Multivolley.com est fermé depuis le 31 octobre 2014. Cette page retrace les 15 années de l'histoire du site.

Le projet MULTIVOLLEY a été imaginé pendant l'année 1999. L'idée de départ était simple: mettre en ligne des contenus et des conseils, dans le but de développer le volley-ball en s'adressant prioritairement aux entraineurs. Rapidement, la cible a été élargie aux dirigeants et à l'ensemble des pratiquants. Les arbitres et le beach n'ont pas été oubliés dans les contenus, bien que ces derniers ne constituent pas le coeur de cible.

En 1999, Internet était un espace de liberté quasi-absolue dans lequel chacun pouvait s'exprimer sur les sujets de son choix, et dans lequel la gratuité était la règle. Mais le projet, de par son envergure, ses objectifs et ses ambitions, ne pouvait reposer sur un fonctionnement totalement bénévole. Le modèle économique retenu reposait sur un abonnement simplifié, qui a été mis en place lorsque le site a atteint sa vitesse de croisière en 2001. Parmi les précurseurs des contenus payants, l'offre de service que nous avons proposé ne reposait pas non plus sur un financement par la publicité, qui aurait été irréaliste et trop peu solide pour assurer la pérénité à long terme du projet. Le développement de l'internet payant dans les années qui suivirent montre la lucidité des créateurs du projet, juste avant l'éclatement de la bulle internet. Notre boutique internet comptait alors parmi les premières du web français grâce à OXATIS, et nous étions régulièrement publiés dans les magazines Geek à une époque où il n'était pas nécessaire de payer pour apparaître dans les pages sports de la presse informatique.
Au tout début, Multivolley se composait d'un centre de recrutement qui proposait des petites annonces et des CV, de la bibliothèque qui recensait les ressources disponibles en matière de volley et de beachvolley, et du fameux centre d'entrainement virtuel qui constituait le coeur du projet. Pourtant, les premières pages publiées ont été celles du volleyrelay. Le portail de liens a en effet été le premier service gratuit proposé aux internautes, à l'époque ou les moteurs de recherche comme Google n'existaient pas, et que l'annuaire Yahoo était la référence. Yahoo a d'ailleurs été un élément clef lors du lancement du projet: les sites référencés manuellement par les opérateurs de Yahoo étaient classés en fonction de la qualité perçue, et nous avons été ravis de voir Multivolley figurer au premier rang de la recherche de mot clef "volley" en juillet 2000, seulement 6 mois après la publication de la première page, symboliquement officialisée le 1er janvier 2000. Le portail Volleyrelay permettait de surfer sur les sites de volley-ball que nous détections au hasard de séances de surf et en l'absence de moteur de recherche, et ce service gratuit nous a permis d'asseoir une image de "site utile" aux yeux de nos visiteurs et aussi de la Fédération Française de Volley-Ball, par le biais de Ludovic Paillé et son fameux VFT.
Rapidement, les ouvertures de sections se sont succédées, afin de donner au site la dimension prévue par le cahier des charges. Une attention particulière sur le design a été portée, ce qui faisait aussi la différence à une époque où le bas débit imposait des contraintes fortes dans ce domaine, et où la majorité des pages se composait de textes, de tableau et de gifs animés pas toujours du meilleur effet... L'ergonomie pour la navigation a d'ailleurs été notre plus gros problème pendant les premières années de croissance: notre site a rapidement passé le cap des 5000 pages, puis des 10000, quand la plupart des autres sites ne dépassait pas la centaine de pages. Naviguer intuitivement dans des sections différentes, en moins de 3 clics, s'est révélé être un vrai casse-tête, d'autant plus que nous ne souhaitions pas recourir à une recherche par mot-clefs, favorisant le raisonnement plutôt que la facilité. Ce n'est qu'en 2006 où le menu unique à niveaux illimités fera son apparition, permettant enfin de naviguer rapidement et simplement dans l'ensemble du site, de manière intuitive. Au grand dam des grands pontes du web, nous avons d'ailleurs conservé de cette époque les frames, qui nous permettent de conserver le fameux menu unique au niveau de consultation pour faciliter le repérage, mais si nous en payons le prix en termes de référencement.

Google n'a d'ailleurs pas toujours été notre allié, d'une part parce qu'il a permis d'améliorer la pertinence des recherches sur le web (au bénéfice de la communauté: tant mieux !), et d'autre part parce que notre classement de première page en 2004 s'est dégradé au fil du temps. Google indexe des pages et non des sites, le classement d'un site dépend du résultat d'un algorythme qui recense toutes les pages. Or il se trouve que nous avons rendu les pages fullaccess inindexables, afin que le moteur ne publie pas nos articles. Cela impacte logiquement le classement de Multivolley de manière négative. Si l'on rajoute à cela les grincheux qui ne référencent pas notre site sous prétexte qu'il est payant (ces gens préfèrent surement que les sites web ne génèrent aucun emploi ni valeur ajoutée, ou qu'ils soient financés tout ou partie par des subventions publiques ?), cela explique que dans les années 2010 notre site soit connu qu'à ses débuts.

Parmi les étapes remarquables du développement du projet, une première version anglaise a été lancée en 2003 avant de s'arrêter en 2005: déployer de nouveaux services tout en traduisant les services existants s'est révélé trop coûteux et trop peu rentable à cette époque. C'est en 2009 que la version anglaise a été relancée avec succès cette fois, Multivolley comptant des visites et des clients dans plus de 40 pays sur les cinq continents, particulièrement en Europe, en Afrique et en Asie. Le fléchage budgétaire permet au site de s'autofinancer, ce qui permet de continuer de produire des contenus de qualité, auxquels nous rajoutons parfois des informations libres afin de compléter certains sujets.

A partir de 2005, la stratégie de dimensionnement du projet évolue, avec l'éclosion de Televolley.tv: avec le haut-débit, le public veut maintenant des vidéos plus que des photos, ce qui ouvre de nouveaux débouchés. La partie information est détachée du site principal, et dispose de son site satellite dédié. C'est l'occasion de publier quelques reportages et de créer le premier webjournal du volley. L'objectif principal n'étant pas de se substituer aux médias mais de les compléter, de nombreux autres sites ont depuis emboité le pas avec succès, mais avec plus ou moins de solidité quant à leur avenir.

Sur le principe du site satellite, volleymap a été ajouté lors de l'explosion des systèmes de géolocalisation, ainsi que volleyworld pour le haut-débit mobile. De manière complémentaire, les plateformes sociales volleytube et volleyballicious ont été lancée plus tard, dans le seul but de compléter une offre au multi-ples facettes. En 2012, un changement en profondeur est pourtant passé presque inaperçu: la fameuse update de trois thématiques tous les deux jours devenue trop limitante disparait au profit d'une grille de programmation qui permet plus de souplesse, de réactivité et de quantité de publication.

Pour expliquer le succès immédiat de Multivolley, plusieurs raisons apparaissent. La première tient au succès de certains services, comme le portail et les CV. La FFVB a d'ailleurs mis en place sa bourse aux entraineurs quelques mois après la publication des premiers CV qui nous parvenaient du monde entier. Nous arrosions aussi copieusement nos pages avec des photos, à une époque où les appareils numériques faisaient à peine leur apparition. Multivolley était LE site sur lequel on pouvait voir des images de volley en France, quand les autres sites publiaient quelques textes uniquement. Une autre raison s'appuie sur une stratégie de communication révolutionnaire à l'époque: proposer aux internationaux une présence sur le web, afin de développer leur image tout en appuyant la notoriété de Multivolley. Ce partenariat gagnant-gagnant s'est révélé fort utile, grâce à Hubert HENNO et Loic DE KERGRET principalement, particulièrement actifs sur la toile et lors de tchats en direct.

Par ce biais, à une époque où tenir un blog relevait d'une activité professionnelle et où Facebook n'existait pas encore, nous avons pleinement contribué à développer le volley-ball. Nous avons d'ailleurs beaucoup de respect pour Volleyzone qui existait avant Multivolley et qui a aussi contribué au développement de la première communauté volley sur le net. Nous avons en revanche nettement moins de respect pour un certain nombre de sites qui ont juste suivi le mouvement (parfois juste en copiant en moins bien ce qui existait déjà). Heureusement, la plupart de ces sites tiennent deux ou trois ans avant de disparaitre faute de motivation de leur(s) propriétaire(s) et/ou de modèle économique viable. Parmi les bonnes idées qui ont aussi influencé notre développement, le logo reconnaissable facilement (souvent copié et défendu devant la justice quand nécessaire), ou l'utilisation de la 3D ou du flash pour proposer des contenus réellement originaux et uniques.

La success-story s'est aussi accompagné de quelques échecs, au delà de la première version anglaise. Les enchères internes, une version espagnole, la participation décevante de certains internationaux, ou encore des forums qui n'ont pas trouvé leur public, ce sont quelques-unes des difficultés que nous avons rencontré. Le manque d'intérêt de plusieurs comités départementaux a aussi été parfois stupéfiant, particulièrement lorsqu'il s'agit de relayer de l'information et des ressources de développement auprès des clubs: dommage. Nous avons aussi été amenés à refuser 5 clients en 15 ans, qui ne se situaient manifestement pas dans l'esprit de progrès et d'entraide que nous souhaitions développer. Déception aussi pour VolleySoft, un projet connexe qui a connu une période de succès relatif, mais ici aussi plutôt mal relayé par des partenaires économiques frileux, ce qui nous a amené à stopper ce logiciel.

En 15 ans, vous avez été plus de 2 millions de visiteurs uniques à vous connecter, issus de plus de 50 pays différents sur les cinq continents. La newsletter a compté jusqu'à 11000 inscrit(e)s, même si nous n'en avons envoyé qu'un maximum de 6 par an. Les plus assidu(e)s se sont abonnés pendant près de 10 ans et nous les en remercions chaleureusement: ce sont eux qui ont permis au projet de vivre par leurs abonnements payants, qui nous ont permis d'innover et de proposer de la qualité ! Nous avons monté environ 1500 vidéos (dont 520 émissions weekendnews), et publié 13000 photos. Nous avons publié les résultats de 4500 matchs sur volleyworld. La quantité et la régularité, ça compte aussi !

Toutes ces années, le site Multivolley a évolué de nombreuses fois, tant sur le plan esthétique qu'ergonomique, afin de coller avec son époque et les attentes de ses visiteurs. Nous avons publié des documents de qualité qui apportaient des solutions concrètes et réalistes aux problématiques d'entrainement, de management et de développement, MULTIVOLLEY était une ressource payante incontournable pour progresser sur le terrain et en dehors. Nous espérons que vous y avez trouvé une richesse qui facilitait votre quotidien d'entraineur ou de dirigeant, bénévole ou professionnel ! Ce site a aussi permis de créer de l'emploi, et n'a jamais eu recours aux subventions (et à l'argent public) pour fonctionner ! Par contre, il a aussi permis de rentrer des devises en France grâce aux nombreuses ventes à l'étranger, et a contribué au financement des collectivités via les impôts.

Le projet a pris fin le 31 octobre 2014, soit 15 ans après les premiers croquis papier de création du logo. Nous remercions tous les internautes qui nous ont accompagnés dans cette grande aventure numérique avant-gardiste, ainsi que tous les consultants ponctuels ou réguliers, les bénévoles associé(e)s, et les coups de main spontanés ! Merci à toutes et à tous !