Selon un principe poétique, Thomas Tronel-Gauthier contamine des éléments familiers : bouchon d’évier, moules à pâtisseries ou encore os à moelle. En opérant des glissements et des dysfonctionnements, il joue sur les frontières de phénomènes organiques et élaborations manufacturées par des scénarii de mutations. A la frontière du design, les objets en série deviennent ainsi des pièces uniques.
En découvrant l’oeuvre de cet artiste, on est traversé par cette question : Que deviennent les objets quand ils perdent leur nature, voire même leurs usages ?
Détournements, décompositions, déformations, proliférations et greffes parasitent ainsi l’ergonomie d’objets standard, il propose alors de nouveaux prototypes soumis à d’étranges virus.
D’expériences sur des matériaux variés, du cristal au bonbon, en passant par le savon, de brouillage contenu/contenant, il hybride, de façon troublante, naturel et artificiel, durable et éphémère.

Charline Guibert