia et Kirill Sakharnov, tous deux réfugiés en Pologne loin de Poutine, raconte ce destin hors du commun, celui d’un homme, d’un juif, qui n’a jamais baissé la tête. L’un des « huit courageux », à l’immense bravoure qui à l’été 1968 ont osé protester sur la place Rouge contre l’invasion de la Tchécoslovaquie.

« J’ai pensé que la seule réaction possible à cet acte barbare serait une manifestation à Moscou. J’étais absolument sûr que les dissidents moscovites avaient la même opinion et les mêmes sentiments que moi. J’habitais la ville de Pavlovsk et je suis allé à Moscou où j’ai rencontré mes amis et participé à cette manifestation sur la place Rouge, devant la cathédrale Saint-Basile. Ce jour-là, il faisait très très chaud, 38 degrés. La place Rouge était pleine de touristes. Nous avons lancé des slogans – Dehors de Tchécoslovaquie ou Pour votre et notre liberté… La huitième participante, c’était une très jeune fille, Tatiana Bayeva, mais mes amis l’ont persuadée de dire qu’elle était par hasard là-bas et ainsi, elle a pu être libérée. Une minute ou deux après, j’ai reçu des coups, perdu immédiatement quatre dents et ma chemise étaiet pleine de sang. Les hommes du KGB étaient très en colère et avaient en même temps très peur, car ils étaient responsables de la manif… « 

« Moi, j’ai été envoyé de la prison de KGB dans un établissement psychiatrique où il y avait un département spécial pour les gens qui ont été arrêtés par le KGB. Après un mois d’observations, une commission étroitement liée au KGB a donné un diagnostic. C’était presque toujours le même diagnostic : schizophrénie, syndrome paranoïaque. Puis, je suis allé dans un établissement psychiatrique spécial à Leningrad qui était destiné à des gens souffrant de maladies mentales graves et dangereuses. Sous Brejnev et même bien longtemps avant, il était utilisé pour les dissidents. C’était le bâtiment d’une vieille prison avec un personnel de prison – officiers et soldats du ministère de l’Intérieur – 750 prisonniers dont douze personnes qui étaient jetées là-bas pour des raisons politiques et qui étaient absolument sains, bien sûr. Et elles étaient traitées de la même manière que les gens malades – injections, médicaments etc. Les gens qui étaient là-bas n’avaient aucun droit. Ils étaient considérés comme des gens mentalement malades, donc non responsables.« 

Victor Fainberg

Sarah Fainberg et Ksenia Sakharnova

On est très loin de la comédie et des selfies des râleurs catégoriels de la mosaïque des soi-disant ‘militants’ autoproclamés sans histoire.

Victor Fainberg, Vladimir Klara-Mourza empoisonné deux fois et emprisonné, les Sakharnov, par leur destin, nous rappellent le prix de la liberté en ces jours de Pessah.

Merci Sarah Sarah Fainberg la mémoire de Victor Fainberg, zal, est une bénédiction.

Monique Canto Sperber, Yana Grinshpun, Sarah Fainberg

Evgenia, l’épouse de Vladimir Klara-Mourza, empoisonné deux fois et emprisonné

Mémoire juive de la Corse à Fontenay-sous-Bois

Conférence organisée par Serge Ballaiche avec Guy Sabbagh, Frédéric Joseph Bianchi et Didier Meïr Long
20 000 tonnes de cédrats produits en Corse à la fin du 19ème siecle pour tout le monde ashkenaze

We are jewish…

Des millions de ‘marranes’ comme moi- même qui a été moine bénédictin pendant 10 ans retournent au peuple et à la terre de leurs ancêtres.
Nous venons du Brésil, d’Iran, du Mexique, de Cuba, de Corse… de partout sur cette terre.
Cette techouva, ce retour est le signe le plus sûr de la Géoula, Rédemption.
« Véchavou banim ligvoulam (« Et tes fils reviendront dans tes frontières») Jeremie 31, 17.
Voici quelques unes de leurs histoires par Salomon Buzaglo de l’institute for Sefardi and Anoussim Studies, qui m’avait fait l’honneur de m’inviter à Netanya.

L’alya en Corse ? :)

La Loi de la république interdit-elle d’allumer une bougie à l’Elysée ?

Il n’est un secret pour personne que les actes antisémites ont explosé en France depuis le 09 octobre, date de la plus grande tuerie de juifs depuis la Shoah par le Hamas en Israël.

Nombre d’actes antisémites, ministère de l’Intérieur au 20 nov. 2023

Et dans ce contexte, alors que le président Macron voulait souligner son soutien aux français juifs le Grand Rabbin de France Haim Korsia a allumé ce jeudi soir la première bougie de la fête de Hanouka à l’Elysée, à partir d’une bougie ramenée d’Auschwitz allumée par le président Macron lors d’une remise de prix…. Depuis, l’allumage d’une bougie a semé un incendie, de multiples petits Robespierre se sont levés pour défendre la République en péril, « aux armes citoyens ! » …

Il faut raison garder et prendre un peu de recul. Observons d’abord ce que font nos voisins, les grands pays démocratiques des continents américain ou européen.

On allume au parlement canadien à Montréal

Le message de Justin Trudeau pour fêter la fête de Hanouka il y a 2 jours vaut la peine d’être écouté de bout en bout car il est magnifique :

Justin Trudeau y a déclaré  :

« À la suite des attaques terroristes du Hamas contre Israël au début de l’automne et d’une augmentation inquiétante de l’antisémitisme dans le monde, y compris dans nos propres communautés, les valeurs de force, de résilience et de persévérance qui sont au cœur de Hanoukka sont plus importantes que jamais. Ces actes d’antisémitisme sont totalement inacceptables et n’ont pas leur place au Canada ou ailleurs dans le monde. Que nous soyons Juifs ou non, nous devons tous nous unir contre cette haine.

« Le gouvernement du Canada sera toujours solidaire de la communauté juive. Nous continuerons de faire en sorte que le Canada demeure un pays où les Canadiens juifs peuvent vivre fièrement et ouvertement leur vie juive. Ensemble, nous bâtirons un avenir plus sûr et plus inclusif pour tous. »

« Au nom de tous les Canadiens, je souhaite une Hanoukka heureuse, bénie et paisible à tous ceux qui la célèbrent.

« Chag Hanukkah Sameach. »

On allume donc la Hanoukia au parlement canadien, et en portant kippa ! comme on le voit ici en 2019 :

Prime Minister Justin Trudeau at a menorah lighting ceremony on Parliament Hill on Dec. 9, 2019.

On allume à la Maison Blanche

Aux Etats-Unis, Joe Biden a accueilli des juifs et des rabbins à la Maison Blanche ce lundi 19 décembre à l’occasion de la fête juive de Hanouka et leur à promis qu’il ne “resterait pas silencieux” face à la montée de l’antisémitisme.  Il a dit : « Je comprends votre peur, votre douleur », devant une hanoukia (candélabre à neuf branches à ne pas confondre avec la Ménorah, candélabre à sept branches présent dans le second Temple de Jérusalem au tournant de notre ère), dont s’est dotée cette année la Maison Blanche. Il faut dire que la fête de Hanouka est une tradition à la Maison Blanche depuis 2001.

On allume donc la Hanoukia à la Maison blanche comme on le remarque de visu ici en 2021 :

ou en 2019 :

Le rabbin Moshe Margaretten allume les bougies lors de la fête de Hanoukka organisée à la Maison Blanche en 2019. (Capture d’écran/YouTube)

Notons au passage que selon l’Anti-Defamation League, les États-Unis ont connu en 2021 un nombre record de 2717 actes antisémites soit une augmentation de 34% sur un an. Selon l’American Jewish Committee (AJC), « 39% des juifs américains ont changé leur comportement par crainte de subir de l’antisémitisme, y compris en prenant des mesures pour occulter leur identité juive »

On allume porte de Brandebourg à Berlin

De son côté le chancelier Scholz Olaf Scholz a manifesté jeudi sa « solidarité » avec les juifs, devenant le premier chancelier allemand à allumer à Berlin une hanoukia géante, à la porte de Brandebourg, en plein centre de la capitale allemande à côté du parlement, dans un contexte de montée de l’antisémitisme.

La hanoukia « doit être ici devant la porte de Brandebourg, au coeur de notre capitale, comme symbole d’espoir et de confiance et symbole de l’appartenance de la confession juive et des citoyens juifs à notre pays », a affirmé M. Scholz. Il a ensuite allumé la première bougie de la hanoukia avec une torche, accompagné du rabbin Yehuda Teichtal (photo).

Utiliser la loi de 1905, comme une forme de racisme contre les religions est donc une interprétation restrictive qui n’a à peu près aucune chance d’être retenue car cela va à l’encontre des traditions démocratiques et républicaines françaises. Cette tradition est cohérente avec celle de la plupart de pays démocratiques.

Assurer la liberté de conscience et la libre exercice des cultes

Le culte hébraïque était « infâme », selon un décret de mars 1808 sur l’organisation du culte hébraïque. Napoléon, homme de Lumières qui a fondé le Consistoire, a arrêté cette discrimination des juifs ou des protestants en leur offrant une place dans la République, en fondant le Consistoire dont le Grand Rabbin Korsia est le représentant élu des rabbins français, que cela plaise ou non.

La Déclaration du 26 août 1789 des droits de l’homme et du citoyen affirme que :

« Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi. »

La loi de 1905 « protège les cultes » elle ne les interdit pas.

« La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l’intérêt de l’ordre public »

Ni la loi ni la Constitution n’interdisent aux élus d’avoir une pratique religieuse ou de dialoguer avec les religions. Le Général de Gaulle avait une chapelle à l’Elysée. La messe de rentrée des parlementaires accueille députés et sénateurs en tant que tel à la basilique Sainte-Clotilde à Paris à chaque rentrée parlementaire, De Gaulle se rendait chaque dimanche à la messe à Colombey-les-Deux-Eglises, Valéry Giscard d’Estaing ou Emmanuel Macron se sont rendus à des messes papales de Jean-Paul II ou du Pape François…

Que ça plaise ou non au antisémites et aux racistes, qui ont bien évidement peur de l’Islam et qu’un jour on crie « Allah Akbar » sous les ors de la république… on ne peut invoquer aucune tradition républicaine pour interdire ce type de geste, fut-ce à l’Elysée ; et le rôle de la République n’est pas d’interdire les religions qui ont leur place « à la table de la République » comme l’a dit Haïm Korsia.

C’est donc ce qui s’est passé à l’Elysée, Temple républicain ce jeudi soir et que retiendra l’histoire c’est qu’Emmanuel Macron a juste voulu dire aux juifs qu’il était à leurs côtés au moment où beaucoup se taisent par peur ou par ressentiment. Plusieurs chefs d’Etat ont fait de même aux Etats Unis, au Canada, ou en Allemagne. C’était courageux et qu’il en soit vivement remercié.

Et ceux qui ne protègent pas les juifs et les institutions au moment où ils sont attaqués de toute part et risquent leur vie, ceux qui propagent la haine des juifs sur les campus d’HEC ou de Dauphine, les présidents de Harvard, U-Penn et MIT qui refusent de sanctionner par principe les « appels au génocide des juifs » doivent être appelés par leur nom : ce sont des antisémites.

Et cela, ni l’esprit ni la lettre de la Loi de la France républicaine -ni celles de la plupart des pays démocratiques- ne le permet.

Populu Corsu e Ebreu sempre vivu

Tf1 info

Corsi e Ebrei uniti !

Fratelli ! Corsi e ebrei ! Appuntamentu a dumenica 12 di nuvembre a stu locu precisu ! « invalides Paris » 15 ore !

Forti saremu se saremu uniti

Comme l’a écrit Le Figaro : la Corse c’ est l’exemple à suivre et notre pétition a fait bouger les lignes !
Continuons ! Rendez vous à l’endroit précis sur la carte ci dessous !

Quand Pascal Paoli identifiait le Peuple corse avec le Peuple juif, par Francis Pomponi

Un des plus grands historiens corse raconte comment pour Pascal Paoli, père de la Nation, l’identité du peuple corse était liée à celle du peuple juif dans son ADN.