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24/11/2008

introduction : la destinée sociale selon le nombre de frères et soeurs dans la famille

La destinée sociale



Article introductif :


La destinée sociale est la place qu’un individu occupera dans la société influencée par le statut de ses parents et l’origine sociale de la famille.

Dans l’ancien Régime, les individus étaient classés par ordre, c'est-à-dire, qu’ils appartenaient au tiers état, au clergé, ou à la noblesse.

Le tiers état, étant lui-même divisé en corporations fermées, dans lesquelles les individus ne peuvent envisager une ascension sociale, puisque l’apprentissage du métier se faisait de générations en générations, et était obligatoire.

Grâce à la révolution, les ordres furent abolis avec les privilèges, tous les hommes étant alors considérés comme égaux. les corporations furent elles aussi supprimées (décret d'Allarde, loi le chapelier)

Cependant, nous constatons qu’il reste toujours des inégalités, bien que l’école offre (au moins en apparence) à tous les mêmes chances de réussir, le milieu social de l’étudiant influence énormément, joue un rôle important dans la destinée sociale. Effectivement, sur 100 enfants d’ouvriers, seulement 10 deviennent cadres, alors que sur 100 enfants de cadres, 53 le deviennent et ont donc un haut statut social.

De plus, on remarque que malgré l'abolition des ordres lors de la révolution, il reste une stratification sociale divisant la société en plusieurs groupe hiérarchisés. Celle-ci est universelle et entraîne des inégalités puisque chaque groupe n'a pas le pouvoir, le prestige et la richesse.

Ces inégalités étant plus ou moins enracinées, il est difficile pour un individu de changer de catégorie sociale. Ainsi sa destinée sociale sera sûrement du même type que les membres de sa catégorie. On peut donc dire qu'elle est prédéterminée ou au moins influencée .

Cependant la stratification sociale est plus ou moins forte selon les pays. En Inde, la société est divisée en castes qui sont des groupes sociaux endogames et clos se spécialisant dans un métier, caractérisées par des rites propres , ayant des droits spécifiques,. Dans ces castes l'individu ne peut espérer une mobilité sociale puisque dès sa naissance l'enfant appartient à la caste de ses parents. Le destin social des individus leur est donc imposés sans qu'ils puissent le remettre en cause.

La destinée sociale peut s’étudier sous plusieurs angles, car plusieurs critères l'influencent voir la déterminent. Nous allons donc voir celle-ci d'après plusieurs angles :pour commencer :

article 1 :

La destinée sociale selon le nombre de frères et sœurs dans la famille.

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des

  • Introduction : La destinée sociale, c’est le futur d’un individu, sur le plan social, et professionnel. La taille de la famille y joue-t-elle un rôle important ?



  • Constat :

En général, on occupe une position sociale d'autant moins favorable qu'on a plus de frères et sœurs. Ces différences de destinée sociale pourraient s'expliquer par un nombre de frères et sœurs plus important dans les milieux modestes, lié à la taille de la famille d’origine. Cette relation ancienne est persistante. Elles s'expliquent par une répartition inégale des ressources familiales, mais aussi par d'autres facteurs tels que les styles éducatifs. Un effet propre et défavorable de la taille de la famille, qui serait indépendant des caractéristiques sociales auxquelles elle est liée, peut être mis en évidence à partir d'un nombre de frères et sœurs assez élevé(quatre ou plus). Dans les familles de taille petite ou moyenne, le nombre de frères et sœurs ne semble en revanche pas avoir par lui-même d'influence négative sur la destinée sociale. De plus, elle est plus visible pour les femmes et pour les enfants d'ouvriers et d'employés. Les différences de destinée socioprofessionnelle découlent en grande partie de celles des diplômes obtenus.


  • Statistiques :

beucoup d’individus regrettent de ne pas avoir plus de frères et sœurs. Or, le nombre élevé de frères et sœurs aurait un effet défavorable sur la destinée sociale surtout dans les couches les plus modestes. Ceux qui ont plus de trois frères et sœurs ont moins de chance de réussir que les autres…En 2003, selon l’INSEE seuls 16,4 % des femmes, 10,3 % des hommes de 25 à 39 ans, ayant trois frères et sœurs ou plus, obtiennent un diplôme du supérieur contre 36,6 % pour celles et 20,8 % pour ceux qui n’en ont que deux ou moins. Les auteurs de l’enquête font un lien entre la destinée des enfants et les conditions matérielles des parents. En effet, dans une famille nombreuse de milieu modeste, il est plus difficile pour les enfants d’avoir une chambre indépendante et de bénéficier de soutien scolaire extérieur. Les conditions de vie peuvent pousser les enfants à devenir économiquement indépendants plus tôt. Le style éducatif est aussi cité comme un effet sur la destinée des enfants de famille nombreuse. Les mères étant plus souvent inactives, les enfants sont aussi moins précocement confrontés à d’autres lieux de socialisation.

  • Exemple :

Josette est issue d’une famille de 5 enfants, vivant à Montauban. Elle est institutrice à la retraite, et est la seule à avoir obtenu son bac, ses frères et sœurs ayant appris très tôt un métier : les 2 garçons ont été ouvriers dans le bâtiment, ses sœurs secrétaires comptable et vendeuse.

Que se serait –il passé si la famille n’avait pas été nombreuse ? Pour Josette, dont les parents étaient modestes agriculteurs, cette situation a constitué un certain désavantage au niveau scolaire, puis professionnel pour chaque enfant.


Anne sophie et Manon



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