EXPOSITION DE PRINTEMPS au château de Taurines

 

Du 6 avril au 14 juin 2009
Vernissage le jeudi 23 avril à 18h
Château de Taurines – Centrès (12)

Art contemporain

en Ségala


Habiter ici ?

 

 

Collection les Abattoirs
6 avril / 14 juin 2009

Artistes
Elizabeth Creseveur
Tracey Emin
Bernard Faucon
Patrick Galibert
Jean-louis Garnell
Bertrand Lamarche
Didier Marcel
Franck Scurti

« Habiter : le propre de l’homme ». Pour le philosophe Martin Heidegger, l’homme est parce qu’il habite.
Mais la notion d’habiter demeure multiforme et complexe. A l’heure de la mondialisation, des problèmes environnementaux, il est important de savoir ce qu’habiter veut dire. Quelles relations l’homme entretient-il avec ses lieux de vie, avec la nature, avec les autres, avec l’Autre. Quelles sont les relations de l’homme à l’espace physique, géographique?
L’habiter induit des dimensions individuelles, collectives, spatiales et a contrario, l’inhabitable, le non lieu, le sans domicile fixe posent la question cruciale : quand les conditions de l’habiter ne sont pas là, qu’en est-il de l’ humain?
Hélène Poquet

Le propos de l’exposition Habiter ici ?, est de permettre de s’interroger sur :
– la notion d’habiter ici ou ailleurs, l’architecture, les problèmes d’urbanisation, vivre en milieu rural ou urbain, s’approprier un lieu, un espace.
– comment chacun investit son espace privé avec son propre imaginaire mais aussi à travers l’imaginaire collectif, avec sa culture ou sa position sociale.
-la relation que le corps humain entretient avec l’espace, renvoyant aussi à toutes les questions concernant le rapport de l’échelle humaine à un environnement donné.

 

Artistes et œuvres :

 

Elizabeth Creseveur

Paris, 1967 Vit et travaille à Paris

Ensemble de maquettes.(24 spaces propositions), 1997-2002
Maquettes en matériaux divers disposées sur une estrade.
Média divers: bois, carton, plexiglas et autres matériaux…
40 x 220 x 400 cm
Dimensions de l’estrade: H 40 cm; L 220 cm; P 400 cm

Sorte de carnets de notes, ces maquettes témoignent de l’expérience directe ou spéculative du corps dans l’ architecture. Plus compactes qu’abstraites, ces propositions d’espaces esquissent une recherche spatiale de positions, de mouvements et de perceptions. A la lisière de la chorégraphie et de l’architecture, les sculptures-installations et les vidéos d’Elizabeth Creseveur invitent le spectateur à ressentir la dimension physique de l’espace, dans un rapport intime au monde, au-delà du repli. Cette projection du corps n’existe qu’à travers l’expérimentation et renvoie aux performances des années 70, où le corps était confronté à des architectures contraignantes. Mais Elizabeth Creseveur parvient ici à dépasser la froideur systématique de la maquette pour créer un environnement,  » un système de mouvements possibles  » en déjouant les perversions et les contraintes du Modulor ou des Cités radieuses de Le Corbusier, dans un rêve moderniste en perpétuelle transformation.
Bernadette Morales

« Mon travail entretient un rapport étroit avec l’espace, l’architecture, sur laquelle il s’appuie, par la complémentarité, la modification, la prolongation, l’extension ou la réduction. Aussi, mes installations donnent naissance à des espaces tangents créant un lien singulier avec le corps. » (E. C.)
« Penser l’espace que prend notre corps (…) Sentir ce passage, comment le corps se tient à l’intérieur, et quel espace il doit prendre à l’extérieur » (Vito Acconci)

ensemble-de-maquettes-elisabeth-creseveur1

 

Tracey Emin

Née en 1961 à Londres (Royaume-Uni)

Sometimes the dress is worth more money than the money
2000-2001
VidéoDVD-R, pal, couleur, sonore
Durée : 4′

Tracey Emin fait partie de la jeune génération d’artistes anglaises apparue au début des années 90 et qui ont bousculé les codes de l’art vidéo et de la narration. Profondément inscrite dans son environnement social et culturel, elle se transforme, se grime, joue des rôles qu’elle s’invente (entre Dr Jekyll et Mr Hyde au féminin), parfois en « Bad girl », aménageant par là une accessibilité directe à son propos. Son économie de travail repose sur une étonnante dynamique narrative où l’image critique tient une place privilégiée. En jeu, l’image, voire même le statut de l’artiste qu’elle ne cesse de faire tomber de son piédestal pour mieux le réinscrire dans le réel. Dans une sorte de happening permanent, jusqu’à devenir une star de la scène londonienne, Trac Ey est le sujet de son propre travail.

Dans cette vidéo, elle se met en scène dans un paysage de western-spaghetti effectuant une danse lascive sur la bande son de Pour une poignée de dollars. Elle est revêtue d’une robe à frou-frou tapissée de billets de banque. Loin du constat cynique et désabusé, Tracey métaphorise ici la ronde du jeu des valeurs et des apparences dans un commentaire amusé et séducteur.

 

Bernard Faucon :

Né à Apt (Vaucluse) en 1950. Vit et travaille à Paris

-L’enfant au canif
1983-1985
Tirage Fresson
31,8 x 31,8 cm (hors marge : 30,7 x 30,4 cm)

La chambre qui brûle
1983
Tirage Fresson
31,7 x 31,8 cm
(hors marge : 30,7 x 30,5 cm)

Après des études de philosophie et de théologie, Bernard Faucon s’engage dans la photographie à partir de 1976. Il développe une œuvre enchanteresse et poétique, mélange de nostalgie de l’enfance et d’interrogations très personnelles, de remises en question constantes de l’artiste. Les photos de Bernard Faucon sont des mises en scène de mannequins de cire associés à des enfants réels. Les décors sont des paysages romantiques, des natures pittoresques du Lubéron. Ce qui frappe, évidemment, c’est d’abord l’étrangeté de ces mises en scène.
« Bernard Faucon poursuit un travail de mise en scène de son univers familier: une maison et son cabanon au pied du Lubéron. Méthodiquement, lentement, il rassemble figurants et accessoires
éphémères dans un champ de lavande ou une pièce nue pour les fixer à jamais dans des images de nulle part ». Ch. Caujolle

 

Patrick Galibert

Né en 1963 à Decazeville. Vit et travaille à Toulouse

Ensemble de photographies
Dialogue photographique avec des étudiants -yorkais
1987-1988
série de 22 diptyques comprenant chacun une photographie N&B 45 x 45 cm
et une photographie couleur 30 x 30 cm

Patrick Galibert nous livre une série de portraits d’étudiants américains. Etudiants en photographie qu’il a sélectionnés sur leurs travaux personnels et dont il montre des fragments en même temps qu’en vis-à-vis il épingle dans leur cadre de vie.
Images prises au grand angulaire, tirées plein cadre, empreintes d’ironie et de distance, où les mises en scène, les éléments du décor, l’artifice voulu des poses, les gestes en porte-à-faux, se conjuguent pour créer des séries de « situations photographiques » qui viennent rejouer l’univers, les références et les obsessions de ces jeunes artistes américains.
En prenant le contre-pied du portrait psychologique ou sociologique, Patrick Galibert invente avec la complicité de ses modèles-étudiants photographes, des fictions qui ne renvoient à d’autres réalités qu’à des reflets de leur théâtre intime.
Dominique Roux

 

Jean-Louis Garnell

Né en 1954 à Dolo (Côtes-d’Armor). vit et travaille à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine)

L’architecte
de la série : Désordres
1989
Photographie couleur
101 x 124 cm

Sans titre
de la série : Désordres
1989
Photographie couleur
101 x 124 cm

Quelle est la place de l’homme, ou, plutôt, comment apparaît-il, au milieu de la diversité, quand celle-ci prend l’allure d’un désordre, dont il est à la fois l’agent et la victime ? Peut-il encore se tenir, ou, du moins, se placer là, « au milieu » des choses, comme le veut un regard humaniste, contraint d’agir autoritairement, pour sauver sa mise, quand il doit renoncer, devant trop de complexité et trop d’incertitudes, à décrire une relation mesurée, harmonieuse, entre la figure et son environnement constitutif ? (….)
(…) Ces tableaux de la vie quotidienne inscrivent une épaisseur du temps et une lenteur des corps
(absents ou intégrés à la composition)….
J.F. Chevrier

 

Bertrand Lamarche

Né en 1966 à Levallois-Perret. Vit et travaille à Paris

-The weather house
2003
Ancien titre: Vortex
Installation

« Pièce conçue pour la collection des Abattoirs et réalisée avec la participation du centre d’art contemporain de Castres. Il s’agit de la maquette d’une maison de forme cylindrique creusée dans une colline. Une dalle de verre transparent scinde l’édifice en deux sections horizontales distinctes : une partie inférieure, le salon et une partie supérieure, la soufflerie comprenant une turbine et une machine à brouillard. Ce système est conçu pour créer des ambiances météorologiques diverses laissées au choix des occupants afin qu’ils puissent par eux-mêmes décider de l’influence du temps sur leur humeur et leur comportement : temps clair, temps brumeux, cyclones visibles au travers de la dalle de verre, plafond du salon. » Bertrand Lamarche

Le terrain ombelliférique
2005
Oeuvre en 3 dimensions
Images de synthèse vidéo projection, 23mm

Bertrand Lamarche réalise des propositions qui sont autant d’expériences physiques nouvelles de l’espace urbain. Les ombelles sont des plantes vivaces et urticantes appartenant à la variété des ombellifères, variété regroupant toutes les plantes dont la terminaison florale blanche ressemble à un parasol ou une ombrelle. Ce qui distingue les ombelles est leur très grande taille, avoisinant parfois quatre mètres : elles ont l’aspect remarquable et monstrueux d’une espèce dont on aurait modifié l’échelle. L’expérience visuelle qui en résulte a conduit l’artiste à imaginer un territoire d’exploration semé d’ombellifères géantes ; un terrain ombelliférique. Traité sur un mode fantasmagorique, ce projet induit néanmoins un regard sur les concepts de
jardin public, de parc de loisir, d’espace extérieur et intérieur.

Le travail de Bertrand Lamarche consiste en des projets relatifs au paysage, à
l’urbanisme et à l’architecture. Il est basé sur une attention sensible et critique portée
sur certains sites et leur évolution. En découlent des projets qui prennent la forme
d’installations, de maquettes ou de vidéos.

 terrain-ombelliferique-bertrand-lamarche

the-weather-house-bertrand-lamarche

Didier Marcel

Né en 1961 à Besançon (Doubs). Vit et travaille à Dijon

Sans titre
1992-1997
Œuvre en 3 dimensions
Etagère en verre collé (collage par U.V.), maquette bois laqué et plâtre, matériaux divers
130 x 70 x 45 cm

Depuis plusieurs années, Didier Marcel interroge la sculpture et l’objet inscrits dans un rapport avec l’architecture, à travers les notions de masse, de matière, d’échelle. Il travaille à redonner un lieu à l’œuvre, à lui conférer un statut d’objet intérieur. La vitrine renvoie à une présentation de l’objet manufacturée et néanmoins précieuse. L’artiste combine des dimensions multiples sans se départir d’un désir poétique.
Bernadette Morales

Franck Scurti

Né en 1965 à lyon. Vit et travaille à Paris

Chicago Flipper
1997
Vidéo Betacam SP, pal, couleur, sonore
Durée : 7′

Franck Scurti appartient à une jeune génération d’artistes qui fait appel à l’espace urbain et élabore ses productions à partir d’une série de propositions plastiques émanant d’une réflexion sur la nature de l’objet dans la société contemporaine. La démarche de Scurti porte sur l’image, le statut et le fonctionnement des objets immédiatement identifiables, même sous leur forme ludique. L’idée de conditionnement du sujet dans la société confronté à ces signes s’exerce à travers la vidéo, le son, la lumière, à la lisière de la sphère privée et publique. Chicago Flipper nous propulse, telle une boule de flipper, dans le rythme frénétique et saccadé de la ville des premiers gratte-ciel et également foyer de l’industrie du flipper
Pascal Pique

 

 

Organisation :

-les Abattoirs
Commissariat : Pascal Pique, Directeur pour l’art contemporain
Coordination et organisation : Hélène Poquet, Adjointe pour l’art contemporain
Médiation : Anne Santini

-Association YaQua et compagnie, Centrés :
Odile Fabre, Présidente

Autres partenaires :
-Mairie de Centrés
-Centre social et culturel du Naucellois
-Inspection académique de l’Aveyron

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