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L’AED est une fondation pontificale, fondée en 1947 dans un esprit de réconciliation. Elle soutient les chrétiens partout dans le monde, là où ils sont confrontés aux persécutions et difficultés matérielles.

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Le magazine d’information de l’AED se base sur l’actualité internationale des chrétiens dans le monde, il est le porte-parole de ceux qui ne peuvent s’exprimer, et offre des témoignages et des décryptages uniques sur l’Église dans le monde. Ce magazine est rédigé par des journalistes professionnels, des personnalités médiatiques, des hommes religieux.

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Nos mesures d’aide commencent par un dialogue étroit avec les églises locales. La priorité est donnée aux projets d’accompagnement pastoral et spirituel des chrétiens persécutés ou en difficulté. Notre siège international maintient le contact avec nos partenaires de projets, en garantissant l’utilisation correcte des dons.

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23 pays donateurs composent l'organisation internationale l'Aide à l'Église en Détresse (Aid to the Church in Need, ACN). Ils apportent un soutien financier, matériel et spirituel à plus de 140 pays dans le besoin.

« Je remercie bien souvent le seigneur de votre présence à nos côtés. Sans vous, il serait vraiment difficile de continuer notre apostolat. »

Sœur Hanan Youssef
Partenaire de projet au Liban

Je m'appelle Jean-Noël Ekenley, et je suis né à Port-de-Paix, une petite ville du nord-est d'Haïti.

Je suis membre de l'ordre montfortain et j'étudie actuellement la théologie tout en poursuivant ma formation pour devenir prêtre. Comment suis-je arrivé ici ? Je suis issu d'une famille chrétienne catholique, et j'ai eu la chance de grandir dans la région où les Montfortains ont commencé leur mission en Haïti, il y a 150 ans. J'ai été immédiatement attiré par le mode de vie de ces "bons prêtres", qui sont connus chez nous, pour leur dévouement et leur service aux autres, en particulier aux plus vulnérables. J'avais 16 ans lorsque j'ai commencé à réfléchir sérieusement à ce que je voulais faire de ma vie. Et la réponse m'est apparue soudainement : Je veux être prêtre. "Incompréhensible !", "inexplicable !", étaient certains adjectifs que j'entendais de la part de ma famille et de mes amis. Ma famille m'a tout de suite soutenu, mais c'était plus difficile pour mes amis, qui pensaient que je devais faire "quelque chose de mieux".

Je me sens porté par le désir d'être une voix qui proclame l'amour de Dieu, d'entendre ceux qui n'ont personne pour les écouter, d'annoncer une espérance rayonnante dans ce monde qui en décourage tant, de cultiver le silence au milieu de la tourmente de ce monde, de lutter pour le triomphe du bien.

La vie au séminaire est pleine d'opportunités et de joies, mais aussi de difficultés. En ce moment, Haïti traverse une crise sociale, politique et économique majeure : catastrophes naturelles, instabilité politique, corruption, manque de sécurité, kidnappings, sans oublier la pandémie de COVID-19. Des choses tristes se produisent depuis des années. Les défis sont nombreux et importants : crise de la foi, perte des valeurs, matérialisme excessif, égoïsme, etc. Puis-je vraiment faire la différence ? Devrais-je simplement abandonner ? Je sais que je ne peux peut-être pas changer grand-chose, mais je veux être parmi ceux qui font ce qu'ils peuvent, même si ce ne sont que de petits gestes, pour proclamer le Royaume de Dieu, un royaume de paix, de justice et d'amour. Je vis donc ma vocation au jour le jour, et je me demande chaque jour : "Est-ce que je suis sur le chemin que le Seigneur m'a tracé ?" J'essaie constamment de trouver la paix intérieure. Mais, par-dessus tout, j'ai confiance en mon Dieu. Aujourd'hui, ma réponse est : "Je dis "oui" à la vie religieuse et au sacerdoce, que le Seigneur me prenne par la main et marche avec moi".

Haïti – Jean-Noël Ekenley
Séminaristes

Je m'appelle Edtraud Eddy Haule. J'ai 26 ans et je suis originaire de Ludewa, dans le diocèse de Njombe, en Tanzanie. Ma langue maternelle est le kikisi, mais je parle aussi le kiswahili et l'anglais.

Je suis en troisième année de théologie au séminaire de St Augustin, à Peramiho. J'ai quatre frères et une sœur. Mon père était directeur d'école, mais il est à la retraite. Mais avant cela, il a été séminariste, donc il sait ce que signifie la vocation.

Depuis que j'ai commencé à dire que je voulais être prêtre, il m'a toujours soutenu. Je me souviens que lorsque j'étais à l'école primaire, j'aimais me lever tôt chaque jour pour aller à la messe du matin, où je servais comme enfant de chœur. Ma mère a toujours insisté sur la prière, et ils continuent tous deux à m'encourager dans la voie du sacerdoce. La raison principale de ma vocation est de suivre Dieu, qui donne un sens à tout ce que je fais, et d'annoncer l'œuvre de salut du Christ pour tous les hommes, à travers le ministère de la prêtrise.

Actuellement, mes tâches pastorales consistent à donner des catéchèses aux travailleurs du séminaire, des écoles primaires voisines et de l'école d'infirmières de Peramiho. Nous ne nous préoccupons pas seulement du bien-être matériel du personnel du séminaire, mais aussi de sa croissance spirituelle. Nous leur faisons ce cadeau d'une croissance holistique parce que les Hommes ont besoin de plus qu'une simple éducation séculaire : ils ont aussi besoin d'une formation religieuse qui leur permette de vivre une vie morale. formation religieuse qui leur permet de vivre une vie moralement saine, ce qui est indispensable pour la croissance intégrale de la société.

Il n'est pas facile de s'adapter à une nouvelle vie de séminariste. Lorsque nous entrons au séminaire, nous sommes séparés de nos amis proches, et il y a parfois une période de solitude. L'autre problème est d'ordre financier : en raison du manque de financement, les séminaristes doivent lutter durement pour couvrir les coûts de tout ce dont ils ont besoin pour leur formation.

Notre société pluraliste a de nombreux besoins et défis auxquels il faut répondre. qu'il faut relever. Par notre travail pastoral, nous pouvons aider les gens à apprendre à connaître Dieu, qui donne un sens à notre vie.

Par la Parole de Dieu, nous partageons et offrons la guérison et le soutien au milieu des crises politiques, sociales ou économiques qui affectent notre vie. crises politiques, sociales ou économiques qui affectent notre peuple.

Je pense que le séminaire est un terrain d'entraînement pour nous aider à devenir "d'autres Christs", comme les Apôtres, qui ont été formés par Jésus lui-même pendant trois ans, avant son Ascension. lui-même pendant trois ans, avant son Ascension au Ciel.

En Tanzanie, les séminaristes comme Edtraud Eddy Haule peuvent se former pour devenir prêtres grâce au soutien financier de l'AED.

Tanzanie – Edtraud Eddy Haule
Séminaristes

« Si les chrétiens du monde entier ne nous avaient pas aidés, il n’y aurait plus personne ici. »

Père Georges Jahola
Partenaire de projet en Irak

Je m’appelle Jaofera Nirina Joseph Cyrille, et je suis né dans une famille catholique pratiquante dans le Diocèse de Tamatave, à Madagascar. Les prêtres ne venaient que rarement dans la région où nous vivions, mais mes parents nous emmenaient, moi et mes sœurs, tous les dimanches à l’église, où nous suivions des cours de catéchisme et allions à la messe. De retour à la maison, après le diner, nous disions tour à tour les prières du soir. Pour être honnête, je ne prenais pas très au sérieux ces prières, mais c’était une tradition familiale, et je ne voulais pas désobéir à mes parents.

Néanmoins, j’appréciais les cours de catéchisme et pendant mon temps libre, ou bien quand nous étions envoyés surveiller le bétail dans les rizières, je lisais des livres religieux, ou la Bible. Ces lectures ont éveillé ma curiosité et mon intérêt pour la vie de l’église, à tel point que je n’arrêtais pas d’en parler avec mes amis d’écoles. Je désirai en savoir plus.

J’étais un très bon élève, très intéressé, si bien que mes professeurs fermaient les yeux quand je me comportais mal en classe. Mes amis m’appelaient le « petit prêtre », bien qu’à l’époque je ne savais pas que je pourrais en devenir un. Ce n’est pas très surprenant cela dit, car je vivais loin de n’importe quel centre missionnaire et donc je pensais que j’avais assez de connaissances pour répondre aux questions de tous mes amis.

Un jour à l’église, j’ai entendu qu’il allait y avoir un camp des vocations la semaine après Pâques, dans le centre missionnaire de notre district. Je pensais que cela pourrait être intéressant. J’y suis allé, et avant de revenir à la maison, j’ai eu une première opportunité de discuter avec un prêtre. Il m’a expliqué que la formation au séminaire mineur pourrait m’éclairer sur ma vocation, et je me suis donc inscrit.

J’ai passé 5 ans au séminaire mineur. J’ai ensuite rejoint le séminaire majeur, où j’ai étudié la philosophie. Ma soif inextinguible de connaissance m’y a fait rester.

Mais tout a changé pendant mes deux années d’expérience pastorale, entre 2018 et 2020. C’était une expérience spectaculaire de service désintéressé. J’ai ressenti beaucoup de joie pour ce que je faisais, une vie d’amour, un esprit inédit de fraternité avec mes professeurs et les paroissiens. Tout cela m’a aidé à comprendre le sens de ma vocation, malgré la solitude que peut évoquer la vie d’un prêtre. Après une longue journée de travail, j’étais heureux. Je n’avais jamais ressenti cela auparavant.

A ce moment-là ma petite sœur, que j’aimais tant, a raté ses examens, et je me suis demandé si je n’avais pas fui mes responsabilités, si peut-être ma place n’était pas plutôt au sein de ma famille, qui avait besoin de moi. C’est alors que je n’arrêtais pas de tomber malade. Je souffrais en silence, tout me semblait rude, et je comptais chaque minute qui passait. Cela a fini par m’atteindre, et je me suis découragé. C’était une expérience très dure pour moi, et j’avais l’impression que mon monde s’effondrait, mais tout s’est bien terminé.

Je crois que ma vocation a été l’expérience d’une rencontre avec le Seigneur qui s’est révélé à moi graduellement. En remerciement, je veux Lui faire l’offrande de ma vie, tout ce que je suis, et aider les autres à trouver Dieu et progresser dans leur chemin de foi. Je peux nourrir et approfondir ma connaissance autant que je le peux, mais à la fin ce qui compte, c’est de connaître Jésus personnellement. C’est le cadeau que j’apporte aux autres lorsque je fais mon travail pastoral, la joie qui vient du message de l’Amour de Dieu. J’ai tellement enraciné cela dans mon cœur que je prends 4 heures pour préparer mes sessions de catéchisme.

S’il vous plaît priez pour les séminaristes du séminaire majeur de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus à Faliarivo, dans la province de Antananarivo à Madagascar.

Quelques 280 séminaristes ont reçu leur formation de prêtre à Madagascar grâce à l’aide économique de l’AED.

Madagascar – Jaofera Nirina Joseph Cyrille
Séminaristes

Je m'appelle Joachim Robin Hembrom. Je viens de la paroisse de la cathédrale du Bon Pasteur, dans le diocèse de Rajshahi, au Bangladesh. Je veux être prêtre depuis mon enfance. J'ai été très impressionné par la prédication, l'enseignement et le soin apporté aux malades de mon curé, le père Paolo Ciceri. J'ai été témoin de sa simplicité, de sa spiritualité, de son dévouement, de son intérêt et de son amour pour les nécessiteux, les opprimés et les marginaux. Il travaillait sans relâche pour administrer les sacrements. Il était italien, mais en notre compagnie, il est devenu bangladais et santal. C'est sa spiritualité, sa simplicité, son dévouement aux pauvres et sa dévotion à Dieu qui m'ont donné envie de devenir prêtre. J'ai donc décidé de consacrer ma vie à prêcher la parole de Dieu et à aider les plus nécessiteux.

La vocation est un appel, un don spécial de Dieu. Dieu nous appelle à le servir et à servir son peuple. Après en avoir parlé à mon curé, je suis entré au petit séminaire en 2006, puis au séminaire intermédiaire en 2008. C'est à ce stade que j'ai vraiment compris que j'avais un véritable appel de Dieu à être prêtre.

Alors que j'étudiais à l'université, j'ai commencé à avoir quelques doutes sur ma vocation, à cause de mes collègues musulmans et de leur vision de la vie séculière. Sous leur influence, j'ai décidé de quitter le séminaire. J'en ai parlé à mon conseiller spirituel. Il m'a suggéré de prendre du temps et de reconsidérer ma décision. J'ai commencé à prier et à méditer sur la question. Que devais-je faire ? Pendant ma prière et ma méditation, j'ai entendu la voix de Jésus qui me demandait : "Joachim, veux-tu me quitter ?" J'ai prié et médité davantage, et finalement, après quelques jours, j'ai discerné que Jésus m'appelait à travailler pour le Royaume de Dieu et à être un témoin de la Bonne Nouvelle dans le monde.

Le séminaire me donne l'occasion d'avoir une expérience pastorale. Je suis séminariste au Grand Séminaire du Saint-Esprit à Dhaka et je suis actuellement en dernière année de théologie. Pendant mon travail pastoral, je fais de mon mieux pour présenter Jésus-Christ et son amour inconditionnel aux chrétiens et aux non-chrétiens.

Le début de notre vie au séminaire semble difficile, à cause du nouvel environnement et des règles différentes, mais la vie au séminaire est pleine de joie. La formation nous ouvre des portes pour apprendre à connaître et à vivre avec Jésus de très près. Vivre avec des séminaristes de différentes cultures est merveilleux. Nous sommes unis et nous nous aidons mutuellement dans la lutte pour devenir de saints prêtres. Le plus difficile est d'apprendre les langues, surtout l'hébreu, le grec et le latin. Au début, j'avais peur d'être incapable de terminer mes études. Cependant, par la grâce de Dieu, et grâce à mon travail et à mon dévouement, j'ai pu atteindre cette étape finale de ma vie au séminaire. Merci à Dieu, merci à Jésus-Christ de m'avoir appelé à devenir un saint prêtre.

Veuillez prier pour les séminaristes du Bangladesh !

Près de 90 séminaristes du séminaire majeur du Saint-Esprit à Dacca reçoivent un soutien de l’AED pour leur subsistance

« Simon Pierre lui répondit: Seigneur, à qui irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle. » (Jn 6 :68)

Bangladesh – Joachim Robin Hembrom
Séminaristes

Je m'appelle Abel Esteves Atarama, et j'ai 26 ans. Je suis né à Piura, une ville située au nord du Pérou. Je suis en troisième année de théologie. Je viens d'une région très pauvre, et suis l'aîné de sept enfants. Mon père est devenu vendeur ambulant et a dû abandonner ses études. Ma mère est restée à la maison pour s'occuper de mes frères et sœurs et moi à temps plein. Nous n'avions pas de maison permanente, nous restions là où nous étions accueillis, ou occupions des endroits inutilisés. La nourriture et les vêtements étaient rares.

Mon père devait aller dans d'autres villes pour chercher du travail, et depuis que je suis tout petit, j'ai aussi essayé de trouver des emplois pour aider à subvenir aux besoins de ma mère et de ma famille. Finalement, après plusieurs années, mon père a réussi à trouver un emploi stable.

Me trouvant dans cette situation de pauvreté, je me battais pour qu'un jour tout s'améliore. J'espérais pouvoir étudier, améliorer notre situation. Je voulais aussi me marier et avoir ma propre famille.

Mais tout cela a changé. En 2010, j'ai rejoint un groupe de la paroisse. C'est là que j'ai fait une rencontre personnelle avec Dieu. J'ai découvert l'amour désintéressé, un Dieu qui n'exigeait pas de moi une vie parfaite, mais qui me comprenait et m'acceptait tel que j'étais. Cela a changé ma vision de la vie. J'ai commencé à m’épanouir et à mieux comprendre la vie qui m'avait été réservé jusqu'alors.

Lors d'un rassemblement de jeunes au cours duquel nous avons prié pour les vocations à la prêtrise, j'ai ressenti l'appel de Dieu. Au début, je me suis senti confus, car j'avais mes propres projets de vie. À cette époque, j'étais en couple avec une fille de la paroisse et je me préparais à aller à l'université. Je faisais des petits boulots comme peintre ou serveur, ce qui me permettait d'aider mes parents. Mais cet appel de Dieu était si fort que j'ai tout quitté pour Lui.

Je suis actuellement dans ma huitième année au séminaire. Pendant toutes ces années, je me suis rendu compte que faire la volonté de Dieu est ce qui me rend heureux. Je n'aurais jamais pensé que j'étudierais la philosophie ou la théologie. Au début, le travail scolaire était difficile, mais avec l'aide de Dieu et de mes professeurs, j'ai réussi à en trouver le vrai sens. J'ai trouvé quelque chose à laquelle je ne m'attendais pas, même dans mes rêves les plus fous : le bonheur.

En outre, Dieu m'a permis de voir que ce n'est pas moi qui devait subvenir aux besoins de ma famille. Aujourd'hui, mon père a pu terminer ses études universitaires, il a un bon poste d'enseignant et mes frères et sœurs ont de quoi vivre. Le plan de Dieu a mieux fonctionné que le mien ne l'aurait jamais fait.

Pérou – Abel Esteves Atarama
Séminaristes

Les martyres de la fraternité : « ils voulaient nous séparer, mais ne le pouvaient pas »

Le séminaire mineur de Buta est situé à 106 kilomètres de Bujumbra, la capitale du Burundi. La chapelle contient des peintures des 40 séminaristes assassinés ce jour-là. Leurs tombes sont situées le long de la chapelle, en dessous d’un grand signe indiquant « Les martyres de la fraternité ».

La violence entre les groupes ethniques Tutsi et Hutu au Burundi s’est déclenchée en 1962, un héritage du passé colonial. Depuis, le terrible conflit ethnique a fait bascule ce beau pays dans un bain de sang. Les douleurs et blessures sont encore vives.

Face à cette violence intense qui a secoué leur pays, les séminaristes de Buta du début de l’année 1997 pensaient à rentrer chez eux pour mourir proche de leurs parents. Le recteur qui était convaincu qu’ils seraient plus en sécurité au séminaire, les a convaincus de rester.

Pour éviter la division ethnique entre les séminaristes, les professeurs ont mis en place un plan d’intégration, utilisant le sport, la musique, la danse, les travaux de groupe, la méditation et la prière, en travaillant sur la solidarité et la fraternité pour éviter une polarisation.

Aux aurores du 30 avril 1997, environ mille rebelles d’un groupe de guérilla, menés par une combattante, sont arrivés et ont fusillé avec des munitions de gros calibre. La plupart des 250 séminaristes ont réussi à sortir par les fenêtres du deuxième étage où se situaient le dortoir commun, et ont fui à travers le pays, mais une cinquantaine de jeunes de 14 à 21 ans ont été incapables de s’échapper. Les rebelles sont arrivés jusqu’aux dortoirs. Un des combattants a demandé de ne pas blesser les jeunes garçons, mais il a été tué sur le champ.  

Le chef du groupe a ordonné aux séminaristes de se diviser en groupes ethniques, Hutus d’un côté et Tutsis de l’autre. Ils avaient l’intention de les séparer pour torturer les Tutsis. Côté à côté, les séminaristes ont levé les mains et ont déclaré : « Nous sommes tous des frères, enfants du même Dieu, et du même pays, le Burundi ». Les combattants ont essayé de briser leur résistance en les menaçant de les séparer. Mais ils restèrent unis. Le massacre fut brutal, avec des tirs à fusil et une grenade.

Dans cette confusion générale, un petit groupe réussit à s’échapper. Quelques autres, qui s’étaient retrouvés sous les corps de leurs amis décédés, survécurent également. Un jeune garçon a plus tard décrit comment un ami séminariste, qui était grièvement blessé, l’a couvert délibérément pour éviter qu’il soit également assassiné.

Après le massacre, les rebelles quittèrent le lieu. Le recteur fut capable de quitter sa chambre et se rendit directement au site de l’immolation. Il y a trouvé une scène grotesque, avec des corps dépecés, et entendit certains de ses chers étudiants encore hurlant en agonie. Il a été vers eux. L’un d’entre eux, avant de mourir, lui confia : « Père, ils ont essayé de nous séparer, mais ils n’ont pas réussi ». Un autre lui dit dans son dernier soupir : « La mort vient, mais la victoire demeure ».

Burundi – Les martyres de la fraternité
Séminaristes

« N’ayez pas peur ! Si vous tenez la main du Christ, de quoi pourriez-vous avoir peur ? »

Asia Bibi
Chrétienne condamnée puis acquittée par la Cour Suprême au Pakistan

Je m'appelle Abraham. Je suis étudiant à l'Université du Séminaire Saint Jean Paul II, à Kinshasa, en République démocratique du Congo. Je crois que ma vocation remonte à la première fois où je suis allé avec ma grand-mère déposer des fleurs dans une église. Il y a eu aussi un deuxième moment qui m'a motivé à devenir prêtre, c'était une ordination dans ma paroisse. Grâce à ce grand événement, j'ai commencé à penser vivre comme un prêtre, ou du moins aussi près que possible.

Mes parents ont huit enfants, six garçons et deux filles, et ils étaient tous ravis de me voir vouloir devenir prêtre. Mon père a toujours dit que chacun de ses enfants était libre de décider ce qu'il voulait faire de sa vie, il a été impressionné par ma décision et a dit qu'il me soutiendrait jusqu'au bout. J'ai décidé de consacrer ma vie à Dieu et à la mission d'évangélisation.

Il est difficile de dire ce que j'apporte au peuple de Dieu dans mon travail pastoral, mais je participe aux activités pastorales, je donne des conseils et j'explique la doctrine de l'Église catholique.

Au cours de notre parcours, nous rencontrons de nombreuses difficultés, parfois liées aux exigences et aux demandes de notre formation. Parfois, il s'agit plutôt des personnes avec lesquelles nous devons vivre. Malgré cela, le plus grand obstacle est le manque de moyens financiers pour obtenir les outils nécessaires à notre formation.

Notre pays est confronté à de nombreux problèmes. L'Eglise est là pour aider les gens.

Priez pour les vocations dans notre pays, afin que nous puissions continuer à guider et à soutenir notre peuple.

600 séminaristes en République démocratique du Congo peuvent continuer leur formation grâce à l’aide qu’ils reçoivent de l’AED

« Il y a diversité de dons, mais le même Esprit; diversité de ministères, mais le même Seigneur »; (I Cor 12, 4-5)

République démocratique du Congo – Abraham
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