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mercredi 6 juillet 2011
dimanche 12 juin 2011
La réforme de l’école sans débat populaire ?
Paru dans le 24H du 31.05.11
Le Grand Conseil avance à toute vitesse sur le dossier scolaire. Voilà qui contraste fortement avec la lenteur du début du processus lancé par la cheffe du Département suite au dépôt de l’initiative Ecole 2010. Le premier débat du Parlement se termine en principe ce mardi midi, et les députés sont sommés d’entamer le deuxième débat l’après-midi même. L’équilibre et la cohérence d’un texte de 146 articles à soupeser à la pause de midi. S’agissant d’un thème aussi capital, cette précipitation semble insensée ; elle a pourtant un but précis.
C’est qu’après les débats, si le projet de loi de Mme Lyon est retenu, les Vaudois devront se prononcer et choisir entre deux textes opposés en tout. Le projet de Mme Lyon aggrave encore certains défauts de l’Ecole actuelle, qui fournit aux élèves un bagage de connaissances très insuffisant et les prépare mal à la vie professionnelle. « Ecole 2010 » corrige la situation en portant l’accent sur les connaissances de base ainsi que sur l’apprentissage du travail et de l’effort. L’initiative ouvre la porte du savoir aux plus défavorisés et relance l’ascenseur social.
Il est manifeste que Mme Lyon craint cet affrontement et tente de l’escamoter : la date du 4 septembre pour la prochaine votation permet cet escamotage, car il est bien difficile d’envisager un réel débat scolaire en plein milieu des vacances d’été. Il en découle un forcing imposé au Grand Conseil.
Pendant les débats, nous avons tenté de faire valoir quatre des principes de bon sens qui inspirent l’initiative « Ecole 2010 » : d’abord, maintenir les trois filières tout en renforçant l’enseignement des branches principales pour les deux filières VSO (voie secondaire à options) et VSG (voie secondaire générale); deuxièmement découper la scolarité en années plutôt qu’en cycles ; tertio, privilégier un enseignement structuré, avec des exercices progressifs et un contrôle systématique de l’acquisition des connaissances, à favoriser par rapport aux méthodes actuelles imprécises, où les enfants doivent construire eux-mêmes leurs connaissances ; enfin, fixer des conditions de promotion précises avec des notes et des moyennes.
Ces propositions sont raisonnables, efficaces, ponctuelles, elles ne déstabiliseront pas tout le système. A l’inverse, Mme Lyon prépare un nouveau grand chambardement de l’école, comme si les précédents n’avaient pas suffi ! Elle supprime la VSO, qu’elle noie dans une nouvelle VSG plus hétérogène et plus complexe ; elle augmente la durée des cycles à quatre ans et maintient la faveur à des méthodes inefficaces.
Le Grand Conseil doit prendre le temps de soupeser les tenants et aboutissants des deux textes. Et s’il donne sa préférence au projet de Mme Lyon, la population vaudoise doit s’approprier le débat scolaire et ne le pourra le faire au milieu de l’été. La votation doit être retardée.
Le Grand Conseil avance à toute vitesse sur le dossier scolaire. Voilà qui contraste fortement avec la lenteur du début du processus lancé par la cheffe du Département suite au dépôt de l’initiative Ecole 2010. Le premier débat du Parlement se termine en principe ce mardi midi, et les députés sont sommés d’entamer le deuxième débat l’après-midi même. L’équilibre et la cohérence d’un texte de 146 articles à soupeser à la pause de midi. S’agissant d’un thème aussi capital, cette précipitation semble insensée ; elle a pourtant un but précis.
C’est qu’après les débats, si le projet de loi de Mme Lyon est retenu, les Vaudois devront se prononcer et choisir entre deux textes opposés en tout. Le projet de Mme Lyon aggrave encore certains défauts de l’Ecole actuelle, qui fournit aux élèves un bagage de connaissances très insuffisant et les prépare mal à la vie professionnelle. « Ecole 2010 » corrige la situation en portant l’accent sur les connaissances de base ainsi que sur l’apprentissage du travail et de l’effort. L’initiative ouvre la porte du savoir aux plus défavorisés et relance l’ascenseur social.
Il est manifeste que Mme Lyon craint cet affrontement et tente de l’escamoter : la date du 4 septembre pour la prochaine votation permet cet escamotage, car il est bien difficile d’envisager un réel débat scolaire en plein milieu des vacances d’été. Il en découle un forcing imposé au Grand Conseil.
Pendant les débats, nous avons tenté de faire valoir quatre des principes de bon sens qui inspirent l’initiative « Ecole 2010 » : d’abord, maintenir les trois filières tout en renforçant l’enseignement des branches principales pour les deux filières VSO (voie secondaire à options) et VSG (voie secondaire générale); deuxièmement découper la scolarité en années plutôt qu’en cycles ; tertio, privilégier un enseignement structuré, avec des exercices progressifs et un contrôle systématique de l’acquisition des connaissances, à favoriser par rapport aux méthodes actuelles imprécises, où les enfants doivent construire eux-mêmes leurs connaissances ; enfin, fixer des conditions de promotion précises avec des notes et des moyennes.
Ces propositions sont raisonnables, efficaces, ponctuelles, elles ne déstabiliseront pas tout le système. A l’inverse, Mme Lyon prépare un nouveau grand chambardement de l’école, comme si les précédents n’avaient pas suffi ! Elle supprime la VSO, qu’elle noie dans une nouvelle VSG plus hétérogène et plus complexe ; elle augmente la durée des cycles à quatre ans et maintient la faveur à des méthodes inefficaces.
Le Grand Conseil doit prendre le temps de soupeser les tenants et aboutissants des deux textes. Et s’il donne sa préférence au projet de Mme Lyon, la population vaudoise doit s’approprier le débat scolaire et ne le pourra le faire au milieu de l’été. La votation doit être retardée.
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