COUPE DU MONDERugby: L'équipe de France avance toujours dans le noir après sa défaite contre la Nouvelle-Zélande

Rugby: L'équipe de France avance toujours dans le noir après sa défaite contre la Nouvelle-Zélande

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Les joueurs de l'équipe de France de rugby après leur défaite contre la Nouvelle-Zélande, le 24 septembre 2011 à Auckland.
Les joueurs de l'équipe de France de rugby après leur défaite contre la Nouvelle-Zélande, le 24 septembre 2011 à Auckland. - J.Naegelen / REUTERS
A.P. à Auckland

A.P. à Auckland

De notre envoyé spécial à l’Eden Park d’Auckland,

Mission accomplie. A moins d’une très improbable défaite avec bonus offensif pour les Tonga dimanche prochain, le XV de France a gagné cette fameuse deuxième place du groupe A supposée lui offrir une route moins escarpée vers la finale. «L’histoire nous dira s’il fallait perdre aujourd’hui», lance Fabien Barcella qui cherche «à imaginer une suite heureuse». L’histoire retient surtout que les Bleus (encore vêtus de blanc) ne sont pas au niveau d’une équipe comme la Nouvelle-Zélande. On s’en doutait un peu mais on voulait croire à la légendaire imprévisibilité française vendue par la presse locale.

Ce samedi à Auckland, les partenaires de Thierry Dusautoir ont perdu qu’un match de poule à l’importance toute relative peut-être, mais aussi un peu de crédit pour un découvert final de 20 points. Les Blacks peuvent même s’estimer mal payés de leur domination. A leurs cinq réalisations cousu main, les Français n’ont que deux essais tombés du camion de Maxime Mermoz et François Trinh-Duc à opposer en fin de match.

«Tu m’emmerdes avec ta question»

Pour la centième sélection de Richie McCaw, l’équipe de France n’a rien fait pour gâcher la fête. Dix très bonnes premières minutes (les meilleures depuis très longtemps) et puis le trou noir. Lancé dans un grand numéro de pensée positive, le sélectionneur Marc Lièvremont regrette que ses «erreurs de benjamin qui donnent le match en l’espace d’un quart d’heure». Soit le temps nécessaire à Thomson, Jane et Dagg de déchirer une défense à la naïveté confondante. Dans le naufrage, certains coulent plus vite que d’autres (Louis Picamoles, Damien Traille, Dimitri Szarzewski, Jean-Baptiste Poux et Morgan Parra à l’ouverture pour ne citer que les plus voyants). Cedric Heymans va venir se rajouter à la liste après sa rentrée à la pause.

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Surtout cette équipe donne l’impression de passer son temps à réagir et à colmater les brèches. On la savait faible dans les rucks, elle s’est révélée friable en défense et affront suprême dominée en mêlée. «Je juge qu’il y a une progression», estime pourtant Marc Lièvremont. «On n’est pas si loin que ça», assure Vincent Clerc qui veut croire à la montée en puissance progressive de son équipe. Pour l’instant, on ne voit pas venir grand-chose si ce n’est la nervosité d’un sélectionneur froissé dans son orgueil quand un journaliste lui demande si l’ambition d’être champion du monde reste toujours dans le domaine du réalisable. «Tu m’emmerdes avec ta question. Je viens d’en prendre 40. Je pense d’abord à la qualification.» Ce XV de France en est là pour l’instant.