Autolib’ attend un feu vert pour s’installer en sous-sol

 Autolib’ attend un feu vert pour s’installer en sous-sol

    Six cents nouveaux abonnements hier, pour la première journée, soit un total de 2800 abonnés. D'après le groupe Bolloré et la mairie de Paris, Autolib' démarre en trombe. « Nous ne nous attendions pas à ça! D'autant que 50% des personnes prennent d'emblée un abonnement annuel. Ils ne cherchent pas juste à tester le système », se félicite-t-on chez Bolloré. Les premiers curieux sont plutôt masculins (60% des abonnés sont des hommes) et parisiens. « C'est normal, il y a plus de stations à Paris qu'en banlieue », analyse-t-on chez Bolloré.
    Depuis hier 13heures, 250 points de location sont ouverts. Mais le service devrait monter en puissance. « Cinquante véhicules vont sortir de l'usine chaque semaine, soit 200 nouvelles voitures mises en service chaque mois », annonce Annick Lepetit, adjointe au maire de Paris chargée des transports. Objectif affiché : 1200 stations ouvertes et 3000 Bluecar en circulation en mai sur Paris et les 45 communes de banlieue adhérentes au syndicat mixte Autolib'. Sauf si l'ouverture des stations dans les parkings souterrains prend plus de temps que prévu.

    Des risques d'incendie

    Depuis juin, une incertitude plane sur ces stations en sous-sol. L'Institut national de l'environnement industriel a tiré la sonnette d'alarme sur les risques d'incendie des batteries des véhicules électriques. Les ministères de l'Environnement et de l'Intérieur ont donc décidé de mener des études approfondies avant d'autoriser l'installation de bornes de recharge des voitures dans les parkings souterrains. Des tests d'inflammation ont été réalisés sur les batteries et les véhicules. A l'issue de ces essais, les ministères de l'Environnement et de l'Intérieur doivent établir une liste de recommandations sur l'aménagement des stations pour limiter les risques d'incendie et d'émanations toxiques.
    Un processus beaucoup trop long au goût de la mairie de Paris et du groupe Bolloré, qui ont décidé de braver l'interdit en ouvrant dès hier deux stations en sous-sol : une à Levallois (92) et l'autre à Saint-Maurice (94). « On ne pouvait pas attendre ad vitam aeternam. Il faut que le dossier avance. Nous attendons des réponses depuis cet été tout de même… » fait valoir Annick Lepetit.
    D'après nos informations, la mairie de Paris et le groupe Bolloré devraient être fixés très prochainement puisque les ministères de l'Environnement et de l'Intérieur devraient rendre leurs consignes avant la fin du mois.
    Hier, en inaugurant la voiture en libre service, le maire de Paris s'est dit confiant. Chez Bolloré aussi, on affiche une sérénité à toute épreuve. « Nos tests ont été concluants », répète-t-on chez le constructeur.