Kanaky-Nouvelle-Calédonie : Emmanuel Macron, arrivé sur place, appelle à « l’apaisement » mais « sans retour en arrière »
- Le président de la République, Emmanuel Macron, est arrivé tôt jeudi matin en Nouvelle-Calédonie pour une visite éclair visant à « installer une mission » de dialogue mais aussi à marteler le discours sécuritaire jusque-là assumer par le ministre de l’Intérieur et le premier ministre qui ont multiplié les annonces et déclarations sur le « retour de l’ordre ».
- Emmanuel Macron a commencé sa visite par une minute de silence en hommage au six personnes mortes pendant les dix derniers jours, lors d’une rencontre avec des élus et acteurs locaux aux haut-commissariat.
- « À l’issue de cette journée, des décisions seront prises et des annonces seront faites », a promis le chef de l’Etat qui a commencé à les distiller : l’état d’urgence « ne devrait pas être prolongé » au-delà de douze jours, à condition que « tous les dirigeants » de l’archipel « appellent à lever les barrages », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il « aura 3 000 forces de sécurité intérieure dans quelque temps » et qu’elles « resteront aussi longtemps que nécessaire, même pendant les Jeux olympiques et paralympiques ». Quand au « dialogue » : si Emmanuel Macron a appelé à un « apaisement constructif » et à la recherche d’une solution politique, « l’apaisement ne peut pas être le retour en arrière », a-t-il assuré en référence aux résultats des trois référendums d’auto-détermination, dont le dernier a pourtant été, faute de condition d’organisation satisfaisante, boycotté par les indépendantistes.