https://www.youtube.com/watch?v=IIoyykqWtCU

Que Verlaine aurait pus mieux faire

Elle se veut discrète et légère

Un frisson d'eau sur de la mousse

C'est la complainte de l'épouse

De la femme derrière son grillage

Ils la font vivre au Moyen Age

Que la honte les éclabousse

(refrain)

Quand la femme et grillagée

Toutes les femmes sont outragées

Les hommes les ont rejetées

Dans l'obscurité

Elle ne prend jamais la parole

En public , ce n'est pas son role

Elle est craintive , elle est soumise

Pas question de lui faire la bise 

On lui a appris à se soumettre

A ne pas contrarier son maitre

Elle n'a droit qu'a quelques murmures

Les yeux baissés sur sa couture

(au refrain)

Elle respecte la loi divine

Qui dit , par la bouche de l'homme,

Que sa place est à la cuisine

Et qu'elle est sa bete de somme

Pas question de faire la savante

Il vaut mieux qu'elle soit ignorante

Son époux dit que les études 

Sont contraire à ses servitudes

(au refrain)

Jusqu'aux pieds ,sa burqa austère

Est la garante de sa décence

Elle prévient la concupiscence

Des hommes auquels elle pourrait plaire

Un regard jugé impudique

Serait mortel pour la captive

Elle pourrait finir brulée vive

Lapidée en place publique

(au refrain)

Jeunes femmmes , larguez les amarres

Refusez ces coutumes barbares

Dites non au manichéisme

Au retour de l'obscurantisme

Jetez se moucharabieh triste

Né de coutumes esclavagistes

Et au lieu de porter ce voile

Allez vous-en , mettez les voiles

(au refrain)

                        Sentinelles voilées, elles scrutent l horizon

                        Cherchant à l'infini dans le fond du désert 

                        Le vent de liberté ou l ombre d arbre vert 

                        Qui porteraient la vie et lèveraient le plomb.

                         Mais de la tete au pieds pèse le voile noir,

                         Les plaintes de la faim sourdrent des ventres creux,

                         Des grillages serrés obscurcissent les yeux,

                         leurs pauvres mains cachèes se crispent sur l'espoir.

                          Silhouettes figèes , fantomes de poussiére

                          Immobiles ,plantèes dans le sable brulant

                          Les femmes, sans un mot,regardent en rèvant

                          Le soleil se coucher et sombrer la lumiere.

                         M. G

Cent ans(chanson extraite de l 'album p'tain de camion)

J'ai cent ans et j'suis bien content

J'suis assis sur un banc

Et j'regarde mes contemporains

C'est dire si j'contemple rien

J'file des coups d'canne aux passants

Des coups d'pompe aux clébards

Qui m'énervent et j'me marre

On peu rien dire  , j'suis trop vieux,

Trop fragile , trop précieux

J'ai cent ans , qui dit mieux

J'ai plus d'amour , plus d'plaisir

Plus de haine, plus d'desirs

Plus rien

Mais j'suis comme le platane

Un peu pluie, j'suis en vie , ça m'suffit

J'suis bien

J'ai des marmots qui m'courent partout autour 

Des gonzesses moins , mais ça mange pas d'pain

J'parle aux oiseaux , comme disait l'autre idiot

Et j'me d'mande ou j'ai mis mon chapeau

J'ai cent ans et j'suis bien content

J'ai encore mal aux dents

Mais la souffrance c'est très rassurant

Ca n'arrive qu'aux vivants

J'attends tranquille que sur mon banc

Que ce vieux monde explose

Tant il se décompose

Moi , ça fait quatre-vingt-quinze ans

Que j'crois plus à grand chose

Il est temps qu'j'me repose

J'ai plus d'amour , plus d'plaisir,

Plus de haine , plus d'désirs ,

Plus rien

Mais j'suis comme le platane

Comme ma canne , j'suis solide et ancien

J'suis bien

J'souhaite pas aux p'tits jeunes une bonne guerre

Vu qu'moi j'en ai pas eu, à part Mai 68

Mais j'me rappelle meme plus en quelle année c'était 

Ni qui c'est qu'avait gagné

J'ai pas cent ans , je faisait semblant

C'étaient qu'des mots , du vent

Mais j'aimerais bien les avoir demain

Meme aujourd'hui j'veux bien 

Pour jouir enfin du bonheur

D'avoir pu traverser

Sans me faire écraser 

Cette pute de vie , ses malheurs

Ses horreurs , ses dangers

Et ses passages cloutés

On vit une vierge accoucher,

On vit un mort ressuciter,

Une bourrique monter au ciel!

Ailes d'aigles ,visage humain

Et queue de paon,

Nombres témoins

Vous le diront

Bourak était de telle façon!

Car l'assemblée était nombreuse

Qui vit sa face aux pierres prècieuses

Survolant les lamentations.

Ainsi les miracles se font:

Mettant à sec une Mer Rouge

Et observant soleil qui bouge

Le croyant croit qu'il a raisont

Mais que Pégase est illusion.

M.G

www.youtube.com/watch?v=w3B05xiaWdY&feature=related

Jean Ferrat
MARIA


Maria avait deux enfants
Deux garçons dont elle était fière
Et c'était bien la même chair
Et c'était bien le même sang

Ils grandirent sur cette terre
Près de la Méditerranée
Ils grandirent dans la lumière
Entre l'olive et l'oranger

C'est presqu'au jour de leurs vingt ans
Qu'éclata la guerre civile
On vit l'Espagne rouge de sang
Crier dans un monde immobile

Les deux garçons de Maria
N'étaient pas dans le même camp
N'étaient pas du même combat
L'un était rouge et l'autre blanc

Qui des deux tira le premier
Le jour où les fusils parlèrent
Et lequel des deux s'est tué
Sur le corps tout chaud de son frère

On ne sait pas, tout ce qu'on sait
C'est qu'on les retrouva ensemble
Le blanc et le rouge mêlés
A même les pierres et la cendre

Si vous lui parlez de la guerre
Si vous lui dites liberté
Elle vous montrera la pierre
Où ses enfants sont enterrés

Maria avait deux enfants
Deux garçons dont elle était fière
Et c'était bien la même chair
Et c'était bien le même sang

CONS en hiver?

DES CONGERES (rire)