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Miratech fait de l'oeil aux entreprises du Web
La jeune société parisienne est l'une des premières à se positionner sur le suivi du regard. Ses clients sont d'abord des e-marchands.   (23/11/2005)

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Qui a dit qu'Internet n'était pas rationnel ? Pas Jérémie Eskenazi, en tout cas, qui vient de créer la société Miratech, qui se propose d'étudier le suivi du regard sur les sites Web. Issu de la recherche scientifique, passé par la direction R&D de l'un des premiers sites e-commerce français, le PDG de cette entreprise toute récente (née en août dernier) croit en la rationalisation de l'ergonomie.

Miratech offre ainsi, depuis quelques semaines, une expertise en "eye-tracking". Une spécialité très développée aux Etats-Unis, mais qui reste relativement inconnue en Europe. Quelques gros clients se sont déjà manifestés et les premières études sont en cours. Celles-ci consistent à analyser le site en question, grâce à des appareils de dernière génération, non intrusifs et qui permettent de déterminer le cheminement de l'oeil. Une caméra infra-rouge est placée derrière l'écran de l'ordinateur et n'influt donc en rien sur le parcours de l'oeil.

Pour se développer sur le marché de l'analyse ergonomique, Miratech compte se positionner sur la simplicité et la rapidité. L'entreprise garantit une expertise qui consiste à effectuer des tests auprès d'une dizaine d'internautes en deux semaines. "Cela peut paraître peu, estime Jérémie Eskenazi, mais il faut savoir qu'avec seulement dix personnes, on analyse 98 % des zones d'un site et que tous les yeux suivent à peu près le même parcours." Coût moyen d'une analyse chez Miratech : moins de 2.000 euros pour une page Web, et 10.000 pour un site complet.

Les premières observations de la jeune société battent en brèche les analyses traditionnelles de l'ergonomie. "On dit souvent que les bannières du haut ou de droite ne sont jamais vues. C'est faux. On dit aussi que les images ou les animations sont les plus regardées. C'est faux, cela dépend des sites", explique Jérémie Eskenazi, qui précise que, lors d'une recherche, un internaute ne consacre pas plus de 8 secondes à une page afin de trouver une information et ne lit pas plus de 15 mots.

C'est en partie avec cette remise en cause des idées reçues que Miratech compte se développer. "Le marché est extrêmement vaste, d'autant que la France compte un tissu très dense de sociétés du Net, affirme son PDG. Et le design Web français se porte bien." Si la cible potentielle de Miratech s'étend à "toutes les sociétés possédant un site Web", ses premiers clients sont des sites marchands. Mais la presse en ligne et les sites institutionnels commencent aussi à s'intéresser à la méthode.

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La nouvelle société prétend pouvoir améliorer le taux de clics des sites marchands de 10 % à 60 %, pour ceux possédant l'ergonomie la moins fonctionnelle. Du fait de son récent lancement, la société refuse, pour l'instant, de se fixer des objectifs en termes de chiffre d'affaires et de clients. Mais, d'ici à la fin de l'année, elle devrait recruter deux nouvelles personnes et porter son effectif à quatre salariés.
 
 
Nicolas RAULINE, JDN Sommaire Le Net
 
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