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Afrodescendants d'Amérique Latine et des Caraibes

3 juillet 2018

La Colombie pour soigner les bobos de Yerry Mina, défenseur afrodescendant du FC Barcelone

Sur la même place de Guachené, en Colombie, où Yerry Mina (23 ans) se battait pour gagner sa vie en portant des sacs de course lordqu'il était gamin, une écran géant a été planté pour que les habitants des lieux puissent vivre les matches de la sélection de José Néstor Pékerman. Lors du premier match en russie contre le Japon, l'indifférence avait douché l'enthousiasme. Le défenseur du FC Barcelone n'avait même pas foulé le terrain lors de la défaite contre l'équipe nippone. La raison? Mina était arrivé avec le moral affecté après son expérience aussi courte que traumatisante dans l'équipe.
 
“Lors d'un échange qu'a eu Yerry avec la presse colombienne avant le voyage pour la Russie, il évoquait les critiques contre lui ”, indique-t-on dans les coulisses de la sélection ; “nous on a été surpris, car c'est une idole absolue en Colombie. Personne ne va dire du mal de lui”.
 
La présentation de Mina au Barça avait été retransmise en direct dans le pays sud-américain. C'était tout un accomplissement : jamais auparavant un footballeur colombien n'avait revêtu le maillot azulgrana. Mais Mina, qui était arrivé au Barça pour combler le départ capricieux de Mascherano —avait forcé ses adieux à la Superligue Chinoise pour pouvoir continuer à jouer milieu de terrain avant le rendez-vous Russe—, avait souffert durant le processus d'adaptation au Camp Nou, pointé du doigt après la défaite de l'équipe d'Ernesto Valverde face à Levante à Ciutat de València (5-4).

 

mina

“C'est injuste quand on parle d'un joueur sans connaitre le contexte ”, explique Pékerman en défendant Mina; “Il arrivait de Palmeiras où il avait eu une continuité et subitement il ne jouait presque plus. En plus, c'est une équipe dans laquell ce sont toujours les mêmes qui participent et quand un nouveau arrive, l'équipe peut se désorganiser. C'est vrai que Mina n'a pas fait un bon match [référence au match contre Levante], mais peut-être que cela a été trop relevé. Et psychologiquement, ça a été dur pour Yerry”.

La Colombie a soigné les bobos de Mina. Après la défaite contre le Japon, Pékerman a intégré le défenseur central du Barça dans le onze. Et il lui a répondu en inscrivant un but. Et bien évidemment, avec une danse incluse. Même formule pour gagner contre le Sénégal et positionner la Colombie au sommet du groupe H, avant le match d'aujourd'hui en huitième contre l'Angleterre. 

“Heureusement qu'il a retrouvé sa confiance ici, il est redevenu celui qu'on connaissait C'est un joueur qui peut continuer à grandir et peut réaliser des choses importantes dans sa sélection et dans n'importe quel club”, complète Pékerman. Avant la Russie, à Barcelone, ils voyaient d'un bon oeil un départ possible. Son oncle et représentant avait informé le club azulgrana que deux clubs  (un en Italie et l'autre en Allemagne) intéressés par le défenseur central.

Aucune décision n'est prise quant au futur de Mina”, affirme t-on du coté du Barça. Après ses deux buts en Russie, la valeur de Mina augmente. Pour son coéquipier, Davison Sánchez, Tottenham a déboursé 46 millions d'euros à l'Ajax durant l'été 2017.

“Yerry a démontré qu'il peut redevenir celui qu'il était”, comprend le colombien Iván Córdoba, ancien joueur de l'Inter de Milan; “quand tu reviens dans ton lieu de gloire, ton cerveau s'en souvient. Luim avec le maillot de la Colombie, il a toujours bien joué”.

À présent, sur le chemin de Mina, apparait le temible Harry Kane, buteur en Russie avec cinq buts.

“C'est un joueur fantastique, un buteur un buteur précis et efficace”, affirme Pékerman.

“Il y aura un match Colombie-Angletterre, et un autre match spécial entre Mina et Kane. Ce sont là des jours spéciaux pour un défenseur”, conclue Córdoba, qui a joué avec la Colombie lors de France 98. Sur la place de Guachené, l'écran géant est toujours installé. Les habitants du coin veulent de nouveau se parer de leurs habits de fête, comme contre la Pologne et le Sénégal, pour danser au rythme de Mina, son célèbre enfant, autant défenseur que buteur, soigné par la Colombie après les bobos endurés à Barcelone.

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3 juillet 2018

Carlos Sanchez, gamin afrodescendant devenu le roc de la sélection de Colombie

sanchez

Carlos Sánchez s'est endurci en jouant pieds nus dans les quartiers de Quibdó. Son corps, depuis tout petit, était prédisposé pour le football. Mais il a dû persister, faire preuve de patience et se trouver un terrain, loin de chez lui, pour réaliser son rêve de devenir professionnel.

En 1998, Carlos Sánchez, 13 ans, était le pilier de l'équipe formée par le professeur Plinio Hurtado pour représenter Quibdó lors d'un tournoi départemental à Andagoya. Le jour où débutaient les rencontres, tous devaient se retrouver très tôt. Mais au moment convenu, point de Sanchez sur les lieux et personne n'avait d'explication. Le professeur et ses joueurs sont montés dans le bus et se sont rendus à El Bosque, un quartier modeste comme presque tout ceux de Quibdó.

 Ils s'arrêtèrent devant la maison de Sanchez et le professeur y trouva son joueur, qui refusait de jouer, même si en fait, c'est ce qu'il souhaitait le plus. La raison: il n'avait pas de godasse. Le professeur finit par le convaincre malgré sa résistance en lui promettant qu'on lui trouverait des souliers. 

L'équipe joua si bien les premiers matches, Sanchez en étant le moteur, qu'ils durent s'enfuir d'Andagoya avant de disputer les finales pour éviter la bagarre avec leurs adversaires.

"Carlos Sánchez avait le corps de Goliath et l'esprit de David", affirme Nelson Palacios, son premier entraîneur. Deux ans plus tard, il fila à Medellin pour rester dans le viseur des grands clubs de la région et participer à la ligue d'Antioquia.

Mais même si il était une figure importante dans l'environnement local, aucune équipe ne se décidait à le recruter.

C'est ainsi qu'il se retrouva en Uruguay. L'adolescent allait réussir petit à petit à s'ouvrir les portes dans un des pays les plus amateur de football, dans lequel le respect se gagne davantage avec la sueur qu'avec les buts. Un football à la mesure de son caractère. Il débarqua à Danubio, où l'histoire de Medellín commença à se répéter. Il s'entrainait, jouait et persistait, mais deux ans étaient passés et il n'avait pas toujours débuté dans le foot professionnel. Le club, pour des questions d'argent, ne voulait pas le garder. Il courait ainsi le risque de retourner en Colombie, à 18 ans, avec un rêve brinquebalant. 

 Sánchez était relégué au tournoi des moins de 19 ans,  et lors de l'une de ses rencontres contre River de Uruguay,  l'entraineur de cette équipe fut fasciné par son déploiment physique et son agressivité. Il le recruta et en 2005 à 19 ans, Sánchez débuta enfin chez les seniors, loin de chez lui. Au cours de sa première saison, il disputa 14 matches. La saison suivante, il était déjà titulaire inamovible. Il devint l'idole des supporters.

En 2007, des recruteurs français commencèrent à négocier son saut vers l'Europe, et sa carrière était lancée. Et durant la même période, Jorge Luis Pinto, entraineur de la Selección Colombia, cherchait des jeunes pour affiner la nouvelle génération tricolore en vue du Mondial Afrique du Sud 2010. “C'était un biotype fait pour le football, Era un biotipo hecho para el fútbol, un joueur fibreux, bien doté en musculature, d'une bonne capacité aérobique et d'un bon niveau technique”, raconte l'entraineur.

Le 14 octobre, il l'aligna dans la sélection première. L'entraineur s'en rappelle très bien des critiques qui allaient alors pleuvoir. La presse sportive questionnait la titularisation d'un incoonu qui n'avait jamais joué en Colombie. À cela s'ajoutait la pression de l'adversaire lors de ce premier match éliminatoire, à savoir, le Brésil de Ronaldinho et de Kaká, contre lesquels ils obtinrent un match nul.

 Depuis lors Sánchez n'a plus quitté le maillot de la sélection, avec laquelle il a disputé 85 rencontres. Il est également abonné à l'élites des championnats européems. En réalité, il est le seul colombien à avoir évolué dans les trois plus grands championnats de football : de Valenciennes en France, à Elche, en Espagne; puis à Aston Villa, en Angleterre et à la Fiorentina, en Italie d'où il est retourné en Espagne avec l'Espanyol. Il compte déjà 378 matches professionnels, dont certains dans des stades légendaires comme le Santiago Bernabéu, Old Trafford ou encore San Siro.

À Quibdó, le Chipi Chipi, terrain sur lequel il a joué ses premiers matchs est toujours le même. Une étendue de terre et de cailloux qui se transforme en marais lorsqu'il pleut, avec deux buts aux filets métalliques brisés. Chaque soir, des centaines de garçons viennent en courant honorer leur rendez-vous pour un match de football en ces mêmes lieux, où, il y a plus de 20 ans se produisait le miracle: un gamin s'était transformé en roc. 

 

Traduit de l'Espagnol par Guy Everard Mbarga http://guyzoducamer.afrikblog.com/

 

https://www.semana.com/mundial-rusia-2018/noticias/el-nino-que-se--convirtio-en-roca-573602

3 avril 2018

Le Brésil mène l'initiative de la création d'une Déclaration sur les Droits des Afrodescendants

Agência Brasil / EBC

droits

Avec à leur tête le Brésil, les représentants des pays africains, de l'Amérique Latine et de la caraïbe  préparent actuellement la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Afrodescendants.

Selon le Secrétaire National de la Promotion de l'égalité Raciale, Juvenal Araújo, l'innitiative fait partie de l'implémentation de la Décennie Internationale des Afrodescendants.

"Nous sommes en discussion pour que cette déclaration puisse être promulguée par les Nations Unies dans les plus brefs délais", dit-il.

Le groupe doit se réunir en septembre pour discuter des points de la déclaration. Avec la Décennie Internationale des Afrodescendants emtre 2015 et 2024, les Nations Unies souhaitent souligner l'importante contribution des afrodescendants à la société et proposer des mesures concrètes pour promouvoir leur pleine inclusion, combattre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l'intolérance.

Autre action du Brésil, parmi ses engagements dans le cadre de cette Décennie Internationale, la quatrième Conférence Nationale de la Promotion de l'égalité Raciale  (IV Conapir), qui se tiendra du 27 au 30 mai à Brasília. "Nous sommes actifs pour que cette décennie soit représentative", relève Araújo.

Le secrétaire a pris part à l'émission Por Dentro do Governo, de TV NBR.

"Nous voyons un racisme latent dans le pays et il n'est pas traité comme un crime dans sa punition", indique Araújo. Selon lui, une des solutions serait le durcissement des peines contre le racisme dans le domaine Judiciaire.

"Il faut des peines plus dures pour que l'ampleur de l'agression que constitue la discrimination raciale soit reflétée. Celui qui subit le racisme sent que l'agresseur chaque jour est de plus en plus impuni ".

Les crimes résultants de la discrimination ou du préjugé racial, de couleur, ethnique, religieux ou fonction de l'origine nationale sont prévus dans la Loi 7.716/1989 et sont punis par des peines de un à cinq ans et par des amendes.

"Malheureusement, il y a eu plus de 300 ans d'esclavage au Brésil et on dit que cela fait 130 ans qu'il a été aboli.L'invisibilité relative du noir est grande, principalement en terme d'opportunités. On ne vancra le racisme que par le biais de politiques publiques effectives et permanentes", a-t-il affirmé.

"Nous sommes égaux devant la loi, la couleur de la peau ne peut pas continuer à nous séparer", a ajouté Araújo.

 

 Traduit du Portugais par Guy Everard Mbarga

 

http://www.douradosagora.com.br/noticias/brasil/brasil-lidera-criacao-da-declaracao-sobre-direito-dos-afrodescendentes

2 avril 2018

Epsy Campbell Barr, première afrodescendante vice-présidente au Costa Rica et d'Amérique Latine

par Miguel Angel Ferrer

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C'est une occasion de batir un Gouvernement National, mettre ensemble les capacités des différents partis politiques", a indiqué la député du PAC, Epsy Campbell Barr. 

La députée et candidate à la vice présidente pour le Parti Action Citoyenne (Partido Acción Ciudadana - PAC), Epsy Campbell Barr, deviendra la première femme afrodesndante à occuper le poste de Vice Présidente au Costa Rica.

Après la victoire du candidat présidentiel costaricain Carlos Alvarado au second tour des élections de ce dimanche, Campbell a manifesté sa joie face à l'opportunité de construire un nouveau Gouvernement basé sur le bien être des populations du Costa Rica.

Epsy Campbell Barr est diplomée en Économie et en Administration de l'Université du Costa Rica et également en Économie de l'université Latine du Costa Rica. Elle détient en plus un diplôme postuniversitaire en Sciences Politiques de l'Université du Costa Rica et une maitrise en science Politique. 

Elle a jusque là consacré  sa vie à la défense des droits des femmes, au développement social et à la politique fiscale. Elle a également une expérience en tant que chercheur, activiste et conférencière internationale pour l'équité de genre et le dévveloppement .

"C'est une occasion de batir un Gouvernement National, mettre ensemble les capacités des différents partis politiques. Le pays a voté pour une option démocratique et transparente qui respecte les droits", a commenté Campbell.

Elle a affirmé que le PAC dispose des outils nécessaires pour poursuivre un agenda éthique duranr les quatre prochaines années. 

La nouvelle vice-présidente est considérée comme l'une des plus proches d' Ottón Solís, député et fondateur du PAC, qui a apporté son appui à Alvarado.

 

"Je veux les inviter à voter le premier avril pour construire un Costa Rica inclusif, transparent, un Costa Rica pour tous. C'est pour nous, c'est pour le Costa Rica", a indiqué la député lors  de la Journée Internationale de Femme célébré le 8 mars de chaque année.

Campbell a assuré que les femmes sont le moteur du Costa Rica du 21 ème siècle et affirmé qu'elles sont  y afirmó que las mismas son indispensables en politique parce que "les femmes ont la capacité de contribuer à l'État " et pour l'atteinte du bien être.

 

La candidat e a expliqué que le PAC travaillera avec l'Institut National de la Femme (Inamu), le Ministère de l'Emploi et les entreprises privées pour réduire les brèches salariales basées sur le genre.

 Traduit de l'Espagnol par Guy Everard Mbarga

https://www.telesurtv.net/news/campbell-afrodescendiente-vicepresidencia-costa-rica-20180402-0003.html

1 avril 2018

Semaine Interaméricaine des afrodescendants des Amériques de l'Organisation des États Américains

Selon les données de l'UNICEF pour la région, il y a environ  200 millions d'afrodescendants sur l'ensemble du territoire du continent, soit quelques 30% de la population totale, dont environ la moitié sont des enfants et adolescents de moins de 18 ans.

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Si les 200 millions d'afrodescendants des Amériques consituaient un pays, ils seraient 53 fois de la taille du Panama, 19 fois celle de la République Dominicaine, 10 fois celle du Chili. Comment nier qu'ils sont une composante intégrale de ce que nous sommes comme région?

La réalité est cependant que, lagré la croissance économique qu'a connu la région durant les dernières décennies, on estime que les personnes afrodescendantes continuent d'expérimenter des niveaux disproportionnés de pauvreté, d'exclusion sociale et de discrimination à tous les niveaux.

 

Comme conséquence du racisme et de la discrimination, 90% des populations afrodescendantes dans les pays de la région vivent dans la pauvreté, la pauvreté extrême, approximativement 70-80% d'entre eux gagnent moins de 2 dollars USD par jour, et dans de nombreux cas, ne jouissent pas d'un accès universel aux services de santé, d'éducation, d'habitat et d'eau potable. Ils font égalment souvent face aux plus grandes difficultés pour pénétrer et demeurer sur le marché de l'emploi et gagnent des salaires inférieurs à la moyenne. Par exemple, le chômage affecte significativement ces populations tandis que la grande majorité des personnes afrodescendants occupées se retrouvent dans des secteurs de faible productivité et de faible qualification.

Les populations afrodescendantes font également face à des barrières pour accéder à leurs droits politiques. Même s'ils sont inclus comme votants, ils ont habituellement des possibilités limités d'être candidats pour être élus parce, entre autres raisons, ils sont en majorité écrasante dans les sphères socioéconomiques de faibles revenus.

En 2013, année durant laquelle on dispose des données comparatives les plus actualisées, leur représentation dans les espaces de prise de décision politiques est très loin de l'idéal. Au Brésil par exemple, seuls 8,60% du total des législateurs étaient afrodescendants dans un pays  ce groupe représente 50,9% de la population.

En Colombie, où les afrodescendants comptent pour 10,5% du total de la population, leur représentation parlementaire atteint à peine 4,60%. Au Costa Rica, avec 7,8% de population afrodescendante, en 2013 il n y avait aucun législateur de cette origine. Au Venezuela, avec 53,4% de la population d'origine afrodescendante, seuls 2,40% de l'Assemblée Nationale étaient des personnes afrodescendantes.

Si d'une part il est important d'envisager de mesures d'actions affirmatives permettant de niveler la base pour une participation des personnes afrodescendantes en politique, il est également vital de s'attaquer aux problèmes structurels qui causent l'exclusion. Après tout,  quel être humain qui doit se battre pour avoir accès aux besoins de bases comme l'alimentation, le logement ou la santé peut effectivement se trouver dans des conditions idoines pour être candidat à des charges électives ou s'insérer dans le domaine politique?

 

Pour porter attention à tous ces défis, les pays membres de l' Organisation des États Américains (Organización de los Estados Americanos) ont déclaré la semaine qui a débuté le 25 mars la “Semaine Interaméricaine des afrodescendants des Amériques (Semana Interamericana de las y los Afrodescendientes en las Américas)”. L'objectif est de générer une meilleure compréhension du sens de l'esclavage et de la traite des esclaves et de leurs conséquences sur la vie des afrodescendants.

Cette commémoration vise également à reconnaitre les importances contributions des personnes afrodescendantes dans la vie politique, économique, culturelle et sociale de la région. La feuille de route est disponible :l Plan d'Action de la Décennie des Afrodescendants dans les Amériques (2016-2025), qui prorise dans quels domaines il faut se concentrer pour promouvoir la reconnaissance, la justice et le développement des peuples afrodescendants et ainsi, on l'espère, combler les brèches peisistantes de l'accès à leurs droitspersistent.

Los puntos de vista son a título personal. No representan la posición de la OEA.

Traduit de l'Espagnol par Guy Everard Mbarga http://guyzoducamer.afrikblog.com/

http://eurasiahoy.com/29032018-los-afrodescendientes-en-las-americas-primera-semana-interamericana-en-la-oea/

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18 novembre 2017

Le Brésil vit un apartheid voilé selon le PDG de Bayer :

Theo van der Loo explique comment les entreprises et les PDG peuvent garantir que davantage de noirs aient une place et un emploi.

 PAR BARBARA BIGARELLI/ 

Traduit du Portugais par Guy Everard Mbarga

Le nom est hollandais, mais le caractère est bien brésilien.Theo van der Loo arrive à l'événement en distribuant des accolades, en prenant des photos, en embrassant d'autres PDGs — particulièrement son amie Rachel Maia, PDG de Pandora. Le président de Bayer est souriant, il parle avec sincérité et au cours des derniers mois, il est devenu célèbre également parce qu'il défend publiquement l'inclusion sociale. Au début de l'année, Theo a publié sur son lien Linkedin un texte intitulé  "je n'accorde pas d'entretien d'embauche aux noirs". Il y présente un cas vécu par un de ses amis dirigeant d'entreprise qui a entendu un recruteur dire qu'il n'accordait pas d'entretien d'embauche aux candidats noirs. Son ami, à cette occasion, n'a pas voulu faire une dénonciation de peur de représailles. 

Le post qui a soulevé un débat sur le racisme sur internet est devenu viral, car, comme l'explique aujourd'hui Theo, il a été écri par un "PDG blanc". "Beaucoup d'afrodescendants m'ont par la suite dit que s'il avait été écri par un noir lanc, ils auraient dit que c'est une  ", dit-il dans une interview accordée à Época NEGÓCIOS. Le dirigeant a embrassé une cause qui selon lui, a pris une plus grande importance en 2011, quand il a demandé aux employés noirs de Bayer au Brésil comment ils se sentaient. "Quand le noir est le seul noir dans un milieu de travail, il ressent de la solitude raicale. Ce sont des moments sur lesquels nous devons réfléchir." Travailler pour l'inclusion sociale est la mission du président de l'entreprise. 

De quelle manière votre perception sur l'inclusion raciale a changé après que votre post "Je ne passe pas d'entretien d'embauche aux Noirs" soit devenu viral? 


J'ai constaté que la situation est bien plus grave que ce que j'avais imaginé. J'affirme aujourd'hui qu'il existe un apartheid voilé au Brésil. Les blancs prétendent qu'il n y a pas de racisme et beaucoup de noirs font comme si de rien n'était, Mais quand on commence à interagir avec la communauté des afrodescendants, on voit que la situation est beaucoup plus complexe, plus profonde et plus grav qu'om l'imagine. Mon post a mis cela en lumière. J'ai reçu de nombreux commentaires d'afrodescendants qui demandaient que je n'arrête pas de parler de ce sujet, car si c'était un noir qui avait écris cela, les gens diraient qu'il s'agit d'une "pleureuse" et que personne n'y prêterait attention. Mais comme je suis un un PDG blanc, j'ai eu  500 000 visites en deux semaines — ce qui constitue une différence importante. J'ai également reçu des messages en off de personnes qui disaient qu'elles avaient peur de s'identifier et qu'elles perdraient leur emploi. La pire situation est celle des femmes noires  — parce que en plus du racisme auquel elles font face, elles sont des femmes. 


Comment vous êtes vous retrouvés à prendre plus d'initiatives personnelles et au niveau de Bayer? 


Je me suis rendu compte que, si les gens n'étaient pas plus proactifs, rien ne se passerait. Il existe de nombreuses situations au Brésil dans lesquelles les gens ont conscience qu'ils doivent agir, mais il ne font rien en pensant que quelqu'un d'autre va le faire. J'ai également appris qu'une grande partie du racisme présent au Brésil découle d'une éducation qui a existé et qui doit disparaitre à présent. Avant, je faisais des blagues sur les noirs, aujourd'hui j'ai honte quand quelqu'un se moque des noirs. Ça a éré une évolution pour moi, un voyage au cours duquel j'ai pu faire connaissance avec de nombreux afrodescendants merveilleux, entrepreneurs, avec de beaux projets et une formation fantastique. Ils veulent des opportunités, pas des faveurs. C'est ce pourquoi nous nous battons chez Bayer. Nous voulons augmenter ces opportunités. 

Quand est-ce que Bayer a commencé à vouloir augmenter ces opportunités?


J'ai commencé de manière active quand je suis rentré d'Espagne en 2011, j'ai commencé à discuter avec les employés afrodescendants pour savoir comment augmenter l'inclusion sociale. J'ai également eu le soutien de Maurício Pestana, qui fut mon gourou, m'expliquant des histoires du passé qui montraient l'origine de certaines situations actuelles. J'ai également étudié le sujet. Je dis toujours qu le Brésil a été créé sur les inégalités. Les blancs sont arrivés au Brésil à la poursuite d'un nouveau rêve, ils étaient libres. Les africains eux sont arrivés sans liberté, esclavisés, leurs rêves détruits. Ils sont venus créer de la richesse pour les blancs. Ce furent 400 années d'inégalités. Même si les noirs et les blancs de cette époque ne sont plus ici, et qu'il n y a plus l'esclavage, le problème persiste sous une forme déguisée. Quand vous vous rendez à un événement et que vous constatez que la seule personne qui sert le café ou fait le ménage est noire et que tous ceux qui participent sont blancs, on sait qu'il y a un problème. Mais on peut améliorer cela. Par exemple: actuellement, il y a 1 million de noirs dans les facultés. Nous devons nous assurer au minimum que leur recherche d'emploi soit exempt de préjugé. 

Comme Bayer s'assure de cela?


Nous ouvrons des postes spécifiques, pour lesquels on indique que nous recherchons des candidats afrodescendants. Pour les stagiaires, nous créons des objectifs visant à avoir 20% d'afrodescendants. Actuellement, nous avons un total de 4000 employés, 20% sont afrodescendants — mais la plus grande partie est dans les usines et de 3 à 5%, dans les bureaux (dont certains occupent ds hautes fonctions de gestion). Donc, ça reste un défi pour Bayer d"augmenter ce cadre. De plus, ce la aide d'augmenter la prise de conscience et le soutien interne. Les employés doivent croire en la sincérité de cette action dans l'entreprise. Tout ce que je fais, je le fais avec du coeur, parce que si vous déléguez seulement cela aux ressources humaines, vous n'avancez pas, vous apparaissez simplement bien sur la photo. Du moment que le PDG s'engage personnellement, avec le coeur, les RH se sentent soutenus de même que les services de communication. Dans les services de ressources hHumaines, il y a déjè des noirs qui sélectionnent de nouveaux employés et au sein de l'entreprise, il existe le groupe BayAfro, qui élabore un plan d'action et attend des résultats de l'entreprise. Ce mouvement doit avoir une vie propre  — ne pas seulement dépendre de moi.

 

Quel héritage souhaitez-vous laisser?

Mon but est que ce mouvement soit irréversible. Je confesse que je n'ai jamais eu cet objectif dans mon radar, je n'ai jamais pensé que cela puisse constituer un leg. J'ai pensé que je ne ferais que apporter ma contribution. Même si j'ai un nom hollandais, je suis brésilien — dans ma famille, je suis le seul qui est resté ici. Je veux aider le Brésil à devenir un autre pays. Nous faisons déjà beaucoup en matière de corruption et en politique. Il reste maintenant pour les entreprises de faire quelque chose en faveur de l'inclusion raciale — parce que ce sont elles qui offrent la grande majorité des emplois. C'est une action qui peut être menée par n'importe quel type d'entreprise, indépendemment de sa taille. Il suffit d'avoir de la volonté. Si vous avez dix employés, deux ou trois, au minimum peuvent être afrodescendants.

Quelles difficultés freinent l'augmentation de cette inclusion? 

Quand j'ai parlé avec d'autres CEOs d'agir pour une plus grande inclusion, certains m'ont dit : mais si la loi parle d'égalité, favoriser les noirs veut dire défavoriser les blancs. Je ne pense pas que ce soit le cas. Les blancs ont bénéficié d'un avantage compétitif de 358 ans — période durant laquelle les noirs ne purent pas étudier, puisqu'ils n'étaient pas libres. Ce que je défends donc aujourd'hui c'est que même s'il y  un peu de discrimination contre le blanc, c'est une bonne chose qu'il ressente cela, qu'il voit ce que c'est. C'est aussi un apprentissage. Vous savez, j'ai assisté à des événements dans lesquels il n y avait que des noirs — des juges, des avocats, des dirigeants d'entreprises jusqu'au simple employé. Et le seul sujet autour duquel il se rencontraient, c'était la couleur de la peau. Vous imagnez un blanc organiser un réunion seulement pour parler de sa couleur de peau? Cela n'existe pas. Mais, pour les noirs, ce besoin existe, malgré le fait qu'ils constituent la majorité de la population du pays.

 

http://epocanegocios.globo.com/Carreira/noticia/2017/11/o-brasil-vive-um-apartheid-velado-diz-presidente-da-bayer.html

18 novembre 2017

Sept personnes sur dix assassinées au Brésil sont noires

 

 Dans une campagne intitulée Vies Noires, l'ONU alerte que les noirs ont 12 (douze) fois plus de chance d'être victimes d'homicide que les non noir au pays. L'initiative vise à combattre la violence contre les jeunes afrodescendants. Au Brésil, les noirs ont douze fois plus de chances d'être assassinés que ceux qui ne sont pas noirs, indique l'ONU à l'occasion du lancement de la Campagne Vies Noires, qui demande la fin de la violence contre les jeunes afrodescendants noirs.

afrodescendentes

Sur dix personnes assassinées au Brésil, sept sont noires, selon les données présentées par le bureau brésilien de l'ONU mardi dernier(07/11). Chez les jeunes de 15 à 29 ans, un noir meurt toutes les 23 minutes.

Le taux d'homicide des citoyens noirs dans le pays, dont plus de 50% de la population est afrodescendante, a augmenté de 8% entre 2005 et 2015, alors que celui des blancs a dinminué de 12%.

L'objectif de la campagne Vies Noires est de "sensibiliser la société, les gestionnaires publics, les systèmes de justice, le secteur privé et les mouvements sociaux sur l'importance des politiques de prévention et de lutte contre la discrimination raciale ".

Selon l'ONU, le racisme est "une des principales causes historiques de la situation de violence et de mortalité que subit la population noire " au Brésil.

La campagne rentre dans le cadre de la Décennie Internationale des Afrodescendants, une initiative qui reçoit un grand soutien de l'ONU dans le pays qui possède la deuxièeme plus forte population noire au monde, seulement derrière le Nigéria. L'initiative dispose de nombreuses vidéos et éléments publicitaires distribués gratuitement par l'ONU aux médias de communication.


"Avec la campagne Vies Noires, l'ONU invite les brésiliennes et les brésiliens à s'engager et à promouvoir les actions qui garantissent un avenir aux jeunes noirs", a indiqué le coordonnateur de l'Onu au Brésil, Niky Fabiancic.

L' ONU a mentionné un sondage mené par le gouvernement fédéral selon lequel 56% des brésiliens sont d'accords avec l'affirmation selon laquelle "la mort violente d'un jeune noir choque moins la société que la mort d'un jeune blanc". Pour Fabiancic, cela et inacceptable.
Traduit du Portugais par Guy Everard Mbarga
22 octobre 2017

Un Projet de loi pour légitimer le Calypso afrocostaricain comme Patrimoine Culturel Immatériel national

 

Par Carlos Arrieta Pérez

 

calypso

San José, 28 Ago (ElPaís.cr).- Un nouveau projet de loi présenté à l’Assemblée Législative souhaite solder une dette envers la population afrocostaricaine en légitimant le Calyspo comme Patrimoine Culturel Immatériel Costaricain.

L’initiative qui a été présentée lors de la session en cours (fin août) du Parlement par la députée Epsy Campbell du Parti Action Citoyenne (PAC), vise également à déclarer Walter Ferguson citoyen distingué et père du Calypso et de désigner la communauté tribale de Cahuita comme le bercea du Calypso Costaricain.

Campbell était accompagnée du compositeur et membre de Cantoamérica Manuel Monestel, du musicien caribéen Danny Williams, d’Hellen Simons, régisseur de la Municipalité de Talamanca et représentantes de l’Association de Développement Intégral de Cahuita et du Maire de Talamanca, Marvin Antonio Gómez.

Était également présent un groupe de sympathisants qui soutiennent le projet et qui en majorité se sont déplacés de la province Caribéenne pour démontre leur soutien à cette proposition.

“À la Mairie de Talamanca, nous manifestons notre soutien inconditionnel à ce grand projet. Walter, le Calypso et la communauté de Cahuita sont synonymes de folklore afro costaricain. Au nom de toute la population du canton, nous remercions la députée Campbell et je lance un appel à tous les députés pour qu’ils apportent leur appui à cette proposition de loi”, a indiqué Gómez.

Le projet a été présenté quelques jours de la célébration de la Journée du Noir et de la Culture Afrocostaricaine, afin de médiatise davantage l’intérêt à accorder à la province de Limón et à l’ensemble de la population afocaribéenne, un signal de l’engagement culturel visant à prolonger l’existence de ces coutumes.

“Le calypso est un chant afrocaribéen par excellence créé dans les Antilles, principalement à Trinidad et Tobago et qui s’est par la suite répandu à travers la Caraïbe. Après environ un demi-siècle de l’arrivée du genre au pays, il possède un profil propre au Costa-Rica et par conséquent, il s’identifie en grande partie avec une réalité idiosyncratique de notre pays”, a indiqué Monestel.

D’autre part, Campbell a expliqué que la loi déclarerait le 07 mai comme Journée Nationale du Calypso Costaricain en honneur à Ferguson dont c’est le jour anniversaire.

“Le Calypso représente notre vie, notre joie, notre identité. C’est une expression musicale de grande richesse, beauté et originalité, dont les paroles habituellement traitent de sujets sociaux, avec un accent gracieux sur le positif. Ce projet est une avancée pour la protection et la divulgation dudit genre musical, mais également une reconnaissance de don Walter, qui durant presque 100 ans de vie nous a offert une si merveilleuse ”, a indiqué la législatrice du PAC.

Le Ministère de l’éducation Publique et le ministère de la Culture et de la Jeunesse, en coordination avec les municipalités et d’autres institutions publiques feront la promotion, organiseront et mèneront des activités locales et régionales de célébration relatives à la Journée National du Calypso.

De même, le projet déclare d’intérêt public et de pertinence cultuelle, la célébration du Festival International du Calypso qui se célèbre en juillet de chaque année dans la communauté tribale de Cahuita.

Le calypso est un genre musical originaire de Trinidad et Tobago, mais est très populaire dans une grande partie de l’Amérique Centrale et de la région. Les interprètes et compositeurs de ce type de musique sont connus sous le nom de Calipsonianos, plus connu en anglais comme calypsonian. Le genre est arrivé il y a 147 ans dans le pays et au niveau de la Caraïbe , Ferguson, 98 ans, est connu comme le roi du Calypso et dans certains endroits, comme Gavitt.

 

Traduit de l'Espagnol Par Guy Everard Mbarga http://guyzoducamer.afrikblog.com/

 

http://www.elpais.cr/2017/08/28/proyecto-de-ley-busca-legitimar-el-calipso-como-patrimonio-cultural-de-costa-rica/

 

 

20 octobre 2017

Un premier recensement des afropéruviens ce 22 octobre

En 2009, le Président Alan García a demandé un pardon historique au nom de l'État pour les siècles d'abus, d'exclusion et de disrimination du Peuple Afrodesendant au Pérou. Au cours de cette même année, le Comité de l'ONU qui contrôle la discrimination raciale – connu sous le nom de CERD – manifestait sa préoccupation face à l'absence de données officielles sur les afropéruviens. Depuis lors, en 2016, le Pérou a ratifié de la Convention Interaméricaine contre le racisme, la Discrimination raciale et les formes connexes d’intolérance.

 

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Qu'à cela ne tienne, les besoins socio-économiques et politiques des afrodescendants demeurent ignorés et les afropéruviens figurent rarement dans les agendas des partis politiques. L'État péruvien n'a pour sa part réalisé aucune action affirmative ni initié de politiques publiques pouvant contribuer à leur développement.

Ce dimanche 22 octobre 2017, pour la première fois, le Pérou organisera un recensement national au cours duquel les afropéruviens pourront être décomptés. 

Raza e Igualdad interviewe Cecília Ramírez, la directrice du Centre de Développement de la Femme Noire Péruvienne ( Centro de Desarrollo de la Mujer Negra Peruana -CEDEMUNEP) et membre du Comité Technique Interinstitutionnel sur les Statistiques de l'Ethnicité qui a préparé le recensement, de la formulation des questions sur l'auto-identification ethnique à la diffusion des résultats. 

Pourquoi le recemnsement de ce dimanche est-il important pour le Peuple Afrodescendant? 

Il permettra de savoir combien nous sommes, où nous sommes et principalement, dans quelles conditions nous sommes. La dernière fois qu'un recensement au Pérou a inclus une question racial remonte à 1940. Depuis lors, 77 ans sont passées. 

Il n y a eu aucune vaiable ethnique dans les recensements antérieurs? 

Depuis 1961, la variable ethnique est présente dans les recensements à travers une question sur la langue maternelle parlée dans le foyer. Cette fois et pour la première fois dans l'histoire du Pérou, la question porte sur la façon dont je m'auto-identifie ethniquement. Dans ce sens, les afropéruviens, nous pouvons choisir entre 6 catégories: negro, zambo, moreno, mulato, afroperuano ou afrodescendiente.  

Les populations indigènes ont-elles également été traditionnellement exclues des recensements? 

Il y a eu trois recensements d'identification pour les indigènes, mais aucun pour les afropéruviens. Le nom officiel du recensement de ce dimanche est “Le douzième recensement de population, septième du logement et troisème des communautés indigènes”. Et nous nous disons qu'il s'agit du  “Premier pour les afropéruviens”. 

Combien d'afrodescendants peut-il y avaoi actuellement au Pérou? 

Il n'existe aucune donnée officielle, mais certains parlent de 0.1%, d'autres vont jusqu'à 5% et d'autres même 9%. 

Quelle est leur situation économique et sociale?  

Nous les afropéruviens faisons face à des brèches très profondes d'inégalités principalement dans les domaines comme l'éducation, la santé, l'emploi. On peut trouver qu'il y a eu des avancées au cours des dernières années, mais les brèches persistent.

Depuis combien de temps le CEDEMUNEP plaide pour un recensement inclusif des afropéruviens? 

Déjà en  2010, on parlait de cela et nous avions produit un rapport sur la situation des droits humains de la population afropéuvienne. Et on est revenu il y a un peu plus de 5 ans dans les cadre des cycles de recensement. Le travail a été réalisé avec le soutien de Global Rights et à présent de Raza e Igualdad. Également en association avec l'Institut National de la Statistique et de l'Informatique (INEI), le Ministère de la Culture, le Défenseur du Peuple, le Juré Électoral National, certains gouvernements locaux, et avec certaines organisations indigènes et afrodescendantes comme  Chirapaq, entre autres. 

Quels ont été les défis?  

Il y a eu un manque de connaissance et de compréhension de la problématique de la population afropéruvienne. Sans cette compréhension est difficile qu'il y ait une volonté politique réelle. Cela a été un défi de comprendre l'importance d'inclure une question culturelle et raciale dans le recensement. 

Est ce qu'il y a eu des progrès?  

Au début, ça été assez compliqué et il y a toujours des choses non résolues. Mais il y a des pas qui ont été franchies. Mais il y aura d'autres défis et enjeux avec les résultats du recensement. 

Votre travail a-t-il ainsi été d'éduquer les autorités? 

D'éduquer et aussi de sensibiliser. Non seulement au niveau national mais aussi international. Nous avons mené un travail d'incidence au niveau local et national pour sensibiliser le peuple péruvien et le peuple afropéruvien particulièrement sur l'importance de disposer de la question d'auto-identification ethnique dans le recensement. 

En quoi le soutien international vous a été utile?  

Aucun état n'aime être embarrassé face à d'autres pays. Et dans ce sens, l'état péruvien ne pouvait pas rester en marge des avancées en Amérique Latine. Dans les cycles de recensement, le mouvement afodescendant a relever l'importance d'avoir une question ethnique dans les recensements nationaux. Depuis lors, nos alliés internationaux comme le CEPAL, l'UNFPA et ONU femmes ont émis des recommandations, en disant que c'est important, ce qui a contribué de manière significative. Nous avons également pu compter sur des alliés comme la Fondation Ford qui nous a soutenu et continue de nous soutenir. Ils ont joué un rôle prépondérant. 

Quelles conséquences peut avoir le recensement de ce dimanche pour le pays? 

Un plan national pour le peuple afropéruvien dénommé PLADEPA a été élaboré. C'est une initiative pour le développement du peuple afropéruvien qui s'est fait en consultant la société civile. Mais il est d'une importance vitale que soient garanties les ressources économiques pour son implémentation.

Que se passera-t-il dans six mois lorsque les résultats du recensement seront publiés?  

Il n'y aura plus d'excuses, puisque que nous aurons à disposition des indicateurs qui démontrent la situation actuelle et réelle de vie du peuple afropéruvien. On disposea de preuves claires et réalles de la brèche d'inégalité que nous subissons, et donc c'est pour cette raison que cela doit se traduire par des actions affirmatives, politiques publiques et que nous soyons inclus dans tous les programmes et plans que l'État implémente pour réduire la pauvreté dans notre pays. 

Qu'est ce qu'il est possible de faire dans ce sens? 

L'état a une gande responsabilité de même que la société civile afropéruvienne. Nous devons travailler de manière conjointe pour générer des changements.  

Et vos espoirs pour le futur?

 

J'espère que l'état péruvien pourra réellement répondre aux demandes des besoins du Peuple Afropéruvien, et qu'il se rappelle que la pauvreté à laquelle nous faisons face est liée au racisme et à la discrimination ethnique et raciale. Et qu'il existe une volonté politique réelle pogressivement combler cette brèche d'inégalité que nous subissons, que nous ayons une meilleure éducation, une santé de qualité, de meilleurs emplois, une plus grande paticipation et représentation politique. Et que l'état se souvienne que d'investir sur les afropéruviens revient à investir sur le développement du pays, et que historiquement, nous avons contribué à la construction de la nation péuvienne et que nous continuons de le faire.

 

Traduit de l'Espagnol Par Guy Everard Mbarga

 

http://raceandequality.org/articles/el-primer-censo-para-afroperuanos-entrevista-con-cedemunep/

2 octobre 2017

Journée Nationale de la Bomba del Chota en hommage à la culture afroéquatorienne

Imbabura -Le 16 septembre a eu lieu une soirée pleine de divertissement avec musique, danse, théâtre et poésie à l'occasion de la commémaration de la Journée Nationale de la Bomba del Chota.

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Cet événement s'est tenu dans la province d'Imbabura, avec le soutien du Gouvernorat d'Imbabura, du Ministère de la Culture, du Secrétariat de Gestion de la Politique; de l'Association Culturelle des Artistes, Interprètes et Auteurs afroéquatoriens.

La Journée Nationale de la Bomba du Chota est un hommage aux peuples afroéquatoriens établis sur les rives du fleuve Chota dans les rovinces d'Imbabura et de Carchi. Le théatre de la Fábrica Imbabura, situé dans le canton Antonio Ante, était la scène de cette festivité.

Plusieurs personnalités ont pris part à cet événement comme Paolina Vercoutére Quinche, gouverneure d'Imbabura, les autorités provinciales, qui ont exalté Martina Criollo, Las Choteñitas, Raíces Negras, Palma Africana, Salineras, El Poeta de la Bomba, entre autres.

Joie et Tradition

La danse de la bomba de Valle del Chota est une expressionà travers laquelle se conjugue la joie et la tradition de de ce genre qui a fait de la bomba un instrument culturellement musical et une manifestation authentique de l'identité du peuple afroéquatorien”, a indiqué la gouverneure.

De la même façon, une reconnaissance publique des gardiens de la mémoire  igual manera, se efectuó un reconocimiento público a los guardianes de la memoria: Belermina Congo et Escequiel Sevilla, qui ont contribué à maintenir la construction d'une histoire vive de la bomba.

Rubén Congo, président de Asafre et gestionnaire culturel, a remercié les autorités pour leur ouverture pour la réalisation de cet événement et s'est engagé à travailler fort pour que la Journée Nationale de la Bomba del Chota soit considérée comme un espace culturel et qu'elle soit générée comme une politique publique nationale.

Inés Almeida Sánchez, qui a pris part à cet événement a indiqué que ce fut “une journée culturelle merveilleuse, au cours de laquell apprécier la musique bomba, de la danse chaude et colorée, poésie, d'humour noir”. (I)

 

Traduit de l'Espagnol par Guy Everard Mbarga

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