mardi 17 février 2009

Nouveau site NormaleSupEnLutte

A l'initiative du comité de mobilisation de l'ENS, un nouveau site où l'on peut trouver notamment le calendrier des actions de la semaine:

http://sites.google.com/site/normalesupenlutte/

lundi 16 février 2009

APPEL DE LA COORDINATION NATIONALE ETUDIANTE REUNIE A RENNES II LES 14 ET 15 FEVRIER NON A LA CASSE DE L’UNIVERSITE PUBLIQUE ET DE NOS DIPLOMES !

Nous, étudiants de 63 universités réunis en coordination nationale à Rennes les 14 et 15 février, appelons à amplifier la mobilisation sur les universités par la grève réelle et reconductible des étudiants.

Les enseignants chercheurs exigent le retrait du projet de décret qui vise à transformer profondément leur statut. Cette réforme fait de l’enseignement une sanction. Cela va réduire considérablement la qualité des enseignements, donc celle de nos diplômes et donc celle de nos conditions de travail. L’enseignement supérieur est frappé par une série d’attaques majeures. Depuis plusieurs années et en particulier depuis l’adoption en catimini de la Loi LRU en 2007, contre laquelle s’était mis en place une forte mobilisation étudiante, une série de mesures visent à transformer profondément l’enseignement supérieur. Les objectifs de la classe dirigeante sont simples : soumettre les universités à des logiques de compétitivité, de rentabilité, les mettant en concurrence les unes avec les autres, les obligeant à recourir aux financements privés.

Nous, étudiants mobilisés, refusons la privatisation des universités et la soumission aux intérêts privés, nous refusons le développement d’un enseignement supérieur à deux vitesses. Nous refusons de nous voir délivrer des diplômes qui ne protègent pas dans le monde du travail et qui conduisent à la précarité. Nous ne serons pas de la chair à patrons.

La LRU est le cheval de bataille commun aux étudiants enseignants et personnels. C’est derrière le mot d’ordre de l’abrogation de la LRU que le mouvement pourra s’unifier. Face aux attaques actuelles contre l’enseignement supérieur, nous devons bloquer les suppressions de postes et exiger le retrait des réformes suivantes :

- la LRU
- celle dite du recrutement et de la formation des enseignants
- celle dite de l’allocation des moyens
- celle du statut des enseignants chercheurs
- celle du contrat doctoral unique

Le mouvement contre le CPE et la Loi sur l’égalité des Chances a démontré que seule la lutte paie. La mobilisation en cours démontre la volonté de ne pas laisser passer la casse du service public d’enseignement supérieur. Les étudiants doivent s’engager dans la lutte pour défendre les facs, les diplômes et les conditions d’études. Pour gagner sur l’ensemble des revendications, nous avons besoin de généraliser la mobilisation étudiante, de la doter de revendications propres sur lesquelles il est possible de gagner. La semaine qui vient doit permettre de faire passer la mobilisation étudiante d’une mobilisation de solidarité passive à une grève majoritaire, réelle et active des étudiants, seule à même de stopper la logique de libéralisation et de casse du service public d’enseignement supérieur. Aujourd’hui, nous devons amplifier la mobilisation étudiante par la grève, les manifestations, la convergence des luttes.

La mobilisation étudiante doit se poursuivre dans la perspective de généraliser la grève à d’autres secteurs. Après la réussite de la journée de grève et de manifestation du 29 janvier, nous appelons au soutien de toutes les luttes en cours. Nous appelons d’ores et déjà à la nouvelle journée de grève et de manifestation interprofessionnelle à l’appel des syndicats de salariés le 19 mars prochain.

Sans attendre, nous devons poursuivre la grève étudiante, c’est-à-dire la cessation totale et reconductible des cours. Nous appelons à une journée nationale d’action étudiante le Mardi 17 février, nous appelons à une journée nationale de grève et de manifestation étudiante le Jeudi 19 février.

- Retrait de la réforme des concours d’enseignement dit de masterisation
- Retrait du décret de l’allocation des moyens
- Non aux suppressions de postes dans la fonction publique. Recrutement massif dans l’éducation
- Retour du cadrage national des diplômes et reconnaissance des diplômes nationaux dans les conventions collectives
- Pour la mise en place d’un véritable système d’aide sociale étudiant basé sur des critères sociaux

vendredi 13 février 2009

Motion votée par l’AG de Jourdan, 12 février 2009

L’assemblée générale des usager-ère-s du campus Jourdan, personnels de toutes les catégories (BIATOSS, enseignant-e-s, chercheur-se-s, titulaires et précaires) et étudiant-e-s de l’Ecole normale supérieure, de l’EHESS, du CNRS et de l’INRA, ont voté la motion suivante :

L’assemblée générale s’associe à nouveau aux motions votées par la coordination nationale des universités réunie le 2 février et exige :

- le retrait du projet de décret sur les statuts des enseignants-chercheurs, et la restauration des cadres nationaux des diplômes et des statuts ;

- le retrait de la « réforme » de la formation et du recrutement des enseignants des premier et second degrés ;

- l’arrêt du démantèlement des organismes de recherche et de la fonction publique en général ;

- le retrait du contrat doctoral ;

- la restitution des postes supprimés et la résorption de la précarité chez les enseignants, les chercheurs, les BIATOSS et ITA par un plan pluriannuel de création de postes ;

- la titularisation des personnels contractuels.

Constatant, comme la coordination, que toutes les contre-réformes menées par le gouvernement résultent de la loi LRU, l’assemblée générale exige par conséquent l’abrogation de la LRU, seul mot d’ordre à même de favoriser la convergence des luttes entre les étudiant-e-s et les personnels BIATOSS d’une part et les enseignant-e-s-chercheur-se-s d’autre part.

L’assemblée générale exprime les revendications suivantes, qui sont indissociables :

- revalorisation des salaires de tous les personnels de la fonction publique, en particulier des bas salaires, par une augmentation indiciaire ;

- ouverture de véritables négociations sur les carrières, refus du système de primes ou autre avivant les inégalités et la concurrence entre les salarié-e-s (à l’image de l’actuel « Plan carrières ») ;

- fin du pilotage de la recherche et d’un système d’évaluation trop dépendant des logiques politiques du moment ;

- augmentation sensible du nombre de logements proposés aux étudiant-e-s ;

- fin de la politique restrictive d’attribution des bourses étudiantes, augmentation de leur nombre et de leur montant.

L’enseignement et la recherche ne sont pas les premiers services publics à subir la restriction de leurs moyens budgétaires et humains et l’importation des logiques du privé. Nous sommes solidaires des salarié-e-s et usager-ère-s qui en ressentent chaque jour les conséquences.

Compte-rendu de l’AG du jeudi 12 février 2009 à Jourdan

Présents : une trentaine de personnes, en Grande Salle

1) Bilan des actions en cours et passées


Un point rapide est fait sur les motions votées par la coordination nationale des universités réunie à Paris 8 la veille. Les étudiants étaient visiblement davantage présents à cette réunion qu’à la réunion précédente, ce qui n’a pas manqué de susciter des débats très animés avec les enseignants-chercheurs ; l’unité du mouvement semble encore à construire.
Des participants parlent ensuite de ce qui s’est passé à Ulm la veille : malgré la pression organisée devant la porte et dans la salle, le CS a voté une motion s’opposant très mollement à la mastérisation, et a surtout validé la « qualité » des maquettes de master enseignement proposées par les départements de physique et de chimie – ce qui rend possible leur transmission à tout moment au ministère par la direction. Malgré ses « confidences » dans les entrevues avec les étudiants, la directrice ne veut explicitement pas engager l’Ecole dans une position de refus clair, puisqu’elle renvoie régulièrement la responsabilité qui lui incombe à d’autres (les conseils), et surtout puisqu’elle refuse d’exprimer un avis public.

2) Participation à la coordination étudiante prévue samedi 14 février à Rennes

La coordination étudiante est évoquée. Quelqu’un mentionne d’abord son opposition à l’envoi d’un délégué à cette coordination, qui risque de provoquer la division, et l’isolement du mouvement étudiant ; il vaut mieux poursuivre l’investissement de la coordination universitaire (pour le moment majoritairement enseignante). Les réactions qui suivent vont dans un sens différent. Il est notamment souligné qu’une coordination n’exclut pas l’autre, qu’il est possible de s’investir dans les deux instances, voire que l’existence d’une coordination étudiante autonome, dont les ambitions seront certainement plus larges (pas limitées au décret) et plus radicales (abrogation de la LRU), est susceptible de favoriser l’action des étudiants (et d’autres participants…) au sein de la coordination universitaire.
On décide de discuter de mandats possibles, puis de décider si on envoie effectivement des mandatés. Au final, deux représentants seront envoyés avec les mandats suivants :

1. La défense de la motion générale votée par l’AG (voir doc annexe, voté à l’unanimité moins 1 contre et 4NPPV), qui inclut en particulier un mot d’ordre clair d’ « abrogation de la LRU (…) seul à même de réaliser la convergence des luttes entre les étudiants et les personnels BIATOSS d’une part, et les enseignants-chercheurs d’autre part » ;
2. Demander que figure dans la motion finale de la coordination étudiante une exigence concernant le mode de représentation dans la coordination universitaire : cette représentation doit être paritaire, et non déséquilibrée au profit des EC comme c’est le cas actuellement (3 EC, 1 personnel BIATOSS, 1 étudiant par site universitaire)

Le déplacement des deux mandatés sera financé par la caisse commune constituée à la fin de l’AG, et éventuellement par des dons supplémentaires à la prochaine AG. Leur mandat est semi-impératif (unanimité moins 5 contres, 1 Abstention, 2 NPPV), c’est-à-dire qu’ils doivent s’en tenir à ce qui a été décidé en AG concernant les revendications et les positions générales, mais qu’ils ont plus de liberté concernant les modalités pratiques de la lutte (modes d’action, calendriers, etc.).

3) Activités à venir

Il est envisagé de faire fusionner les comités de mobilisation de Jourdan, d’Ulm et de l’EHESS. Cette option sera discutée avec les comités concernés.
Le calendrier suivant est prévu pour la période du 13 au 20 février :
Vendredi 13 : cérémonie de non-remise des maquettes devant le ministère de l’EN à 15 heures (action proposée par la Coord Univ)
Lundi 16 : projection de film en soirée à Ulm, en salle Dussanne
Mardi 17 : AG à Jourdan, 10h
Jeudi 18 : AG à Ulm, 12h ?

jeudi 12 février 2009

le contrat doctoral analysé par un collectif de jeunes chercheurs

voici le lien:

http://jeuneschercheurs.wordpress.com/documentation/