Review : Arte Povera. London and Minneapolis.

•March 28, 2011 • Leave a Comment

Affiche de l'exposition "Zero to Infinity : Arte Povera 1962-1972" à la Tate Modern de LondresArticle paru dans le no. 1183 (vol. 143) d’Octobre 2001 dans le Burlington Magazine, rédigé par Sarah Whitfield (historienne de l’art, critique, auteur d’un livre sur Lucio Fontana notamment).

Elle fait ici la critique de la rétrospective sur l’Arte Povera qui a eu lieu à la Tate Modern à Londres puis au Walker Art Center à Minneapolis. Cet article ne parle pas de Mario Merz directement mais soulève de nombreuses questions relatives au mouvement de l’Arte Povera que Mario Merz a traitées et qui peuvent nous aider à comprendre son oeuvre et notamment l’Igloo di Giap.

La critique aborde en effet particulièrement le thème du rapport entre matériaux industriels et naturels, et la préférence pour le mythique et le poétique que pour le scientifique. Elle précise que les artistes de l’Arte Povera, selon les propos de Germano Celant (théoricien du mouvement), voient l’art de créer comme une adaptation aux matériaux environnants (d’où l’utilisation de matériaux naturels et “pauvres”). Cette réinterprétation et “découverte” des matériaux s’accompagne d’un abandon des moyens plastiques traditionnels comme la peinture.

Elle évoque cependant une scénographie confuse, notamment parce que les oeuvres présentées étaient trop nombreuses (146) et certaines oeuvres perdaient leur cohérence en étant mêlées à d’autres. Elle explique comment une exposition telle que celle-ci ne peut rendre compte des moments vivants de l’Arte Povera qui se caractérisent par des actions directes (performances etc.) et se traduisent dans le rapport de l’artiste à son environnement matériel, qui lui donne matière à créer.

Mario Merz, Encyclopedia Universalis

•March 27, 2011 • Leave a Comment

Article très complet, rédigé par Maïten Bouisset, critique d’art, apportant des éléments biographiques sur l’artistes mais traitant également de la thématique du néon dans son oeuvre et de son utilisation de matériaux organiques.

L’igloo y est annoncé d’emblée comme étant la structure emblématique de l’oeuvre de Merz et comme support d’idées intellectuelles et politiques, ce qui confirme l’intuition selon laquelle l’Igloo di Giap aurait un sens latent plus subversif.

Une courte biographie de l’artiste introduit le texte, et illustres des événement importants en ce qui concerne les formes symboliques utilisées par l’artiste et on voit que, très tôt la spirale,  la suite de Fibonacci et l’organique ont trouvé une place dans son oeuvre.

Hormis le fait de présenter des qualités synthétiques tout à fait appréciables et d’être très bien rédigé, cet article n’apporte  cependant pas d’élément nouveau par rapport à d’autres sites, même ceux ne provenant pas d’une Encyclopédie universitaire.

La Fondation Mario Merz, Italie, Turin

•March 27, 2011 • Leave a Comment

Cet article est écrit à l’occasion de la création à Turin de la fondation Mario Merz en 2005. Sophie Richard-Reisen, artiste et photographe, revient sur l’oeuvre de l’artiste (décédé en 2003), sa pensée, et son inscription dans l’arte povera.

La fondation Mario Merz est un projet destiné à réunir des oeuvres de l’artiste et la documentation disponible autour dans une bibliothèque, sorte de centre de recherches. Sophie Richard-Reisen critique cependant son organisation, plus destinée à des connaisseurs que des néophytes dit-elle (pas de cartels pour les oeuvres et peu d’explications)..

Au delà de ce retour critique sur ce nouveau projet, l’oeuvre de Merz est abordée dans le cadre de l’Arte Povera: ce mouvement cherche à retrouver l’ adéquation perdue entre le monde  actuel (désormais industriel) et la nature et pour cela utilise des matériaux dits “pauvres” , “naturels” pour remonter aux origines de l’homme. Ces artistes, et surtout Merz, comme le souligne l’article, examinent aussi le rapport à l’espace dans leurs oeuvres, et il est intéressant de noter que la fondation laisse libre cours à cette thématique, ayant crée un espace intérieur et extérieur qui rentrent en dialogue. On peut relever cette citation importante de l’artiste, qui de plus évoque l’habitat et donc le symbole de l’oeuvre Igloo di giap:

“L’habitation est une relation entre l’espace et le temps. Le temps est un créateur et un destructeur d’espace. L’espace n’est pas indépendant et statique. L’espace est contrôlé par le temps.”

Outre l’inscription dans un mouvement,  et c’est ce qui fait l’intérêt de l’article, Mario Merz   est évoqué comme personnalité à part entière: on peut dire qu’il a construit une véritable “mythologie personnelle” , à partir d’un répertoire de formes qui lui est propre (la spirale est encore évoquée en relation avec l’habitat, l’igloo, ou bien la nature,  les animaux, comme le crocodile).

Mario Merz in the Trading Room

•March 27, 2011 • Leave a Comment

Article en Anglais du Bulletin of the Art Institute of Chicago (1973-1982)Vol. 72, No. 3 (May – Jun., 1978) (pp. 10-12), provenant de  la base Jstore. Son Auteur, Anne Rorimer, est professeur spécialisé dans l’étude de l’art conceptuel. Elle fut conservatrice de l’Art Istutute of Chicago et a abondamment publié sur l’art contemporain.

Le texte ne porte pas directement sur la production d’igloos de la part de l’artiste, même s’il l’évoque brièvement au début, mais sur une oeuvre réalisée par Merz dans la chambre de commerce de Chicago, sur un ancien tableau destiné à marquer les cours de la bourse: Drawing According to the Fibonacci Series, 1977. Ce qui nous intéresse ici est l’utilisation, une fois de plus, de la suite de Fibonacci dans toute sa symbolique. Cette revue critique propose ainsi une interprétation de cet usage constant chez cet artiste italien: les deux courbes présentes dans l’oeuvre sont dessinées à la craie sur le tableau noir et matérialisent par leur croissance/décroissance l’évolution de cette suite mathématique.

Ici, la suite de Fibonacci révèle une dimension supplémentaire de sa symbolique: la perfection. En effet, comme nous explique l’article, elle est liée à la définition du nombre d’or puisque le rapport de deux termes successifs de cette même suite tend à l’infini vers ce même nombre, idéal antique des proportions, ce qui s’exprime en mathématiques par :  (Un étant le terme au rang n de la suite (Un) de Fibonacci).

En plus de ces symboliques s’ajoutent celles déjà rencontrées de l’évocation de la suite comme principe mathématique et organique du monde vivant (sa représentation graphique est comme la croissance du vivant, la forme du coquillage…).

Une autre oeuvre est enfin évoquée mais très brièvement: Untitled:A Real Sum is a Sum of People, 1972, où, sur une photographie de tables d’un restaurant le salle se remplit selon les principes de la suite de Fibonacci.

Cet article en somme met en lumière les possibilités d’utilisation à l’infini de ce modèle mathématique, riche en symbolique. On ne peut que regretter que l’exemple de l’igloo ne soit pas mis en valeur.

Site de la Galerie Sperone Westwater

•March 20, 2011 • Leave a Comment

Ce site est celui d’une célèbre galerie ayant exposé des oeuvres de Mario Merz. Sans évoquer, l’igloo, qui nous intéresse ici, il présente cependant des images bien légendées d’autres productions et fournit des éléments biographiques importants (catalogue des expositions, des oeuvre…)

 

 

 

 

 

 

 

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La Spirale, Mario Merz

•March 20, 2011 • Leave a Comment

Véronique Enselme, professeur agrégé d’arts plastiques au lycée Sophie Berthelot à Calais nous explique dans ce court article ce que signifie la spirale dans le langage artistique de Merz. Une unité intrinsèque à l’oeuvre mais aussi un guide pour le spectateur, une découverte, une harmonie qui s’adresse à des déséquilibres politiques, une forme engagée…

Ce commentaire est bien bref et peu approfondi, les idées sont lancées mais guère expliquées. Toutefois c’est un bon outil pour ouvrir une reflexion personelle…

… à lire ici

Blog: Néon et art contemporain, lumière vibrante

•March 20, 2011 • Leave a Comment

Cet article est issu du blog d’une amatrice d’art, Catherine-Alice Palagret et étudie la place de ce matériau d’origine publicitaire par le biais de différentes productions d’artistes: Dan Flavin, Bruce Nauman, Joseph Kosuth, Cerith Wyn Evans,  Jeff Koons et enfin Mario Merz.

Peu documenté sur l’histoire de l’art et sur ses théories, ce blog propose pourtant une combinaison intéressante d’artistes, illustré par des images de bonne qualité (voir les détails de l’Igloo di Giap).

Voir ici

Mario Merz. New York, Guggenheim Museum

•March 20, 2011 • Leave a Comment


Cet article est un compte rendu d’une exposition de Merz au Guggenheim de New York dans The Burlington Magazine, Vol. 132, No. 1042 Jan., 1990, (pp. 64-6).  Lynne Cook, l’auteur, est conservatrice à la Dia Art fondation à New York et conservateur en chef du musée de la reine Sofia à Madrid. Elle a réalisé de nombreuses expositions et beaucoup écrit en ce qui concerne l’art contemporain.

Tout d’abord, il faut se replacer dans le contexte de cette rubrique de critique d’art: Mario Merz est alors peu connu aux Etats-Unis, bien que reconnu largement en Europe. La rétrospective qui lui est consacrée au Guggenheim de New York en 1989 est exceptionnelle donc, d’autant plus que c’est la première fois que ce musée dédie entièrement son espace à la présentation d’un artiste encore vivant. Cet article témoigne donc tout d’abord de l’enthousiasme du milieu artistique en faveur de l’oeuvre de Merz (Lynne Cook se désole même des lacunes en ce qui concerne la documentation sur le peintre).

En plus d’être une revue critique de cette exposition, l’article évoque des caractéristiques formelles importantes en ce qui concerne l’oeuvre de cet artiste: la spirale est évoquée comme forme principale de l’imaginaire de l’artiste, faisant écho à l’organique et au vivant  (le coquillage dont la forme est en spirale, la reproduction animale symbolisée par la croissance qu’évoque cette dernière..). Cook célèbre ici l’art de Merz comme étant un art qui travaille la tension entre nature et industrie.

Mais plus important encore, c’est la rapport de son oeuvre à l’espace , y compris celui de la galerie, qui est examiné: quoi de plus judicieux en effet que d’exposer dans ce musée dont l’architecture est construit en hélice? Il y a donc double résonance entre l’oeuvre qui exemplifie la spirale, et le musée qui l’incarne dans son architecture.

La structure et l’objet: essais, expériences et rapprochements Par Jean-François Pirson

•March 20, 2011 • Leave a Comment

Ce livre, consultable dans la section “Google Books”, est écrit en 1984 par Jean François Pirson,architecte, docteur ès Beaux-Arts (Université de Barcelone), enseignant à l’Institut Supérieur d’Architecture Lambert-Lombard (Liège). Malheureusement, en raison de questions de droits d’auteur, une grande partie n’est pas consultable.

Cependant on y relève des pistes de problématisation intéressantes en ce qui concerne l’igloo de Merz. Loin de s’en tenir à un discours superficiel autour de l’oeuvre, Pirson met à nu la structure de l’igloo, il l’explore et la déconstruit: d’un point de vue anthropologique au départ,  puis que l’igloo est l’habitation primitive par excellence, puis, dans un discours plus symbolique, il évoque sa forme comme cosmique, mythique. Il finit par la replacer dans le contexte de l’Arte Povera  qui enfin la rend dynamique et contestataire, l’artiste étant alors vu comme un “nomade”: la forme de l’ igloo exprime ainsi une tension, celle entre un monde industrialisé et une nature fragile et éphémère.

Dans une deuxième partie, on s’enfonce encore plus loin dans la déconstruction, l’igloo étant réduit à la spirale, dont la progression s’illustre en mathématiques par le suite de Fibonacci. La spirale c’est alors l’idée du temps, de la croissance jusqu’à l’infini, de l’affolement et pour finir du néant.

Les passages consultables rendent bien compte de la pensée d’un artiste comme Merz et de la manière par laquelle, à travers une forme simple, on peut faire passer des idées relativement complexes. En revanche, mais peut être cette thématique n’est pas dans la section consultables, il n’ y a pas de référence explicite au contexte politique dans lequel a été construit cette oeuvre, ce qui est pourtant crucial pour l’analyser. Faire référence à sa dimension mythique n’est pas suffisant pour expliquer son tout.

Mort de Mario Merz – Article Libération.fr

•March 14, 2011 • Leave a Comment

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Cet article paru sur le site de Libération le 11 Novembre 2003 à l’occasion de la mort de Mario Merz relate brièvement sa vie mais présente un intérêt dans le fait qu’il s’attache à soulever les questions fondamentales qui ont rythmées l’oeuvre de l’artiste. Il a été écrit par Elisabeth Lebovici, historienne de l’art, journaliste et critique d’art française.

Il ouvre aussi de nouvelles voies de recherches en abordant des thèmes tels que l’utilisation de la suite de Fibonacci chez Merz, la guerre du Vietnam, des matériaux utilisés tels que le néon, l’armature en acier etc.

à lire ici