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15 février 2016 1 15 /02 /février /2016 00:54

Une petite devinette, pourquoi pas !

Il a voté la mort de Louis XVI.

Il a été guillotiné en même temps que Danton.

Il est l'auteur de "Il pleut, il pleut bergère".

Il a été chargé de donner des noms aux mois du calendrier républicain.

Il a un nom très floral.

De qui s'agit-il ?

Si cinq personnes au moins en manifestent le souhait je me propose de publier chaque semaine une devinette, et de publier la réponse à la devinette de la semaine précédente.

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5 décembre 2015 6 05 /12 /décembre /2015 12:39

Mes chers compagnons de naufrage !

Face à la désagrégation des choses, je n'ai rien à proposer ou même à dire ! Tous les petits hommes de la Terre sont enlisés dans les sables mouvants d'une Histoire qui serait à reposer dans son entier sur le marbre ! Nous avons tout à espérer, et encore ! Tenez bon la rampe !

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1 août 2015 6 01 /08 /août /2015 16:38

LA SEIZE

Cécile Longé : Le Liban , c'est...le pays de tous les possibles

Il n’y aura jamais assez de roses, de glaïeuls, d’hortensias, de lys, de trèfles dorés, de violettes pourpres et de fleurs des champs pour célébrer le talent polychrome de Madame la Consule Générale en poste à Beyrouth !

En effet, Madame Cécile Longé est une femme diplomate dotée d’une luminescence très personnelle qui se métamorphose en permanence ! Cette perle du Liban a déserté la Seine pour épouser la scène tout en caracolant de la plus efficace manière sur les larges passerelles et les biefs les plus inattendus de la diplomatie qu’elle porte haut dans sa géode professionnelle.

Mais Cécile Longé, par sa vocation artistique qui s’inscrit en lettres d’or au fronton du temple de sa mission, fait œuvre d’alchimiste. Elle représente la France telle que l’hospitalité libanaise aime la célébrer. Comme nombre de diplomates ont su le faire dans des disciplines artistiques autres, Madame la Consule Générale, en poste à Beyrouth, sait tendre des arches majestueuses sur la scène pour l’arme honnie entre les deux rives.

Á vous la parole :

LA SEIZE

Cécile Longé : Le Liban , c'est...le pays de tous les possibles

IL y avait une superbe photo de notre Consule Générale que je ne parviens pas à transférer. Le patrimoine du rêve reste ouvert 24 heures sur 24 !

LE GOÛT DES AUTRES

La consule générale de France et comédienne s'est prêtée au jeu du questionnaire de La Seize.

Médéa AZOURI | OLJ

27/07/2015

Qu'est-ce qui vous fait lever le matin ?

Les petits bonheurs de la journée à venir.

La chanson que vous sifflez sous la douche ?
The Other Woman de Nina Simone.

Quelle est la dernière chose que vous faites avant de dormir ?
Dix minutes de méditation.

Qu'aimeriez-vous recevoir pour votre anniversaire ?
Tous ceux que j'ai perdus de vue au cours des décennies écoulées, dans ungrand parc ombragé où chaque tronc d'arbre porterait, gravé , le nom d'unsouvenir partagé.

Que ne jetteriez-vous jamais ?
Mes carnets d' adolescente , les lettres d'amour reçues avant l'ère du SMS, lesdessins de mes enfants.

Que trouve-t-on dans votre iPod ?
Des centaines de podcasts, l'intégrale de Brel , mes cours de libanais avecKetty.

Votre film culte ?
The Prestige de Christopher Nolan.

Un livre de chevet ?
Belle du Seigneur d'Albert Cohen.

Que sont devenus vos rêves d' enfant ?
Réalité.

Le plus beau compliment reçu ?
«On me propose un poste d' encadrement , mieux payé. Réflexion faite, je resteavec vous.»

Le pire défaut chez l' être humain ?
La perversité manipulatrice.

Si vous pouviez avoir un don ou un superpouvoir ?
Je convaincrais tous les mâles de respecter leurs femmes , sous toutes les latitudes. Le monde en serait transformé.

Le bonheur selon vous ?
En procurer à ceux qui me sont vraiment chers.

Votre plus beau souvenir ?
Souvenir récent : la dernière de l' Illusion conjugale au Monnot : salle comble et standing ovation.

Vous changeriez quoi en vous avec une baguette magique ?
Ma dépendance aux sacro-saintes huit heures de sommeil ...

Allergique à...
Au hard-rock poussé au maximum dans les écouteurs de mon voisin de wagon.

Le Liban, c'est...
... Le pays de tous les possibles.

Vous croisez Dieu , vous lui dites quoi ?
Seigneur, il faut absolument que tu parles plus fort.

Rédigez votre épitaphe
Ici repose une femme , une maman, une fille... qui en toutes choses a sacrément improvisé.

Quelle question me poseriez-vous pour finir ?
« Parce que c'est déjà fini ? »

Continuez à nous donner des nouvelles !

LE GOÛT DES AUTRES

La consule générale de France et comédienne s'est prêtée au jeu du questionnaire de La Seize.

Médéa AZOURI | OLJ

27/07/2015

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30 mai 2015 6 30 /05 /mai /2015 01:29

Pascale Marie Quiviger, qu’il me fait joie d’accueillir sur mon blog, faisait partie des membres de l’Académie Balzac. Femme écrivain, au caractère bien trempé, elle vient de publier un livre sur ses décevantes expériences « amoureuses » : Le Mâle effet. Sa démarche est méritoire et peu conventionnelle. Il s’agit d’un livre que je recommande chaleureusement, parce qu’il éclaire à pleins phares le séisme psychologique d’une femme exigeante et trop idéaliste qui, d’une façon réaliste, vitriolée, drue et colorée a le courage de s’exprimer. Elle congédie les hommes, les uns après les autres, car la déception lui est trop douloureuse et insupportable.

En ce qui regarde la sortie de sa galerie de portraits, Pascale Marie Quiviger m’adresse les lignes qui suivent. Je les porte à votre connaissance. Elles vous donnent le mode opératoire pour télécharger ce livre qui décoiffe !

« J'ai besoin de vous. C'est très important pour moi. Je viens de publier mon quatrième roman LE MÂLE EFFET, un livre humoristique où je dresse un portrait au vitriol de mes ex ! Et totalement rédigé sans verbes conjugués. Seul un auteur, Michel Dansel a déjà écrit dans ce style peu commun avec son roman « Le Train de Nulle Part » aux Éditions Adcan (2004) ; édition augmentée (2014), éditions du Net et il a d'ailleurs préfacé ce roman peu conventionnel. Il est actuellement en vente sur Amazon pour seulement 0,99 euros. Je vous serais donc très reconnaissante de bien vouloir le télécharger, de le lire (il n'est pas très long) et surtout de laisser vos commentaires et ce, dans le but de le promouvoir le plus rapidement possible. En effet, avec l'auteur Michel Dansel, nous avons le projet de créer une Académie du livre « déverbé » et les ventes de mon roman serait une aide précieuse. Merci d'avoir pris le temps de me lire et je compte sur vous. »

« Préface de Michel Dansel

Voici le lien pour l'acheter »

LE MÂLE EFFET: AVEC LE VERBE SOUS ANESTHÉSIE eBook: PÀSCALE MARIE QUIVIGER: Amazon.fr: Boutique Kindle

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Aperçu par Yahoo

Pour une plus ample approche avec Pascale Marie Quiviger et avec son œuvre, ces lignes liminaires en guise de préface livrées à mes amis lecteurs.

En toute complicité littéraire, cette invitation pour une entrée dans l’œuvre d’une femme écrivain promise à un flamboyant avenir.

Préface

Dans cette fresque déhanchée, bigarrée, avec des expériences semblables dans leurs différences, plus de coups de reins que de coups de cœur, ou plus exactement de coups de cœur, certes, mais rapidement programmés pour le désenchantement, la désillusion et l’empressement vers d’autres escales aux horizons toujours plus prometteurs que les précédents.

Avec Pascale Marie Quiviger, dans son indéboulonnable quête d’absolu, la révélation d’une femme au style dru, sans la moindre manière, veuf en minauderies et en préciosités. Bref ! Un déshabillage en règle dans un réalisme torride ! Rien pour la nunuche éprise de mensongères niaiseries ! Rien non plus pour la coincée du ouistiti au romantisme désuet ! Quant aux carriéristes de l’attelage conjugal, hommes comme femmes, tous plus ou moins donneurs de leçons, garrottés d’une façon obtuse dans les draps de leur pas très enviable destinée, toutes et tous au vestiaire de l’humanité de service, sans rancœur et sans pitié ! Tous ceux-là, pas de son clan, pas de sa trajectoire, car elle, une insulaire de la norme, donc une marginale en perpétuel combat entre les deux « elle-même » suspendues au lustre de l’ombre et de la lumière !

Avec Pascale Marie Quiviger, de la palpitation solaire plein écran et grand angle, au service de l’authenticité dépoussiérée de ses oripeaux superfétatoires ! Dans son alcôve, aux tentures de l’idéalisation désacralisée, les assauts de la vie quotidienne, tels des marteaux-piqueurs au service du patrimoine de l’anti-amour ! Car, derrière des déploiements de charmes et des reflets d’espérance, toute la cohorte des fossoyeurs de l’infirmerie du rêve !

En effet, la vie prostatique et hémorroïdale, les relents de chaussettes et de slips d’une propreté approximative, toujours en exergue entre deux soupirs et une banalité ! Sur cet échiquier de la vie, les « échec et mat » toujours présents pour la désagrégation de l’envisageable !

Sur le plan de la démarche d’écriture émancipatoire, une adepte de qualité, après mon extermination du verbe en 2004, par mon Train de nulle part, un roman passé inaperçu en France, mais célébré à l’étranger ! Donc, Pascale Marie Quiviger, une sœur de combat sur le chemin caillouteux des Belles Lettres, avec, de ma part, le plus grand respect pour sa voix d’insurgée et la thématique de son inspiration. Son ouvrage, Le Mâle effet, une pépite de l’inconfort moral ! Bref ! Une œuvre de superbe magnitude !

Michel Dansel

Pour un rappel de cette belle, audacieuse et courageuse naissance, avec mes souhaits d’excellente lecture.

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27 mai 2015 3 27 /05 /mai /2015 00:37

Pierre-Paul Nélis, qu’il me fait joie de baptiser « le Sanglier des Ardennes belges », fut l’un des membres de l’Académie Balzac. Homme de talent et de sensibilité, créateur jusqu’au bout de lui-même, artiste excessif et turbulent dont la brutalité verbale n’est pas toujours appréciée a, ce que l’on pourrait appeler d’une façon triviale, du poil aux fesses ! En ma qualité d’ancien marin, je puis certifier que c’est avec des hommes de cette trempe que l’on peut appareiller et affronter les turbulences, celles de l’océan comme celles de la vie. Pierre-Paul Nélis est devenu un ami, un complice de traversée. Aujourd’hui, il vient de publier un roman Garde-meubles et petite valise.(éditions Brumerge – Belgique). Pour ce roman, il m’a demandé de lui écrire une préface. Ce fut un honneur, un bonheur et une haute satisfaction pour moi d’avoir répondu à son appel. Pour se procurer ce Garde-meubles évitez d’avoir recours à un déménageur ! Entrez directement en relation avec l’auteur : ppnelis@gmail.com

Vous trouverez ci-dessous la préface que j’ai consacrée à Pierre-Paul Nélis, ce Sanglier des Ardennes belges qui écrit, à la page 163, que « Pierre jette son pull sur les épaules de son épouse ». Il fait frais, réfugions-nous dans le Garde-meubles !   

 

Préface

 

Dans son œuvre comme dans la vie, Pierre-Paul Nélis est un chevalier de la volupté habité par un esprit frondeur, baroque, et tout en même temps poignant ! Contrebandier de lui-même il tente en permanence de franchir ses propres frontières pour aller plus loin que lui-même, dans des espaces qu’il a su baliser pour se bien grimer et suspendre au vestiaire de ses lecteurs une pèlerine quelque peu différente de celle qu’il donne à voir !

Sous des apparences frivoles, primesautières, et un discours décongestionné de toutes les scories de sa trajectoire, grâce aux ventouses scarifiées que lui impose la vie, Pierre-Paul Nélis n’hésite pas à franchir tous les octrois possibles pour tendre, avec ceux qui viendront à sa rencontre, un lien primordial, une manière privilégiée d’être entendue.

Cet artiste, au talent multifactoriel, comme une pathologie aux causes les plus diversifiées, a une démarche psychologique d’une haute complexité ! Car, plus qu’un autre, il sait que l’humain se place des œillères devant les yeux. Par ailleurs, parfaitement conscient que l’évolution du monde qui devient délirante  est à nos trousses, dans une écriture accessible au plus grand nombre, il entend faire passer des messages qui appartiennent au clavier de la vie quotidienne. Chacun, en fonction de sa sensibilité, de son pouvoir émotionnel, de sa géographie interne, peut décrypter un prétexte à lui-même, à son histoire, à son émerveillement, à sa tragédie !

Son art de la simplicité n’est pas synonyme de simplification, car, même quand, avec une grande économie de moyen, il écrit La nuit est froide, Pierre Nélis peint, à la manière de Malevitch, des carrefours de l’Univers où se retrouvent les grands égarés de la vie.

Derrière le parapet des mots et la syntaxe du cœur s’édifie une œuvre qui ricochera sur les vagues bosselées d’un océan difficilement praticable. Mais, sur le débarcadère de l’inattendu, il y aura toujours les inconditionnels de Pierre-Paul Nélis ! Ils accueilleront l’écrivain, l’artiste, le funambule en permanent équilibre sur les nervures du vent. Ils lui porteront ainsi témoignage de l’incommensurable confiance qu’ils placent dans sa démarche déhanchée qu’il met, d’une façon dadaïste, au service d’une cinématographie baroque, avec des images saccadées, mouvantes, et peintes aux couleurs d’une certaine modernité. Pierre-Paul Nélis : un spectateur effronté du monde chaotique actuel,  une personnalité attachante et bien charpentée pour affronter les bourrasques d’un séisme interne qui le garrotte en permanence, une voix qui mérite de se propager comme les ondes d’un ricochet contagieux.                               

 

Michel Dansel

 

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25 mai 2015 1 25 /05 /mai /2015 14:27

Des amis viennent de me faire parvenir, par e-mail, ce texte édifiant sur la suffisance et la sidérale sottise de certains de nos blablateurs ! Il me fait joie de vous le donner à partager. Mon siècle a pris des rides, certes, mais il y a des limites à ne pas dépasser de la part des prétendus tenants du progrès et de la modernité ! Adieu Tristan Corbière, Jules Laforgue, Arthur Rimbaud, Lautréamont, Charles Cros et tous ceux que je tiens pour avoir été les pères de la modernité littéraire et de la sensibilité moderne ! Mais le plus grave dans cette déplorable affaire, c’est que les blablateurs d’aujourd’hui jouent en même temps aux donneurs de leçons ! Mesdames et Messieurs, évadez-vous de vos formules creuses et, pour vous remettre les idées d’équerre, je vous invite à dialoguer avec les fleurs sauvages, à écouter la symphonie des volatiles, à tutoyer les nuages.

Prenez connaissance du mail qui suit pour vous forger une opinion !

Si vous lisez la " littérature" que les inspecteurs ou conseillers pédagogiques osent utiliser dans les socles de compétences, vous serez abasourdis par une semblable diarrhée de mots. Molière se moquait déjà de cette logorrhée.


>

Et voila pourquoi nous ne comprenons rien.

Heureusement quelqu'un a traduit.

Il y a vraiment de quoi se délecter en lisant la prose du Conseil Supérieur de l’Éducation Nationale (enfin c'est comme cela qu'ils s'appellent eux-mêmes...).

Jusqu'alors on frisait le ridicule maintenant on le dépasse !

En littérature, par exemple, il s’agira désormais de

« mobiliser en réception et en production les connaissances permettant d’analyser les propriétés d’un élément linguistique et son degré d’acceptabilité ».

En bon français : faire de l'étude de texte.

En langues vivantes, on va

« se familiariser avec des mobilités virtuelles, se préparer à des mobilités physiques et communiquer pour devenir médiateur entre les cultures ».

En bon français : apprendre une langue étrangère.

Mais la médaille revient sans doute à l’éducation physique et sportive. Les élèves devront ainsi apprendre à

« se déplacer de façon autonome, plus longtemps et plus vite dans un milieu aquatique profond standardisé»

En bon français : nager dans une piscine.

et

« coopérer pour s’adapter collectivement à la confrontation adverse et s’exercer au duel médié par une balle dans le but de remporter un match »

En bon français : pratiquer un sport collectif.

Dans Le Malade imaginaire, Molière critique ceux qui enrobent leur incompétence d’un langage jargonnant et qui sont d’autant plus ridicules qu’ils se prennent au sérieux
>

Mais les "enseignants" actuels savent-ils encore qui fut Molière ?

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25 mai 2015 1 25 /05 /mai /2015 00:27

Superbe et cuirassé Madame la Consule Générale et Monsieur l’Ambassadeur ! Salves de félicitations pour les diplomates français en poste à Beyrouth !

Deux superbes photos illustraient ce document. Malheureusement, je ne suis pas parvenu à les fare figurer sur mon blog.

Cécile Longé, le front généreux pour porter témoignage des multiples formes d’intelligence et de génie créatif au service d’une haute sensibilité qui pétillent dans son expression, l’œil tendre et cisaillant, remorque dans ses bagages de diplomate un immense talent qu’elle met au service de sa fonction comme du théâtre. Sa vaste culture, ses connaissances en d’autres langues, notamment en bulgare, et en d’autres civilisations, Cécile Longé, dont le haut professionnalisme fait honneur au Quai d’Orsay, est tout en même temps une artiste de superbe futaie.

Patrice Paoli, un homme finement pétri par de hautes fonctions diplomatiques est un grand Monsieur car, outre les postes qu’il a occupés, derrière Son Excellence se profile un merveilleux artiste, aussi bien à l’aise avec une guitare qu’avec un harmonica, le compagnon, par excellence, des gens de mer qui, en dépit du roulis et du tangage, scrutent l’horizon avec nostalgie ! Son profil rassurant, quand il se trouve sur scène, lui donne l’apparence d’un poète de la Beat Generation. Il faut savoir que Son Excellence, Monsieur Patrice Paoli, monument de culture, lit William Blake dans le texte, mais aussi Omar Khayyâm, Goethe, Cervantès, Halim Barakät…

Le grand public a souvent des membres du corps diplomatique une vision aérienne, tronquée, mythique, passéiste, amidonnée et non-conforme à la réalité. Ce phénomène s’explique par le fait que, par définition, les diplomates ne sont pas de la vie quotidienne, comme peuvent l’être, par exemple, les médecins, les avocats, les notaires… qui, eux, ont pignon sur rue.

Á Belleville, à Ménilmontant, à Montparnasse, comme dans n’importe quelle ville ou bourgade de province, on sait que les diplomates ça existe, mais on ne les voit pas ! Donc ils n’existent qu’à claire-voie dans l’imaginaire ! Lorsque j’avais le cœur en culottes courtes je ne croisais que des ours et des girafes dans des albums coloriés. Ils n’étaient donc pas de ma croisière. Ils colonisaient mon imaginaire et le patrimoine de mes rêves. Les diplomates, c’est un peu là même chose ! Sauf que, de temps en temps, ils font parler d’eux d’une manière autre que celle que l’on pourrait supposer ! C’est précisément le cas de Cécile Longé (Consule Générale) et de Patrice Paoli (Ambassadeur).

Malheureusement, il serait trop long de vous décrire par le menu la pièce de théâtre de L’illusion conjugale, mais aussi de vous citer tous les noms des autres acteurs et amis français et libanais qui se sont investis dans cette dynamique, à commencer par Valérie Vincent, Joe abi Aad et Joe Toutoungi.

Compte tenu du contexte dans lequel se déroule cet événement, il convient de hisser haut le grand pavois pour féliciter tout particulièrement deux artistes diplomates qui, par leur talent, leur conviction et leur action, vont jusqu’au bout d’eux-mêmes pour exister à temps complet sur la palette des contraires apparents : la diplomatie et l’art. Cécile Longé et Patrice Paoli, des noms que je vous invite à retenir car, si leur maison-mère est proche de la Seine, sur le terrain ils sont totalement sur la Scène, mais au sens double du terme !

Chers Amis, chaussez vos lunettes ou saisissez une loupe pour apprendre à mieux connaître, par un article paru à Beyrouth, l’un des aspects les plus fertilisants de la représentation diplomatique de la France auprès du Liban.

Emplacement de la superbe photo de Monsieur l'ambassadeur et de Madame la Consule Générale.

Dans « L’Orient du jour » (Beyrouth) du jeudi 21 mai 2015, se trouvent ici reproduits les propos recueillis par Maya GHANDOUR HERT

Pendant qu’il joue au Music Hall,

elle se fait femme adultère

INTERVIEWS CROISÉES

Ce soir, tous les chats ne sont pas gris. Mais un homme et une femme se métamorphoseront sur scène. Mettant les dossiers diplomatiques de côté, Patrice Paoli jouera l'homme-orchestre, entre guitare, harmonica et chant, et Cécile Longé incarnera Jeanne, femme adultère et trompée.


Au sein des groupes Funky Blues Brothers et Pochette Surprise, au Music Hall, l'ambassadeur de France fera tanguer les notes bleues des rives boueuses du Mississippi et, dans le cadre de la pièce « L'Illusion conjugale », la consule générale de France épicera davantage des dialogues à fleurets mouchetés au théâtre Monnot. Portraits chinois et croisés de deux diplomates français qui trouvent dans le Beyrouth chaotique – entre klaxons, odeurs de gardénias ou de thym, hommous au foie de volailles ou kebbeh nayyeh – le contexte idéal pour une inspiration artistique qui se nourrit de Goldoni, de Keith Richards, de Musset et de Mahler. On vous l'avait bien dit : l'art est magique. Le pays du Cèdre aussi, parfois.


Patrice Paoli : Si j'étais un(e) Libanais(e) célèbre ? Fakhreddine

Si vous deviez ne garder qu'un seul texte de théâtre, lequel choisiriez-vous ? Pourquoi ?

Difficile de faire un choix ! Je choisirais Le Porteur d'histoire, d'Alexis Michalik. Cette pièce que j'ai découverte à Beyrouth, jouée au théâtre Monnot en présence de son auteur et metteur en scène il y a quelques mois, est une formidable construction, une sorte de labyrinthe qui raconte plusieurs histoires qui viennent à n'en plus former qu'une. On est entraîné dans une fascinante aventure. J'ai toujours aimé les histoires et celle-ci est magistrale : sur une île déserte, je crois que je ne me lasserais pas de circuler dans ses méandres.

Si vous deviez mettre en scène une pièce de théâtre, laquelle choisiriez-vous ? Pourquoi ?

Barouf à Chioggia, de Goldoni, parce que j'ai joué dans cette pièce lorsque je faisais partie d'une troupe de théâtre au lycée. J'étais en classe de troisième. Pour le souvenir et pour retrouver la joie que j'avais alors éprouvée ! Je jouais le rôle de maître Fortunato.

Si vous deviez partager, sur les planches, une scène d'amour avec une actrice, laquelle choisiriez-vous ? Pourquoi ?

Ma femme n'est pas actrice... Mais si j'étais metteur en scène ou acteur, je lui demanderais de monter sur les planches avec moi pour cette scène. What did you expect ? J'ai besoin de dire pourquoi ?

Si vous étiez un dramaturge, lequel choisiriez-vous? Pourquoi ?

Le choix est cornélien, littéralement ! Mais bon, il faut choisir, alors Marivaux, pour la diversité des sujets traités, des Jeux de l'amour et du hasard à L'Île des esclaves, en passant par Le Préjugé vaincu.

Si vous devez choisir entre Racine ou Molière, lequel garderiez-vous ? Pourquoi ?

Racine pour Phèdre, mais Molière pour l'ensemble de son œuvre, donc Molière ! Sa façon de décrire l'humanité est intemporelle et universelle. Devant une pièce de Molière, je ris, je pleure, je réfléchis, je me mets en question : qui mieux que lui nous parle de nous et nous conduit à nous questionner ?

Si vous étiez une ville ou un village du Liban ?

Qana, par solidarité, pour ne pas oublier et partager la douleur du Liban dans son histoire

.
Si vous étiez un plat libanais ?

La kebbeh nayyé, sans hésiter !

Si vous étiez une odeur du Liban ?

Celle du thym sauvage.

Si vous étiez un bruit/son du Liban ?

Le doux son des klaxons dès le petit matin. Ben quoi? Vous me demandez, je vous réponds !

Si vous étiez un(e) Libanais(e) célèbre ?

Fakhredddine, incarnation du Liban avant l'heure ?

Si vous étiez un dieu ou une déesse ?

Cela ne me fait pas très envie... mais bon, s'il faut choisir, le dieu de l'amour ou de la musique! Allez, va pour le dieu de la musique et de la chanson. Un dieu consensuel puisqu'il était le même pour les Grecs et les Romains. Il s'agit d'Apollon, que je n'ai pas choisi pour la beauté (je n'ai pas cette prétention!), mais parce qu'il tentait d'apporter le bonheur aux hommes par la musique ! Une tradition lui attribue l'invention de la flûte, ou encore celle de la lyre à sept cordes. Il a peut-être aussi inventé la guitare ? Et puis, on lui associe trois arbres : le laurier, le palmier et l'olivier. Qui dit mieux ?

Si vous étiez un personnage imaginaire ?

Gaston Lagaffe, mon ami d'enfance, mais est-il vraiment un personnage imaginaire ?

Si vous étiez une couleur ?Choisir une couleur, au Liban, c'est se faire un peu d'amis et beaucoup d'ennemis : je passe.

Si vous étiez un métier ?

Ça ne vous plaît pas, diplomate ?

Si vous étiez une œuvre d'art, laquelle seriez-vous ?

Les bras m'en tombent! La Victoire de Samothrace? (bon, bon, j'ai un peu craqué,
désolé!)

Si vous étiez un défaut ?

La paresse ? Plutôt le désordre (mais est-ce que ce sont vraiment des défauts ?) .

Si vous étiez un pays ?

La Corse (c'est bien un pays, non ?).

Si on vous offrait un duo avec un chanteur, une chanteuse ou un(e) musicien(ne) lequel/laquelle choisiriez-vous ?

Keith Richards pour un blues d'enfer! Et j'inviterais aussi Billie Holiday, et puis j'ajouterais Paul McCartney à la basse, Elvin Jones à la batterie et John Coltrane au saxo! J'ai le droit?

Si vous étiez une musique, laquelle seriez-vous ?

Le blues.

Si vous deviez rédiger un petit texte critique autour de votre performance au Music Hall ?

Nous rêvions de jouer au Music Hall et l'occasion s'est présentée (merci à Michel Éleftériadès), pour partager notre joie d'écrire des chansons et de jouer. Pochette Surprise, ce sont nos compositions, les Funky Blues Brothers, ce sont des reprises de classiques (et quelques raretés) auxquels nous mêlons quelques compositions. Le plus important, c'est que les musiciens sont unis dans une fraternité musicale et que nous éprouvons un grand bonheur à jouer ensemble: sans cela, pas de musique! It's only rock'n'roll, but I like it! Ne jamais se prendre au sérieux, mais respecter l'auditoire: on donne tout ce qu'on a...

« It's only rock'n'roll, but i like it »

« Vous vous engagez sur un terrain dangereux : je pourrais vous parler de musique pendant des heures. Vous avez lâché le mot : c'est une passion. Dès lors qu'elle est entrée dans ma vie, elle s'y est installée. Petit, j'écoutais de la musique sans arrêt sur notre petit tourne-disques, quand je travaillais, quand je lisais, quand je ne faisais rien d'autre... Le big bang originel a été l'irruption du rock dans ma vie avec les Rolling Stones et les Beatles : j'avais huit ans. Nous avions peu de disques, mais je les connaissais par cœur et je recopiais les paroles pour les chanter. Parce que très vite, j'ai eu envie de chanter. Je ne vais pas tout vous raconter, ce serait trop long. Arrivé en France, j'ai réalisé mon rêve en devenant chanteur dans un groupe formé par des amis, puis je me suis mis à la guitare, et je n'ai jamais arrêté depuis, ni de chanter, ni de jouer, ni d'écouter de la musique à toute heure. Je précise que j'écoute de tout, je suis aussi passionné d'opéra que de jazz ou de musique de chambre, j'aime la chanson, même si ce qui me fait le plus vibrer toujours, c'est le blues et le rock. It's only rock'n'roll, but I like it...
PS : Vous ne m'avez pas posé la question de savoir quel serait « le » disque que je conserverais si je ne pouvais en choisir qu'un seul : Sticky Fingers, des Rolling Stones. Voilà, vous savez (presque) tout. »

Cécile Longé : Si j'étais un(e) Libanais(e) célèbre ? Nadine Labaki

Si vous devez ne garder qu'un seul CD, lequel choisiriez-vous ? Pourquoi ?
Le disque de Claude Bolling et Jean-Pierre Rampal, Suite for Flute and Jazz Piano, sorti en 1976, un mariage inédit du jazz et de la musique classique, magnifiquement écrit et interprété.

Si vous étiez un musicien, lequel choisiriez-vous? Pourquoi ?
Michel Legrand, parce qu'il a enchanté mon enfance et a su garder à plus de 80 ans une fraîcheur et une veine créatrice incomparables.

Si vous deviez partager une chanson en duo avec un chanteur ou une chanteuse, lequel/laquelle choisiriez-vous ? Pourquoi ?

Tell him, en duo avec Barbra Streisand (oui, c'est ambitieux!).

Si vous étiez une musique/danse, laquelle choisiriez-vous ? Pourquoi ?
Pour la musique, le thème de Mort à Venise, mouvement 4 de la 5e Symphonie de Mahler. L'émotion demeure intacte à chaque audition. Et pour la danse, le ballet Corsica, de et avec Marie-Claude Pietragalla, sur une musique de Petru Guelfucci. Elle y est féline, habitée, pleine de grâce et de pureté.

Si vous devez choisir entre Alain Bashung ou Pascal Obispo, lequel garderiez-vous ? Pourquoi ?

Bashung, pour son parcours tourmenté et la puissance évocatrice de ses chansons.

Si vous étiez une ville ou un village du Liban ?

Deir el-Qamar, un vrai bijou !

Si vous étiez un plat libanais ?

Le hommous au foie de volailles.



Si vous étiez une odeur du Liban ?

Le parfum entêtant des gardénias au printemps.

Si vous étiez un bruit/son du Liban ?

Le petit sifflement aigu qui marque l'entrée en scène du générateur à chaque coupure d'électricité...

Si vous étiez un(e) Libanais(e) célèbre ?

Nadine Labaki.

Si vous étiez un dieu ou une déesse ?

Iris, messagère des dieux, aux ailes brillantes de toutes les couleurs... de l'arc-en-ciel.

Si vous étiez un personnage imaginaire ?

Cyrano de Bergerac, pour son indépendance, son panache, sa générosité, sa plume.

Si vous étiez une couleur ?

Toutes celles de l'arc-en-ciel !

Si vous étiez un métier ?

Diplomate ou... comédienne ! Mais également médecin, ou grand reporter.

Si vous étiez une œuvre d'art, laquelle seriez-vous ?

Le Baiser de Rodin.

Si vous étiez un défaut ?

La précipitation, sans hésiter une seconde...

Si vous étiez un pays ?

La France !

Si vous étiez un personnage d'une pièce de théâtre, vous seriez lequel/laquelle? Pourquoi ?

Marianne dans Les Caprices de Marianne, d'Alfred de Musset, pièce d'une grande modernité, notamment pour son fameux monologue sur la condition féminine.

Si vous étiez un(e) dramaturge, lequel/laquelle seriez-vous ? Pourquoi ?
Yasmina Reza, pour son acuité à saisir les travers de nos contemporains. Et Éric Assous, pour ses dialogues ciselés.

Si vous deviez rédiger un petit texte critique autour de votre performance au théâtre?

Le personnage de Jeanne lui va bien, même si on remarque, pour qui la connaît, qu'elle a dû faire un effort de sobriété dans son jeu et qu'il s'agit bel et bien d'un rôle de composition. Une belle complicité l'unit à ses partenaires, Joe Abi Aad et Joe Toutoungi, magnifiques chacun dans son genre. Tous trois savent nous tenir en haleine pendant une heure trente, au service d'un texte dont on ne ressort pas indemne...

« Je l'avais jusqu'ici toujours sacrifié... »

« Le goût du jeu, de la comédie ne m'a jamais quitté depuis ma prime jeunesse. Je l'avais jusqu'ici toujours sacrifié à des impératifs majeurs : le métier, la famille, tout en tâchant de lui ménager çà et là de petits interstices de vie. Le contexte libanais m'est apparu, dès mon arrivée, comme extrêmement porteur pour enfin transformer l'essai et me lancer sur les planches. Une suite de rencontres a fait le reste : Joe Abi Aad, qui fait, comme Joe Toutoungi, du théâtre depuis vingt ans (et qui participe à l'atelier d'improvisation théâtrale que j'accueille régulièrement à mon domicile sous la conduite du professeur Jean Daoud) m'a mise en relation avec Valérie Vincent. Celle-ci, metteuse en scène et documentariste de talent installée au Liban depuis dix ans, m'a fait passer une audition pour le rôle de Jeanne dans L'Illusion conjugale, et les répétitions ont démarré à la fin de l'année dernière. Mon souhait le plus cher est de poursuivre cette aventure artistique, mais avant tout, humaine et amicale, qui continue d'être accueillie avec tant de bienveillance par la communauté francophone du Liban. »

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19 mars 2015 4 19 /03 /mars /2015 11:35

 

Pour rester fidèle à une ancienne tradition française, il est rassurant de constater que des missions diplomatiques de haute représentativité puissent être confiées à des artistes, avérés, tamisés, ou non révélés.

 

Dans le domaine des Lettres, la France a connu des écrivains et des poètes diplomates de haute magnitude, à commencer par Chateaubriand ou Stendhal. Mais il y eut d’autres grands noms qui appartiennent de la plus prestigieuse manière à l’histoire de notre littérature comme, par exemple, Paul Claudel, Saint-John Perse, Giraudoux, Romain Gary et bien d’autres.

 

Toutefois, à ma connaissance, il n’existait pas encore de femme diplomate, actrice, et particulièrement impliquée dans l’activité théâtrale au service du rayonnement de la langue française, et de l’interpénétration des cultures. Aujourd’hui, c’est chose faite, et il nous faut tirer quelques salves de félicitations à Cécile Longé, Consule générale en poste à Beyrouth.

 

Pour ne pas trahir l’annonce de l’événement majeur qui se déroulera au Liban le 24 avril prochain, et se poursuivra dans le courant du mois de mai, je reproduis ici le résumé de cette captivante initiative, tel qu’il me fut transmis.

 

  

« Le Casino du Liban, désireux de promouvoir la création théâtrale francophone au pays du cèdre, est heureux de participer activement à l’élaboration de la création de L’illusion conjugale. Á cette enseigne, son Président directeur général, monsieur Hamid Kraidy, a mis à la disposition de la metteuse en scène Valérie Vincent le savoir-faire de toutes ses équipes de création artistiques : décor, son et lumière. Outre son véritable partenariat dans la création de cet événement théâtral, le Casino du Liban entre aussi dans sa mission en l’accueillant, en avant-première, à l’occasion d’une soirée de gala à des fins caritatives. Le 24 avril prochain, avec L’Illusion conjugale, dont l’auteur Eric Assous a reçu un Molière, la Salle des Ambassadeurs du Casino du Liban accueillera la culture et la francophonie au service d’associations qui méritent tout notre soutien. Khalil Moussa Directeur des Relations Diplomatiques Casino du Liban. »

 

Si je destine mes plus chaleureuses félicitations à l’ensemble des membres de cette troupe, c’est plus spécialement sur cette femme diplomate et actrice, Cécile Longé, que je tiens à reproduire ce qu’il en est dit dans la présentation de ce spectacle.

 

« Cécile Longé est Jeanne - Elle s’est oubliée pendant quelques années de mariage et se réveille brusquement. C’était une jeune fille de bonne famille, très douée et ambitieuse mais qui a cédé au charme de Maxime. Elle est devenue une femme mariée intelligente, cultivée, élégante et raffinée qui ne travaille pas et occupe son temps comme elle peut, entre parties de tennis et shopping. L’ennui et l’amertume la guettent. La crise passée, Maxime récupéré, sera-t-elle satisfaite ? Depuis quand faut-il seulement l’amour et le respect de son mari pour être parfaitement épanouie ? Il se pourrait bien que cette crise soit le début de la renaissance de Jeanne. Cécile Longé - Passionnée par le théâtre depuis toujours, elle a suivi des cours d’art dramatique durant toutes ses années d’études. Elle a ensuite intégré la Ligue belge d’improvisation théâtrale pendant un an puis a travaillé le rôle de Laurence dans un atelier théâtral autour de La robe mauve de Valentine, de Françoise Sagan, à Athènes. Au printemps 2014, elle a créé un atelier d’improvisation à Beyrouth, sous la direction du professeur Jean Daoud. Elle a donc travaillé plusieurs personnages mais Jeanne dans L’Illusion conjugale, est le premier rôle qu’elle interprète devant un public. »

 

La presse, dans son ensemble, tient des propos particulièrement laudatifs sur cette pièce.

 

 

« LA PRESSE « Cette pièce d'Éric Assous est vraiment excellente. Et particulièrement dans la première partie, construite au scalpel. On plonge dans la subtilité des êtres avec une délectation de voyeur. C'est vraiment intelligent et juste. Donc absolument réjouissant pour qui s'intéresse un peu à son frère humain. Et puis c'est - au bout du compte - d'une très grande moralité. Bref, un régal… » Figaroscope « Absolument merveilleux. Une bulle de savon irisée magnifique. » France Inter « Un vrai régal. » La Croix « Un équilibre entre légèreté, vivacité et gravité. On rit beaucoup. » Journal Du Dimanche « Une comédie moderne aussi subtile que corrosive. » Pariscope « Sous l'apparence d'un marivaudage sans conséquence, Éric Assous livre un vrai petit bijou dramatique avec son lot de dialogues étincelants, de répliques ciselées et de suspense parfaitement maîtrisé…» Le Figaro « Réjouissant. » Canard enchaîné « Coup de cœur pour L’illusion conjugale (…) On est bluffé par l’acuité de ce texte… » L’Express. »

 

 

La diplomatie vue par le kaléidoscope des arts, de la culture et de la langue est le moyen le plus représentatif de tendre des passerelles entre les nations. Bravo Madame la Consule générale !  

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23 janvier 2015 5 23 /01 /janvier /2015 10:58

Tous les jours, à tous les moments de l'Histoire et dans toutes les

civilisations, il y a des innocents qui

sont les victimes de leurs semblables ! Le dogmatisme et l'intolérance sont à bannir, toutefois, il ne faut pas voir tomber des héros que dans son camp ! Malheureusement, trop souvent ceux qui se prétendent être les porte-drapeaux de la tolérance et les détenteurs d'une certaine humanité ne considèrent les choses que par le kaléidoscope de leurs convictions, de leurs croyances et de leurs certitudes ! Ceux-là sont les porteurs d'une bonne conscience impudique, ostentatoire et rassurante pour eux-mêmes. Loin de les condamner, je les observe et je souris !

      

 

 

 

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20 décembre 2014 6 20 /12 /décembre /2014 20:09

Lettre ouverte aux futurs membres de l’Académie Balzac.

 

Chers Amis de la littérature,

 

Il n’y a pas d’âge ni de strate intellectuelle ou de niveau de conscience pour s’inventer soi-même, et se réinventer en permanence, histoire de prendre à bras le cœur la vocation qui sommeille ou palpite en vous. Or, devenir écrivain appartient à cette géographie souvent confondue, à tort, avec le savoir écrire !

C’est parce que j’ai un certain nombre d’années au compteur, et peut-être aussi quelques copeaux d’expérience, immergés dans le vivier de mes imperfections, de mes doutes et de mes contradictions, que je prends la liberté de vous adresser cette messagère.

En guise de préambule, il me faut vous inviter à ne pas laisser assassiner, sous aucun prétexte, votre talent potentiel, votre soif d’écrire pour être lu, votre rage de faire de la littérature, comme d’autres font une primo-infection, ou ressentent la nécessité vitale d’avoir intimement, affectivement, mentalement,  psychologiquement, besoin de cet oxygène particulier pour aller plus loin sur leur chemin de vie. Laissez, dans votre prairie interne, une large place au patrimoine de votre imaginaire, à votre pouvoir émotionnel, à votre inspiration la plus déhanchée, et à toutes ces valeurs imputrescibles, inextinguibles, et considérées comme marginales, qui ne sont pas cotées en bourse ! Mettez-vous en jeu pour devenir vous et non point l’image que les autres attendent de vous. Cette décalcomanie contagieuse réduit au silence bien des voix qui ne demandent qu’à s’exprimer, et que le conformisme envahissant fait avorter !

Nombre de personnes, garrottées par des savoirs dangereux  ou par de faux savoirs, menottées par la grande broyeuse qui entend écrêter l’humaine piste pour robotiser les esprits, s’éloignent des chemins de la littérature par timidité, par manque d’audace ou de confiance, alors qu’initialement elles tutoyaient ce rêve intime qui bouillonnait en elles. Il est vrai qu’apprendre à devenir soi-même dans une société où l’on vous contraint à devenir un autre, est une épreuve insurmontable ! L’Académie Balzac est parfaitement consciente de l’immense gâchis de talents et d’inspiration qui se délitent dans les gouttières du temps. Elle intervient à sa mesure, et en fonction de ses possibilités, mais il lui est impossible de remettre sur le marbre toutes les malfaçons de la société !

Avant d’aller plus loin dans la philosophie d’une conception nouvelle, il me faut préciser qu’il y a une différence nettement marquée entre l’écriture et la littérature, sans quoi toutes les personnes qui savent écrire seraient écrivains, à commencer par les enseignants, les médecins, les avocats, les notaires… Si c’était le cas, la chose se saurait ! Á titre informatif, je rappellerai que Rimbaud avait écrit la majeure partie de son œuvre à l’âge de 19 ans, que Jules Laforgue, mort à 27 ans, n’était pas un universitaire, tout comme, plus tard, Blaise Cendrars, par exemple, et bien d’autres. Cette évidence est une banalité que l’on perd trop souvent de vue ! Mais il ne faut pas donner dans  la démagogie, cet habit qui se porte si bien dans divers milieux ! Car il y a d’éminents universitaires qui sont également de grands écrivains. Comme on disait autrefois en médecine : « on peut avoir la vérole et un bureau de tabac » !

Pour mieux comprendre, je vais prendre un exemple, annexe et connexe, et avoir recours à l’analogie. Tout le monde sait et a appris à marcher depuis son plus jeune âge. Mais, quand à plusieurs centaines de mètres, dans un chemin de forêt, on aperçoit une silhouette de dos et que l’on sait immédiatement qu’il s’agit de Jean-Pierre, ou de Christine, ce n’est pas parce que l’un et l’autre savent marcher ! Mais tout simplement parce que Jean-Pierre et Christine n’ont pas la démarche d’Isabelle et de Félix ! Cette image, assurément simpliste, tente de montrer la différence qu’il y a entre l’écriture et la littérature.

Nous avons bien compris que la démarche de Jean-Pierre ou de Christine n’était pas celle de Félix ou d’Isabelle. Pourtant, les uns comme les autres savent marcher, comme d’autres savent écrire ! Mais chacun d’eux a une démarche qui lui appartient. Aucune d’elles est mieux ou moins bien que l’autre. Sur le plan littéraire, c’est un peu la même chose ! Chacun a un style qui lui est propre et s’appuie sur des supports métaphoriques qui varient en fonction de sa sensibilité, de son imaginaire, de son inspiration du moment et de tout l’attelage qui remorque son expérience de vie.

C’est la différence, sur la palette des styles, qui favorise l’enrichissement et la mosaïque littéraire.  C’est la raison pour laquelle il n’y a pas, à simple titre d’exemple, parmi les étoiles de la poésie d’intense magnitude, un poète plus « grand » que l’autre ! Il y a simplement des voix qui sont plus en harmonie que d’autres avec nos capteurs affectifs, notre syntaxe du cœur, le langage de nos artères. Notre jugement sur la valeur d’un poète sera donc subjectif et souvent variable, selon les évènements qui tapissent notre chemin de vie. Il faut désacraliser le mythe du « plus grand » poète, écrivain ou créateur dans n’importe quelle discipline des arts. On a toujours tendance à tomber dans le piège de la norme normative ! Il est important, avant d’émettre le moindre jugement péremptoire et définitif, de savoir qu’à l’usine de nos amours, nous ne pointons pas tous de la même manière !

Comment, par exemple, peut-on affirmer, d’une façon obtuse, que parmi ces quelques poètes il y en a un plus immense que les autres : Gérard de Nerval, Baudelaire, Marceline Desbordes-Valmore, Rimbaud, Mallarmé, Jules Laforgue, Tristan Corbière, Lautréamont, Verlaine et, plus près de nous, Guillaume Apollinaire, Antonin Artaud ou Paul Éluard ? Á moins d’être habité par un orgueil démesuré ou une généreuse méconnaissance, nul ne peut, sérieusement, affirmer que l’une de ces poutres maîtresses de la poésie française est plus luminescente que les autres. Il y a des choix qui sont inhérents à la sensibilité de chacun, mais en la matière, il faut se bien garder de franchir certaines frontières  de la dialectique !

Tout est aléatoire, protéiforme et à base d’amour, ce qui signifie que les jugements subjectifs sont réfractaires à toutes les dictatures de la pensée ! Souvenons-nous du mot de Voltaire à propos de la beauté : « ce qu’il y a de plus beau pour un crapaud, c’est une crapaude ! »

Sous des apparences, des réalisations et des modalités qui ne peuvent pas rallier toutes les voix, l’Académie Balzac, la première école littéraire française du XXIème siècle, entend se démarquer de tous les courants d’influence qui font la loi dans le monde des Belles Lettres, et s’ouvrir, par le jeu de la communication et des technologies novatrices, à une conception nouvelle de la technique littéraire. Chacun et chacune doit aller à la recherche de soi par le kaléidoscope des autres.

La course est engagée et le temps presse ! Car déverrouiller les esprits et les conceptions de la créativité littéraire pour s’ouvrir sur d’autres clairières appartient prioritairement à la mission de toute personne qui entend devenir écrivain et non plus scribe.

C’est au travers d’une aventure collective, par l’astreinte dans la liberté et la contrainte dans le mixage des apports autres, que l’écrivain potentiel se révélera par le biais de son talent, fondu dans un chaudron commun, pour que jaillisse une œuvre dont l’empreinte de chacun deviendra celle de tous.

L’Académie Balzac, dans sa logique et ses objectifs, a toutes les bonnes raisons de penser que cette étape, formatrice et révélatrice, constituera un carrefour qui permettra à chacun et à chacune de repartir sur son chemin, individuel cette fois, éclairé par les feux d’une créativité où les imprévus et les innovations lui permettront, je l’espère de plein cœur, d’entreprendre une démarche personnalisée sur les pavés d’une littérature nouvelle.

Il y a toujours d’excellentes raisons, dans une société qui nous a appris qu’il était préférable de réussir dans la vie plutôt que de réussir sa vie, de laisser en jachère ses idéaux, de remettre à plus tard ses projets de créativité, jusqu’au jour où le « plus tard » deviendra le « trop tard » ! Pourtant, être soi, dans un monde souvent touché par la cécité et la surdité devient presque un luxe éminemment périlleux ! D’autant que l’on redoute parfois de blesser le regard des l’autres ! Car ils sont tous au rendez-vous, accoudés au bastingage de la norme, pour épier vos illégitimes comportements, histoire de vous lancer l’anathème si vous empruntez un autre chemin qu’eux ! Je ne puis m’ériger en maître des consciences, toutefois je vous affirme que c’est la marge qui fait la page ! Enfin, sachez que toutes les ultimes décisions qui ternissent ou qui illuminent votre vie vous appartiennent.     

 

Chers Amis et Chères Amies de la littérature, affutez votre imaginaire sur les meules de votre inspiration avec patience, détermination et modestie. Que les muses bienveillantes vous escortent tout au long de cette croisière. Bien à vous.

 

                                                     Michel Dansel

                                   Directeur littéraire de l’Académie Balzac

 

                                                       

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