Paris – Le Cap 2010 – 22 000 Kilomètres d'une aventure solitaire

En quelques mots

25 ans, voyageur passionné d’origine jurassienne, je vis à Paris où je poursuis différents projets professionnels après des études de sciences politiques et de finance !

Je suis aussi un…

…gros mangeur de pastèque…

…lecteur à toute heure…

…astronome (très) amateur…

…cycliste en hors-piste…

…sportif offensif…

…enthousiaste né…

…amoureux des rencontres imprévues et des retournements de situation…

…ami de la table et de ses plaisirs…

…navigateur à contre courant…

…aventurier alchimiste…

Quelques souvenirs marquants…

Avaler une pastèque en contemplant le soleil s’effacer chaudement derrière les montagnes qui tenaillent Yazd, ville de torchis millénaire sur le plateau iranien, au milieu du nulle part sur la route de la soie, assis au sommet de l’un des 2 minarets d’Amir Chakhmâgh!

S’emplir des canyons colorés et sans fin de Utah (USA) depuis le sommet du massif qui domine Boulder, après une ascension quasi-verticale (je veux dire difficile…) à vélo, au cœur d’une nature somptueuses, généreuse et ô combien inoubliable!

30 heures debout dans un train pachydermique et bondé (euphémisme !), dans l’hiver glacial des hauts plateaux chinois (entre Xian et ShangYe), emberlificoté dans une couverture de survie, les pieds gelant dans mes vieux godillots béants, bloqué comme un clou dans une planche…

Fouler le marbre chaud de la Mosquée des Omeyyades (Damas, Syrie) et constater que le temps peut s’arrêter…

Voir monter au ciel les eaux embrasées du lac Cini au coeur de la jungle Malaise, tel un champ de flammes happé par les vents célestes de la nuit qui veut tomber sans attendre, debout sur un petit ponton à pomper de grosses bouffées sur une grasse cigarette friturante et à attendre les monstres de la nuit de pied ferme.

Etre réveillé par des chiffonniers du Caire (Egypte) après avoir passé la nuit dans la rue accroché à mon sac à dos, mon passeport et mes quelques billets cachés dans mon caleçon !

Se faire inviter au petit déjeuner par des gardes forestiers de la forêt frontalière de Dereköy (Turquie) et partager fromage frais, pain tendrement croustillant, tomates et sourires sincères au pied d’une belle journée de soleil, lors d’une traversée de l’Europe (Paris Istanbul Athènes) sur une triplette (vélo à 3 places) avec mes 2 compères Salah et Erwan…

Faire du stop à la tombée de la nuit entre Genève et Briod, mon petit village du Jura, à espérer qu’une voiture franchisse le col de la Faucille, esseulé, enivré par les arômes secrets du frais crépuscule, protégé par les cimes stoïques de grands sapins fatigués, à boire cet instant de solitude comme le salut d’une absolue liberté…

Sentir la fine croûte de glace des dunes du Takla-Makan craqueler agréablement sous mes pieds telle une pâte sablée, à la fin de l’hiver dans l’horizon pâle du glabre désert, alors que d’apparence il n’y a que sable et poussière, obéissant frigide aux bourrasques sèches tout droit soufflées de la gueule glacée d’un monstre misanthrope courant sur les crêtes.

Passer sur la route de Maisod qui borde en hauteur le lac de Vouglans, petite perle cachée du tréfonds du terroir jurassien, sans rien commenter et en laissant mes tripes ressentir ce que cette nature féerique transpire d’elle même dans le plus parlant des silences…et le bonheur est alors largement dépassé!