Gangs Latinos en toute légalité / Legal Latin Kings


Credits: Francesco Sebastiao Salgavo

L’Espagne, une porte d’entrée sur l’Occident du fait de la clémence de la politique d’immigration espagnole, plus ouverte que la majeure partie des pays de l’Union Européenne. Les immigrés asiatiques, slaves, maghrébins et plus particulièrement d’Amérique du Sud en ont fait une destination privilégiée. Mais les discriminations à l’égard des sud américains ont fortement augmenté ces cinq dernières années et ce malgré une langue et une culture hispanique commune. Des discriminations en réaction à une immigration massive (de 150000 en 2000 ils sont plus d’un million en 2005). La ghettoïsation progressive des « Sudakas » (terme péjoratif pour les désigner) dans la péninsule ibérique a poussé les jeunes latinos à se regrouper au sein de gangs, identiques à ceux existant outre-Atlantique et connus sous les noms de Netas, Latin Kings, Dominican dont Play… Les autorités espagnoles cherchent depuis le début de l’année à les reconnaître socialement au travers d’associations culturelles. Une expérience unique en Europe.

Immigration. Depuis la fin des années 90 l’immigration d’origine sud américaine en Espagne a augmenté d’environ 1000 %, passant de près de 150000 à environ 1200000 personnes. Une explosion démographique qui s’explique par le regroupement familial autorisé en Espagne en 2002 et qui a permis aux femmes, qui constituent la première vague migratoire, de faire venir leurs conjoints, leurs enfants. Des ghettos latinos sont apparus en périphérie de grandes villes comme Madrid, Valence et Barcelone. Apparaissent alors des gangs composés de jeunes latinos en réaction à la xénophobie ambiante dont sont victimes les immigrés sud américains et ce malgré une culture hispanique commune.

Apparition. « Les premières infos que nous avons sur ces gangs datent de décembre 2002 nous explique José Maria Lahosa, directeur de la prévention à la mairie de Barcelone. A cette époque des lycées font état des affrontements entre bandes de jeunes latinos américains. » Elles feront dès lors la Une des journaux : vols, viols, affrontements, trafic de drogue. Ce que la presse espagnole appellera bientôt les bandillas ont acquis leur notoriété au travers de leurs faits d’armes. Les plus notoires sont les Netas et les Latin Kings.

Tribus. « Les Latins Kings c’est un mode de regroupement qui a existé dans les années 40 chez les jeunes latinos nous explique José Maria Lahosa, en réaction au racisme des italiens et des irlandais à Chicago. Dans les années 80, la politique migratoire américaine a conduit à l’expulsion de nombreux chefs de gangs, d’où leur apparition en Amérique du Sud. » Leur organisation est pyramidale, avec leurs rois, leurs reines censés préparer l’avènement de la Nation latino. « Historiquement ça provient de la Nation de l’Islam d’après Carlos Feixha, un anthropologue spécialiste des bandillas, comme chez les jeunes afro-américains impliqués dans les mouvements pour les droits civiques dans les Etats-Unis des années 60. D’une certaine manière il y a un idéal chez les jeunes latinos aux USA, car même s’ils sont nés aux Etats-Unis, ils se considèrent toujours comme des citoyens de seconde zone. Ils doivent alors construire une Nation dans la Nation, une nation latino. »

Intégration. Le tournant en 2005 reste la mort d’un jeune équatorien à la sortie d’une discothèque. Alors après un an de travail sur le terrain, en mars 2006, les autorités catalanes proposent aux Latin Kings d’être reconnus comme une association culturelle. Une proposition acceptée par le gang à Barcelone en Août (Madrid et Valence suivront). Autre facteur accélérateur, la médiatisation des violences dans les banlieues françaises en Novembre 2005. Il s’agissait pour les autorités espagnoles d’éviter dans un avenir proche une situation aussi explosive.

Rencontre. C’est dans une église du centre de Barcelone que certains Latin Kings se retrouvent pour aborder leurs problèmes quotidiens. Melody Antunes est une « Reina » chez les Latin Kings. C’est elle qui avec la mairie de Barcelone a permis la création de cette association, loin des rites d’intégration des Latin Kings caractérisés par l’utilisation de la force, les châtiments physiques. « Il y a encore un long chemin à faire nous explique-t-elle assise sur un banc calé dans un coin de la cour intérieure. Nous avons des exigences en ce qui concerne nos diplômes qui ne sont toujours pas reconnus ici. Je travaille comme simple secrétaire à Barcelone. En Equateur je gérais le personnel dans une grande surface. Mais je pense que c’est le prix à payer, pour l’instant du moins. On est venu avec nos rêves et chacun d’entre nous se doit de les réaliser. On n’a pas fait ce chemin pour rien. »

 

Immigrants who are seeking for a new life abroad consider Spain as a bridge between Africa and the West. Asians, North Africans, Africans, Slavs and South/Latin Americans in particular are drawn to this country. This might be explained by the leniency of Spanish immigration policy compared to that of others European Union countries. But actually, these last years, discrimination towards “Sudakas” (a pejorative term used to point to South Americans) increased a lot in Spain. This xenophobia is a consequence of the massive immigration influx from Latin American countries (150.000 in 2000, it rose to a million in 2005). This unfair treatment has resulted in young latinos joining gangs. Their gangs mirror those of America. In 2005, Spanish authorities, especially in Barcelona, planned to re-integrate them into common social life through cultural associations. This unique attempt in Europe is based on a experience which succeeded in Ecuador a few years ago.

Since the end of the 90’s, immigration from South America grew 1000%, from 150.000 in 2000 to more than a million in 2005. Families reuniting abroad is still the main explanation behind this massive immigration. Women, who composed the first wave in Spain between 1995 and 2000, have been allowed to invite their families to join them(husband, children and grandparents) according to a law voted in 2002. Step by step, Latino ghettos emerged in the suburbs of big cities such as Madrid, Valencia and in Barcelona, the case we will focus on. Since then, Latino gangs have developed as a response to growing “Latino-phobia”.

According to Josep Maria Lahosa, in charge of fighting delinquency in Barcelona, “the first information drawn up about these youth gangs goes back December 2002. At the time, a few colleges admitted to a rise in the number of fights, in their school playgrounds, between young latino crews.” Since then, gangs have taken warfare to the streets. Spanish newspapers headlined gang activities such as racketeering, extortion, rapes, street fights, money laundering or even drug crimes.

“The Latin Kings is the same kind of organization as the Latin community which was founded in the early 40’s”, explains Jose Maria Lahosa. “They were looking to get organized to fight racism, especially coming from the Irish and the Italian community in Chicago. In the 80’s most of the gang leaders, not only from the Latin Kings, were deported to South America. This constitutes the starting point for the gang’s growth across America.” “These Organisations are hierarchical, with Kings and Queens who are supposed to be the founding members of a Latino Nation”, tells Carlos Feixha, an anthropologist specializing in gang studies. “It seems to be very similar to the Nation of Islam, a concept which has emerged among the Afro-American people who composed the radical base of the civil rights movement in the 60’s in the United States. The young latinos didn’t consider themselves as Americans but as second-class citizens. As a consequence, their goal became the erection of a nation within the nation, a latino nation.”

The reversal in Spain happened in 2005 with the stabbing to death of an 18 years old Dominican boy at the door of a night club in Barcelona. Actually, Jimmy Junior didn’t belong to a gang. This death made people aware of an emerging gang-war culture in the city and called for a quick reaction coming from the authorities. Riots in neighbouring France, where young people torched close to 9,000 cars in less than a month of civil unrest, also came as a signal to officials. The Spanish government had to find a way of integrating these young latinos into civil society. Based on the field work of specialists from Ecuador, Peru, Bolivia and the USA, authorities in Barcelona offered to recognize gangs as cultural associations, a short term way of including them into Spanish society.

Latin Kings members are used to meeting in a church in downtown Barcelona. The purpose of those reunions is for every one to expose the problems they face in their jobs, at school for the youngest, or just to feel part of the group. Melody Antunes is a Queen amongst the Latin Kings. She’s the one who negotiated the conditions of their integration (through the cultural association), later approved by the gang last August. The gang thus accepted to give up some of their rules such as the rite of physical punishment for entering members. “There is still a long way to go before we become influent in Spain, a real part of Spanish society”, explains Melody while sitting on the church’s bench. “We still have demands which haven’t been totally met by the authorities in Barcelona. For now, it’s just one step forward. We came with our dreams here to improve our welfare, to live the best life we can hope for. We want to think that we didn’t travel this far for nothing.”

            14 Réponses to “Gangs Latinos en toute légalité / Legal Latin Kings”

            1. Una vez rey rey hasta la muerte Says:

              Vous oubliez de dire que beaucoup d’espagnol puro qu’il vive en espagne ou au estados unidos font partit de la TODAPODEROSA NACION DE REYES Y REINAS LATINOS…

            2. izac Says:

              amor hermanitos nosotros somo latin king hasta la muerte

            3. *Queen sly* Says:

              ALKQN some une nation entierement protective et non une gang comme les autres et nous comparer a de dangeureuse gangs est quelque chose d’ignorant car peut-etre somme nous beaucoup mais notre but n’est pas le meme que d’une gang.

            4. latinokent Says:

              Amor de Rey. Yo vengo hacia ti con mi puño derecho sobre mi corazón, con toda mi sinceridad, hasta 360º, fuerte, rey, sabio, con honor, obediencia, sacrificio y rectitud…C’est une très bonne chose que Barcelone ai reconnue notre mouvement à l’inverse des gens qui voit dans notre nation qu’un gang, alors qu’a la base cette nation est faite pour revendiquer nos droits et notre culture. Ensuite on sait que dans toute villes comme a New York, aux Etats-Unis, a Madrid, elle est considérée comme un gang, il est donc normal que l’on se défende et qu’on se construise un chemin meme si les moyens ne sont pas forcément bon. On se débrouille comme on peut avec ce qu’on a, tout simplement.
              Y la nacion es igualemente presenta un poco en Francia…Amor de Rey hasta la muerte

            5. king h de espana Says:

              a.d.r ando buscando a los ermanbitos de mi todapoderosa nacion en francia pa poder acer nacion diganme algo agregenme pero no ablo frances nada body la plena un fuerte 1.4.18 boom harold360@…….com

            6. LATINKINGS02 Says:

              viva A.D.R POR MI VIDA !!!

            7. Pierre Morel Says:

              Bonjour,

              Je m’interesse de près aux gangs latinos de Madrid.
              Je souhaite entrer en contact avec vous au plus vite pour que je puisse échanger avec vous sur le suejt. Pouvez-vous me contacter par mail. Après si vous le voulez bien, nous pourrons communiquer par téléphone

              Merci
              Pierre

            8. ramos78 Says:

              je suis daccord avec le fait que beaucoup d espanol pur souche font parti de ces gang ! de toute facon nous somme aussi latino notre culture (espanol) est differente mais ce rejoint sur certain point , en amerique du sud il dise souvent de l espagne quel est la terre mere ! je suis pas contre et je parle en temp qu espagnol ! j aime enormement la musique de tous ces pays ! mais bien evidement la on ne parle pas musique…jajaja J AIME MA CULTURE ET ELLE EST LATINE AU SENS LARGE !!!!! D ESPANA JUSKO CHILI CARAJOOOO !!! que viva espana y sud america en passan par les carahibe !!!

            9. Diego Says:

              Hola mis hermanos,querria hacer un nacion en Francia,para poners en contacto conmigo;facebook:Diego de V…

            10. waskill Says:

              hola yo soy un jueven que antes me droga me a hora jo solo fumar el porrito y nadã mas et yo voy encontraste husted me mobikle sera 0041798918536 asta luego amigos y amigas l’intrèpide

            11. waskill Says:

              hola yo soy un jueven que antes me droga me a hora jo solo fumar el porrito y nadã mas et yo voy encontraste husted me mobikle sera 0041798918536 asta luego amigos y amigas l’intrèpide yo quierres açer un factione y sesuise loica perdida llama me a 0041798918536 ou sms a 00416429525 a bientôt

            12. L’autre Barcelone : la périphérie invisible de la ville de Gaudí « meridianes Says:

              […] menées vers la fin du régime franquiste), mais ils ont une image limpide de Ciutat Meridana : drogues et violence. Ou du moins, c’est ce qu’ils en ont entendu. La rumeur court même que c’est une zone de […]

            13. DANY HERNANDEZ Says:

              ramos78- FERME TAGUELE TOI TU C PAS KELLE EST LA CULTURE ESPAGNOL TU PEU AIMER LE REGGAETN, LA BACHATA ET ETC, MES NE PARLE PAS DE CE QUE TU C PAS, TA JUSTE KELKE ORIGINE ESPAGNOL LES SUD AMERICAIN NE VIVE PAS ET NON PAS LA MEME MANIERE DE VOIR LES CHOSES COMME VOUS

            14. CARBO Says:

              salut mis hermanos AMOR DE REY… AMOUR DE ROI vivo en francia ando buscando hermanitos con los cuales poder platicar ya que hay pocos ecuatorianos en francia

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