Le 17 août 2010, au terme d’une expédition du Bangladesh à la France via l'océan Indien et la mer Rouge, le petit voilier de pêche Tara Tari avait démontré qu’on peut fabriquer des bateaux en utilisant un composite à base de fibre de jute. Cette alternative à la fibre de verre présente des avantages écologiques et économiques considérables pour le développement du Bangladesh. Six mois plus tard à Dhaka, l'association Watever fondait un laboratoire de recherche sur les biocomposites pour développer cette nouvelle utilisation de la fibre de jute.

jeudi 28 janvier 2010

les partenaires du projet





Plastimo
Equipementier de référence pour la plaisance, Plastimo apporte au voilier Tara Tari une grande partie de son équipement de navigation et de sécurité, ouvrant l’horizon à ce petit bateau de pêche.








Oryx Bangladesh
Entreprise française pionnière au Bangladesh, le cabinet de conseil en textile Oryx apporte un soutien financier et aide Corentin à trouver l’introuvable au Bangladesh pour équiper le bateau. Le voilier Tara Tari, en empruntant la route actuelle du textile, symbolisera la générosité de cette entreprise française implantée à Dhaka.













Incidence
Voilerie connue pour ses performances en course au large, Incidence a fait le don au voilier Tara Tari d’un superbe jeu de voiles de la couleur de celles qui parcourent les fleuves bengalis.




Jules
Entreprise française de prêt à porter travaillant avec le Bangladesh, Jules apporte un soutien financier au projet Tara Tari.





Harken
Leader sur le marché de l’accastillage, Harken a fourni les poulies qui permettront au voilier d’affronter sereinement les mers qu’il traversera.

mardi 26 janvier 2010

Interview par Yann Arthus-Bertrand


Yann Arthus-Bertrand et son équipe sont venus au chantier naval faire une interview sur le projet Tara Tari pour l'émission "Vu du ciel".
Ils ont pu filmer le voilier en préparation 1 mois avant le départ, en présence de l'architecte naval Marc Van Peteghem, du "navigateur solidaire" Yves Marre et de Corentin de Chatelperron, porteur du projet.

vendredi 15 janvier 2010

Ouest France - 13 janvier 2010



Au Bengladesh, lundi, Corentin de Chatelperron, a procédé à la mise à l'eau du voilier en fibre de jute, sur lequel il rejoindra la France après un voyage de six moins, pour soutenir une action écologique et humanitaire sur place, soutenue par l'ONG Friendship.

« Ces premiers essais du bateau sur un bras du Brahmapoutre sont très positifs. Les Bangladeshis ont été impressionnés que ce voilier aille dans le « mauvais sens » par rapport au vent. Le voilier remonte très bien au vent et est très maniable.

Marc Van Peteghem, responsable du chantier VPLP à Vannes, sera sur place la semaine prochaine et va pouvoir l'essayer.

« Après les tests d'insubmersibilité et de retournement nous pourrons y ajouter les panneaux solaires et faire les finitions avant le départ dans un mois », précise Corentin.

Lle voilier rejoindra l'Europe par le golfe d'Aden et la Mer Rouge. Quant au port d'arrivée, cet été, l'idée d'un partenariat avec la ville de Vannes fait son chemin.

http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Mise-a-l-eau-du-voilier-Tara-Tari-_56002-avd-20100113-57477528_actuLocale.Htm



Ouest France - 5 janvier 2010


Gérard d'Aboville, parrain du projet

Encore une fois le monde de la mer et des marins se fait le lien entre les peuples…
Pour venir en aide à la population bengalie, première victime du réchauffement climatique, le jeune ingénieur naval Corentin de Chatelperron va rallier la France depuis le Bangladesh sur un voilier de pêche. Construit sur place grâce à l'aide des architectes de VPLP, ce voilier est le premier réalisé à base de composite intégrant de la fibre de jute, ressource naturelle du pays. Alliant innovation écologique et traditions locales, il est symbole de solidarité internationale et d'espoir pour cette région défavorisée du monde.

Je suis particulièrement heureux de parrainer Corentin dans cette aventure solidaire et scientifique qui grâce à la mobilisation de partenaires permettra la création de ce centre de recherche.

Gérard d'Aboville.
Traversées en solitaire de l'Atlantique et du Pacifique à la rame
Président du Conseil Supérieur de la Navigation de Plaisance et des Sports Nautiques

le chantier naval Tara Tari

15 charpentiers, plastifieurs, mécaniciens et soudeurs Bangladeshis mettent leurs talents au service du projet pour la construction du voilier.

VPLP

Leader mondial de la conception de multicoques et partenaire du chantier, le cabinet d’architecture navale VPLP s’est généreusement impliqué dans ce projet.

Yves Marre

Navigateur et aventurier français, Yves est venu au Bangladesh depuis la France à bord d’une péniche qu’il a transformée sur place en hôpital flottant. Avec sa femme Runa, cet «entrepreneur humanitaire» a créé l’association Friendship et le chantier naval Tara Tari qui depuis 15 ans viennent en aide à des milliers de Bangladeshis. Yves apporte au projet son expérience de navigateur et sa grande connaissance du Bangladesh.

jeudi 14 janvier 2010

le voilier Tara Tari



Le voilier Tara Tari est un symbole d'innovation écologique dans le respect des traditions locales.
La coque, de 9m de long sur 2m de large, a été dessinée par le prestigieux cabinet VPLP sur le modèle des bateaux de pêche des plages de Koakata, village de pêcheurs du Golfe du Bengale.
Il a été aménagé pour son aventure transocéanique avec un pont, des dérives et un gréement adapté. Cet aménagement a été dimensionné grâce à la collaboration de Gwénolé Gahinet du cabinet VPLP.

"Made in Bangladesh"
Le bateau est presqu'entièrement constitué de produits disponibles localement, provenant principalement des chantiers de démolitions de cargos de Chittagong. Seuls sont importés grâce à des sponsors le matériel de sécurité et de navigation (Plastimo), l'accastillage (Harken) et les voiles (Incidence).

Le premier bateau intégrant de la fibre de jute.
La coque et le pont ont été réalisés grâce à l’aide généreuse du laboratoire Rougier, qui a analysé différents échantillons de composites à base de fibre de jute réalisés au chantier. Composé de 40% de fibre de jute et 60% de fibre de verre, ce bateau expérimental marque la première phase des recherches sur cette fibre.

Comme en Inde ou au Sri Lanka il y a quelques années, la fibre de verre commence à arriver dans la construction navale du Bangladesh, qui a la plus grande flotte du monde (près d’un million de bateaux). Le bois se faisant rare, le cours des métaux s’enflammant, ce composite énergivore, ni dégradable ni recyclable va envahir les côtes du Golfe du Bengale sous forme de bateaux en tous genres… Mais il n’est pas encore trop tard pour étudier les alternatives. Or il en existe une : la fibre de jute. Elle présente de multiples avantages qui en font un réel espoir pour le Bangladesh :
• C’est une fibre naturelle qui a un très bon bilan écologique. Elle est produite sur place et consomme peu d’énergie pour sa fabrication contrairement à l’énergivore fibre de verre actuellement utilisée dans les composites. Elle est aussi très facilement dégradable. A l’avenir, couplée à une résine biologique, il sera possible de créer des bateaux 100% biodégradables.
• Cette fibre est beaucoup moins chère que la fibre de verre. Elle permet de réaliser des bateaux sûrs, peu chers, durables et écologiques à la portée des pêcheurs du Golfe du Bengale.
• Elle constitue un espoir pour l’industrie menacée du jute au Bangladesh, qui décroît au fur et à mesure que les sacs de jute sont remplacés par le plastique. Elle est pourtant restée des siècles la première ressource du pays. C’est donc une vraie alternative économique pour toute cette filière en déclin.