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3 septembre 2010 5 03 /09 /septembre /2010 17:34

 

 

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La Croix des Eléments de l’Univers

 

Cette croix dispose quatre branches d’égales mesures, à la différence des croix latines dont la branche inférieure est souvent plus allongée. Elle fait penser à l’hélice d’un avion, prête à tourner et à faire tourner son engin.

Les couleurs sont fluides, légères quoique bien distinctes d’une branche à l’autre. Elles sont représentées sur des fonds réminiscents des couleurs respectives à chaque branche de la croix, bien que plus diluées, distinctes par les traits d’une croix en diagonale qui se superpose à la première.

Les anciens considéraient notre monde composé de quatre éléments, et c’est ceux-ci qui sont représentés dans cette œuvre.

La partie inférieure est composée de couleurs chaudes et vives, tels le rouge et jaune des flammes d’un feu. C’est le feu qui enflamme, qui est la source de tout ce qui se meut et se transforme dans l’univers. Forces sous-jacentes comme celles des effrayantes sources d’énergie contenues dans les sous-sols de notre planète. Mais le feu a besoin d’oxygène pour brûler, et c’est pourquoi il fait la paire avec les couleurs vaporeuses de la branche supérieure du dessin, qui représente les espaces infinis contenus entre les corps solides de l’univers.

Sur le plan horizontal se distingue le coté gauche de celui de droite, et rapidement, il nous est donné de comprendre que les couleurs brunes et vertes de la terre font face à celles des bleus l’eau et de la mer. Sans doute pensons nous aux activités humaines et à la composition de la matière même dans laquelle invariablement se mélange poussière et humidité. Ces subtils mélanges sont les secrets de la fertilité. Si nous imaginons un personnage humain nous regardant positionné sur cette croix, nous comprenons que l’eau se situe bien du coté du cœur et de la compassion, alors que la terre se situe du coté droit, c'est-à-dire du travail, de la séparation et de la justice. Nous pouvons ainsi porter notre méditation sur l’incroyable fertilité de la distinction male/femelle que nous propose la nature.

Mais cette composition est bien celle d’une croix, et notre œil est invariablement attiré par le centre. Centre mystérieux sur lequel se concentrent tous les éléments déjà mentionnés. D’abord une rupture, car chaque élément se brise sur une ligne noire, droite, froide et très légèrement arrondie. Mais, et il fallait s’en douter, le miracle apparaît au centre même, au travers un impeccable cercle rempli de blanc. Faut-il le rappeler : le blanc n’est pas la couleur du vide mais du trop plein, puisqu’il comporte en lui toutes les autres couleurs. Il est l’espérance d’une explosion de couleurs qui pourront en leur temps danser de nouveau ensemble au rythme de la vie. Et s’il aura fallu afin d’y parvenir passer par le noir, peut-être est-ce pour nous faire comprendre le dynamisme propre de la croix : peut-être faut-il que ces éléments meurent à eux-mêmes afin d’espérer parvenir au miracle du dépassement.  Et cette danse permet de faire tourner l’univers, telle l’hélice qui se laisse deviner.

L’homme est un produit de la nature, et il est nature lui-même. Et peut-être que la révélation qui se donne à nous lorsque nous contemplons un Christ en agonie était déjà bien présente avant même toutes nos pauvres représentations. Peut­-être que finalement, la révélation était devenue nécessaire puisque nous étions devenus des illettrés de la nature.

 

 

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