Fort-de-France

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Fort-de-France
Vue de Cathédrale Saint-Louis à l'arrivée des bateaux en provenance des Trois-Îlets, le centre d'affaire Pointe Simon, le Fort Saint-Louis, centre ville et le Jardin de Balata.
Blason de Fort-de-France
Blason
Fort-de-France
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Martinique
Département Martinique
Arrondissement Fort-de-France
(chef-lieu)
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Centre de la Martinique
(siège)
Maire
Mandat
Didier Laguerre (PPM)
2020-2026
Code postal 97200, 97234 (quartier de Balata)
Code commune 97209
Démographie
Gentilé Foyalais
Population
municipale
74 921 hab. (2021 en diminution de 9,19 % par rapport à 2015en diminution de 9,19 % par rapport à 2015)
Densité 1 695 hab./km2
Population
agglomération
114 896 hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 14° 36′ 48″ nord, 61° 03′ 52″ ouest
Altitude 535 m
Min. 0 m
Max. 1 070 m
Superficie 44,21 km2
Type Commune urbaine et littorale
Unité urbaine Fort-de-France
(ville-centre)
Aire d'attraction Fort-de-France
(commune-centre)
Élections
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Martinique
Voir sur la carte topographique de Martinique
Fort-de-France
Géolocalisation sur la carte : Martinique
Voir sur la carte administrative de Martinique
Fort-de-France
Liens
Site web www.fortdefrance.fr

Fort-de-France (/fɔʁ.də.fʁɑ̃s/ ; en créole martiniquais : Fodfwans) est une commune française, chef-lieu de la Martinique. Ses habitants sont appelés les Foyalais. Cette ville qui compte 76 512 habitants en 2019[1], concentre d'importantes fonctions administratives, militaires et culturelles. C'est aussi un pôle économique, commercial et portuaire majeur de l'archipel des Petites Antilles. L'unité urbaine, c'est-à-dire l'agglomération au sens statistique et morphologique tel que l'Insee l'a défini, comprend 114 896 habitants en 2021[2]. Cependant, Fort-de-France est au cœur d'une conurbation de 165 500 habitants, incluant la commune limitrophe du Lamentin où se situent d'importantes zones d'activités et l'aéroport international Martinique Aimé Césaire, la commune de Schœlcher, ville universitaire, et les communes de Saint-Joseph et de Case-Pilote.

Fort-de-France a changé plusieurs fois d'appellation : les Français baptisent le site du nom de Cul-de-Sac Royal (1635-1672), il devient la paroisse puis la ville de Fort-Royal (1672-1793) avant de devenir Fort-de-la-République ou République-Ville à la suite de la Révolution (1793-1794). La ville redevient Fort-Royal (1794-1807) et enfin Fort-de-France depuis 1807.

Par ailleurs, Fort-de-France est aussi connue pour sa baie ouverte sur la mer des Caraïbes et notamment la baie des Flamands qui borde le centre-ville[3].

Géographie[modifier | modifier le code]

Le Queen Mary 2 dans la baie de Fort-de-France en mars 2004.
Fort-de-France dominée par les pitons du Carbet.

Localisation[modifier | modifier le code]

Fort-de-France se situe sur la côte caraïbe de la Martinique, c'est-à-dire à l'ouest de l'île, et presque à mi-chemin entre les extrémités septentrionale et méridionale du département. La ville est construite sur le littoral nord de la baie de Fort-de-France.

C'est une commune très étendue (11,7 km du nord au sud et 5,2 km d'est en ouest) : certains quartiers, comme Balata, sont très éloignés du centre-ville. La partie septentrionale du territoire communal s'étire le long de la RN 3, dite route de Balata ou route de "la Trace". Elle mène au Morne Rouge et au volcan de la Montagne Pelée, entourée d'une forêt tropicale exceptionnelle.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Les communes limitrophes sont Fonds-Saint-Denis, Le Lamentin, Saint-Joseph et Schœlcher.

Géologie, relief et hydrographie[modifier | modifier le code]

La topographie est très variée. La commune de Fort-de-France s'étire des contreforts du massif volcanique des Pitons du Carbet (le point culminant de la commune atteint environ 1 100 mètres d'altitude, près du sommet du Piton Dumauzé) et du Morne Césaire (603 mètres) jusqu'à la mer des Caraïbes. Les pentes volcaniques abruptes et boisées sont entaillées par quelques cours d'eau peu importants mais dont le débit prend un caractère torrentiel par temps de pluie. Les hauteurs qui dominent la partie centrale de la ville, entre les Pitons du Carbet et la plaine du Lamentin, forment une sorte de piémont disséqué en collines (les mornes) et en lambeaux de plateaux en pente douce. Les deux principaux cours d'eau qui débouchent sur la mer à Fort-de-France sont la Rivière Madame et la Rivière Monsieur. L'hypercentre de la commune, appelé ville basse, se déploie dans une zone plate autrefois marécageuse (mangrove) entre le Morne Tartenson et le Morne Pichevin (Hauts du Port). Elle donne sur un éperon rocheux qui forme une avancée de 300 mètres dans la baie sur lequel est bâti le Fort Saint-Louis. Il constitue la principale défense de la ville avec les forts Tartenson et Desaix sur des mornes d'une altitude de 140 mètres surplombant le centre-ville.

La côte, le long du littoral foyalais, alterne donc falaises et parties basses, et les plages, de sable gris, n'y sont guère étendues. Seule quelques reliquats de mangrove subsistent aux abords de la Pointe des Sables.

Climat[modifier | modifier le code]

Le climat de Fort-de-France est de type tropical humide, caractérisé par des températures moyennes élevées tout au long de l'année (26,5 °C) et un gros volume de précipitations (1 950 mm). Cependant, les températures moyennes mensuelles les plus chaudes sont observées d'août à octobre (31 °C de maximum en journée, 24 à 25 °C minimum la nuit) et les moins chaudes en janvier et février (29 °C maximum en journée et 22 °C minimum la nuit). Comme toute la Martinique, Fort-de-France est soumise au régime des alizés, les vents d'est, dont la circulation générale détermine les saisons pluviométriques[4]. Ainsi, on distingue :

  • le carême, de février à avril, saison plus sèche au cours de laquelle les alizés sont moins chargés en humidité (les précipitations moyennes mensuelles sont de 60 à 90 mm) et où le ciel est relativement clair ; les très belles journées n'excluent pas quelques averses ;
  • l'hivernage (ou saison des pluies), de juillet à octobre, saison plus chaude au cours de laquelle les averses sont plus nombreuses et plus intenses. Entre deux perturbations, cependant, le temps est beau, le ciel est peu nuageux et les alizés sont faibles. L'hivernage correspond à la période des cyclones tropicaux. Parmi les cyclones les plus violents ou dévastateurs, on retient celui du , qui avait provoqué la mort de 400 personnes à Fort-de-France (1 000 au total en Martinique), détruit la majeure partie de l'hôpital et du camp militaire de Balata. Lors du passage de l'ouragan Allen, les 3 et 4 août 1980, des pointes de vent de 167 km/h ont été enregistrées à Desaix et on y a relevé 159 mm de précipitations en 18 heures. Lors du passage d'Edith, le , le débit de la Rivière Madame à Fort-de-France a atteint 150 m3/s, alors qu'il varie normalement entre 20 m3/s en période de crue et 0,050 m3/s en période d'étiage[5].

Si les intersaisons (de novembre à janvier, de mai à juin) possèdent des caractéristiques climatiques intermédiaires, elles peuvent être marquées par des épisodes exceptionnels. Ainsi, à cause de l'épisode pluvieux des 4 et 5 mai 2009, les précipitations du mois de mai 2009 ont été les plus fortes enregistrées au cours des cinquante dernières années à Fort-de-France pour un mois de mai (trois fois le volume moyen)[6], provoquant d'importantes inondations.

Une des conséquences du caractère montueux de la majeure partie du territoire de la commune de Fort-de-France et des épisodes de fortes pluies est l'instabilité des versants, avec le risque de glissement de terrain.

Les températures diminuant avec l'altitude, les populations de classes moyennes ou aisées ont recherché ces espaces plus aérés pour y bâtir leurs résidences, comme à Balata, Tivoli, La Redoute ou Haut Didier. Par ailleurs, l'espace végétal et forestier tient encore une grande place dans la ville, surtout sur les pentes du nord de la commune. La végétation mésophile des premières pentes cède la place à la végétation hygrophile (forêt avec lianes et grands arbres) au-dessus de 700 mètres. En outre, les maisons entourées de leurs jardins recèlent d'espèces qui peuvent compléter l'alimentation des citadins foyalais, comme les arbres à pain, les manguiers, les cocotiers…

Statistiques 1981-2010 et records Station FORT-DE-FRANCE DESAIX (972) Alt: 143m 14° 37′ 00″ N, 61° 03′ 48″ O
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 21,9 21,7 22 22,8 23,6 24 23,9 24 24 23,8 23,4 22,6 23,1
Température moyenne (°C) 24,7 24,7 25,2 26,1 26,7 26,8 26,7 27 27,2 26,9 26,2 25,3 26,1
Température maximale moyenne (°C) 27,5 27,8 28,5 29,4 29,8 29,5 29,5 30 30,3 30 29 28,1 29,1
Record de froid (°C)
date du record
17,8
21.1955
17,3
25.1955
18,6
06.1951
18,9
11.1955
19,9
27.1946
20
17.1981
18,4
20.1995
19,5
11.1988
17,9
25.1963
20,2
02.1984
19,7
28.1986
17,4
15.1949
17,3
1955
Record de chaleur (°C)
date du record
31,5
18.1995
32,1
25.2010
33,6
09.2010
33
10.1987
33,9
05.1933
33,6
19.1934
33,6
23.1997
33
23.1949
33,8
29.2012
33,2
19.2016
32,1
01.2014
31,3
21.1995
33,9
1933
Ensoleillement (h) 204,2 197,6 222,1 209,5 207,5 190,3 201,5 224,6 205,3 187,4 183,2 204 2 437
Précipitations (mm) 119,5 77,8 74,3 94 131,5 159,8 219,3 254,7 234,5 265,9 254,5 134,7 2 020,5
Record de pluie en 24 h (mm)
date du record
53,9
16.1967
91,3
25.1989
66,7
17.1990
102,3
28.2011
123,2
19.1936
94,6
12.1978
92,9
06.1989
276
20.1970
299
07.1967
293,5
03.1990
133
27.1999
154,5
07.1976
299
1967
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 1 mm 18,9 13,6 12,8 11,5 12,7 16,4 20 19,6 17,9 18,2 19 17,6 198,2
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 10 mm 3,6 1,9 1,7 2,5 3,6 4,9 7,2 7,1 7 7,8 7,5 4,1 59
Source : [MétéoFrance] « Fiche 97209004 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/05/2021 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
27,5
21,9
119,5
 
 
 
27,8
21,7
77,8
 
 
 
28,5
22
74,3
 
 
 
29,4
22,8
94
 
 
 
29,8
23,6
131,5
 
 
 
29,5
24
159,8
 
 
 
29,5
23,9
219,3
 
 
 
30
24
254,7
 
 
 
30,3
24
234,5
 
 
 
30
23,8
265,9
 
 
 
29
23,4
254,5
 
 
 
28,1
22,6
134,7
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Fort-de-France est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Fort-de-France, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[10] et 114 896 habitants en 2021, dont elle est la ville-centre[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Fort-de-France, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 28 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].

La commune, bordée par la mer des Caraïbes au sud, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[15]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[16],[17].

Morphologie urbaine[modifier | modifier le code]

La ville de Fort-de-France est composée de 135 quartiers. Voici le nom des principaux quartiers de la ville :

  • Balata
  • Bellevue
  • Canal Alaric
  • Châteaubœuf
  • Citron
  • Clairière
  • Cluny
  • Coridon
  • Crozanville
  • Desrochers
  • Didier
  • Dillon
  • Godissard
  • Fond d'Or
  • Jambette-Beauséjour
  • Langellier-Bellevue
  • La Meynard
  • La Médaille
  • L'Ermitage
  • Montgérald
  • Morne Calebasse
  • Morne Laurent
  • Morne Morissot
  • Morne Pichevin
  • Morne Tartenson
  • Morne Venté
  • Moutte
  • Pointe de la Vierge
  • Pointe des Sables
  • Pointe des Nègres
  • Post-Colon
  • Ravine-Bouillé
  • Ravine-Vilaine
  • Redoute
  • Renéville
  • Rodate
  • Rive Droite (Bo kannal)
  • Sainte-Catherine
  • Sainte-Thérèse
  • Terres-Sainville
  • Texaco
  • Tivoli
  • Trénelle
  • Volga-Plage

Logement[modifier | modifier le code]

Le nombre total de logements sur la commune est de 46 908 au recensement de 2015. Parmi ceux-ci, 80,9% sont des résidences principales, 1,6 % sont des résidences secondaires et 17,5% sont des logements vacants, et 23,0%, ou 8 750, sont des logements HLM[18]. Le prix moyen de l'immobilier à la vente est d'environ 2 706 €/m2 en mai 2010.

Projets d'aménagement[modifier | modifier le code]

La Ville de Fort-de-France a engagé depuis de longues années un grand projet de rénovation urbaine et d'attractivité qui a modifié fortement son paysage urbain, même si de nombreux défis demeurent.

Dans le centre-ville, un Plan d'Action Cœur de Ville dénommé "Fort-de-France Cœur battant", qui bénéficie du programme national de revitalisation des quartiers anciens dégradés (PNRQAD), est engagé[19]. Une expositions de présentation du projet est accessible au grand public dans la cour du centre culturel Camille Darsières (ex-Palais de Justice). Le projet comporte entre autres:

  • La rénovation d'immeubles abandonnés pour le logement et l'activité, incluant leur ravalement
  • La réhabilitation de nombreux immeubles et sites d'intérêt patrimonial
  • L'aménagement de la voirie et la piétonisation de certaines rues
  • La création de lieux attractifs pour les visiteurs: meublés touristiques, bars et restaurants, tiers-lieux, espaces de co-working et cinéma d'art et essais ...
  • La rénovation des marchés et des commerces de proximité

La Ville engage également un nouveau programme de renouvellement urbain avec l'ANRU, l'Agence Nationale de Rénovation urbaine.

D'autres quartiers de Fort-de-France sont en effet en cours de rénovation, avec une politique active de participation citoyenne et de rénovation des logements, équipements et services: Terres-Sainville, Trénelle, Volga-Plage; Texaco, Dillon ou Godissard.

Dans le cadre du changement climatique en Martinique, le fonds vert pour le climat accompagne le projet pour la transformation du quartier Bon Air à Fort-de-France en Écoquartier[20].

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Voies routières[modifier | modifier le code]

L'autoroute A1 relie Fort-de-France à l'aéroport.

L'autoroute A1 (972) relie Fort-de-France à l'aéroport, puis débouche sur la RN5 vers le sud de l'île. Il s'agit de la seule autoroute française située en outre-mer. Les autres accès principaux à la ville sont :

La ville est contournée par la rocade RD 41 d'est en ouest.

Pistes cyclables[modifier | modifier le code]

La ville est en retard en matière d'aménagement cycliste. En 2012, le département prévoit la création de 129 km de pistes cyclables pour une durée de 15 ans pour toute l'île. Toutefois, les passionnés de vélos se donnent rendez-vous sur des sites praticables comme la route de Didier après le tunnel ou le front de mer et le stade Louis Achille, voire, au Lamentin, vers l'aéroport civil. Chaque année, les "Ronde des Quartiers" animée par des centaines de passionnés parcourt la ville en mode convivial.

Transport aérien[modifier | modifier le code]

L'aéroport international « Martinique Aimé Césaire » se situe à environ 10 km de Fort-de-France[21]. On compte environ 2 000 000 passagers en 2019. Il dessert la Caraïbe (Guedeloupe, Saint-martin, Cuba, Haïti, République Dominicaine, Porto Rico, Barbade ...), l'Europe (France et Belgique), l'Amérique du Nord (États-Unis et Canada) et l'Amérique du Sud via la Guyane.

Transport maritime[modifier | modifier le code]

Le port de Fort-de-France est le premier port de croisière français avec environ 470 000 passagers au début des années 2000[22].

Transports en commun[modifier | modifier le code]

Un bus Mozaïk de la ligne 422, à Fort-de-France.
TCSP.

Le périmètre de la CACEM est desservi par des transports en commun desservent également les villes de Fort-de-France, Schœlcher, Le Lamentin et Saint-Joseph.

Le réseau de transports urbains se nomme Mozaïk. Il existe une gare des taxis collectifs à la Pointe-Simon[23].

Le TCSP avec un Bus à haut niveau de service est désormais fonctionnel et disponible depuis 13 août 2018. Il relie le centre-ville de Fort-de-France (Pointe Simon) au Lamentin, à la Place Mahault d'une part et à l'échangeur de Carrère d'autre part, en desservant notamment l'aéroport Aimé Césaire [24].

Risques naturels et technologiques[modifier | modifier le code]

Sismicité[modifier | modifier le code]

La plaque Caraïbe. La Martinique est située sur la zone de subduction (en bleu) sur la façade orientale.

Située sur une faille de subduction sur le bord oriental de la plaque caraïbe, l'île est soumise à un important risque sismique comme l'ensemble de l'espace insulaire caribéen. L’événement le plus violent enregistré est le séisme du 11 janvier 1839 qui ruina complètement la ville (qui s'appelait alors Fort-Royal).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la commune est dû à la présence du fort que la France a établi au XVIIe siècle. D'abord appelé cul-de-sac du Fort-Royal (1635-1672), le site devient la paroisse puis la ville de Fort Royal (1672-1793), Fort-de-la-République ou République-Ville (1793-1794), de nouveau Fort-Royal (1794-1807) et Fort-de-France depuis 1807.

Histoire[modifier | modifier le code]

L'histoire de Fort-Royal, devenu Fort-de-France en 1807, est marquée dès la fondation de la colonie, par sa rivalité avec Saint-Pierre et par les catastrophes naturelles qui ont dévasté la cité à plusieurs reprises. C'est l'éruption de la montagne Pelée en 1902 qui, en dévastant Saint-Pierre, consacre Fort-de-France comme ville capitale de la Martinique.

Fondation de la ville[modifier | modifier le code]

Alors que les Caraïbes ont privilégié la côte au vent (côte atlantique) et le sud de l'île pour leurs implantations, les colons français s'installent dès 1635 sur la côte-sous-le-vent (côte caraïbe) sur le site de Saint-Pierre, par la construction d'un fortin à l'embouchure de la rivière Roxelane. Néanmoins, dans un contexte de conflits avec les Caraïbes, les Hollandais et les Anglais, les colons s'intéressent rapidement à ce site stratégique situé à l’entrée de la plus grande baie de l’île. Le site est aisé à défendre et bien protégé des tempêtes, ce qui n'est pas le cas de la rade de Saint-Pierre.

Malgré le climat insalubre des marécages environnants, un premier centre d'habitation est implanté sur le site de l'actuel centre-ville par le gouverneur Jacques Dyel du Parquet, neveu du flibustier Pierre Belain d'Esnambuc, qui y installe sa résidence en 1639. Il y fait construire un premier fort en palissade qu'il nomme Fort-Royal.

Toutefois, c'est le gouverneur Jean-Charles de Baas qui décide de fonder la ville sous nom de le Fort-Royal le . Les travaux d'assainissement des marécages commencent et le plan d'alignement des voies de la future ville est approuvé par Colbert en 1671. Ainsi naît le quadrilatère de 42 hectares, au plan en damier, qui constitue le noyau urbain de la ville actuelle : la ville basse.

Cependant, la décision d'implanter une ville dans un endroit si inhospitalier ne fait pas l'unanimité. Le sol meuble ne favorise pas les constructions et l'air des marécages entraîne une forte mortalité par la malaria. Le développement de la ville impose de nombreux aménagements hydrauliques qui nécessitent près d'un siècle pour être intégralement mis en œuvre.

L'année 1674 est marquée par la célèbre bataille du Fort-Saint-Louis[25] qui voit la défaite de la puissante escadre hollandaise de l'amiral de Ruyter dans sa tentative de prendre la ville, et le rattachement des îles françaises des Antilles à la Couronne de France.

En novembre 1677, le comte de Blénac débarque à la Martinique pour succéder au gouverneur de Baas qui vient de décéder. C'est lui qui achève la construction de la ville, de son fort (l'actuel fort Saint-Louis) et que l'histoire retiendra comme fondateur de la ville. Travailleur opiniâtre, il obtient que le siège du Gouvernement général ainsi que le palais du Gouverneur soient transférés de Saint-Pierre à Fort-Royal en 1692, faisant de la nouvelle cité la capitale administrative de la Martinique.

Fort-Royal au XVIIIe siècle[modifier | modifier le code]

Fort-Royal vers 1750.

En 1738, la ville est ravagée par un tremblement de terre.

Après l'échec de l'attaque de 1759 par la mer, les Anglais prennent d'assaut Fort-Royal par la terre en 1762 à la suite du débarquement de leurs troupes à Case Navire. Le fort et la Martinique tombent aux mains des Britanniques en février 1762.

La Martinique est restituée à la France un an plus tard par le traité de Paris. Les installations portuaires de la ville sont alors réduites à leur plus simple expression. Le bassin est encombré par les épaves de onze bateaux coulés par les Anglais. Georges-René Pléville Le Pelley est nommé capitaine du port de Fort-Royal et est chargé de sa réhabilitation. Au cours de ces travaux, il assèche les marais putrides qui gangrènent les abords de la ville et rend le port accessible aux plus gros bâtiments de commerce. Il supprime les taxes d'accès au port et relance le commerce maritime. Il se consacre ensuite à la correction des cartes des Antilles avant d'être rapatrié à Marseille pour des problèmes de santé. Il est remplacé par Robert Tascher de la Pagerie, le père de la future impératrice Joséphine.

Développement de la ville et rivalité avec Saint-Pierre[modifier | modifier le code]

Après le passage sous domination anglaise en 1794, l'entrée du capitaine général Villaret-Joyeuse à Fort-Royal le consacre le retour de la Martinique à la France, en application de la Paix d'Amiens signée avec l'Angleterre[26] et c'est sous l'Empire, en 1807, que la ville devient chef-lieu de la colonie et prend le nom de Fort-de-France. Ce nom n'est pas remis en cause lors de la nouvelle occupation britannique, de 1809 à 1815. Mais Fort-de-France, ville administrative et militaire, souffre toujours de la concurrence de Saint-Pierre, plus peuplée, enrichie par le commerce et le négoce, dont la renommée culturelle est grande dans tout l'arc antillais. Les deux villes sont cependant complémentaires, car si Saint-Pierre fait office de port de mouillage, Fort-de-France fait fonction de port de carénage. D'ailleurs, de nouveaux aménagements portuaires sont réalisés à Fort-de-France pendant les années 1860 et un bassin de radoub est inauguré en 1868.

La limitation actuelle du territoire communal date de 1888[27].

L'arrivée d'esclaves, d'affranchis et de mulâtres, puis de populations désormais toutes libres à partir de 1848, consacre l'essor de la ville, qui passe de 9 200 habitants environ au début du XIXe siècle à 17 000 environ en 1876. De plus, l'introduction de la machine à vapeur dans le système de production sucrière entre 1840 et 1870 conduit à une importante transformation de l'espace agricole et rural de la Martinique. Cela favorise la concentration foncière dans de grands domaines agricoles autour des usines centrales sucrières et des rhumeries, en même temps qu'un émiettement de petites propriétés et exploitations tenues par des affranchis ou par leurs descendants, et un vaste mouvement d'exode rural[28]. Parallèlement, la baisse de la mortalité accélère la croissance démographique. Aussi, en 1901, le recensement donne 29 000 habitants à Saint-Pierre contre environ 24 700 à Fort-de-France. Mais, alors que la population de la première est essentiellement urbaine, concentrée dans l'espace, celle de Fort-de-France est beaucoup plus dispersée, la partie urbaine ne regroupant que 7 000 habitants, et ses emplois y sont encore en majorité agricoles[29].

Des catastrophes naturelles ou humaines détruisent à plusieurs reprises la ville. Ainsi, un tremblement de terre ravage la cité le , puis un grand incendie détruit les trois quarts de la ville coloniale, la quasi-totalité des 1 600 maisons construites en bois pour pallier les conséquences d'un futur séisme, le marché, la cathédrale Saint-Louis le , et enfin, un cyclone s'abat sur la ville et tue près de 400 personnes le . Ironie du sort, c'est une autre catastrophe naturelle qui va définitivement consacrer Fort-de-France dans son rôle de première ville de l'île[27] : l'éruption de la montagne Pelée qui dévaste Saint-Pierre le .

Fort-de-France au XXe siècle[modifier | modifier le code]

Un groupe de réfugiés à Fort-de-France, après l'éruption de 1902.

Après l'éruption de la Montagne Pelée, Saint-Pierre n'est plus une ville commerciale, car elle a perdu tous les habitants qui étaient restés sur place (sauf deux survivants), et son repeuplement s'effectue lentement et très partiellement. Les migrants du nord de l'île arrivent massivement à Fort-de-France, qui récupère l'ensemble des fonctions portuaires, industrielles et de direction économique et commerciale de la Martinique. Pour faire face à cet afflux de population, le maire de la ville, Victor Sévère, relance en 1904 un projet évoqué par les édiles locaux à la fin du siècle précédent : l'assainissement et la municipalisation des Terres-Sainville, un vaste marécage situé au nord-ouest de la ville basse coloniale, alors peuplé de misérables qui y avaient construit leurs cases.

Après une longue bataille juridique pour en exproprier les habitants, les travaux sont réalisés dans la deuxième moitié des années 1920, donnant naissance à un quartier moderne, destiné à une population ouvrière, dont la trame viaire orthogonale prolonge celle du centre-ville, avec des mailles plus petites toutefois. En revanche, les quartiers de Sainte-Thérèse, du Morne Pichevin et de Dillon, de même que d'autres groupement d'habitat individuel spontané (cases) se développent le long des routes allant vers les bourgs avoisinants, sous la pression de la croissance naturelle de la population et de l'exode rural, et donnent l'image d'une dispersion anarchique de l'urbanisation.

Dans les années 1930, l'assainissement est encore imparfait, comme en témoignent l'état du canal de la Levée, un ensemble de fossés séparant les Terres-Sainville du centre, la décharge de la pointe Simon et les caniveaux qui servent d'égouts à ciel ouvert. En dehors du centre-ville, des résidences aisées de style colonial escaladent toutefois les hauteurs aérées du plateau Didier, au nord-ouest de la ville (Balata) et à Redoute, sur la route du Morne-Rouge. Fort-de-France apparaît donc comme une ville de contrastes, plus hétérogène et moins riche que ne l'était Saint-Pierre au temps de sa splendeur.

La crise économique des années 1930 et la Seconde Guerre mondiale, en limitant les débouchés sucriers de la Martinique, mettent à mal son système agricole. La fermeture de grandes usines sucrières durant les années 1950 et 1960, les difficultés des petits propriétaires ou exploitants à vivre des revenus des produits de leurs terres, la forte croissance démographique se conjuguent pour attiser l’émigration vers la métropole et l’exode rural vers Fort-de-France.

Bénéficiant de la loi de départementalisation de 1946 et désormais mieux reliée au reste de l’île grâce à l'amélioration du réseau routier, la ville offre alors l’espoir d’y trouver des emplois dans les services et les équipements. La population est donc passée de 16 000 habitants en 1894 à plus de 52 000 en 1936, puis 66 000 en 1946. Si on peut douter de la fiabilité des recensements antérieurs à celui de 1954 - ce dernier accorde 60 600 habitants à Fort-de-France, révélant la surestimation du chiffre de 1946 -, il est indéniable que la croissance démographique est vive jusqu'en 1967 (97 000 habitants), avant de se stabiliser autour de 100 000 habitants entre 1974 et 1990. Elle s'accompagne de la multiplication des bidonvilles et autres quartiers d'habitat spontané qui enserrent alors l'hypercentre (Terres-Sainville et centre colonial) : Texaco, qui a donné son nom au célèbre roman de Patrick Chamoiseau, prix Goncourt en 1992, Canal-Alaric, Volga-Plage, Trénelle, Citron, Fond-d'Or, Renéville, etc.

Au milieu des années 1970, on estime que 40 % des constructions de Fort-de-France avaient été réalisées sans autorisation et les quartiers insalubres regroupaient un quart des logements, contenant un quart de la population de la commune[30]. Pour faire face aux besoins, Aimé Césaire, maire de la ville de 1945 à 2001, a entrepris la construction de grands ensembles de logements sociaux, comme les cités Dillon, Floréal, Bon-Air et Calebasse dans les années 1960 et 1970 ou Châteaubœuf dans les années 1980, ou de quartiers plus résidentiels (Cluny, Bellevue, Des Rochers, etc.), et appuyé la densification des quartiers centraux. La « durcification » de la majorité des anciens bidonvilles qui ont été reliés aux réseaux (eau, électricité, etc.), avec légalisation des installations, a aussi accompagné la politique de résorption de l'habitat insalubre mise en place par les pouvoirs publics.

Depuis 1990, la population de Fort-de-France décline au profit des communes voisines de Schœlcher, Saint-Joseph et Le Lamentin, et même au-delà, au profit des communes du Sud de la Martinique, où se sont implantés des lotissements pavillonnaires et des ensembles de logements collectifs. Elle est passée en dessous du seuil de 90 000 habitants (population municipale, c'est-à-dire sans double compte) au recensement de 2007. De même, c'est dans ces périphéries que se sont installées les nouvelles zones d'emploi. Ce phénomène a donc conduit la municipalité à réaliser des opérations de restructuration urbaine visant à redonner son attractivité à la ville (centre d'affaires de la Pointe-Simon, centre commercial Perrinon, etc.) et à améliorer son cadre de vie.

Le 22 mai 2020, jour de commémoration de l'abolition de l'esclavage en Martinique, les deux statues de Victor Schoelcher présentes à Fort-de-France et à Schœlcher sont détruites[31] par des manifestants se proclamant « antibéké et anti-héritage colonial »[32]. Les manifestants reprochent au pouvoir français et aux collectivités « de ne célébrer que des hommes blancs, et d’occulter les figures des esclaves qui se sont révoltés »[33] ; et à Schœlcher en particulier, d'avoir permis une indemnisation financière des anciens maîtres blancs, en compensation de l'abolition.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

Commune de Fort-de-France (en rose) dans l'arrondissement de Fort-de-France (en jaune).

L'arrondissement de Fort-de-France comprend quatre communes et comportait seize cantons, dont dix étaient situés sur le territoire de la commune, jusqu'à la mise en place de la collectivité territoriale unique en Martinique, le .

Liste des cantons de Fort-de-France
Fort-de-France-1 Fort-de-France-2 Fort-de-France-3
Fort-de-France-4 Fort-de-France-5 Fort-de-France-6
Fort-de-France-7 Fort-de-France-8 Fort-de-France-9
Fort-de-France-10

Pour l'élection des députés, la commune constitue à elle seule la troisième circonscription de la Martinique. Depuis juin 2022, elle est représentée par Johnny Hajjar.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La ville est aussi le siège de la communauté d'agglomération du Centre de la Martinique (CACEM), qui regroupe 157 449 habitants au 1er janvier 2016 (populations légales 2016), avec les communes voisines du Lamentin, de Saint-Joseph et de Schœlcher.

Instances administratives et judiciaires[modifier | modifier le code]

À Fort-de-France se trouvent la Préfecture, l'état-major des forces armées aux Antilles-Guyane, le Palais de justice, le Tribunal de grande instance, la Cour d'appel, l'Hôtel de la Collectivité Territoriale de la Martinique (fusion du Département et de la Région), l'Archevêché, le Centre Hospitalier Universitaire et la Poste centrale.

Fort-de-France est aussi une base navale de la Marine nationale, située au fort Saint-Louis. Une frégate de surveillance, deux patrouilleurs et un bâtiment de transport léger y sont affectés au titre de la souveraineté nationale et pour lutter contre le trafic de drogue.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs depuis 1945
Période Identité Étiquette Qualité
Aimé Césaire PC puis PPM Écrivain
Député de la Martinique (1945 → 1958)
Député de la 2e circonscription de la Martinique (1958 → 1986)
Député de la Martinique (1986 → 1988, élu au scrutin proportionnel)
Député de la 3e circonscription de la Martinique (1988 → 1993)
Conseiller général du canton de Fort-de-France-4 (1955 → 1970)
Président du conseil régional de la Martinique (1983 → 1986)
[34]
(démission)
Serge Letchimy PPM Urbaniste
Député de la 3e circonscription de la Martinique (2007 → 2021)
Conseiller général du canton de Fort-de-France-6 (1992 → 2004)
Président de la CA du Centre de la Martinique (2001 → 2008)
Raymond Saint-Louis-Augustin PPM Enseignant
en cours Didier Laguerre PPM Professeur de physique
Conseiller régional de la Martinique (2010 → 2015)
1er vice-président de la CA du Centre de la Martinique (2014 → )
Conseiller à l'Assemblée de Martinique (2021 → )
Réélu pour le mandat 2020-2026

Conseil municipal actuel[modifier | modifier le code]

Lors des élections municipales de mars 2020, la liste conduite par Didier Laguerre l'emporte dès le premier tour. Ce dernier est réélu maire de Fort-de-France en mars 2020.

Conseil municipal de Fort-de-France[35]
Groupe Président Effectif Statut
PPM Didier Laguerre 46 Majorité
PALIMA Francis Carole 5 Opposition
Péyi-A Nathalie Jos 2 Opposition

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

La ville de Fort-de-France est depuis plus de 50 ans le bastion du Parti progressiste martiniquais fondé par Aimé Césaire. La sensibilité politique des Foyalais se place davantage à gauche.

Jumelages[modifier | modifier le code]

Carte
Villes jumelées avec Fort-de-France.Voir et modifier les données sur Wikidata
Villes jumelées avec Fort-de-France.Voir et modifier les données sur Wikidata
VillePaysPériode
BelémBrésildepuis

La ville est également participante d'un réseau des "Villes-Capitales" de l'Outre-mer avec Pointe-à-Pitre et Basse-Terre, Cayenne, Saint-Denis de la Réunion et Mamoudzou.

Politique environnementale[modifier | modifier le code]

En 2008, la ville produisait 1 178 kWc d'électricité grâce à l'énergie photovoltaïque[36]. Par ailleurs, plusieurs mesures ont été mises en place en faveur d'un développement durable de la commune (gouvernance, éducation, énergie…)[36].

En 2004, la CACEM est responsable de la collecte mécanisée des déchets, qui sont traités aux CVE (Centre de valorisation énergétique) et CET (Centre d'Enfouissement Technique) de la Trompeuse sur la commune[37]. Des centres- de tri sélectifs sont accessibles au grand public, confirmant la sensibilité croissante des Foyalais aux enjeux d'éco-responsabilité.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

Plusieurs catastrophes ont augmenté la mortalité au XIXe siècle, la population restant sous 17 000 habitants. La croissance démographique est importante durant un siècle, de 1891 (après la dernière catastrophe sur la commune) à 1990 et notamment après 1954, pour atteindre 100 000 habitants au début des années 1990. La ville perd ensuite régulièrement de la population (82 502 habitants en 2015).


L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1853, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[38],[Note 3].

En 2021, la commune comptait 74 921 habitants[Note 4], en diminution de 9,19 % par rapport à 2015 (Martinique : −5,28 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1853 1867 1894 1901 1936 1954 1961 1967 1974
13 13016 72117 27424 69252 05160 64884 81196 94398 807
1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - -
99 844100 08094 04990 34786 75381 01774 921--
De 1961 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Insee de 1968 à 2006[39] puis à partir de 2006[40])
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,0 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (32,1 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,5 % la même année, alors qu'il est de 27,8 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 34 612 hommes pour 43 514 femmes, soit un taux de 55,70 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (54,02 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[41]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,9 
90 ou +
2,0 
7,6 
75-89 ans
9,9 
16,4 
60-74 ans
17,7 
22,4 
45-59 ans
23,6 
16,0 
30-44 ans
16,9 
17,8 
15-29 ans
15,2 
19,0 
0-14 ans
14,6 
Pyramide des âges du département de la Martinique en 2020 en pourcentage[42]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,8 
90 ou +
1,7 
7,9 
75-89 ans
9,2 
19,3 
60-74 ans
19 
23,7 
45-59 ans
24,9 
14,1 
30-44 ans
16,3 
16,6 
15-29 ans
14,4 
17,6 
0-14 ans
14,5 

Enseignement[modifier | modifier le code]

Établissements scolaires[modifier | modifier le code]

La commune compte 25 écoles maternelles, 59 écoles élémentaires, 8 collèges, 4 lycées professionnels, 3 lycées généraux publics et 7 écoles sous contrat[43].

  • Collège Aimé-Césaire (Terres-Sainville)
  • Collège Julia Nicolas (Centre-ville)
  • Collège Auguste-François Perrinon (Cluny)
  • Collège Tartenson
  • Collège Roger Castendet (Coridon)
  • Collège Cassien Sainte-Claire (La Meynard)
  • Collège Fernand Donatien (ex-Dillon 1)
  • Collège Dillon 2
  • Collège Jacqueline Julius (Godissard)
  • Séminaire Collège (privé catholique)
  • LP André Aliker (Cluny)
  • LP Marius Cultier de Dillon
  • LP de Châteaubœuf
  • LP Dumas-Jean-Joseph (ex-Pointe des Nègres)
  • Lycée Victor-Schœlcher
  • Lycée de Bellevue
  • Lycée Joseph Gaillard (ex-lycée technique)
  • Lycée polyvalent A.M.E.P (privé)
  • Lycée professionnel A.M.E.P Raynal-Sarcus (privé)
  • Le lycée de l'Union (ex-Institut Martiniquais d'Études) (privé) fondé en 1967 par Edouard Glissant
  • Couvent Saint-Joseph de Cluny (privé catholique)[44].
  • Le complexe scolaire St Jean-Paul II [Ex-orphelinat de L'Espérance] (privé catholique), qui comprend en son sein 3 établissements scolaires (Elémentaire ,collège, lycée professionnel)

Enseignement supérieur[modifier | modifier le code]

  • Classes préparatoires aux Grandes Écoles, scientifiques et littéraires (lycée de Bellevue).
  • Campus Caribéen des Arts (ex-Institut régional d'Art visuel de la Martinique).
  • L'institut Catholique Europe-Amérique (ICEA) dans le centre-ville

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

  • Le Festival culturel de la ville de Fort-de-France a lieu chaque année aux mois de juin et juillet.
  • Tropiques Atrium propose un calendrier annuel riche et diversifié: théâtre, concerts, cinéma, expositions ...

Santé[modifier | modifier le code]

Les hôpitaux de Fort-de-France totalisent environ 1 900 lits[45].

Le CHU de Fort-de-France est composé de quatre établissements (environ 1 300 lits) et reçoit chaque année environ 40 000 malades[46] :

  • L'hôpital Pierre-Zobda-Quitman (environ 700 lits) ;
  • L'hôpital Albert Clarac (environ 50 lits) ;
  • La Maison de la Femme de la Mère et de l'Enfant (maternité ; environ 150 lits) ;
  • Le centre Emma-Ventura (environ 400 lits).

Les autres équipements sont[45] :

  • La clinique Saint-Paul (privé, 52 lits) ;
  • Le CHS de Colson (470 lits) ; (hôpital psychiatrique Maurice Despinoy)
  • Le dispensaire Calmette.

On trouve également en ville des laboratoires d'analyse et des médecins spécialisés.

Sports[modifier | modifier le code]

Chaque année au mois de novembre a lieu le semi-marathon international de la ville de Fort-de-France. C'est la plus importante manifestation sportive organisée par la ville de Fort-de-France.

De nombreus stades et salles accueillent les passionnés de sport et de santé:

Salles de sport[modifier | modifier le code]

  • WE SPORT : séances de sport personnalisées dans un cadre intimiste avec un coach sportif et la technologie Miha Bodytec (EMS : électrostimulation) https://www.wesportstudio.com

Clubs sportifs[modifier | modifier le code]

Fort-de-France compte plusieurs clubs sportifs :

Les grands joueurs du Club Colonial depuis sa création à nos jours sont : Albert Détournel, Robert Juliéno, Jacques Jean-Baptiste-Edouard, Guy Mardayé, Jean Trémor, Léon Borry, Roger Jean-Noël, Claude Cayol, Victor Jean-Baptiste, Victor M'Quiby et José Goron. Tous ces joueurs ont été à leur époque sélectionnés dans l'Équipe de la Martinique de football.
    • le Good Luck de Fort-de-France (2 titres de champion de Martinique) Les grands joueurs de l'histoire du Good Luck sont : Tony Labridy, Félicien Elisabeth, Ronald Quitman, Victor Jean-Baptiste, Raymond Thorel et Alex Bertide. Tous ces joueurs étaient membres de l'Équipe de la Martinique de football.
    • l'Excelsior (3 titres de champion de Martinique en 1987, 1988 et 1989)
L'Excelsior a connu sa période de gloire de 1987 à 1989 en remportant 3 titres de champion de Martinique. Cette grande équipe était composée des joueurs suivants : Raymond Dijon, Gérard Dijon, Francis Rambo, Jean-Luc Largen, Christian Caronique, Camille Marguerite, Patrick Ferrand, Marcel Cassildé, Jean-Claude Linéré et Georges Login. Cette équipe à l'époque constituait l'ossature de l'Équipe de la Martinique de football.
    • l'Intrépide (3 titres de champion de Martinique)
    • l'UJ Redoute (Union des jeunes de Redoute)
    • C.O.D.S.T (Club Omnisports Dillon Sainte-Thérèse)
    • C.O Trénelle (Club Olympique de Trénelle) (Vainqueur de la Coupe de la Martinique de football en 2021[51],[52])
    • Racing-Club de Bô Kannal[53]
  • Handball :
    • L'Espoir de Floréal
    • USC Citron
    • l'UJ Redoute (Union des jeunes de Redoute)
    • ASC Volga-Plage
    • ASC Dillon Doubout
  • Basket ball :
    • L'USAC (Union Sportive Amicale et Culturelle)
    • Intrépide Basket Club
    • Golden Star Basket Ball
    • Baloncesto
  • Volley ball :
    • Good-Luck
  • Athlétisme :
    • Mairie Sportive
    • Club Colonial
    • ASC Police
  • Rugby :
    • Good-Luck
    • CS Militaire
  • Natation :
    • Cercle des nageurs de l'Espadon
  • Cyclisme, VTT :
    • ASC Karaïbes Culture Sport

Stades[modifier | modifier le code]

Il y a deux grands stades à Fort-de-France :

Autres stades
  • Stade Serge-Rouch ;
  • Stade Desclieux.
Autres équipements sportifs
  • Hall des sports Pellière-Donatien ;
  • Gymnase du stade Louis-Achille ;
  • Gymnase municipal Richard-Granvorcka-de-Coridon ;
  • Gymnase de Godissard ;
  • Boulodrome de Dillon ;
  • Complexe sportif de la Cour Fruit à Pain (Terres-Sainville) ;
  • Piscine du lycée Joseph Gaillard (ex-Pointe des Nègres) ;
  • Piscine de la Pointe de la Vierge (Texaco).

Médias[modifier | modifier le code]

Cultes[modifier | modifier le code]

Catholicisme[modifier | modifier le code]

La religion catholique (église des Antilles) est pratiquée au sein de l'archidiocèse de Saint-Pierre et Fort-de-France. Depuis le , David Macaire est archevêque à la cathédrale Saint-Louis de Fort-de-France.

Douze édifices religieux catholiques sont présents sur le territoire de la commune de Fort-de-France. Voici la liste ci-dessous :

Orthodoxie[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Fort-de-France est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de la Martinique.

Revenus de la population et fiscalité[modifier | modifier le code]

En 2008, le revenu fiscal médian par ménage était de 12 743 , ce qui plaçait Fort-de-France au 30 716e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 ménages en métropole[61].

Emploi[modifier | modifier le code]

La population active résidant dans la commune atteignait un total de 40 331 individus au recensement de 2006 et le nombre d'emplois 45 793. La moitié des établissements employeurs de la Martinique sont situés autour de Fort-de-France et Le Lamentin, soit 1 394 établissements employeurs publics et 3 324 privés en 2008[62]. Le taux de chômage, en 2006, était de 25,6 %[63].

Répartition des actifs occupés par catégorie socioprofessionnelle en 2006

  Agriculteurs Artisans, commerçants, chefs d'entreprise Cadres, professions intellectuelles Professions intermédiaires Employés Ouvriers
Fort-de-France 0,3 % 7,2 % 12,8 % 25,6 % 38,2 % 15,8 %
Moyenne nationale 2,2 % 6,0 % 15,4 % 24,6 % 28,7 % 23,2 %
Sources des données : INSEE[63]

La mairie de Fort-de-France et le Conseil général constituent des employeurs importants.

Entreprises de l'agglomération[modifier | modifier le code]

Parmi les plus gros employeurs, on comptait EDF (450 salariés), France-Télécom (740 sal.), les magasins Carrefour (190 sal.) et Hyper U (125 sal.), les éditions France Antilles (220 sal.), le centre d'appel Groupama (140 sal.), et de nombreux autres magasins, banques (le Crédit Mutuel, 290 salariés, la BNP, 210 salariés, etc.) et assurances, agences d’Intérim, entreprises du bâtiments et de services (restauration collective, gardiennage, entretien d'espaces verts, etc.)[64]

Secteurs d'activités[modifier | modifier le code]

Commerce[modifier | modifier le code]

La Cour Perrinon est un centre commercial situé au cœur du centre historique de la ville inauguré le [65].

Transport maritime[modifier | modifier le code]

Panneau de bienvenue en français, anglais, espagnol et créole martiniquais sur le port de Fort-de-France.

Le port de Fort-de-France est le plus important port de commerce de la Martinique. Il est réparti sur plusieurs sites (le terminal conteneurs de la Pointes des Grives, les quais de la baie des Tourelles (nord et sud), le quai ouest, le bassin de radoub et le terminal de croisières de la Pointe Simon).

La Chambre de commerce et d'industrie de la Martinique a géré le port de Fort-de-France entre 1964 et 2013. Cependant depuis le 1er janvier 2013 c’est l’Établissement Public « Grand Port Maritime de la Martinique » qui s’occupe de la gestion du port.

Fort-de-France est le 6e port à conteneurs de France avec 160 000 conteneurs EVP traités chaque année, et le premier bassin d'emploi de l'outre-mer français, avec environ 1 000 emplois directs[66]. Chaque année, environ 3 millions de tonnes[67] de marchandises sont traitées dans le port, dont 70 %[68] sont des importations. Ces importations sont majoritairement du pétrole brut à destination de la raffinerie SARA et des marchandises diverses conteneurisées pour les consommateurs martiniquais (électroménagers, multimédia, alimentaire, etc.). Près de 80 %[69] des importations martiniquaises proviennent de l’Europe mais principalement de la France métropolitaine. Concernant les exportations, les produits pétroliers raffinés restent le principal poste d’exportation, suivie par les bananes (280 000[69] tonnes par an) envoyées vers l’Europe dans des conteneurs réfrigérés, ce qui permet à la Martinique de se placer à la 16e place des pays importateur de banane en Europe.

Près de 96 %[69] des marchandises importées ou exportées en Martinique passent par le port de Fort-de-France, ceci illustre clairement l’importance du Port et de ses routes maritimes.

Le port de Fort-de-France joue aussi un rôle essentiel dans le transport de passagers, que ce soit dans le domaine de la croisière ou inter-îles. Avec un trafic de 110 023[70] passagers pour la croisière et 127 704[70] passagers inter-îles en 2012, le port est un maillon important pour l’économie touristique de l’île et pour la mobilité des personnes dans la Caraïbe.

Le port charge et décharge également des véhicules en provenance et à destination de l’Europe grâce à des navires rouliers (RORO).

Tourisme et affaires[modifier | modifier le code]

Un centre d'affaires de la Pointe-Simon a été aménagé sur un espace de quinze hectares, à proximité de l’embouchure de la Rivière Madame. Il comporte :

  • une tour de 20 étages pour des bureaux, la « Tour Lumina » (Erick Orville et Frank Brière, architectes) qui s'élève jusqu'à 105,5 mètres de haut et qui est la plus haute des Petites Antilles (en excluant Trinidad) ;
  • un immeuble de sept étages constitué de bureaux, de commerces et d'un hôtel d'affaire, le Simon (recommandé pour son bar-terrasse et sa table) ;
  • un immeuble de grand standing de 8 étages de type condominium, pour des logements et des services à vocation touristique et d'affaires.

La totalité de la surface construite fait prévoir un complexe urbain de 24 000 m2.

Il est également prévu dans la deuxième phase une galerie marchande de type « village créole » appelé Fort-de-France antan lontan à proximité du « Malecon » et adossé à l’aménagement au boulevard Alfassa[71].

Au 28 avril 2012, les façades de la tour et du condominium sont achevées et le gros œuvre du troisième bâtiment est achevé (Erick Orville et Frank Brière, architectes), c'est aussi le jour de démantèlement de la dernière grue du chantier.

En 2019, les services de la chaîne Martinique 1re ont été installés sur 2 étages à la Tour Lumina[72].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Monuments religieux[modifier | modifier le code]

Monuments Historiques (MH) et immeubles labellisés « Patrimoine du XXe siècle »[3][modifier | modifier le code]

  • Fort Saint-Louis, immeuble classé MH [4]. Il est restauré régulièrement par les Ministères de la Culture et de la Communication et de la Défense[73].
  • Statue de l'impératrice Joséphine sur la place de la Savane[74], immeuble inscrit MH
  • Espace Camille-Darsières, ancien palais de justice, immeuble inscrit MH
  • Monument aux morts
  • Bibliothèque Schœlcher, immeuble classé MH
  • Théâtre Aimé-Césaire, ancien Hôtel de ville de Fort-de-France, immeuble inscrit MH
  • Maison d'Aimé Césaire, immeuble classé MH
  • Lycée Schœlcher, immeuble inscrit MH, labellisé patrimoine du XXe siècle
  • Villa Montplaisir, immeuble inscrit MH, labellisée patrimoine du XXe siècle
  • Boulangerie Surena, immeuble inscrit MH
  • Feu à Secteur du Fort Saint-Louis, immeuble classé MH
  • Fontaine Gueydon, immeuble inscrit MH
  • Ancien hôpital militaire, immeuble inscrit MH. Il est actuellement en chantier[75].
  • Musée départemental de la Martinique, immeuble inscrit MH
  • Maison no 22-24 rue Garnier Pagès, immeuble inscrit MH
  • Phare de la Pointe des Nègres, immeuble inscrit MH
  • Église Sainte-Thérèse, immeuble inscrit MH, labellisée patrimoine du XXe siècle. Actuellement fermée pour travaux.
  • Vieux moulin de Didier, immeuble inscrit MH
  • Villa Louisiane, immeuble inscrit MH
  • Villa Sobesky, immeuble inscrit MH
  • Villa Didier, immeuble inscrit MH, labellisée patrimoine du XXe siècle
  • Villa Primerose, inscrit MH
  • Église Notre-Dame-du-Rosaire, immeuble inscrit MH
  • Maison no 6 rue du Père Pinchon, immeuble classé MH
  • Maison no 8 rue du Père Pinchon, immeuble inscrit MH
  • Villa Saint-Cyr, immeuble inscrit MH
  • Cathédrale Saint-Louis, immeuble classé MH. Actuellement son massif occidental et sa flèche sont en restauration[76].
  • Préfecture, immeuble inscrit MH[77]
  • Bassin de radoub, inscrit MH
  • Église Saint-Christophe, labellisée patrimoine du XXe siècle et inscrit MH[78]
  • Ancien immeuble "la Nationale", labellisé patrimoine du XXe siècle
  • Église du Sacré-Cœur de Balata inscrit MH[79],[80],[78]

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

Jardin de Balata.
  • Le jardin de la Savane, mesurant 5 ha, est situé aux abords du Fort Saint-Louis. La réouverture au public a lieu en 2011 après 3 à 4 ans de travaux[81]. Il comprend 3 ha de pelouses, 7 « îles » botaniques, des kiosques[82]
  • Le jardin de Balata, commencé en 1982 et ouvert au public en 1986, est un jardin botanique situé à 10 kilomètres du centre-ville.
  • En 2005, le périmètre du parc naturel régional de Martinique englobe la partie nord de la commune. Une maison de Parc est présente à Fort-de-France (domaine de Tivoli)[83].
  • Le parc culturel Aimé-Césaire, ainsi renommé en 2008, fut auparavant parc Gallieni (du nom de la caserne) puis Parc floral en 1973. Les services culturels y sont installés depuis 1976 ; c'est aujourd'hui un lieu d'activités multiples[84].
  • La cascade d'Absalon.
  • La plage de la française et le fameux « Malécon », espace convivial de jeux, de rencontre et de démambulation prisé des Foyalais.

Patrimoine culturel[modifier | modifier le code]

Musées[modifier | modifier le code]

  • Pétroglyphes de Châteaubœuf, roche gravée précolombienne, découverte fortuitement en 2018 près de la rivière La Jambette. Elle représente le troisième site connu de gravures rupestres amérindiennes sur l'île de la Martinique.

Autres lieux[modifier | modifier le code]

  • Cinéma CMAC Atrium.

Fort-de-France et la littérature[modifier | modifier le code]

Fort-de-France est le titre d'un roman de Pierre Benoit publié en 1933.

Gastronomie[modifier | modifier le code]

La cuisine est composée de plats créoles : boudin noir, boudin blanc à base de poissons, acras (beignets) de morues ou crevettes, crabes farcis, boucané, colombo… Elle s'appuie sur les produits locaux : produits de la mer, fruits et légumes exotiques…

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Aimé Césaire, Professeur de lettres, Aimé Césaire est l'un des plus grands écrivains et poètes antillais et un des pères fondateurs de la négritude. Sur le plan politique, il fut maire de Fort-de-France de 1945 à 2001, député de la Martinique de 1945 à 1993 et président du conseil régional de la Martinique de 1983 à 1986. En 1958, il fonde le parti progressiste martiniquais.
Patrick Chamoiseau, romancier, essayiste et Prix Goncourt en 1992 pour son roman Texaco, Commandeur des Arts et des Lettres en 2010, Docteur Honoris Causa de l'université de Parme en Italie en 2021, lauréat du Prix Marguerite Yourcenar en 2023. Il est cofondateur du mouvement littéraire la Créolité.
René Maran, romancier Prix Goncourt en 1921 pour son roman Batouala - Véritable roman nègre. Il est le premier écrivain noir lauréat du prix Goncourt.

Héraldique et logotype[modifier | modifier le code]

Blason[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
D'argent à une ancre de sable, sur laquelle broche un faisceau de licteurs, posé en pal sur deux branches de chêne et d'olivier passées en sautoir, le tout d'or.
Commentaires : Fort de France, le théâtre, ancien hôtel de ville, le 25 décembre 2008Ce blason est présent sur le fronton de l'ancien Hôtel de ville.
Logo officiel de Fort-de-France.

Logotype[modifier | modifier le code]

Logo officiel de Fort-de-France.

Devise[modifier | modifier le code]

La devise de Fort-de-France est Semper Francia ("Toujours la France" en latin). Cette devise est inscrite sous le blason du fronton de l'ancien hôtel de Ville.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références[modifier | modifier le code]

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  2. Chiffres-clés de l'unité urbaine de Fort-de-France, consulté le 16 janvier 2023.
  3. « Fort-de-France : la baie classée parmi les plus belles au monde », sur TourMaG.com, (consulté le ).
  4. www.meteo.fr.
  5. François Doumenge et Yves Monnier, Les Antilles françaises, PUF, collection « Que sais-je ? », 1989.
  6. www.meteo.fr.
  7. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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  34. À la suite de son élection à la présidence du conseil régional de la Martinique et afin de se mettre en conformité avec la loi sur le cumul des mandats, il quitte ses fonctions de maire.
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  88. Jules Jean Pierre de Vassoigne

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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