Infrastructure

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L'infrastructure est un ensemble d'éléments, d'ouvrages ou d'installations interdépendants qui supportent en partie ou en totalité une structure ou un réseau. Ces infrastructures peuvent être :

  • la fondation d'une construction (par exemple: solage, semelle de fondation ou dalles portant des charges), généralement dans le sol ;
  • une construction implantée sur le sol (par exemple: ponts, routes, voies ferrées, aéroports, barrages) ;
  • un ensemble d'équipements interconnectés (par exemple : réseaux d'aqueduc et/ou d'égouts, réseaux électriques, réseaux téléphoniques) ;
  • des réseaux de hautes technologies (par exemple: réseaux Internet ou intranet, réseaux satellitaires, réseaux 5G, réseaux IoT).

Le terme est aussi utilisé d'une façon très abstraite. Par exemple, les outils d'ingénierie informatique sont quelquefois décrits comme une partie de l'infrastructure d'un environnement de développement, et le terme capital d'infrastructure en économie peut être trop large, comme il inclut l'habillement jusqu'au système de canaux qui s'étend sur un continent. Il faut aussi pondérer avec la notion de robustesse dans un environnement fluide.

Utilisations selon les contextes[modifier | modifier le code]

Pour la sécurité nationale[modifier | modifier le code]

En sécurité nationale, le terme « infrastructure critique » est aussi extrêmement large (bien qu'il doive être moins inclusif car toute infrastructure ne doit pas être considéré comme essentielle), par exemple la finance. Une question est la nécessité des moyens de protection et en comptabilité de celle croissante de la sauvegarde de la vie humaine. Les partisans d'une définition étendue arguent habituellement que sans ces systèmes « critiques » le reste de l'infrastructure est pillé, brûlé et n'est pas sûr d'utilisation.

Une autre question à résoudre est de savoir si les médias de masse et tous les instruments de la propagande sont une infrastructure essentielle notamment pour soutenir le moral et l'adhésion de la population aux décisions du pouvoir.

En aménagement du territoire[modifier | modifier le code]

Le terme est utilisé le plus souvent à propos de l'aménagement du territoire surtout l'urbanisme et les transports[1], mais englobe en fait tous les aménagements et zonages par les décisions politiques impliquées.

En génie civil[modifier | modifier le code]

L'infrastructure est composée essentiellement des fondations d'un ouvrage ainsi que d'éventuels niveaux enterrés. Elle assure néanmoins le transit des efforts venant de la partie aérienne du projet (superstructure) vers les éléments de fondations notamment grâce à des poutres et des poteaux (éléments de structure de la superstructure).

En aéronautique[modifier | modifier le code]

En recherche et développement[modifier | modifier le code]

Une infrastructure de recherche peut être un équipement, des bâtiments, des laboratoires et/ou des bases de données de pointe nécessaires pour mener des activités de recherche et développement[2].

Les infrastructures de recherche ne sont pas nouvelles (voir par exemple les observatoires astronomiques), mais leur rôle revêt une importance croissante - les coûts de la recherche, les besoins de recherche transdisciplinaire, la rareté de certains matériaux de base… sont autant de raisons pour qu'à une approche plutôt disciplinaire (exemple des accélérateurs de particules dans la physique) ou locale (une biobanque pour tel laboratoire) qui prévalait jusque-là, se substitue une approche plus ouverte sur différentes communautés scientifiques.

En informatique[modifier | modifier le code]

L'infrastructure désigne les équipements informatiques matériels :

L'infrastructure est un élément-clé pour réaliser une bonne interopérabilité entre les éléments des systèmes d'information, comme les logiciels.

En philosophie[modifier | modifier le code]

L'infrastructure est un concept développé par Karl Marx qui s'articule avec celui des superstructures.

En économie et sociologie[modifier | modifier le code]

Il existe des fonds spécialisés dans le financement d'infrastructures[3]. On distingue souvent ceux dits « Greenfield » appelés à financer la première étape du projet, la construction de l'actif et le démarrage de son exploitation, des fonds dits « brownfields » qui interviennent sur des infrastructures plus matures[4].

Vulnérabilités face aux changements climatiques[modifier | modifier le code]

Le dérèglement climatique peut accélérer ou exacerber le vieillissement de certains matériaux et soumettre certaines infrastructures à des contraintes accrues ou nouvelles par exemple en raison d'inondations, érosion des sols et du trait de côte, tempêtes ou phénomènes de retrait-gonflement des argiles (RGA), de déversement brusques de lacs de glaciers et de fonte des pergélisols[5] et de submersion marine[6] plus graves et/ou fréquentes (dont en France[7]), ou faire fondre en été certains enrobés, de nombreux articles et commentateurs interrogent sur la qualité des infrastructures dans d'autres pays comparables à l'Italie.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Infrastructures de transport : lesquelles bâtir, comment les choisir ? », sur institutmontaigne.org (Institut Montaigne), juin 2008.
  2. "Vers un espace européen de la recherche"
  3. Florence Moulin et Daniel Schmidt, Les fonds de capital investissement : principes juridiques et fiscaux, Gualino / Lextenso éditions, 3e édition (à jour de la Directive AIFM), décembre 2014, préface Gérard Rameix (Président de l'AMF), 800 p. (ISBN 978-2-297-00582-1).
  4. « Guide des investissements en infrastructures », les guides AF2I, réalisé par un groupe de travail de l’AF2I en partenariat avec JP Morgan Asset Management, avec la participation notamment de Florence Moulin et Daniel Schmidt, octobre 2011
  5. Rouleau, K., Guimond, A., & Michaud, M. (2006). Adapter les infrastructures du ministère des transports du Québec aux changements climatiques: Pergélisol et érosion côtière, article présenté à la Session technique sur la mobilité durable, 41e Congrès annuel de l’AQTR. Ville de Québec, Québec.
  6. Drejza, S., Friesinger, S., & Bernatchez, P. (2015). Vulnérabilité des infrastructures routières de l’Est du Québec à l’érosion et à la submersion côtière dans un contexte de changements climatiques: Volume 3. Projet, 8, 1.
  7. Cochran I (2009) Les infrastructures de transport en France: vulnérabilité au changement climatique et possibilités d’adaptation. Note d’étude de la Mission climat, (18), sur le site de la Caisse des dépôts

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]