Cash back

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Le cash back ou cashback (anglicisme) — en français remise en argent[1] ou remise différée[2] —, est une technique marketing consistant en des réductions proposées en ligne chez des marchands partenaires (via l'affiliation) ou chez des émetteurs de cartes de crédit. Cette réduction est appliquée après l'achat, avec un remboursement effectué au consommateur, généralement sur un compte en ligne sur le site de cash back ou directement sur sa carte de crédit.

Ce phénomène tend de plus en plus à se développer grâce à l'explosion du commerce en ligne[réf. nécessaire].

Histoire[modifier | modifier le code]

Cette notion a été introduite dans les années 1970 aux États-Unis. Le cash back était initialement un système permettant aux porteurs de certaines cartes bancaires de recevoir à la fin du mois de décembre un pourcentage (en général 1 ou 2 %) de l'ensemble des sommes réglées tout au long de l'année.

Le cash back a ensuite fait son apparition à la fin des années 1990 sur Internet. Il désigne alors un système de réduction sur les achats en ligne. Le membre de la communauté d'acheteurs du site de cash back fait ses achats sur un site marchand partenaire et reçoit automatiquement une réduction. Le principe sur Internet est basé sur une rémunération du site de cash back, qui est considéré comme apporteur d'affaires : il touche une commission qu'il accepte de « partager » avec l'acheteur en ligne. Il s'agit donc d'une rétrocession a posteriori, le plus souvent proportionnelle au montant des achats effectués.

En France[modifier | modifier le code]

En France, en 2010, le cash back s'est généralisé, ne touchant ainsi non plus seulement le secteur du commerce électronique mais est maintenant valable auprès de milliers de marchands. Le cash back est devenu un outil de promotion pour les annonceurs car apprécié des internautes[3].

Pour les acteurs français du cash back, le volume de ventes généré pour les commerçants en ligne s'élève à 690 millions d’euros en 2019, soit une augmentation de 176 % entre 2016 et 2019. Le chiffre d’affaires des sites de cash back s’élève, quant à lui, à 42 millions d’euros en 2019, soit une augmentation de 147 % entre 2016 et 2019[4].

Pratiques commerciales trompeuses[modifier | modifier le code]

La DGCCRF épingle en mai 2023 plusieurs acteurs du secteur. Le service Remises et privilèges, de la société luxembourgeoise GWP présent sur les sites de Castorama, Interflora, Allopneus, et Feu vert, est accusé de pratiques commerciales trompeuses, en « induisant le consommateur en erreur sur le prix de l’abonnement au service de cashback, [en] n'indiquant pas [sa] véritable intention commerciale, [et en] ne fournissant pas de façon inintelligible [son] identité ». En mettant par exemple le taux de remboursement hors taxes, les taux affichés sont gonflés lors de la communication des offres. Son concurrent Remises et réduction a une communication Hors-Taxes similaire[5].

Après avoir défendu la liberté de gestion commerciale dont dispose la SNCF[6], le ministère des Transports demande à l'entreprise en juillet 2023 des informations sur Remises et réduction de SNCF Connect, sous la réclamation du député Philippe Latombe[7] qui demande son débranchement.

Fonctionnement[modifier | modifier le code]

De nombreux sites web de cash back existent, avec chacun sa liste de marchands et ses pourcentages de remise fluctuant constamment au gré des périodes et des promotions.

Une fois inscrit, l'internaute choisit le marchand où il souhaite faire ses achats et suit le lien proposé, qui aura pour effet de poser un cookie, afin de tracer l'achat de l'utilisateur (et donc valider le cash back par la suite). Après la validation de l'achat par le marchand, l'internaute recevra une partie de la facture sur son compte virtuel. La somme touchée dépend du marchand et des conditions de l'achat, mais correspond en règle générale à quelques pourcents de la commande hors taxe[8].

Pour les marchands (sites de commerces en ligne), le partage des rémunérations leur permet d'augmenter les transactions réalisées sur leurs sites, tout en attirant de nouveaux acheteurs. Il s'agit d'une nouvelle source d'acquisition, au même titre que les liens sponsorisés ou les comparateurs.

Les sites de cash back cherchent désormais à se diversifier : ils proposent des bons de réductions, développent des marques blanches ou se positionnent après achat comme partenaires de revshare (en). Certains sites expérimentent le cash back offline en rétrocédant une partie des achats effectués en boutique en faisant un lien avec la carte de paiement de la transaction ou en scannant un code QR.

Cash back dans le commerce physique[modifier | modifier le code]

Pour contrer la montée en puissance des sites marchands en ligne, les acteurs du commerce de détail redoublent d'efforts pour se numériser et assurer leur transition numérique. Pour y parvenir, de nombreuses start-ups s’attellent à réinventer tous les maillons de la chaîne de valeur (approvisionnement, point de vente, expérience client, fidélisation, livraison, service après-vente etc.).

Parmi ces nouvelles tendances, on peut citer le ROPO (Research Online, Purchase Offline).

Le cash back étant un des leviers les plus performants en termes d'outils promotionnels, le commerce de détail s'arme des mêmes arguments que le commerce en ligne.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir également[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]