Trois films projetés en Septembre/Octobre

Dix Cauris – film documentaire – 63 min- Un film de Noémi Aubry et Jeanne Ries

Un cauris, c’était un coquillage blanc, utilisé comme monnaie aux Pays dogon, région de Mopti au centre Est du Mali, jusqu’au milieu du XXe siècle. Jusque là, tout le monde était payé ou payait les autres en cauris. Une excision coûtait environ 10 cauris, 10 coquillages.

Le film porte ce titre, parce qu’il nous met devant une réalité, un fait social, une pratique ritualisée et coutumière, l’excision, qui a son prix, qui a sa valeur culturelle aussi. Nous sommes parties au Mali comprendre cela, poser des questions, interroger la culture, aller à la rencontre, se mêler aux gens, à ceux qui luttent là-bas contre cette pratique.
Ce film est un portrait, le portrait de cette lutte, à travers le visage et les paroles de ceux qui veulent envisager le Mali sans l’excision, ceux qui sensibilisent, forment, ceux qui vont dans les villages informer, ceux qui préparent des lois, ceux qui se battent, les femmes, les hommes. Nous sommes parties et sur le chemin du retour nous avons construit ce film.

Projection le 29 septembre à 16H au festival du film femmes en résistance, au cinéma  Jean Vilar d’Arcueil

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Dans le monde d’un chat, il n’y a pas de ligne droite – film  super 8 – 25min30 – de Jean-Baptiste Leroux et Noémi Aubry

Film issu de l’atelier Super 8 mené avec L’Abominable et les stagiaires maçons du chantier école de la rue de l’Abreuvoir.Ce qui s’est imposé à ce film, et apparaît par petits fragments, c’est d’abord un quartier, à La Courneuve : entre L’Abominable (l’école Joliot-Curie), le chantier école (rue de l’Abreuvoir) et les locaux de l’Apij (cité des cosmonautes à Saint-Denis), reliés les uns aux autres par le carrefour des Six routes et les 4000, de part et d’autre de la voie du tramway. Comment ce quartier est-il habité, vécu, parlé par les apprentis maçons cinéastes ? Comment s’en saisir dans le temps bref d’une bobine de super 8 ? Sans mettre de côté, dans le même temps, ce qui était à l’œuvre sur le chantier de la rue de l’Abreuvoir, au cœur des anciennes zones maraîchères de la ville :des gestes avec des outils, sur un lieu de travail traversé de contraintes, de souvenirs, de relations, d’histoires et de rencontres. Le chantier école privilégiait des techniques et des matériaux traditionnels de maçonnerie – la brique traditionnelle, le chanvre, la chaux, etc. Alors, depuis le Labo, il s’agissait également de partager une pratique, avec ses temporalités propres, celle du film argentique et du super 8 en particulier. S’emparer de la caméra, la mise au point, la petite aiguille et les chiffres dans le viseur… rien de très évident. Ou encore : le temps qu’il faut avant de voir ce qu’on a filmé (développer la pellicule). Poser la possibilité d’une écriture avec cet outil, sans sujet ni thème de départ, en les confiant le temps d’un week-end ou même de quelques heures, avant, pendant ou
après le chantier, en notre présence ou non, selon les opportunités, ce fut le point de départ. Avec ses incertitudes et ses promesses – à condition de pouvoir prendre le temps.

Projection le 7 septembre à 17h au cinéma L’étoile de La Courneuve

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La machine d’enregistrement – Film Super 8 – 8 min – de  Tamador Abu Laban,  Firas Ramadan, Wisam Al-Jafar et Noémi Aubry,

Une rencontre avec trois jeunes réalisateurs palestiniens, réfugiés du camp de Deisheh, autour de leur pratique du cinéma. La rencontre se fait via la machine d’enregistrement, une caméra Super 8 Nizo. Leur discussion sur le fait de réaliser des films en tant que réfugiés palestiniens, sur ce que c’est que de faire des films en Palestine, s’alterne avec leurs propres gestes, leurs regards sur le camp de Deisheh.

Projection le 19 Octobre à 22H aux Voûtes, pour le Festival des cinémas différents et expérimentaux de Paris

Du néant à nos pieds…à venir chez ISIS à LOndon

L’émission continue… à retrouver ici :

http://soundcloud.com/isis8isis/isis-live-on-air-1st

la semaine prochaine, avec lecture du « Néant à nos pieds » ( en anglais), en français ici :

« Il y a une lampe posée là, je vois la lampe mais je ne vois pas la lumière, je vois l’ampoule, mais je ne vois pas la lumière, je vois chaque composant, mais rien ne m’éblouit, alors l’objet est inutile. »

Nous volons, quelque part, dans un ciel ahuri de nous voir encore là

Sous les cartes grotesques du monde en défection de sentiment aléatoires

Nous voguons presque

Presque parce que le vent, presque parce que la neige

Presque parce que le ciel résiste, la terre en révolution

Nous naviguons en contre sens, aussi bête la logique est respectée

A contre sens

Et nous nous croyons fiers et ignorés et libres on dirait presque libres

Mais nous ne voyons rien, à nos pieds le néant, l’absurde

La lumière est éteinte dans le ciel froid, ventre rance de l’enfant déjà accouché depuis un siècle

Les oiseaux nous pissent dessus, nous nous rinçons de la pluie acide

Qu’est ce qui nous reste ?

La peau et les os et la noirceur de nos pupilles aveugles

Nous ne sommes que ça, osseux, aveugles et fiers

De quoi ? de voler ? de voir les choses d’en haut ? d’avoir le monde à nos pieds ?

ils ne restent que des os de nos orteils écorchés par nos sueurs d’enfants

on a oublié, on avait oublié

que le ciel est beau seulement si on le regarde d’en bas

Ozho Naayé à London City sur NTS

Ozho Naayé se fait inviter à Londres. La bande de joyeux poètes du collectif londonien ISIS, donne la parole à la poésie politique dans son émission sur la radio NTS.

Lecture de poèmes… c’est de 11h à minuit, le mercredi, ici :http://ntslive.co.uk/ , prochaine émission le 15 février.

Pour écouter la dernière émission , avec lecture du poéme « Lamp » ( en anglais) de Nomi pour Ozho Naayé c’est ici : http://ntslive.co.uk/?p=6947

« Dix Cauris »… Film documentaire

Dix Cauris film réalisé par l’association Intactes est fini, projections à venir on espère à droite à gauche.

Film Documentaire de 1H15
réalisé par Noémi Aubry ( OZHO NAAYé)  et Jeanne Ries
Tourné au Mali en Juin/ Juillet 2010
Le film présente une  étude portée sur la pratique de l’excision et la lutte mise en place au Mali pour y mettre fin. Entre ONG, anthropologue, médecins, assos, centre de formation,etc… état des lieux d’une lutte et de la condition de la femme au Mali.

 

ρεμπέτικο aux 2 Mi lunes

Kalimera // καλημέρα φίλος

SAMEDI 6 FEVRIER
aux 2 MI LUNES, 64-66 rue de la demi lune à Montreuil
(metro mairie de montreuil + bus 129 La Boissière)
de 18h à … pas d’heure

SEX, DRUGS AND REBETIKO // ρεμπέτικο

concert de musique grecque traditionnelle et populaire
http://www.myspace.com/sexdrugsandrebetiko

+ Scène ouverte à tous (helléniques et autres…)
+ Infokiosque et discussions
+ ντολμαδάκια, γεμιστά et autres μουσακάς à déguster…

EN SOLIDARITE AVEC LES GRECS DANS LA RUE ET LES MIGRANTS

(de Mytilini / Μυτιλήνη à Alexandropouli / Αλεξανδρούπολη)

INTERVENTO-Luttes autonomes Italiennes des 70’s à Montreuil et Paris ( 13et 14 Novembre 2009)

afficheicopie

Intervento – Luttes autonomes Italienne des 70’s

Mise en scène (en lectures, films, chansons…) sur les mouvements sociaux
autonomes qui ont bouleversé l’Italie pendant les années 70 :
« Les années de plomb », « le mouvement », « le camarade P.38 », « les indiens
métropolitains »… des images tantôt cultes, tantôt soigneusement
effacées par le pouvoir. Dans tous les cas, une histoire singulière qui
n’est pas lointaine, que nous ne voulons pas oublier. Nous proposons de
la faire résonner grâce à des ambiances, grâce aux mots de celles et ceux
qui ont mis leur vie en jeu dans la lutte, qui s’organisaient collectivement
quand tout était possible…

Suivie d’une discussion sur ce que ces fragments d’histoires, leurs
failles, leurs passions et leurs forces peuvent faire émerger dans des
stratégies de lutte aujourd’hui.

Vendredi 13 novembre à 19h30 + apéro
à la Coordination des Intermittents et Précaires,
14-16 quai de Charente,
Métro Corentin Cariou à Paris

Samedi 14 novembre à 19h
aux 2milunes, 64 rue de la Demi-lune à Montreuil,
Metro Mairie de Montreuil
ou bus129 arrêt La Boissière, ou 102 arrêt Rue des Roche.

« Le mouvement autonome italien est peut-être l’un des mouvements de
lutte les plus puissants de l’histoire récente occidentale. Fort de ponts
exceptionnels entre étudiants et ouvriers, « autonome » des partis et des
syndicats, massif et violent dans ses modes d’actions, il fera durer mai 68
pendant dix ans. Ce sont les « hordes païennes » de jeunes immigré-e-s du
Sud qui paralysent les usines, revendiquant le refus du travail, remettant
à l’ordre du jour les pratiques d’action directe qui avaient secoué les
mêmes industries en 1920 avant de s’endormir sous le fascisme. Ce sont des
quartiers entiers qui, face à l’inflation, refusent de payer les loyers ou
les factures. C’est une irruption tonitruante des femmes, homosexuel-le-s,
jeunes et chômeurs-ses sur la scène politique. Ce sont des analyses
précises et originales de la transformation de l’économie occidentale.
C’est une explosion des radios libres qui se font « la voix des sans-voix »
tout en jonglant avec l’ironie et la philosophie. C’est enfin le tournant
de 1977, les émeutes, les chars blindés à Bologne, une répression
féroce : un mouvement étranglé qui n’a plus d’autres issues que la
fuite, l’héroïne ou la clandestinité. Beaucoup « d’autonomes » passeront
des années en prison, sans manquer d’en faire encore un lieu de luttes.
Des lectures tirées de plus de 15 ouvrages différents et entrecoupées de
sons et d’images permettront, chapitre après chapitre, d’avoir un aperçu
de l’atmosphère brûlante de l’époque et d’approcher les questions
qu’elle nous pose aujourd’hui. »