La facilité qu’à un enfant à manger du chocolat ou un bonbon démontre bien d’une aisance supérieure à apprécier certains aliments face à d’autres.
Cette différence a à mon avis depuis longtemps au moins instinctivement été perçue par le commerce des arts comme la musique ou le cinéma. Il est évident qu’il sera plus aisé de fournir à un ensemble de personnes un cinéma équivalent à l’aisance de manger du chocolat plutôt qu’un cinéma équivalent à la relative difficulté d’apprécier des plats.
Par cinéma au chocolat j’entends que de la même façon que l’on a un goût et des aliments favoris, on a des sentiments plus plaisants et plus faciles à émoustiller que d’autre. Le chocolat est une connexion à ces sentiments à fleur de peau.
Cette transposition culinaire à la musique ou au cinéma pourrait se traduire dans le cinéma vers des scénarios correspondants à cet ensemble de sentiments faciles et agréables à éprouver comme l’amour, l’action, la peur, la haine, la vengeance, la mort… Les scénarios sont alors composés presque chimiquement, par des dosages correspondant à des pourcentages de chacun des sentiments en fonction du public visé. On abouti alors catégorie de cinéma tel que « Avatar », « le seigneur des anneaux », « Spiderman », « Matrix », « Les pirates des Caraibes »… qui sont des films qui permettent un frétillement aisé des sens instinctifs. Qui dit instinctif dit aussi sans connaissance nécessaire.
A l’opposé, les films travaillant avec des sens plus profonds, plus complexes, on retrouvera des films qui expriment une idéologie, un monde différent, qui démontre un problème, l’histoire, une situation particulière ou simplement la culture. Se sera le cas par exemple de « la vie des autres », « Welcome », « Boy A », « Carnet de voyage », « Volver »,… ou encore plus difficile, « la tournée » qui lui s’exprime sur un thème minuscule, comme l’influence de la télévision et l’agacement pour l’irréalité qu’elle diffuse.
Heureusement beaucoup de films arrivent à conjuguer le plat et le dessert ou les sens idéologiques et les sens « sentimentaux », comme « Grand Torino », « La Haine », « American History X », « Match point »…
Au niveau de la musique on retrouvera le même écart entre une musique commerciale et une musique composée pour exprimer. Si l’on écoute « Natalise », le rythme nous emporte, la musique sonne bien, la voix est douce, la fille est hyper sexy, le thème de la musique ou les paroles sont populaire, petit ami, amour, danser, casser avec son ami, je t’aimais, on me prend pour une salope… + la musique à un clip qui passe en boucle à la télé, les gens la connaissent par cœur et finissent par l’acheter. Il est évident que ce type de musique se compare au côté facile de l’appréhension d’un élément.
Au contraire, lorsque l’on aborde la musique classique, la première approche d’un monde snob demande un premier pas difficile. Ensuite, cette musique n’as pas un rythme facile à appréhender, les mélodies sont complexes et les instruments expriment des thèmes difficiles comme le coucou, les saisons, l’eau, les vagues, la mer, le cygne, l’Afrique, la mort, des poèmes complexes, des textes, des situations…
Cette complexité créer une difficulté d’approche et ne permet une entrée aisée dans la matière.
Le choix d’exprimer cette analogie m’est venu car elle démontre une situation ou la globalité populaire consomme excessivement dés lors que l’approche reste instinctive. Et que cette consommation devient très réduite dés qu’elle nécessite une culture plus large pour accéder à l’intérêt de cette consommation. Cette remarque à l’inconvénient de ne pas faire progresser la pensée du plus grand nombre.
Dans un paysage peu construit, une architecture nouvelle créé un contraste électrique avec l'existant et une complication de la lecture du paysage.
En utilisant l'effet de proportion cumulé à la ligne et les couleurs identitaires, il est possible d'ancrer l'extension, de garder une lecture instantanée aisée et d'écrire notre monde sans dénigrer le passé.
L'intégration d'une architecture adaptée à notre mode de vie sur une extension fonctionne lorsqu'elle reprends certains éléments de son environnement (construit). Notamment, on peut observer qu'une architecture adaptée se fond très bien en milieu urbain, (voir dessin immeubles) alors qu'il est difficile de la faire se lier en milieu peu urbanisé. (dessin 3)
On peut alors remarquer que l'intégration en milieu urbain fonctionnerai pour deux raisons principales.
D'un la reprise d'un gabarit équivalent ainsi que d'une ligne équivalente.
De deux une question de proportion. Il se fond parce qu'il est discret face à la masse de son environnement.
Sur ce deuxième point, il me semble intéressant d'utiliser la proportion dans les milieux peu urbanisés. C'est à dire qu'il serai intéressant de construire des bâtiments plus étendus, plus grands, ou encore simplement réunis.
Une juste intégration sur un site dépend de la fonction de la construction.
Ce que l'on peut remarquer, c'est qu'il sera plus judicieux pour l'individu de se positionner avec douceur dans un site. Non pas une douceur face à la nature, au paysage ou à l'environnement, mais face à l'autre, son homologue.
Un centre ville très commercial et vraiment intense devient difficile à habiter du fait du bruit et mouvements permanents. L'habitant va rechercher les zones les plus calmes et disponibles pour un espace relativement intime. Souvent les habitats de ces lieux sont petit à petit remplacés par des bureaux ou commerces.
Il est alors intéressant de chercher une solution qui permette à l'habitant de vivre au calme, dans un environnement privatisé tout en étant proche de ces services qu'apporte l'intensité.
Ce projet consiste à créer une plateforme semi transparente qui coupe le volume public de l'espace privé. L'habitant à l'avantage de se retrouver très proches des commerces et activités, tout en étant complètement extrait de cette intensité.
MIXER CALME ET INTENSITÉ
J'ai réalisé mon espace bureau.
J'y passe beaucoup de temps,
chaque espace mérite d'être travaillé.
Il est traité dans l'objectif de favoriser la recherche et la création.
Le concept de cette solution est l'interpretation de deux espaces distincts :
1-L'espace choisi par Saint Siméon Stylite (ayant vécu 30 années sur le sommet d'une colonne pour la méditation). Passer tant d'années perché la haut, c'est que l'environnement de son positionnemnet à certainement été le meilleur pour sa méditation.
Je fais ici un rapprochement entre la méditation et la création, car autant l'un que l'autre à une nécéssité de concentration. Son espace est définissable principalement par son extraction. Il est ailleurs.
2-Le second espace est de s'investir dans volume fermé sur ses six faces. Comment occuper alors son temps. Tourner en rond, compter, chanter, dormir... Ecrire, réfléchir, impossible de penser à autre chose que de réfléchir, se concentrer et travailler sur soi, ou sur une idée reste une unique possibilité de ne pas sombrer dans le vide et la folie.
L'impossibilité de ne pas penser m'interesse dans cet espace.
Ce bureau réinterpréte l'extraction de Stylite et la cellule à concentration.
Il ne touche ni les murs, ni le sol, ni le plafond. Il s'extrait par ses matériaux particuliers, différents de la pièce standard dans laquelle il s'insére. Il s'extrait par son concept. Il s'installe et créer sa propre vie.
Il s'unifie par la liaison plafond/mur/bureau/mur/sol/mur/bureau/mur/plafond.
Il s'isole et se retourne sur lui même.