Le complexe céréalier reste sous tension, en ce jour de Memorial Day aux Etats-Unis, où les marchés financiers sont fermés. L’échéance Septembre 2024 clôturait la semaine dernière au-dessus des 260 €/t pour la première fois depuis la fin février 2023. Les incertitudes portées sur les potentiels de production des grands exportateurs alimentent le rebond des cours. C’est notamment le cas en Russie, après les dégâts déjà occasionnés par la sécheresse dans le sud du pays et les épisodes de gel. En effet, le blé russe FOB Novorossiysk gagne +8.5 $/t sur la semaine, remontant à 251 $/t, soit au plus haut depuis Août 2023.<br />
Outre la Russie, les conditions se dégradent en Europe de l'Ouest. C'est le cas en France où la proportion des surfaces en bonnes ou excellentes conditions chute à 63 %, contre 64 % la semaine dernière et 93 % un an plus tôt. Et si la production des grands exportateurs est à risque, les grands importateurs ne sont pas épargnés : la production céréalière marocaine est attendue à 3.12 Mt (1.75 Mt de blé tendre), en repli de -43 % sur un an selon le ministre de l’Agriculture.<br />


Blé tendre

Le blé russe au plus haut depuis Août 2023

Tandis que les inquiétudes alimentent le rebond du complexe céréalier, l’orge fourragère en profite par sympathie. En effet, l’orge fourragère rendu Rouen remonte à 227 €/t rendu Rouen, au plus haut depuis juillet dernier. Toutefois, ce rebond reste limité par le manque de demande propre à l’orge fourragère, que ce soit sur la scène internationale ou domestique. Sa prime à Rouen se stabilise dorénavant sous les -30 €/t.<br />
Dans le même temps, la météo reste l’élément directeur des cours actuellement. Et ce, d’autant plus à l’heure où 66 % des surfaces d’orges d’hiver sont en bon ou excellent état au 20 mai selon FranceAgriMer, loin des 90 % de l’an passé. Le manque d’ensoleillement encore annoncé sur les prochains jours sera bien évidemment sous surveillance.<br />


Orge mouture

Rebond du complexe céréalier

Les semis d'orge de printemps en Europe ont cette année été perturbés par des pluies incessantes au mois de mars. Les incertitudes sont encore nombreuses sur les surfaces finales d'orge de printemps en France, et plus largement en Europe. Le développement des cultures est particulièrement surveillé. Les pluies régulières en France depuis plusieurs semaines devraient progressivement se déplacer vers l'Est, et notamment l'Allemagne et la Scandinavie, balayant ainsi l'ensemble de la zone de production d'orge brassicole. Si les précipitations peuvent être de bon augure pour les rendements, trop de précipitations peut aussi provoquer des difficultés pour les conditions de culture. Face à cela, les potentiels de production restent incertains en Europe. Les vendeurs préfèrent ne pas se précipiter pour les ventes d'orge brassicole tandis que les acheteurs sont beaucoup plus attentifs pour allonger les couvertures. Dans ce contexte, les prix de l'orge brassicole conservent de la fermeté, autour de 280 €/t en base juillet FOB Creil. 

Orge brassicole de printemps

Des potentiels de production sous surveillance en Europe

Les cours du maïs affichaient une hausse hebdomadaire de 4,75 €/t la semaine dernière pour venir clôturer à 223,50 €/t sur l'échéance Août d'Euronext. L'écart de prix continue de se creuser entre les prix du blé et ceux du maïs, avec désormais une différence de 39,75 €/t sur les échéances de la nouvelle campagne. Il faut dire que les inquiétudes sont nombreuses sur les potentiels de production de blé. Les conditions restent difficiles en Russie, et plus largement en région mer Noire, mais également du côté de l'Europe, où le manque de rayonnement et les pluies régulières ne rassurent pas.<br />
Du côté des fondamentaux propres au maïs, les semis sont retardés en France, avec 78 % des surfaces emblavées, contre 96 % en moyenne sur les 5 dernières années à cette date. La fin des semis sera à suivre, alors que des conditions légèrement plus sèches sont attendues dans les deux prochaines semaines. Ailleurs dans le monde, la progression rapide des semis en Ukraine rassure. Les potentiels de production sont également surveillés aux Etats-Unis, principal producteur et exportateur mondial. Malgré les pluies des dernières semaines, la progression est en ligne avec les dernières années à cette date. L'évolution des conditions de culture sera déterminante pour l'évolution des cours jusqu'aux récoltes. 

Maïs

Des semis sous surveillance dans l'hémisphère Nord 

<p><strong>Vous allez en prendre plein les yeux et plein les oreilles&nbsp;au Salon de l&rsquo;herbe et des fourrages !</strong></p><ul><li><strong>Rencontrez et &eacute;changez</strong>&nbsp;en direct avec les &eacute;quipes nationales et leurs distributeurs r&eacute;gionaux des 160 marques repr&eacute;sent&eacute;es.</li><li><strong>Essayez le mat&eacute;riel et assistez aux d&eacute;monstrations</strong>&nbsp;au champ, en conditions r&eacute;elles comme sur une v&eacute;ritable exploitation agricole : andainage, broyage, distribution des fourrages, pose de cl&ocirc;tures, contention, ensilage, &eacute;pandage, fauchage, fertilisation, manutention, pressage, r&eacute;g&eacute;n&eacute;ration, semis, etc.</li><li><strong>D&eacute;couvrez&nbsp;</strong><strong>les</strong>&nbsp;<strong>650 micro-parcelles</strong>&nbsp;de gramin&eacute;es, l&eacute;gumineuses, ma&iuml;s fourrage, m&eacute;teils, etc. qui constituent&nbsp;<strong>la plus grande vitrine&nbsp;fourrag&egrave;re de France sur plus de 2 hectares.</strong></li><li><strong>Echangez et partagez</strong><strong>&nbsp;</strong>avec des experts ind&eacute;pendants qui vous dispenseront des conseils 100% utiles pour votre m&eacute;tier lors des 15 conf&eacute;rences organis&eacute;es sur le salon sur&nbsp;<strong>l&rsquo;autonomie fourrag&egrave;re, prot&eacute;ique et &eacute;nerg&eacute;tique de l&rsquo;exploitation</strong>.</li><li><strong>Parcourez l&rsquo;Espace Conseils&nbsp;</strong>et ses 14 ateliers techniques en acc&egrave;s libre avec des pr&eacute;sentations grandeur nature.</li><li><strong>Ne manquez rien du salon gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;all&eacute;e</strong>&nbsp;<strong>unique</strong>&nbsp;de circulation.</li></ul><p>Tarifs :&nbsp;<em><strong>10&euro;</strong>&nbsp;par personne&nbsp;pour toute inscription sur place -&nbsp;<strong>5&euro;</strong>&nbsp;par personne&nbsp;</em><em>pour toute inscription en ligne</em></p><p>&nbsp;</p><p>&nbsp;</p>


Salon de l’herbe et des fourrages

<section><p><strong>L&rsquo;EPP (European Pig Producers) invite les acteurs de la fili&egrave;re porcine au Congr&egrave;s EPP 2024 qui se tiendra du 29 au 31 mai 2024 &agrave; Nantes et dans l&rsquo;Ouest de la France.</strong></p></section><section><p><strong>Comment impliquer le consommateur ?&nbsp;</strong>Question au coeur de ce prochain congr&egrave;s avec, parmi les conf&eacute;rences, une vue d&rsquo;ensemble du syst&egrave;me de production porcine fran&ccedil;ais pr&eacute;sent&eacute;e par<strong>&nbsp;Christine Roguet,&nbsp;</strong>&eacute;conomiste &agrave; l&rsquo;IFIP.</p></section><section><p style="text-align:center;"><a href="https://pigproducer.net/international-congress/epp-congress-2024-in-nantes-france" target="_blank" title="S&rsquo;INFORMER SUR LE PROGRAMME">S&rsquo;INFORMER SUR LE PROGRAMME</a></p></section><section><p>Le comit&eacute; d&rsquo;organisation fran&ccedil;ais propose &eacute;galement des excursions dans des entreprises et organisations du secteur porcin parmi lesquelles une au&nbsp;<strong>Centre International de Recherche et Innovation de l&rsquo;IFIP &agrave; Romill&eacute;</strong>&nbsp;pr&egrave;s de Rennes, avec les visites virtuelles de&nbsp;<strong>l&rsquo;&eacute;levage exp&eacute;rimental et de la plateforme agroalimentaire</strong>, comment&eacute;es en direct par&nbsp;<strong>Anne H&eacute;monic</strong>, Directrice du P&ocirc;le Technique d&rsquo;&eacute;levage et&nbsp;<strong>Aur&eacute;lien Collin</strong>, Responsable du CIRI.</p></section><section><p><strong>L&rsquo;EPP invite les &eacute;leveurs de porcs fran&ccedil;ais &agrave; profiter de cette occasion d&rsquo;&eacute;changer des informations, opinions et points de vue entre europ&eacute;ens, et pourquoi pas rejoindre la branche fran&ccedil;aise de l&rsquo;EPP</strong>&nbsp;!</p></section><section><p style="text-align:center;"><a href="https://ifip.asso.fr/app/uploads/2024/02/epp-nantes-2024-240202.pdf" target="_blank" id="wp-block-file--media-410b1deb-1b3b-4d87-b793-d2984fa76cc0" title="T&eacute;l&eacute;chargez le programme (en anglais)">T&eacute;l&eacute;chargez le programme (en anglais)</a>&nbsp;&nbsp;<a href="https://ifip.asso.fr/app/uploads/2024/02/epp-nantes-2024-240202.pdf" target="_blank" title="T&Eacute;L&Eacute;CHARGER">T&Eacute;L&Eacute;CHARGER</a></p></section><section><p style="text-align:center;"><a href="https://pigproducer.net/home/registration-epp-congress-2024-in-nantes" target="_blank" title="S&rsquo;INSCRIRE">S&rsquo;INSCRIRE</a></p></section><section><p><strong>Qu&rsquo;est ce que les EPP ?&nbsp;</strong>Les membres de l&rsquo;EPP sont des &eacute;leveurs de porcs essentiellement&nbsp;<strong>Belges, Danois, Allemands, N&eacute;erlandais, Britanniques, Autrichiens, Tch&egrave;ques</strong>&nbsp;et de tous pays europ&eacute;ens. Ce r&eacute;seau bas&eacute; sur l&rsquo;&eacute;change d&rsquo;exp&eacute;riences et de connaissances a &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute; en 1990 au Danemark. Il est un forum technique, &eacute;conomique et social pour les &eacute;leveurs de porcs europ&eacute;ens. R&eacute;silience de l&rsquo;industrie porcine europ&eacute;enne, tel &eacute;tait le th&egrave;me du pr&eacute;c&eacute;dent congr&egrave;s des EPP qui avait eu lieu en Mai 2023 &agrave; S&eacute;ville (Espagne).</p></section><section><p><strong>Pour en savoir + : regardez le clip en 1 minute si vous &ecirc;tes press&eacute;&hellip;</strong><strong>https://youtu.be/aZ5y0YCgzi</strong></p></section><section><p style="text-align:center;"><strong>ou la vid&eacute;o de 4 minutes pour avoir envie de participer et de pratiquer votre anglais</strong><br><strong>indispensable pour communiquer avec les &eacute;leveurs europ&eacute;ens !</strong></p></section>


Congrès des producteurs de porcs européens du 29 au 31 Mai 2024 dans l’Ouest : comment engager le consommateur ?

<p>CHARTRES,&nbsp;<strong>capitale fran&ccedil;aise du jouet agricole</strong>&nbsp;:&nbsp;C'est la rencontre annuelle des passionn&eacute;s de mod&egrave;les r&eacute;duits !</p><p><strong>Rendez-vous &agrave; Chartres le dimanche 2 juin</strong>&nbsp;pour le 31&egrave;me salon europ&eacute;en des miniatures agricoles et Travaux Publics.</p><p><strong>CHARTREXPO</strong>&nbsp;<strong>TRACTOR SHOW</strong> accueille cet &eacute;v&eacute;nement de dimension internationale. Des repr&eacute;sentants de toute l'Europe s'y donnent rendez-vous : (en 2019 plus de 4000&nbsp;visiteurs et 250 exposants).</p>        
<div  class="align-center ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/1/5/7/6117511-2-fre-FR/bb2ee0369ee1-chartrexpo-2024-v2-png" alt="" height="842" width="595" /></figure>

</div>
<p>&nbsp;</p><p><strong>Horaires d'ouverture : de 9h &agrave; 16h30</strong></p><p>Entr&eacute;e : 8 &euro; - gratuit pour les moins 12 ans</p><p>Renseignements :&nbsp;<strong>06 63 09 01 16</strong>&nbsp;/&nbsp;<strong>02 43 46 87 27</strong></p>


31ème Salon européen des jouets miniatures agricoles

Egalim dans la cour de ferme : saisons 1, 2, 3 et bientôt 4

Lire le dossier

[Dossier]

Quel sera le temps pour l'été 2024 ? La chronique de Nicolas Le Friant, expert météo.

Sur la question foncière, l’esquive et le paradoxe du projet de loi d’orientation

Vers l'abandon des ammonitrates à haut dosage

La tomate française voit rouge

<p>Pour la profession agricole, le principal dysfonctionnement de la loi Egalim repose sur la prise en compte des co&ucirc;ts de production dans l&rsquo;&eacute;laboration du prix. "<em>En lait, un contrat peut stipuler que le co&ucirc;t de production repr&eacute;sente 60 % du prix, mais uniquement pour 80 % des volumes livr&eacute;s car le reste n&rsquo;est pas commercialis&eacute; en France. Pourtant, en tant qu&rsquo;&eacute;leveuse, je n&rsquo;ai pas &agrave; savoir o&ugrave; va ma production. En partant de ce principe, il faudrait que je calcule un co&ucirc;t de production diff&eacute;rent pour 20 % de mes vaches, c&rsquo;est une h&eacute;r&eacute;sie !</em>" s&rsquo;insurge Sophie Lenaerts, pr&eacute;sidente de la Coordination rurale de l'Oise.</p><p>M&ecirc;me constat au sein de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne. "<em>Aujourd&rsquo;hui, la contractualisation ne fonctionne pas car le co&ucirc;t de production est trop peu pris en compte dans l&rsquo;&eacute;laboration du prix. Il n&rsquo;y a donc pas r&eacute;ellement d&rsquo;interdiction de vente &agrave; perte et pas de volont&eacute; politique de l&rsquo;arr&ecirc;ter</em>" analyse Thomas Gibert, secr&eacute;taire national du syndicat. Yannick Fialip, membre du bureau national de la FNSEA, estime que les formules de prix utilis&eacute;es pour la contractualisation fonctionnent mais, comme la Conf&eacute;d&eacute;ration Paysanne et la Coordination Rurale, il partage l&rsquo;id&eacute;e d&rsquo;int&eacute;grer de mani&egrave;re plus importante les co&ucirc;ts de production, qui "<em>doivent correspondre &agrave; un pourcentage significatif du prix, 10 % c&rsquo;est trop peu</em>" reconna&icirc;t-il.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <h3><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-egalim-dans-la-cour-de-ferme-saisons-1-2-3-et-bientot-4" target="_blank" title="">[DOSSIER] Egalim dans la cour de ferme : saisons 1, 2, 3 et bient&ocirc;t 4</a></h3>
</aside>
<h2>Respecter les indicateurs de r&eacute;f&eacute;rence</h2><p>Pour le pr&eacute;sident de la F&eacute;d&eacute;ration nationale bovine, Patrick B&eacute;n&eacute;zit, le probl&egrave;me se situe dans la formule d&rsquo;&eacute;laboration des co&ucirc;ts de production. "<em>Certains acteurs ont invent&eacute; leurs propres indicateurs, puisque la loi n&rsquo;a pas rendu ceux &eacute;labor&eacute;s par les interprofessions obligatoires. Les op&eacute;rateurs ont donc contourn&eacute; les indicateurs de co&ucirc;t de production, et les &eacute;leveurs ne veulent pas contractualiser &agrave; des prix trop bas</em>" justifie-t-il.</p><p>Dans un communiqu&eacute; du 18 mai, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-fnsea-et-es-ja-denoncent-le-defaut-de-sanctuarisation-de-la-matiere-premiere-agricole" target="_blank" title="">la FNSEA et les JA insistent sur l&rsquo;importance d&rsquo;utiliser un r&eacute;f&eacute;rentiel reconnu</a>. "<em>Nous demandons que la formation des prix de la MPA soit &eacute;tablie principalement &agrave; partir des indicateurs de co&ucirc;ts de production interprofessionnels, qui doivent &ecirc;tre les seuls indicateurs de r&eacute;f&eacute;rence, ou &agrave; d&eacute;faut, ceux des Instituts Techniques reconnus</em>"</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <h3><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/egalim-1-2-3-ce-qui-a-vraiment-change-pour-les-agriculteurs" target="_blank" title="">Egalim 1, 2, 3 : ce qui a vraiment chang&eacute; pour les agriculteurs</a></h3>
</aside>
<h3>S&eacute;curiser le co&ucirc;t de la mati&egrave;re premi&egrave;re</h3><p>Dans le prolongement de la contractualisation, la loi Egalim II exclut la part relative au co&ucirc;t de la mati&egrave;re premi&egrave;re agricole dans les n&eacute;gociations commerciales entre industriels et distributeurs. Pour la Conf&eacute;d&eacute;ration Paysanne, cette &eacute;volution ne change pas le rapport de force : les &eacute;l&eacute;ments de prix restent d&eacute;termin&eacute;s par les deux co-contractants. L&rsquo;acheteur peut donc toujours r&eacute;percuter indirectement la pression impos&eacute;e par la distribution sur les autres aspects du prix, tels que l&rsquo;emballage, au producteur de mati&egrave;re premi&egrave;re agricole. Dans leur communiqu&eacute; du 18 mai, la FNSEA et les JA s&rsquo;inqui&egrave;tent des donn&eacute;es de l&rsquo;observatoire des n&eacute;gociations commerciales, qui r&eacute;v&egrave;lent que "la hausse moyenne de la mati&egrave;re premi&egrave;re agricole d&eacute;clar&eacute;e par les industriels n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; couverte par la hausse du prix net". Pour y rem&eacute;dier, de nombreux acteurs aimeraient que l&rsquo;&eacute;laboration des contrats entre la production et le premier acheteur soit achev&eacute;e avant le d&eacute;but des n&eacute;gociations commerciales. Un point qui devrait &ecirc;tre largement discut&eacute; dans le cadre d&rsquo;Egalim 4.</p><h3><strong>Egalim III prolonge l&rsquo;encadrement des promotion</strong></h3><p>En 2023, la troisi&egrave;me loi Egalim est vot&eacute;e. En pleine crise inflationniste, elle cible moins l&rsquo;amont de la fili&egrave;re et se concentre sur les n&eacute;gociations commerciales entre fournisseurs et distributeurs. N&eacute;anmoins, elle &eacute;largit la sanctuarisation du co&ucirc;t de la mati&egrave;re premi&egrave;re dans les n&eacute;gociations commerciales. "<em>Egalim II l&rsquo;avait ouvert aux marques nationales. Egalim III inclut les marques de distributeurs et la restauration hors foye</em>r" &eacute;num&egrave;re Yohann Barbe, pr&eacute;sident de la F&eacute;d&eacute;ration nationale des producteurs de lait.</p><p>Le texte pr&eacute;voit &eacute;galement de prolonger les dispositifs d&rsquo;encadrement des promotions et la majoration de 10 % du seuil de revente &agrave; perte (SRP). Le premier plafonne les promotions sur les produits alimentaires &agrave; 34 %, soit au maximum deux produits achet&eacute;s = 1 gratuit. Le deuxi&egrave;me dispositif, le SRP, stipule que les distributeurs appliquent une majoration de 10 % au prix d&rsquo;achat des produits alimentaires pour leur revente. "<em>Nous avons &eacute;t&eacute; vigilants concernant les attaques sur le SRP derni&egrave;rement. Ces deux dispositifs ont permis d&rsquo;&eacute;viter, dans un moment d&rsquo;inflation forte, que l&rsquo;alimentation serve de prix d&rsquo;&eacute;quilibre dans le panier des m&eacute;nages, comme cela avait pu &ecirc;tre le cas en 2009</em>" se f&eacute;licite Yannick Fialip.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>La loi Egalim 1 a permis d&rsquo;ajouter un article au code du commerce, qui sanctionne les pratiques imposant un prix abusivement bas au fournisseur. En th&eacute;orie, cet article pourrait &ecirc;tre utilis&eacute; par les agriculteurs lorsqu&rsquo;ils estiment que leur production n&rsquo;est pas r&eacute;mun&eacute;r&eacute;e &agrave; sa juste valeur. Dans les faits, &agrave; ce jour, seul un viticulteur a entam&eacute; et gagn&eacute; une d&eacute;marche judiciaire en s&rsquo;appuyant sur cet article. &quot;Le minist&egrave;re s&rsquo;est &eacute;tonn&eacute; que nous ne l&rsquo;utilisions pas plus. Mais si c&rsquo;&eacute;tait le cas, tous les agriculteurs iraient au tribunal. C&rsquo;est &agrave; la loi de faire en sorte que nous n&rsquo;en arrivions pas l&agrave;&quot; s&rsquo;&eacute;nerve Sophie Lenaert.</p>
</aside>
<aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <h3><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/prix-du-vin-un-producteur-bordelais-attaque-des-negociants-une-premiere" target="_blank" title=""><strong>Prix du vin: un producteur bordelais attaque des n&eacute;gociants, une premi&egrave;re</strong></a></h3>
</aside>



Les lois Egalim avaient pour objectif de redonner l’initiative de la formation des prix aux producteurs, en se basant sur les coûts de production. Ces textes législatifs ont également mis en place l’encadrement des promotions et la majoration de 10 % du seuil de revente à perte, des mesures pour lesquelles le bilan semble plutôt positif. Cependant, ces processus s’avèrent trop peu encadrés et contournés par plusieurs acteurs.

Egalim 1,2 et 3 : coûts de production trop bas, certains acteurs ont inventé leurs propres références

<p>&nbsp;</p><h2>Quelles sont les situations qui justifient une intervention&nbsp;?</h2><p>Les parcelles sem&eacute;es avant fin novembre se situent actuellement entre fin floraison &agrave; d&eacute;but de formation des grains&nbsp;: il n&rsquo;existe pas de moyen de lutte &agrave; ces stades.<br><br>Pour les parcelles actuellement au&nbsp;<a href="https://www.arvalis.fr/infos-techniques/cereales-paille-reconnaitre-des-stades-et-des-maladies">stade</a>&nbsp;d&eacute;but floraison (correspondant &agrave; la sortie des premi&egrave;res &eacute;tamines), un traitement fongicide de protection de l&rsquo;&eacute;pi devra &ecirc;tre r&eacute;aliser syst&eacute;matiquement pour le bl&eacute; dur et dans les situations suivantes&nbsp;pour le bl&eacute; tendre&nbsp;:</p><ul><li>Les parcelles en pr&eacute;c&eacute;dent ma&iuml;s ou sorgho implant&eacute;es sans labour ou avec r&eacute;sidus en surface, quelle que soit la sensibilit&eacute; vari&eacute;tale.</li><li>Les parcelles de m&ecirc;me pr&eacute;c&eacute;dent mais avec labour ou r&eacute;sidus enfouis sur vari&eacute;t&eacute;s sensibles (note &lt; 3,5).</li><li>Les parcelles en pr&eacute;c&eacute;dent diff&eacute;rent d&rsquo;un ma&iuml;s ou sorgho sur vari&eacute;t&eacute;s sensibles (note &lt;&nbsp;3,5).</li></ul><h2>Des sympt&ocirc;mes visibles trois semaines apr&egrave;s la floraison&nbsp;</h2><p>Le diagnostic n&rsquo;est pas ais&eacute;. Une astuce pour diff&eacute;rencier&nbsp;<a href="https://www.arvalis.fr/infos-techniques/distinguer-le-genre-fusarium-de-microdochium" target="_blank"><em>Fusarium graminearum&nbsp;</em>de<em>&nbsp;Microdochium spp</em>.</a>&nbsp;consiste &agrave; observer le rachis.<br><br>En effet,&nbsp;<a href="https://www.arvalis.fr/infos-techniques/fusarium-graminearum-progresse-dans-le-rachis" target="_blank"><em>F.&nbsp;graminearum</em></a>&nbsp;est capable de p&eacute;n&eacute;trer le rachis, et de le n&eacute;croser. Cons&eacute;quence : l&rsquo;alimentation de la partie se situant au-dessus de la n&eacute;crose est stopp&eacute;e, ce qui g&eacute;n&egrave;re l&rsquo;&eacute;chaudage complet de la partie sup&eacute;rieure de l&rsquo;&eacute;pi. De plus,&nbsp;<em>F.&nbsp;graminearum</em>&nbsp;contamine &eacute;galement les &eacute;tages inf&eacute;rieurs en progressant vers le bas dans le rachis provoquant un &eacute;chaudage complet de l&rsquo;&eacute;pi. C&rsquo;est le principal pathog&egrave;ne responsable de mycotoxines DON dans le grain. Cette ann&eacute;e, les conditions pluvieuses autour de la floraison (+/-&nbsp;7&nbsp;jours) &eacute;taient r&eacute;unies mais les temp&eacute;ratures &eacute;taient inf&eacute;rieures &agrave; celles favorisant les contamination (optimum 20-22&deg;C).<br><br><em><a href="https://www.arvalis.fr/infos-techniques/microdochium-aime-les-mois-de-juin-frais-et-pluvieux" target="_blank">Microdochium spp.</a>,</em>&nbsp;quant &agrave; lui reste confin&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;pillet inocul&eacute;, et ne peut progresser que par contact avec les autres &eacute;pillets. Il ne n&eacute;crose pas le rachis et ne produit pas de mycotoxine toxique pour l&rsquo;Homme. La contamination peut avoir lieu tardivement, jusqu&rsquo;&agrave; la premi&egrave;re phase de remplissage du grain.<br><br>Les conditions autour de la floraison &eacute;taient plut&ocirc;t optimales au d&eacute;veloppement du genre&nbsp;<em>Microdochium</em>&nbsp;avec des pluies r&eacute;guli&egrave;res et des temp&eacute;ratures basses favorisant les contaminations (optimum 16-18&deg;C). Le risque est plus particuli&egrave;rement important en bl&eacute; dur, esp&egrave;ce plus sensible &agrave; cette maladie.</p><p><strong>Pour en savoir plus, consultez notre article r&eacute;gional plus d&eacute;taill&eacute;&nbsp;:&nbsp;<a href="https://www.arvalis.fr/infos-techniques/ble-tendre-faut-il-prevoir-un-traitement-fongicide-contre-les-fusarioses" target="_blank">Bl&eacute; tendre et bl&eacute; dur : faut-il pr&eacute;voir un traitement fongicide contre les fusarioses ?</a></strong></p>


[POITOU-CHARENTES] connaît actuellement des épisodes de pluies importants. Une problématique, donc, pour les semis tardifs de blé dur et blé tendre, en floraison et donc exposés au risque de fusarioses - de type roseum, et surtout Microdochium nivale - . En cas de risque avéré, il est nécessaire d’intervenir.

Blés : prévoir des traitements anti-fusarioses dans certaines situations de semis tardifs

<p>A l&rsquo;occasion de la r&eacute;union du Groupe national loup (GNL) le 24&nbsp;mai, la pr&eacute;f&egrave;te coordonnatrice du Plan national d&rsquo;actions (PNA) &laquo;&nbsp;loup et activit&eacute;s d&rsquo;&eacute;levage&nbsp;&raquo; a communiqu&eacute; le chiffre estimatif et n&eacute;anmoins d&eacute;finitif du nombre de loups pour l&rsquo;ann&eacute;e 2023&nbsp;: il s&rsquo;&eacute;tablit &agrave; 1003 et non &agrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/loup-1104-specimens-au-sortir-de-l-hiver-2022-2023-20-en-un-an" target="_blank">1104 comme l&rsquo;Office fran&ccedil;ais&nbsp;de la biodiversit&eacute; (OFB)</a> l&rsquo;avait pr&eacute;alablement estim&eacute; en septembre dernier. Cependant, les autorit&eacute;s ont d&eacute;cid&eacute; de ne pas modifier le plafond de pr&eacute;l&egrave;vement pour l&rsquo;ann&eacute;e en cours&nbsp;: il s&rsquo;&eacute;tablit &agrave; 209 individus alors que l&rsquo;application du taux de 19% aurait abaiss&eacute; le chiffre &agrave; 190 individus.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-national-loup-209-loups-pourront-etre-preleves" target="_blank" title="">209 loups pourront &ecirc;tre pr&eacute;lev&eacute;s en 2024</a>
</aside>
<p>Une sagesse bien accueillie par la FNO, un peu moins par les associations environnementales, qui avaient r&eacute;v&eacute;l&eacute; la nouvelle estimation la veille de la tenue du GNL et exig&eacute; de &laquo;&nbsp;<em>baisser imm&eacute;diatement le plafond de destructions autorisables pour 2024</em>&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;<em>Au cours des 15 ans pass&eacute;s, les effectifs estim&eacute;s ont baiss&eacute; par trois fois, avant de remonter de plus belle les ann&eacute;es suivantes</em>, d&eacute;clare Claude Font, r&eacute;f&eacute;rent pr&eacute;dation &agrave; la FNO. <em>La Dreal nous a garanti que la d&eacute;cision &eacute;tait r&eacute;glementairement solide</em>&nbsp;&raquo;. L'&eacute;leveur esp&egrave;re au passage que la nouvelle m&eacute;thode d&rsquo;estimation de la population, intronis&eacute;e par <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-plan-national-d-action-loup-2024-2029-sur-les-rails" target="_blank" title="">le PNA 2024-2029</a>, et reposant l&rsquo;analyse g&eacute;n&eacute;tique des &eacute;l&eacute;ments pr&eacute;lev&eacute;s en lieu et place d&rsquo;indices visuels ou sonores mettra fin au sempiternel d&eacute;bat sur l&rsquo;appr&eacute;ciation de la population.&nbsp;Un chiffre unique sera publi&eacute; en fin d&rsquo;ann&eacute;e.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/1/6/4/6124612-1-fre-FR/6610318147b0-font-jpg" alt="Claude Font : &laquo; Au cours des 15 ans pass&eacute;s, les effectifs estim&eacute;s ont baiss&eacute; par trois fois, avant de remonter de plus belle les ann&eacute;es suivantes &raquo;" height="1188" width="2008" /><figcaption>Claude Font : &laquo; Au cours des 15 ans pass&eacute;s, les effectifs estim&eacute;s ont baiss&eacute; par trois fois, avant de remonter de plus belle les ann&eacute;es suivantes &raquo;</figcaption></figure>

</div>
<h2>+22% de constats, +43% de victimes depuis le 1<sup>er</sup> janvier</h2><p>Alors 47 loups ont d&rsquo;ores-et-d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; pr&eacute;lev&eacute;s depuis le 1<sup>er</sup> janvier, deux autres chiffres ont sans doute pes&eacute; dans la balance. &laquo;&nbsp;A date [24 mai], on enregistre une hausse de 22% des constats d&rsquo;attaques et de 43% des victimes, poursuit Claude Font. &laquo;&nbsp;<em>Il y a de plus en plus de pr&eacute;dations sur les fronts de colonisation, avec aujourd&rsquo;hui 70 d&eacute;partements concern&eacute;s</em>&nbsp;&raquo;. Pour contr&ocirc;ler la situation, la FNO mise sur le nouveau PNA 2024-2029 et notamment sur l&rsquo;instauration d&rsquo;analyses de vuln&eacute;rabilit&eacute; et le d&eacute;ploiement des premiers moyens de protection dans les territoires nouvellement colonis&eacute;s, avec comme d&eacute;partements pilotes la Haute-Loire, la Haute-Marne, et la Sa&ocirc;ne-et-Loire.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-plan-national-d-action-loup-2024-2029-sur-les-rails" target="_blank" title="">Le Plan national d&rsquo;action loup 2024-2029 sur les rails</a>
</aside>
<p>L&rsquo;ann&eacute;e en cours va faire aussi office de test &agrave; l&rsquo;&eacute;gard des nouveaux protocoles entourant les tirs de d&eacute;fense, &agrave; savoir la possibilit&eacute; pour les &eacute;leveurs de se doter de mat&eacute;riel de vision nocturne lors d&rsquo;un tir de d&eacute;fense, la fin de l&rsquo;obligation d&rsquo;&eacute;clairage des loups pour les louvetiers d&ucirc;ment form&eacute;s et asserment&eacute;s, la d&eacute;livrance des autorisations de tirs d&eacute;rogatoires dans les 48 heures suivants une attaque d&egrave;s lors qu&rsquo;une autorisation a d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; d&eacute;livr&eacute;e (72 heures maximum &agrave; d&eacute;faut) ou encore le passage d&rsquo;un &agrave; deux tireurs, voire trois si le pr&eacute;fet le juge n&eacute;cessaire, pour les tirs de d&eacute;fense simple.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/loup-y-es-tu-et-si-le-statut-du-loup-changeait" target="_blank" title="">Loup y es-tu ? Et si le statut du loup changeait ?</a>
</aside>
<p>La FNO attend par ailleurs de nouvelles avanc&eacute;es sur la prise en compte des pertes indirectes de la pr&eacute;dation (telles que la g&eacute;n&eacute;tique) et sur <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/chiens-de-protection-non-au-statut-oui-a-des-amenagements-reglementaires">la s&eacute;curisation juridique des &eacute;leveurs &agrave; l&rsquo;&eacute;gard des chiens de protection</a>, jugeant insuffisante l&rsquo;avanc&eacute;e inscrite dans le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/loi-d-orientation-pour-la-souverainete-agricole-les-10-principales-mesures-du-projet-de-loi" title="">Projet de loi d&rsquo;orientation agricole</a>, et qui se concentre sur la l&eacute;gislation sur les ICPE.&nbsp;Elle attend enfin des autorit&eacute;s davantage de c&eacute;l&eacute;rit&eacute; dans le paiement des dispositifs de protection. &laquo;&nbsp;<em>Malgr&eacute; la dynamique de la fili&egrave;re, la production ovine reste la derni&egrave;re en terme de revenus&nbsp;</em>&raquo;, rappelle Claude Font.</p>


La France compte officiellement 1003 loups et non 1104 comme estimé à l’automne dernier. La FNO relève que les constats d’attaques et le nombre de victimes ont bondi respectivement de 22% et 43% depuis le début de l’année.

Loup : la population 2023 revue à la baisse, le nombre de prélèvements 2024 maintenu à 209

<p>Ce n&rsquo;est pas la premi&egrave;re fois que la tomate nord-africaine est prise pour cible. En juin 2023, les syndicats L&eacute;gumes de France et la F&eacute;d&eacute;ration nationale des syndicats d&rsquo;exploitants agricoles ont pris d&rsquo;assaut les rayons d&rsquo;un supermarch&eacute; &agrave; Arles pour une op&eacute;ration collage. Les barquettes de tomates cerises ont &eacute;t&eacute; estampill&eacute;es &ldquo;Origine Maroc&rdquo; en jaune pour d&eacute;noncer un emballage francis&eacute; o&ugrave; l&rsquo;origine figurait en tout petit, donc induisant le consommateur en erreur.&nbsp;<br>Jeudi dernier, pas de collage, mais un barrage filtrant de poids lourds au p&eacute;age de Perpignan-Sud. Une dizaine d&rsquo;agriculteurs de toute la France, sous l'&eacute;gide de la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/nous-irons-jusqu-au-bout-fdsea-ja-15" target="_blank" title="">FDSEA</a>, les JA et L&eacute;gumes de France, ont traqu&eacute; les cargaisons de tomates marocaines. Mais seul un routier a vu sa marchandise intercept&eacute;e et d&eacute;charg&eacute;e &agrave; terre.&nbsp;</p><h2><strong>R&eacute;action marocaine&nbsp;</strong></h2><p>Le Maroc voit rouge. En r&eacute;ponse &agrave; ce barrage du 16 mai, la Conf&eacute;d&eacute;ration marocaine de l&rsquo;agriculture et du d&eacute;veloppement rural (Comader) a publi&eacute; un communiqu&eacute; lundi, condamnant fermement les attaques &ldquo;incompr&eacute;hensibles&rdquo; men&eacute;es par les organisations fran&ccedil;aises. Ces derni&egrave;res exigent inlassablement un &eacute;tiquetage plus clair sur la provenance et la fin de prix impossibles &agrave; atteindre pour les agriculteurs fran&ccedil;ais.&nbsp;</p><p>Pour la Comader, ces arguments sont inacceptables. Elle rappelle que les &ldquo;tomates marocaines sont export&eacute;es vers la France dans un cadre juridique reconnu : l&rsquo;accord agricole sign&eacute; entre le Royaume du Maroc et l&rsquo;Union europ&eacute;enne&rdquo; Le royaume ch&eacute;rifien d&eacute;fend la qualit&eacute; du fruit - souvent critiqu&eacute;e - et insiste sur le fait que &ldquo;les tomates r&eacute;pondent &agrave; toutes les normes et exigences en vigueur et sont soumises &agrave; une surveillance stricte de la part des autorit&eacute;s sanitaires europ&eacute;ennes avant d&rsquo;entrer sur les march&eacute;s fran&ccedil;ais et europ&eacute;ens&rdquo;.&nbsp;</p><h3>Importations en hausse</h3><p>Les m&eacute;nages fran&ccedil;ais consomment pr&egrave;s de 14 kg de tomates par an, ce qui en fait leur l&eacute;gume frais pr&eacute;f&eacute;r&eacute; (m&ecirc;me si c&rsquo;est un fruit). Entre la campagne 2021-2022 et celle de 2022-2023, les importations de tomates marocaines ont augment&eacute; de plus de 7 %. Le Maroc n&rsquo;est pas le seul fournisseur : Espagne, Italie, Pologne contribuent aussi &agrave; notre envie de tomates. Ainsi, la France est le troisi&egrave;me importateur mondial, derri&egrave;re les &Eacute;tats-Unis et l&rsquo;Allemagne. Mais, ce qui distingue la tomate marocaine, c&rsquo;est son prix. Elle co&ucirc;te en moyenne 2,3 fois moins cher que les tomates fran&ccedil;aises. Cette disparit&eacute; s&rsquo;explique en partie par des salaires moins r&eacute;mun&eacute;rateurs au Maroc : 1,50 euro de l'heure contre 11,65 euros pour le smic fran&ccedil;ais. Double peine pour la France : en plus de ne pas pouvoir s&rsquo;aligner sur de tels prix, la Bretagne, premi&egrave;re r&eacute;gion productrice, subit de plein fouet la hausse du prix du gaz, indispensable pour chauffer ses 600 hectares de serres.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/acheter-des-tomates-bio-francaises-hors-saison-c-est-de-nouveau-possible" target="_blank" title="">Acheter des tomates bio fran&ccedil;aises hors saison, c'est de nouveau possible</a>
</aside>
<h3><strong>Le Maroc seul responsable ?&nbsp;</strong></h3><p>Peut-on accuser le Maroc de faire du commerce dans un cadre pourtant bien d&eacute;fini ? En se concentrant sur les accords avec le Mercosur, la France a d&eacute;tourn&eacute; le regard de l&rsquo;accord de libre-&eacute;change de 2012 avec le Maroc. En&nbsp; 12 ans, la situation a clairement &eacute;volu&eacute;. Une r&eacute;vision serait sans doute n&eacute;cessaire, notamment avec l&rsquo;application des fameuses clauses miroirs ! Mais le v&eacute;ritable probl&egrave;me r&eacute;side dans&nbsp; une m&eacute;connaissance affligeante de la saisonnalit&eacute; et de son respect. La Comader rappelle que &ldquo;les tomates marocaines sont sur le march&eacute; fran&ccedil;ais pour pallier la p&eacute;nurie de production de tomates en cette p&eacute;riode de l&rsquo;ann&eacute;e&rdquo;.&nbsp;</p><p>Selon l&rsquo;accord de libre-&eacute;change avec l&rsquo;Union europ&eacute;enne, le Maroc a un quota d&rsquo;exportation de 285 000 tonnes de tomate sur le march&eacute; communautaire entre le 1er octobre et le 31 mai, en b&eacute;n&eacute;ficiant d&rsquo;un abattement de 60 % de frais de douane. Cependant, d&egrave;s que commencent les premi&egrave;res r&eacute;coltes fran&ccedil;aises, les tomates marocaines ne peuvent pas &ecirc;tre vendues &agrave; des prix inf&eacute;rieurs &agrave; ceux fix&eacute;s par l&rsquo;Organisation mondiale du commerce. Si nous respections davantage nos agriculteurs, nous ne mangerions pas de tomates, ni en hiver ni au printemps, ce qui limiterait les importations. &Agrave; quand les publicit&eacute;s &ldquo;manger 5 fruits et l&eacute;gumes par jour&hellip; de saison&rdquo; ?&nbsp;</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/tomate-hors-sol-ou-de-pleine-terre-la-bataille-du-gout" target="_blank" title=""><strong>Tomate hors-sol ou de pleine terre : la bataille du go&ucirc;t</strong></a>
</aside>
<h3><strong>Un probl&egrave;me structurel en France</strong></h3><p>La France a d&eacute;laiss&eacute; la production de tomates de qualit&eacute; moyenne &agrave; prix bas, particuli&egrave;rement indispensable en p&eacute;riode d&rsquo;inflation. Certains mara&icirc;chers fran&ccedil;ais se sont tourn&eacute;s vers la production de tomates anciennes qui n&rsquo;ont que le nom, et d&rsquo;autres des sp&eacute;cimens &agrave; haute valeur ajout&eacute;e. Pendant ce temps, le march&eacute; des tomates cerises nous passe sous le nez : les achats des m&eacute;nages fran&ccedil;ais sont pass&eacute;s de 7,8 % en 2015 &agrave; 14,3 % en 2020. La consommation de tomates cerises est exponentielle.&nbsp;<br>Faute de concurrence, le Maroc prend la place et fait mal : 0,99 &euro; le paquet de 250 g pour des tomates sans go&ucirc;t. La France ne peut pas rivaliser avec ces prix. Les tomates seront toujours plus ch&egrave;res et tout aussi fades hors saison. Enfin, il faudrait se pencher activement sur les grandes surfaces. Pourquoi donnent-elles une telle visibilit&eacute; &agrave; ces produits et combien facturent-elles aux consommateurs ? Afficher des campagnes de soutien &agrave; nos mara&icirc;chers, c&rsquo;est bien. Les mettre en pratique c&rsquo;est mieux.</p><p>&nbsp;</p>


En ratatouille, farcie, à la provençale… En été, la tomate déborde sur nos étals. Que diriez-vous d’une bonne salade de tomates… marocaines ? Un comble ! 1 tomate sur 3 n’est pas d’origine française. 36 % des tomates fraîches consommées dans l’hexagone sont importées, selon l’Association d’organisation de producteurs tomates et concombres de France (AOPn). Une concurrence jugée inacceptable par les maraîchers qui crient haro sur les importations marocaines.

Pleinchamp

Les actualités à la Une

L'agenda