mardi 28 juillet 2009

Pourquoi les banques calculent-elles un coût du risque ?

Dans le secteur financier, par contre, les produits financiers sont bâtis sur une dichotomie fondamentale : le rendement et le risque. Ces deux données peuvent être séparées puis additionnées, c'est le coeur de la théorie classique de la finance depuis Markowitz et Sharpe, et qui est reprise aujourd'hui dans la VAR (Value at Risk), l'outil de calcul des risques des banques. Même si des chercheurs ont critiqué ce modèle (Benoît Mandelbrot, Nassim Taleb notamment) et si les banquiers sont en partie conscients de ses limitations, le cadre mental issu de cette théorie perdure, le risque peut être autonomisé, réifié, globalisé, d'où, au final, l'apparition de la ligne coût du risque. On comprend désormais que le problème est mal posé depuis le début, que demander un meilleur contrôle des risques ne résoudra pas les problèmes de faillites ni les crises systémiques récurrentes. C'est le fait même qu'il existe une division des risques autonome, distincte des autres fonctions de la banque, qui cloche, qui prouve que la finance boite sur deux jambes. La ligne coût du risque, c'est l'illusion de tenir la mèche du baril de poudre sur lequel on est assis. C'est l'autonomisation du risque qui est en cause et se guérir de cette erreur passera par la déconstruction de la théorie classique de la finance et la mise en place d'une approche qui fera du risque le compagnon de tous les jours, de toutes les actions, plutôt que l'invité gênant que l'on rejette au fond de la salle.

Lire l'article sur :
http://www.lesechos.fr/info/analyses/02078995194.htm?xtor=RSS-2097

Le site de Philippe Herlin :
http://www.philippeherlin.com/

mardi 21 juillet 2009

Le private banking suisse tire parti de la diversification de sa clientèle

La gestion de fortune suisse a plutôt bien tenu le choc de 2008, selon McKinsey. Dans une étude sur le secteur en Europe, le cabinet de conseil observe notamment que les instituts helvétiques profitent de leur diversification géographique: 65% de l’afflux net de fonds provenait l’an dernier de pays hors de l’Europe occidentale. Si les conséquences de l’offensive contre les centres offshore du G20 sont encore à venir, McKinsey pense que d’autres pays plus dépendants des citoyens de l’Union européenne (UE) sont en moins bonne position. Ainsi, 90% de la gestion de fortune du Luxembourg est tournée vers l’UE et celle-ci n’a pas attiré d’argent l’an dernier. En Suisse, l’afflux s’est monté à 2% de la fortune gérée.

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http://www.letemps.ch/Page/Uuid/bf79e0d2-756d-11de-a972-4af2eb071a6e/Le_private_banking_suisse_tire_parti_de_la_diversification__de_sa_clientèle

Réinventer les fonds de hedge funds

Fitch s’interroge sur l’avenir des fonds de hedge funds multistratégies. Bien que la période noire pour la gestion alternative semble terminée, avec des rendements qui repartent à la hausse et un retour de l’argent des investisseurs, 11,3 milliards de dollars en mai selon Eurekahedge, l’agence de notation relève que ces produits doivent se réinventer pour faire oublier leurs mauvais résultats de 2008. Ils ont en effet subi, de juin à décembre, des pertes moyennes de 19 à 22%, selon les indices de Hedge Fund Research. Dans de nombreux cas, les termes de liquidité n’ont pas été respectés, les retraits bloqués et des actifs illiquides placés dans des poches séparées, rappelle Fitch. Les produits censés être prudents n’ont pas fait mieux que les autres.
S’ils veulent subsister, les fonds de fonds alternatifs multistratégies doivent d’abord rendre leurs termes de liquidité moins généreux. Si c’est difficile pour des raisons commerciales, la priorité dans le portefeuille va aux stratégies ou aux fonds les plus liquides.

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http://www.letemps.ch/Page/Uuid/ffebf4c6-74a4-11de-bbf4-818c30b39a53/Réinventer_les_fonds_de_hedge_funds

samedi 18 juillet 2009

Gestion des risques : L’université et les bienfaits du doute

Incontournables au bon fonctionnement des marchés financiers, les traders sont aujourd’hui clairement montrés du doigt, du fait de leurs implications dans des scandales financiers. Pour Gérard Bekerman, les opérateurs de marché doivent retrouver la culture du doute, afin de mieux maîtriser la gestion des risques. Et dans ce domaine les universités semblent avoir un rôle à jouer.

Lire l'interview de Gérard Bekerman, Président de l’AFER (Association Française d’Epargne et de Retraite), Gérard Bekerman, qui a débuté sa carrière comme assistant de Raymond Arron au Collège de France, dirige, depuis 2000, le Magistère Banque Finance et le Master professionnel de Techniques Financières et Bancaires, au sein de l’Université de Paris II Panthéon-Assas. Il est l'auteur de nombreuses publications scientifiques sur les politiques monétaires, les Comptes de la nation et la gestion des actifs :
http://www.financefactory.fr/article/detail/id/3638

Paris II Panthéon-Assas
http://www.mastertfb.com/index.php?id=2&id_page=34&PHPSESSID=fa83c0ccb2a86ce2d6a671fcfa52c184

mardi 7 juillet 2009

De la régulation des Hedge Funds

De plus en plus souvent, et bien que la crise actuelle ne leur soit pas imputable, les journaux et les politiciens abordent le thème de la régulation des Hedge Funds (HF). Les pistes potentielles au nom de la lutte contre un éventuel risque systémique se regroupent principalement autour de 3 thèmes récurrents :

(i) Appliquer la régulation prudentielle des banques aux HF les plus gros,

(ii) Contraindre les acteurs financiers, dont les HF, à opérer davantage sur des marchés organisés,

(iii) Organiser un mouvement hors des paradis fiscaux.

Lire l'article de Alix Marot, Directeur des Risques - Banque / Société de Gestion, sur :
http://www.viadeo.com/hub/affichefil/?hubId=0021qpsmtzm25bep&forumId=00219ju8ey8hgjas&threadId=0027zf37yb690x4

Quel futur pour la gestion alternative?

L’avenir de la gestion alternative ne se regarde plus comme une évolution de son proche passé. Le cadre futur, qui se dessine maintenant, définira une réglementation plus exigeante, des obligations de due diligence par les investisseurs plus pertinentes et la démonstration d’une gouvernance indépendante et compétente.

Lire l'article de Bertrand Gibeau sur :
http://www.reinholdpartners.com/press/22.04.09_analyse_financiere_31.pdf

lundi 6 juillet 2009

Virulente opposition à la directive sur les fonds alternatifs

Londres mène la lutte contre un code de bonne conduite qui risque de causer la mort de l’industrie des hedge funds en Europe. La City s’élève contre la proposition de directive européenne sur les fonds alternatifs, en préparation à Bruxelles. Paul Marshall, qui a cofondé le Hedge Fund Standards Board, un organisme qui propose un code de bonne conduite aux fonds alternatifs, est remonté: «Cette directive se trompe de priorité et utilise une mauvaise approche.» Mais l’opposition ne se limite pas aux fi­nanciers. Le gouvernement bri­tannique mène la lutte, sous la houlette de Paul Myners, le secrétaire d’Etat à la City. Et même Jacques de Larosière, un Français auteur d’un rapport sur la régulation financière européenne, s’y oppose: «Je doute de la sagesse de cette proposition.»

Pour la City, si la directive est passée en l’état, ce sera l’équivalent d’une peine de mort pour les hedge funds en Europe. «L’endroit le plus souvent cité pour déménager est la Suisse», poursuit Pars Purewal.

Lire la suite sur :
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/9a22f946-6a6d-11de-8014-bf94f369df9a/Virulente_opposition_à_la_directive_sur_les_fonds_alternatifs

EDHEC-Risk et Newedge créent une chaire de recherche sur la modélisation avancée de la gestion alternative

EDHEC-Risk et Newedge Prime Brokerage ont annoncé la création d’une nouvelle chaire de recherche, intitulée « Advanced Modelling for Alternative Investments » (« Modélisation avancée de la gestion alternative »), qui verra les chercheurs de l’EDHEC développer des techniques de modélisation avancées qui seront appliquées aux rendements de la gestion alternative. La chaire est placée sous la responsabilité du Professeur Lionel Martellini, Directeur Scientifique de l’EDHEC Risk and Asset Management Research Centre. Selon Lionel Martellini, « Pouvoir s’appuyer sur des techniques de modélisation de gestion alternative robustes et sophistiquées est fondamental pour évaluer la performance de la gestion alternative, mais aussi pour la gestion des risques et les décisions d’allocation stratégique comme tactique des portefeuilles qui contiennent des placements alternatifs. Enfin, la modélisation de la gestion alternative est également un enjeu clé dans les décisions de gestion actif-passif. » « En tant que partenaire de longue date d’EDHEC-Risk, et ayant soutenu plusieurs de ses publications, parmi lesquelles le récent Hedge Fund Reporting Survey, nous sommes très heureux d’être impliqués dans cette nouvelle chaire de trois ans sur la « Modélisation avancée de la gestion alternative ». Newedge est très satisfait de soutenir des initiatives à forte valeur ajoutée qui font progresser la recherche scientifique et mettent à disposition de l’industrie des innovations utiles », explique Philippe Teilhard de Chardin, Directeur (Monde) des activités de Prime Brokerage de Newedge.

La suite de l'article sur :
http://www.cfo-news.com/EDHEC-Risk-et-Newedge-creent-une-chaire-de-recherche-sur-la-modelisation-avancee-de-la-gestion-alternative_a11091.html

UCITS III: hedge fund lifeline

Investment rules that allow mainstream funds to use leverage, derivatives and short selling were always supposed to open the door for hedge funds to target the much larger client base of mainstream managers. Relatively little of this convergence has happened, but following redemptions during the financial crisis, hedge funds need new investors and may look again to the Ucits III rules for help.Latest data from Lipper Feri detailing companies that manage Ucits funds with an absolute or total return profile show that all the companies in the top 20 by assets are traditional firms (see table) – as indeed are most of the firms outside the top 20.The data also show that, in all, there are 644 entities offering 957 absolute/total return Ucits funds with assets under management of €99.5bn. Companies typically have only a couple of funds in this category.

The article is on :
http://www.funds-europe.com/June-2009/UCITS-III-hedge-fund-lifeline/menu-id-228.html

vendredi 3 juillet 2009

A chaque gestionnaire sa plate-forme et son indépendance

Cent millions de francs. Le chiffre revient souvent dans les discussions avec les spécialistes de la gestion de fortune en Suisse. Ceux qui disposaient de moins de 100 millions de francs d’avoirs sous gestion avant la crise auront bien du mal à survivre. Le nombre de gérants indépendants établis en Suisse devrait être divisé par deux dans les cinq prochaines années, passant de 3000 à 1500, prévoit ainsi Lombard Odier. L’effondrement des marchés ces derniers mois a conduit de nombreux gestionnaires au bord du gouffre. Alors que les revenus ont baissé de l’ordre de 30% à 40%, les coûts d’exploitation, eux, ont tendance à progresser en raison de la complexification de la régulation et de la multiplication des tâches administratives (lire les entretiens ci-contre).
Mais les perspectives des indépendants sont peut-être moins sombres qu’il n’y paraît. «Leur part de marché devrait doubler, de 15% à 30%, en raison notamment d’une certaine défiance des clients à l’égard des grandes banques», pointe Olivier Collombin, responsable du département des gérants indépendants chez Lombard Odier. Un pronostic donc en demi-teinte qui augure une consolidation accélérée dans le secteur et qui pousse les gérants à se rapprocher.

Lire l'article sur :
http://www.altiusfinance.com/Agefi_2009-04-14_Gestionnaires-independants_Altius.pdf