Une vie passée à se souvenir et à témoigner. Arlette Testyler avait 9 ans quand elle a été raflée par les policiers français. Dans son autobiographie, elle revient sur son sauvetage quasi miraculeux.
Nous sommes le 16 juillet 1942, à Paris, rue du Temple. Il est très tôt, 5 ou 6 heures du matin, on frappe violemment à la porte de l’appartement de la famille Reiman. « Police, ouvrez ! » Malka, la mère de famille, ouvre la porte. Elle fait face à deux policiers. Arlette, 9 ans, se lève pour voir. Ils tiennent une liste à la main : « On vient chercher votre mari ! » Malka répond : « Mais mon mari, vous l’avez déjà pris, il a été arrêté l’année dernière, il a été interné au camp de Pithiviers et maintenant nous avons reçu un document nous disant qu’il est parti pour une destination inconnue. »