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Découverte d’un « disque » astrologique antique à Chevroches (Nièvre) : note de présentation

Frédéric Devevey, Patrice Cauderlier, Claudine Magister-Vernou et Christian Vernou

Résumés

La fouille de l’agglomération secondaire inédite de Chevroches (Nièvre), en 2001-2002, dirigée par F. Devevey (INRAP), a permis la découverte d’une calotte astrologique en bronze d’un type inconnu dans le monde antique ; elle porte trois lignes en grec transcrivant les mois égyptiens et romains, ainsi que les douze signes zodiacaux. Cet article en présente les premières observations.

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Notes de la rédaction

Origine de la police de caractères grecs utilisée pour la mise en ligne de ce texte, IFAO-Grec unicode : Institut Français d’Archéologie Orientale (http://www.ifao.egnet.net/), ‘Outils pour l’édition’.

Texte intégral

Contexte de la découverte

1La commune de Chevroches se situe à l’est du département de la Nièvre, à 3 km au sud-est de Clamecy. La future implantation d’un village de vacances, à cheval entre un éperon calcaire et la plaine alluviale de l’Yonne, a nécessité la réalisation d’une fouille archéologique préventive en 2001-2002 par une équipe de l’INRAP (voir l’article dans ce même volume).
Une agglomération secondaire inédite, qui se développe sur au moins 4 hectares, a notamment été mise au jour. Parmi les très nombreuses structures qui ont été découvertes, il faut noter la présence d’un vaste bassin monumental (26 m x 18 m pour une profondeur de 2,30 m) et d’un édicule (sacellum) de plan carré.

2L’activité métallurgique tient une place importante au IVe siècle (fer et bronze) et se distribue dans de vastes ateliers implantés au sein d’îlots délimités par des rues. D’une manière générale, l’occupation gallo-romaine s’est développée de façon soutenue depuis le second quart du Ier siècle de notre ère jusqu’au Ve siècle.

  • 1  Le site de production se situe à Baden, à quelques kilomètres de Zurich, en Suisse (Canton d’Argov (...)

3Le mobilier est très abondant et se signale par des pièces de qualité remarquable. Parmi les découvertes qui ont été réalisées sur le site figurent quatre dépôts d’objets métalliques contemporains (dont deux trésors monétaires), dont le contexte d’enfouissement est daté des années 350 ap. J.-C.
Le plus important de ces derniers rassemblait plus de 200 objets (ou fragments d’objets) manufacturés, en bronze, en fer et en plomb. L’étude de ce dépôt (Devevey et alii, 2005 ; Devevey, Larcelet, 2006) a permis de reconnaître des outils (marteaux, compas, gradines, burins...), des éléments domestiques (clés en fer ou en bronze, chaînes, fragments de vaisselle...), de harnachement, des barres et des chutes de forge, des éléments de parure (fibule), ainsi qu’un élément de garniture de fourreau ajourée de l’atelier de Gemellianus, fabriqué à Aquae Helveticae1(Devevey, 2002).

4Mais l’objet le plus singulier de cet ensemble n’a été découvert (ou redécouvert) qu’en octobre 2004, à l’occasion d’une campagne de restauration d’une partie des objets de ce dépôt par le Laboratoire d’Archéologie des Métaux de Jarville (Meurthe-et-Moselle). Cette brève notice a pour but de faire connaître cet objet sans tarder, dans l’attente d’une étude plus détaillée à laquelle il donnera lieu.

Le « disque » de Chevroches

5Ce « disque » est en réalité une calotte hémisphérique constituée d’une tôle en alliage cuivreux d’une épaisseur de 0,5 mm et percé en son centre d’un trou circulaire (fig. 1). Il mesure environ 64,5 mm de diamètre et 13 mm de hauteur maximale. La courbure de l’objet permet de restituer pour la sphère de base un diamètre approximatif de 100 mm.

Fig. 1. Le « disque » de Chevroches. Échelle 1/1 (Cl. Magister-Vernou del.).

6La restauration de cet objet, d’abord identifié comme un élément de harnachement, a révélé la présence d’inscriptions finement ciselées : le disque est en effet divisé en douze compartiments égaux, dans chacun desquels sont inscrits trois mots superposés, en caractères grecs (fig. 2) :

Fig. 2. Le « disque » de Chevroches (cliché Laboratoire d’Archéologie des Métaux, Jarville).

7- la ligne extérieure correspond aux douze mois égyptiens,
- la ligne médiane aux signes du zodiaque (au datif),
- la ligne intérieure aux douze mois romains, avec des abréviations pour la plupart d’entre eux (fig. 3).

Fig. 3. Le « disque » de Chevroches (cliché INRAP).

  • 2  P.Oxy XLVI 3299 (1978) ; pour montrer que le 5 Phaménoth est toujours le 1er mars, ce qui explique (...)
  • 3  « Le nouveau calendrier » dans le texte de l’horoscope de Tryphon, sous Tibère (original sur papyr (...)

8Le disque devait sans doute être lu en commençant par Thôth, le premier mois du calendrier égyptien, qui commence à la date de notre 28 août (ou 29 pour les années bissextiles2).
D’après nos premières observations, on peut tout d’abord constater que ces équivalences ne prennent pas en compte les cinq jours supplémentaires « épagomènes » (six, les années bissextiles depuis la réforme julienne3). De plus, la coïncidence entre les mois romains et les mois égyptiens est obtenue de manière assez approximative, à la différence de la table astronomique de Grand (Vosges) qui fournit des précisions au jour sur chaque décan.
L’analyse des lettres « rares » comme xi (Ξ) et zéta (Ζ) semble attribuer la fabrication de ce disque à la seconde moitié du IVe siècle ap. J.-C.

Étapes de réalisation de l'instrument

  • 4  Les observations d’ordre technique et graphique ont été effectuées par deux d’entre nous (Cl. M.-V (...)

9L’étude des éléments gravés sur l'objet permet de reconstituer les différentes étapes de sa réalisation4. Un artisan a d’abord fabriqué la forme du support en martelant la plaquepour lui donner cet aspect bombé. Un tel travail de dinanderie est parfaitement maîtrisé en Gaule romaine et antérieurement, le savoir-faire des artisans gaulois en ce domaine est bien connu, notamment celui du travail au repoussé (Guillaumet, 1996, p. 96-101).

  • 5  Pour la gravure au ciseau effectuée sur les tablettes zodiacales de Grand (Vosges), Jean-Claude Bé (...)

10Le graveur a ensuite soigneusement ciselé trois cercles approximativement concentriques. Celui du pourtour est le moins bien conservé ; il est effacé à deux endroits, peut-être du fait d’une usure liée à l'utilisation de l'instrument (?). Un orifice circulaire (diam. : 5 mm) a été percé au sommet de l’objet. Il est légèrement décentré par rapport aux autres cercles, ce qui est nettement visible lorsqu'on regarde attentivement le dessin (fig. 1). Est-ce volontaire ou bien, est-ce le résultat d’un manque de précision d’exécution ? Cela devait avoir une incidence sur la lecture des mesures, relativisant ainsi la justesse des observations réalisées avec cet objet à caractère « scientifique5 ».

11Le graveur a ensuite divisé la surface de la calotte entre le second cercle et la périphérie de l’objet en douze parties égales de 30° chacune. Puis le pourtour de l'instrument à partir du cercle extérieur a été gradué : chacune des douze parties délimitées précédemment compte six graduations assez régulières. On note toutefois que le mois ΕΠΕΙΦ / Epiph (Juillet) en compte sept car une des graduations a été (par erreur ?) subdivisée en deux. Par ailleurs, une graduation est effacée dans la case consacrée à MECOPH / Mésoré (Août).

12Les inscriptions ont été gravées au cours d’une dernière étape. En effet, en de nombreux endroits la gravure de certaines lettres vient mordre les lignes ou les cercles préalablement tracés. Dans l’ensemble, la graphie est bien conservée, seul le mois de Juin - IOY[ ]OC - pourrait être incomplet, suite à une usure de l'objet (?).

  • 6  Cela pourrait également expliquer pourquoi les cercles périphériques gravés sur l'objet ne sont pa (...)

13Sans doute après les phases de gravure successives, la calotte a été fixée sur un support (sphérique ?) grâce à une brasure à l’étain. Sur la face inférieure de l'objet les traces de cette brasure sont très distinctes (voir la zone de hachures sur la vue de dessous de la figure 1). L'instrument était ainsi maintenu de manière diamétrale et sur une partie de sa bordure. Une déformation de cette portion latérale de l’objet et de la surface de la calotte6 tendrait à montrer qu'il a sans doute été arraché de son support lorsqu'il a été mis au rebut.

14Parmi les autres pièces métalliques du dépôt de Chevroches, des ustensiles se rattachent peut-être à notre disque ; piste de recherche fort excitante qu'il importe de poursuivre.

Observations de type graphique (fig. 4)

15Sur la ligne extérieure, le graveur a ciselé les noms des mois égyptiens avec des lettres d’une taille plus importante que les autres. Les signes zodiacaux correspondants sur la ligne médiane utilisent souvent des lettres de taille moyenne, tandis que les mois romains, sur la ligne intérieure, sont en caractères plus petits. Il a parfois eu des difficultés à insérer ses inscriptions dans l’espace qui lui était imparti : soit les lettres sont tassées comme dans le cas d’ΟΚΤΩΒΕΡ / Octobre pour les lettres ΒΕΡ, soit elles mordent sur les lignes et sur les cercles, ainsi le Φ de ΦΑΜΕΝΩ / Phaménoth (Mars) empiète sur le cercle extérieur et le ω final de ΠΑΡθΕΝΩ / Vierge, ΣΚΟΡΠΙΩ / Scorpion ou ΥΔΡΟΧΟΩ / Verseau recoupe un rayon. Parfois le graveur n’a pas représenté les lettres finales, tel le Θ de ΦΑΜΕΝΩΘ / Phaménoth, le Ι de ΦΑΡΜΟΥΘΙ / Pharmouthi, ou le Σ de ΔΙΔΥΜΟΙΣ / Gémeaux qui n'ont pas été tracés. Il n’a eu recours qu'une seule fois à une ligature : entre le Υ et le Α de ΙΑΝΟΟΥΑΡ / Janvier. Cet artifice bien connu des lapicides dans le domaine funéraire aurait facilité la tâche de l’artisan.

16Il semble que l’ensemble des inscriptions a été gravé à main levée. Pour chaque lettre de l’alphabet, la comparaison entre leur forme et leur taille n’a permis de repérer aucun poinçon ; a contrario, on remarque fréquemment les traces en biseau laissé par l’outil à l’extrémité des lettres. L’utilisation de verres grossissants est possible, de nombreuses découvertes de ce type ayant été effectuées aux XIXe et XXe s., en contexte gréco-romain, notamment en terre d’Égypte. Mais il est plus vraisemblable que notre graveur se soit servi d'une loupe à l'eau, principe plus rudimentaire mais tout aussi efficace. Ciseler ces inscriptions a donc constitué un énorme investissement, d’autant plus que la calotte est de petite taille. La relative homogénéité de l’écriture tend à montrer que cette tâche a été confiée à un seul et même graveur.

Fig. 4. Tableau récapitulatif des inscriptions gravées sur le disque de Chevroches et interprétations (Cl. Magister-Vernou del.).

Essai d’interprétation

  • 7  P.Oxy II 235 : Grenfell B.P., Hunt A.S. éd., 1898, The Oxyrhynchus Papyri , Oxford, vol. II. Ce pa (...)

17Grâce à l’étude de l’horoscope de Tryphon7 (daté de la période du règne de Tibère, 14-37 ap. J.-C.), l’un d’entre nous (P. C.) propose une première hypothèse du « mode d’emploi » de cet objet :
L’astrologue commençait par poser sa carte du ciel (sur papyrus ou tablette en bois), avec le plan de l’écliptique, médian, sur lequel il installait des signes (par exemple Taureau et Sagittaire), puis il calculait le sommet de la voûte, l’hypogée, et ensuite il déterminait la position des planètes en gardant la feuille de papyrus devant lui. En la faisant pivoter, il écrivait à 180° les noms des signes du Zodiaque.

  • 8  Nos remerciements à Cl. Grapin, conservateur du Musée d’Alésia, qui vient précisément de nous sign (...)

18L’astrologue de Tryphon utilise très certainement un disque semblable à celui qui a été mis au jour à Chevroches, grâce auquel il reporte les données du jour pour établir l’horoscope de son client.
Si les tablettes de Grand (Vosges) correspondent à une carte céleste et zodiacale, le disque astrologique de Chevroches, selon cette première hypothèse, serait à identifier comme l’instrument de mesure, de calcul, qui permet d’établir une carte céleste.
Cet objet est donc, pour l’heure, unique dans le monde antique, même s’il a moult cousins...8

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Bibliographie

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Notes

1  Le site de production se situe à Baden, à quelques kilomètres de Zurich, en Suisse (Canton d’Argovie).

2  P.Oxy XLVI 3299 (1978) ; pour montrer que le 5 Phaménoth est toujours le 1er mars, ce qui explique pourquoi le jour redoublé, lors de l’année à 366 jours, est le 6ème jour avant les calendes de Mars ; d’où le nom de « bissextile » : bis sexto die ante Calendas Martias, soit le 24 février dans notre calendrier.

3  « Le nouveau calendrier » dans le texte de l’horoscope de Tryphon, sous Tibère (original sur papyrus).

4  Les observations d’ordre technique et graphique ont été effectuées par deux d’entre nous (Cl. M.-V. et Ch. V.) à l’occasion de la préparation, dans le cadre du Musée archéologique de Dijon, d’une exposition-dossier et d’une table ronde en collaboration avec l’INRAP autour des questions d'interprétation de cet instrument (musée archéologique et Planétarium de Dijon, 28 novembre 2006).

5  Pour la gravure au ciseau effectuée sur les tablettes zodiacales de Grand (Vosges), Jean-Claude Béal avait déjà souligné des négligences d'exécution : « Le tracé des décans ne présente de régularité géométrique ni dans son ovale, ni dans ses divisions : il en résulte des disparités à l'intérieur même de chacune des tablettes » (Béal, 1993, p. 54).

6  Cela pourrait également expliquer pourquoi les cercles périphériques gravés sur l'objet ne sont pas parfaitement circulaires.

7  P.Oxy II 235 : Grenfell B.P., Hunt A.S. éd., 1898, The Oxyrhynchus Papyri , Oxford, vol. II. Ce papyrus est conservé à l’Université de Cambridge (Angleterre) ; reproduit dans Neugebauer, Van Hosen, 1959, sous le numéro 15/22, correspondant à la date de rédaction de l’horoscope.

8  Nos remerciements à Cl. Grapin, conservateur du Musée d’Alésia, qui vient précisément de nous signaler la découverte ancienne, sur ce site, d’un objet de la même « famille » (Espérandieu, 1933).

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Table des illustrations

Légende Fig. 1. Le « disque » de Chevroches. Échelle 1/1 (Cl. Magister-Vernou del.).
URL http://journals.openedition.org/rae/docannexe/image/1269/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 180k
Légende Fig. 2. Le « disque » de Chevroches (cliché Laboratoire d’Archéologie des Métaux, Jarville).
URL http://journals.openedition.org/rae/docannexe/image/1269/img-2.jpg
Fichier image/jpeg, 576k
Légende Fig. 3. Le « disque » de Chevroches (cliché INRAP).
URL http://journals.openedition.org/rae/docannexe/image/1269/img-3.jpg
Fichier image/jpeg, 436k
Légende Fig. 4. Tableau récapitulatif des inscriptions gravées sur le disque de Chevroches et interprétations (Cl. Magister-Vernou del.).
URL http://journals.openedition.org/rae/docannexe/image/1269/img-4.jpg
Fichier image/jpeg, 443k
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Pour citer cet article

Référence électronique

Frédéric Devevey, Patrice Cauderlier, Claudine Magister-Vernou et Christian Vernou, « Découverte d’un « disque » astrologique antique à Chevroches (Nièvre) : note de présentation »Revue archéologique de l’Est [En ligne], Tome 55 | 2006, mis en ligne le 07 septembre 2008, consulté le 19 mars 2024. URL : http://journals.openedition.org/rae/1269

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Auteurs

Frédéric Devevey

Responsable d’opération - INRAP, La Rente du Bassin, 21800 Sennecey-lès-Dijon. UMR 6565 – Besançon (frederic.devevey@inrap.fr).

Articles du même auteur

Patrice Cauderlier

Papyrologue (EA-2558, = UPR 841) ; Université de Bourgogne, Faculté des Lettres et Philosophie, 2 Bd Gabriel, 21000 Dijon.

Claudine Magister-Vernou

Dessinatrice et infographiste en archéologie, professeur d’histoire et géographie.

Christian Vernou

Conservateur en chef du Musée archéologique de Dijon, chercheur associé à l’UMR 5594, 5 rue Docteur Maret, BP 1510, 21000 Dijon.

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Droits d’auteur

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