Fil d'actu

03/06

Et ça n'est que le début !

Lars Wingefors, patron de l'énorme holding suédoise Embracer (Tomb Raider, Valheim, Satisfactory, Alone in the Dark...), qui a passé ses dernières années à racheter des dizaines de studios avant d'enchaîner les charrettes de licenciements, prépare le terrain pour une augmentation du prix des jeux vidéo. Le milliardaire a fredonné au site GamesIndustry.biz l'habituelle sérénade : les coûts de développement ont explosé, il y a de l'inflation, et il serait tout à fait normal de faire raquer les consommateurs pour des produits qui les divertissent des dizaines d'heures. Ce sont les mêmes arguments qui ont conduit, en 2022, à faire passer le prix des jeux AAA de 60 € à 70 €. Peut-être est-il temps pour nous de se tourner vers d'autres loisirs moins onéreux, comme le « walling » (rester immobile face à un mur pendant plusieurs semaines afin d'économiser des sous). A.

31/05

Tamagotchicide

L’histoire du jeu vidéo, comme toutes les autres, a ses pages sombres. Le site TimeExtension, pas du genre à détourner les yeux des sujets difficiles, nous apprend par exemple qu’à la fin des années 90, Bandai a cruellement mis à mort des millions de Tamagotchis, ces horribles petits machins à cristaux liquides qui réveillaient toute la maison à deux heures du matin parce qu’ils avaient faim. Convaincu, en grand naïf de capitaliste, que le succès de son invention était condamné à ne jamais s’arrêter (car après tout, a-t-on déjà vu un gadget à la con se vendre à des millions d’exemplaires avant de passer de mode du jour au lendemain, je vous le demande ?), Bandai continuait à produire des nouveaux modèles de Tamagotchi à la pelle tandis que les magasins lui retournaient des camions entiers d’invendus. Monsieur Bandai s’est donc retrouvé avec des tonnes d’animaux virtuels sur les bras, qu’il a dû détruire. La légende dit qu’ils auraient fini enterrés sur l’île artificielle de Odaiba, dans la baie de Tokyo, et qu’on entendrait encore parfois leurs fantômes émettre de petits bips plaintifs pendant les nuits sans lune. LFS.

30/05

À Corée à cris

Luck Be a Landlord est un petit jeu de deckbuilding dans lequel le joueur utilise une machine à sous pour gagner l'argent nécessaire pour payer son loyer. Une fausse machine à sous, précisons, puisque le jeu ne comprend aucune microtransaction et ne repose pas sur la dépense d'argent réel. Cela n'a pas empêché la commission chargée de la validation des jeux en Corée du sud d'interdire la vente du jeu sur mobile, prétextant « un contenu non conforme avec la législation sur les jeux d'argent. » Ladite commission ne voit en revanche aucun problème dans les milliers de gachas qui pullulent sur les stores coréens, mais il est vrai qu'ils cachent leurs mécaniques de bandit manchots derrière des graphismes kawaii. LFS.

30/05

Les morts n’ont pas d’avenir

« Vous emporterez ces jeux dans votre tombe. » Voilà une phrase terrifiante, surtout quand on l’imagine prononcée par Gabe Newell, qui débarquerait chez vous en pleine nuit armé d’un des couteaux de sa collection alors que vous venez d’attaquer votre millième heure de Stardew Valley, conscient d’avoir perdu le contrôle de votre existence. Si on met de côté la mise en scène (un peu dramatique, je vous l’accorde), c’est pourtant la vérité : comme Valve l’a récemment confirmé à un utilisateur, il est et restera impossible de céder son compte à un proche après sa mort. Et n’espérez pas contourner la règle en utilisant le mode famille. Un compte resté longtemps inactif mais que d’autres continuent à utiliser via le partage de jeux est susceptible de faire l’objet d’une enquête de la part de Steam, qui pourra le désactiver s’il constate que son propriétaire est décédé. Car rien ne dit « Steam aime les familles » comme de retirer à des gamins l’accès aux jeux de feu leur père. LFS.

29/05

Fin de projekt

Trois ans et demi après l’accouchement, que les responsables de la maternité ont qualifié de « difficile », l’enfant est enfin sorti d’affaire et des mains des médecins. Pour la première fois, ce mois de mai, plus personne chez CDProjekt ne travaille sur Cyberpunk 2077. Le projet est donc officiellement terminé, et sa réputation sauvée par la sortie de Phantom Liberty. C’est donc un double message d’espoir que CDProjekt nous adresse : il est non seulement possible de sauver un jeu qui avait mal commencé, mais aussi de passer à autre chose une fois qu'on le considère terminé. Non, le jeu-service n’est pas une fatalité, des solutions existent, parlez-en aux développeurs de AAA près de chez vous. LFS.