samedi 9 février 2008

STATS BLOG DE LA LOUVE 07/01-07/02 2008

Vite fait comme ça

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Entrent dans le club fermé des "plus gros fournisseurs de visites", outre les 10 de d'hab qui se reconnaîtront: l'Ashram de Swâmi Petaramesh, Laflote, Le Monolecte.

A plus tout le monde!

vendredi 8 février 2008

Aparté sur les fonds dits "souverains"...



Même les plus éminents sociologues peuvent écrire des sottises, notamment quand ils s'avancent sur des terrains qui ne sont pas les leurs (le problème de certains sociologues étant qu'ils prennent souvent la partie pour le tout et passent de l'utilisation d'une discipline comme élément d'analyse d'une société, à l'analyse de la discipline en soi sans en avoir nécessairement les compétences...)...Bref.

J'ai lu récemment sous la plume de l'un d'eux (je ne sais plus trop lequel)que les fonds dits souverains, qui fonctionneraient moins vite (qu'est ce que cela signifie?) et de façon un peu moins usuraire (!), seraient moins dangereux que les "fonds spéculatifs".

Qu'ils n'exigeaient pas, a priori, la mise au chômage de salariés pour faire monter les actions,voire,qu'ils seraient un peu "facteur d’équilibre" ou quelque chose de ce style...donc qu'ils étaient moins nocifs que les fonds "spéculatifs" (hedge funds).

C'est appliquer une analyse micro économique à un problème macro économique,et c'est donc un raisonnement faussé, car le danger des fonds dits souverains (qu'on aurait plutôt du traduire par "fonds de richesses assurant la souveraineté") est tout à fait autre et n'empêche nullement l'activité des fonds "spéculatifs".

En outre, les instruments responsables des ravages que commettent les "hedge funds" (à savoir l'OPA notamment) sont tout à fait à la portée des fonds "souverains" et rien ne les empêche priori de se comporter comme des fonds prédateurs d'entreprises.

Il n'y a en effet aucune "figure pure" dans le monde de la finance et des affaires, où le métissage des solutions et des structures, afin d'optimiser le profit et le contrôle (autre objectif non avouable du capitalisme financier), est au contraire de rigueur.

Les personnes qui construisent des produits financiers, des montages juridiques etc... dans ce domaine sont souvent d'ailleurs des personnes à l'imagination débridée et totalement non-conventionnelles (malgré les apparences) même si elles doivent être capitalistes.

Les fonds "souverains" donc, ("in english", dans le texte, ce qui donne toute sa REALITE au concept: "Sovereign-wealth fund" )sont des fonds d'investissement contrôlés par un Etat, le plus souvent alimentés par des recettes provenant de revenus de matières premières (pétrole, ...), investis dans une logique normalement financière, à fin de procurer des ressources à cet Etat une fois que la matière première en question aura été épuisée.

Le caractère opaque de certains de ces fonds fait parfois craindre qu'ils n'aient pas des objectifs purement financiers mais qu'ils soient le bras armé d'Etats souvent peu démocratiques pour contrôler directement ou indirectement des entreprises du monde occidental.

On peut ainsi citer Temasek de Singapour (second plus gros actionnaire de Bank of China...)noté AAA/Aaa (Moody's , Standards & Poor's), ou Adia (Abu-Dhabi Investment Autority).

Ou le premier fonds souverain créé: le fonds du Koweït en 1953, suivi en 1956 du Kiribati Revenue Equalisation Reserve Fund créé en 1956 et qui gère aujourd'hui 520 millions $, soit 9 fois le PIB de l'archipel.

Ils tirent leurs ressources des réserves des banques centrales (Chine), des réserves pour les retraites (Norvège) ou des fonds tirés de l'exploitation de matières premières (Norvège, Russie, Qatar) par exemple. Les fonds alimentés par le pétrole représentent deux tiers des montants gérés par ces fonds.

Ils gèrent un volume d'actifs estimé entre 2 200 millards $ selon Standard Chartered et 2 500 milliards $ (2007), d'après la banque Morgan Stanley. En octobre 2007 ils représentaient environ 1,3 % du total du marché des actions, obligations et dépôts bancaires, soit deux fois plus que les fonds gérés par les hedge funds ou le capital-investissement. Selon Morgan Stanley ils pourraient atteindre 12 000 milliards en 2015, tandis que Steffen Kern de Deutsche Bank estime qu'ils pourraient gérer 5 000 milliards en 2012.

Ils ont joué en 2007-2008 un grand rôle dans le secteur financier international, en refinançant plusieurs banques de premier plan affaiblies par la crise des subprimes. Government of Singapore Investment Corporation a participé à un apport de 12 milliards $ à UBS en décembre 2007 et, au même moment, China Investment Corporation a pris 9,9% du capital de Morgan Stanley. Avant la crise, le même fonds avait déjà pris une part de 3 milliards $ dans Blackstone, un fond de LBO.

Les différents fonds utilisent des méthodes d'investissement variables ; Certains refusent de prendre des parts importantes du capital des entreprises étrangères comme le fonds norvégien.

A l'inverse d'autres sont plus activistes et recherchent surtout des parts importantes comme le fonds de Singapour ou les fonds chinois qui ont envisagé de prendre des parts dans Bear Stearns.

La Chine a ainsi surpris tout le monde au mois de mai en mettant 3 milliards sur la table de Blackstone juste avant l'introduction en bourse de ce dernier.

Plus préoccupant, les fonds souverains se mettent à lancer des OPA. C'est ainsi que le fonds qatari Delta Two a offert cet été de racheter le distributeur britannique Sainsbury pour un peu plus de 15 milliards d'euros.

Les degrés de transparence sont également eux aussi très variables, la transparence du fonds Norvégien ou de Temasek Holdings à Singapour tranchant ainsi avec l'opacité de la gestion de la China Investment Corporation.

D'une certaine manière, la Caisse des Dépôts et des Consignations qui gère environ 120 miliards d'euros pourrait être vue comme un petit fond "souverain".

On voit bien cependant où se situe le problème avec ce type de fond, dangereux pour de toutes autres raisons que les sulfureux "hedge funds" ou "vulture funds" (fonds "vautours qui rachètent la dette d'entreprise en difficulté ou souscrit à des augmentations de capital pour en prendre le contrôle profitant de prix très bas des titres et qui interviennent désormais dans les très médiatisés "LBO", remplaçant ainsi les LBO funds.)

Le problème est donc bien la menace que représentent ces fonds pour la souveraineté d'une nation, d'un pays, et on ne peut pas placer ce débat au même niveau que celui des fonds qui sont chargés de LBO somme toute situés à un niveau inférieur de l'économie.

Ce sont les motivations politiques ou géopolitiques sous-jacentes dans un certain nombre de cas de ces "fonds souverains" qui posent de réels problèmes. Là les états entre eux, même les plus capitalistes (surtout les plus capitalistes) deviennent des ennemis féroces les uns des autres.

Le rachat de 5 % du groupe d'aéronautique et de défense EADS par la banque publique russe VTB en a été une illustration.

Ou encore, lorsque, début de 2006, Dubaï Ports World (DPW)a eu l'occasion de racheter la compagnie maritime britannique P & O et de mettre la main sur les ports américains de New York, Philadelphie, Baltimore, La Nouvelle-Orléans, Miami et Newark.

Ce que l'on peut conclure donc c'est que ces deux types de fonds peuvent tout à fait permettre de prendre "en tenaille" l'économie d'un pays.

Le monde de la finance n'étant pas le dernier à avoir le sens de l'humour, on assiste à de "drôles" de choses quand, par exemple, ces fonds "de souveraineté" injectent des millions de dollars dans des banques qui vont éventuellement contribuer à les noter ou distribuer leurs produits dérivés (comme Morgan Stanley par exemple, qui s'est fait réinjecter 5 milliards de $ fin décembre 2007 lors de la première vague de la crise des subprimes, par China Investment Corp...).

Il reste qu'un pays comme la France est "en position de relative faiblesse" face à de tels mastodontes. Le sénateur Jean Arthuis voit à cela deux raisons : d'une part notre balance commerciale, dont le déséquilibre entraîne un fort besoin en investissements étrangers, d'autre part l'opacité des fonds souverains, qui interdit de connaître l'ampleur exacte de leurs diverses participations dans l'économie française. "Une fraction significative des sociétés du CAC 40 est détenue par ces fonds"... nul n'en sait davantage.

Voilà c'est la fin de la leçon de vulgarisation du jour ;-)

Sources : Les Echos, La Tribune, Le Monde, Le Figaro, Vernimmen corporate finance,Wikipedia, blog de la finance, rapports du Sénat...

jeudi 7 février 2008

LES JOURS HEUREUX. Le programme du Conseil National de la Résistance



LE PROGRAMME DU CONSEIL NATIONAL DE LA RÉSISTANCE, 24 mars 1944


Née de la volonté ardente des Français de refuser la défaite, la RÉSISTANCE n'a pas d'autre raison d'être que la lutte quotidienne sans cesse intensifiée.

Cette mission de combat ne doit pas prendre fin à la Libération. Ce n'est, en effet, qu'en regroupant toutes ses forces autour des aspirations quasi unanimes de la Nation, que la France retrouvera son équilibre moral et social et redonnera au monde l'image de sa grandeur et la preuve de son unité.

Aussi les représentants des organisations de la RÉSISTANCE, des centrales syndicales et des partis ou tendances politiques groupés au sein du C.N.R. ,

délibérant en assemblée plénière le 15 mars 1944, ont-ils décidé de s'unir sur le programme suivant, qui comporte à la fois un plan d'action immédiate contre l'oppresseur et les mesures destinées à instaurer, dès la Libération du territoire, un ordre social plus juste.

I - PLAN D'ACTION IMMÉDIATE

Les représentants des organisations de RÉSISTANCE, des centrales syndicales et des partis ou tendances politiques groupés au sein du C.N.R.

Expriment leur angoisse devant la destruction physique de la Nation que l'oppresseur hitlérien poursuit avec l'aide des hommes de Vichy, par le pillage, par la suppression de toute production utile aux Français, par la famine organisée, par le maintien dans les camps d'un million de prisonniers, par la déportation d'ouvriers au nombre de plusieurs centaines de milliers, par l'emprisonnement de 300.000 Français et par l'exécution des patriotes les plus valeureux, dont déjà plus de 50.000 sont tombés pour la France.

Ils proclament leur volonté de délivrer la patrie en collaborant étroitement aux opérations militaires que l'armée française et les armées alliées entreprendront sur le continent, mais aussi de hâter cette libération, d'abréger les souffrances de notre peuple, de sauver l'avenir de la France en intensifiant sans cesse et par tous les moyens la lutte contre l'envahisseur et ses agents, commencée dès 1940.

Ils adjurent les gouvernements anglais et américain de ne pas décevoir plus longtemps l'espoir et la confiance que la France, comme tous les peuples opprimés de l'Europe, a placés dans leur volonté d'abattre l'Allemagne nazie, par le déclenchement d'opérations militaires de grande envergure qui assureront, aussi vite que possible, la libération des territoires envahis et permettront ainsi aux Français qui sont sur notre sol de se joindre aux armées alliées pour l'épreuve décisive.

Ils insistent auprès du Comité Français de la Libération Nationale pour qu'il mette tout en oeuvre afin d'obtenir les armes nécessaires et de les mettre à la disposition des patriotes. Ils constatent que les Français qui ont su organiser la RÉSISTANCE ne veulent pas et d'ailleurs ne peuvent pas se contenter d'une attitude passive dans l'attente d'une aide extérieure, mais qu'ils veulent faire la guerre, qu'ils veulent et qu'ils doivent développer leur RÉSISTANCE armée contre l'envahisseur et contre l'oppresseur.

Ils constatent, en outre, que la RÉSISTANCE Française doit ou se battre ou disparaître; qu'après avoir agi de façon défensive, elle a pris maintenant un caractère offensif et que seuls le développement et la généralisation de l'offensive des Français contre l'ennemi lui permettront de subsister et de vaincre.

Ils constatent enfin que la multiplication des grèves, l'ampleur des arrêts de travail le 11 Novembre qui, dans beaucoup de cas, ont été réalisés dans l'union des patrons et des ouvriers, l'échec infligé au plan de déportation des jeunes français en Allemagne, le magnifique combat que mènent tous les jours, avec l'appui des populations, dans les Alpes, dans le Massif Central, dans les Pyrénées et dans les Cévennes, les jeunes Français des maquis, avant garde de l'armée de la Libération, démontrent avec éclat que notre peuple est tout entier engagé dans la lutte et qu'il doit poursuivre et accroître cette lutte.

En conséquence, les représentants des organisations de RÉSISTANCE, des centrales syndicales et des partis ou tendances politiques groupés au sein du C.N.R.

Déclarent que c'est seulement par l'organisation, l'intensification de la lutte menée par les forces armées, par les organisations constituées, par les masses, que pourra être réalisée l'union véritable de toutes les forces patriotiques pour la réalisation de la libération nationale inséparable, comme l'a dit le Général De Gaulle, de l'insurrection nationale qui, ainsi préparée, sera dirigée par le C.N.R, sous l'autorité du C.F.L.N, dès que les circonstances politiques et militaires permettront d'assurer, même au prix de lourds sacrifices, son succès.

Ils ont l'espoir que les opérations de la Libération du pays, prévues par le plan de l'état major interallié, pourront ainsi être, le cas échéant, avancées grâce à l'aide apportée par les Français dans la lutte engagée contre l'ennemi commun, ainsi que l'a démontré l'exemple glorieux des patriotes corses.

Ils affirment solennellement que la France qui, malgré l'armistice, a poursuivi sans trêve la guerre, entend plus que jamais développer la lutte pour participer à la libération et à la victoire.

***

Pour mobiliser les ressources immenses d'énergie du peuple français, pour les diriger vers l'action salvatrice dans l'union de toutes les volontés, le C.N.R décide :

D'inviter les responsables des organisations déjà existantes à former des comités de villes et de villages, d'entreprises, par la coordination des formations qui existent actuellement, par la formation de comités là où rien n'existe encore et à enrôler les patriotes non organisés.

Tous ces comités seront placés sous la direction des comités départementaux de la libération (C.D.L). Ils seront soumis à l'autorité des C.D.L qui leur transmettront, comme directives, la plate-forme d'action et la ligne politique déterminée par le C.N.R.

Le but des ces comités sera, à l'échelon communal, local et d'entreprise, de faire participer de façon effective tous les Français à la lutte contre l'ennemi et contre ses agents de Vichy, aussi bien par la solidarité et l'assistance active à l'égard des patriotes sous l'impulsion et le soutien donnés aux revendications vitales de notre peuple. Par dessus tout, leur tâche essentielle sera de mobiliser et d'entraîner les Français qu'ils auront su grouper à l'action armée pour la Libération.

Ces comités devront, selon les circonstances et en se conformant aux instructions données par les C.D.L, appuyer et guider toutes les actions menées par les Français contre toutes les formes d'oppression et d'exploitation imposées par l'ennemi, de l'extérieur et de l'intérieur.

Ces comités devront :

1) Développer la lutte contre la déportation et aider les réfractaires à se cacher, à se nourrir, à se vêtir et à se défendre, enlevant ainsi des forces à l'ennemi et augmentant le potentiel humain de la RÉSISTANCE ;

2) Traquer et punir les agents de la Gestapo et de la Milice de DARNAND ainsi que les mouchards et les traîtres ;

3) Développer l'esprit de lutte effective en vue de la répression des nazis et des fascistes français ;

4) Développer, d'une part, la solidarité envers les emprisonnés et déportés; d'autre part, la solidarité envers les familles de toutes les victimes de la terreur hitlérienne et vichyssoise ;

5) En accord avec les organisations syndicales résistantes, combattre pour la vie et la santé des Français pour une lutte quotidienne et incessante, par des pétitions, des manifestations et des grèves, afin d'obtenir l'augmentation des salaires et traitements, bloqués par Vichy et les Allemands, et des rations alimentaires et attributions de produits de première qualité, réduites par la réglementation de Vichy et les réquisitions de l'ennemi, de façon à rendreà la population un minimum de vital en matière d'alimentation, de chauffage et d'habillement ;

6) Défendre les conditions de vie des anciens combattants, des prisonniers,des femmes de prisonniers, en organisant la lutte pour toutes les revendications particulières ;

7) Mener la lutte contre les réquisitions de produits agricoles, de matières premières et d'installations industrielles pour le compte de l'ennemi ; saboter et paralyser la production destinée à l'ennemi et ses transports par routes, par fer et par eau ;

8) Défendre à l'intérieur de la corporation agricole les producteurs contre les prélèvements excessifs, contre les taxes insuffisantes, et lutter pour le remplacement des syndicats à la solde de Vichy et de l'Allemagne par des paysans dévoués à la cause de la paysannerie française.

Tout en luttant de cette façon et grâce à l'appui de solidarité et de combativité que développe cette lutte, les comités de villes, de villages et d'entreprises devront en outre:

a) Renforcer les organisations armées des Forces Françaises de l'Intérieur par l'accroissement des groupes de patriotes : groupes francs, francs-tireurs et partisans, recrutés en particulier parmi les réfractaires ;

b) En accord avec les états majors nationaux, régionaux et départementaux des F.F.I, organisées milices patriotiques dans les villes, les campagnes et les entreprises, dont l'encadrement sera facilité par des ingénieurs, techniciens, instituteurs, fonctionnaires et cadres de réserve, et qui sont destinés à défendre l'ordre public, la vie et les biens des Français contre la terreur et la provocation, assurer et maintenir l'établissement effectif de l'autorité des Comités départementaux de la Libération sur tout ce qui aura été ou sera créé dans ce domaine pour le strict rattachement aux F.F.I dont l'autorité et la discipline doivent être respectées par tous.

Pour assurer la pleine efficacité des mesures énoncées ci-dessus, le C.N.R prescrit de l'état major national des Forces Françaises de l'Intérieur, tout en préparant minutieusement la coopération avec les Alliés en cas de débarquement, doit :

1) Donner ordre à toutes les formations des F.F.I de combattre dès maintenant l'ennemi en harcelant ses troupes, en paralysant ses transports, ses communications et ses productions de guerre, en capturant ses dépôts d'armes et de munitions afin d'en pourvoir les patriotes encore désarmés ;

2) Faire distribuer les dépôts d'armes encore inutilisés aux formations jugées par lui les plus aptes à se battre utilement dès à présent et dans l'avenir immédiat ;

3) Organiser de façon rationnelle la lutte suivant un plan établi avec les autorités compétentes à l'échelon régional, départemental ou local, pour obtenir le maximum d'efficacité ;

4) Coordonner l'action militaire avec l'action de RÉSISTANCE de la masse de la nation en proposant pour but aux organisations régionales paramilitaires d'appuyer et de protéger les manifestations patriotiques, les mouvements revendicatifs des femmes de prisonniers, des paysans et des ouvriers contre la police hitlérienne, d'empêcher les réquisitions de vivres et d'installations industrielles, les rafles organisées contre les réfractaires et les ouvriers en grève et défendre la vie et la liberté de tous les Français contre la barbare oppression de l'occupant provisoire.

***

Ainsi, par l'application des décisions du présent programme d'action commune, se fera, dans l'action, l'union étroite de tous les patriotes, sans distinction d'opinions politiques, philosophiques ou religieuses. Ainsi se constituera dans la lutte une armée expérimentée, rompue au combat, dirigée par des cadres éprouvés devant le danger, une armée capable de jouer son rôle lorsque les conditions de l'insurrection nationale seront réalisées, armée qui élargira progressivement ses objectifs et son armement.

Ainsi, par l'effort et les sacrifices de tous, sera avancée l'heure de la libération du territoire national ; ainsi la vie de milliers de Français pourra être sauvée et d'immenses richesses pourront être préservées.

Ainsi dans le combat se forgera une France plus pure et plus forte capable d'entreprendre au lendemain de la libération la plus grande oeuvre de reconstruction et de rénovation de la patrie.

II - MESURES À APPLIQUER DÈS LA LIBÉRATION DU TERRITOIRE

Unis quant au but à atteindre, unis quant aux moyens à mettre en oeuvre pour atteindre ce but qui est la Libération rapide du territoire, les représentants des mouvements, groupements, partis ou tendances politiques, groupés au sein du C.N.R. proclament qu'ils sont décidés à rester unis après la Libération :

1 ) Afin d'établir le gouvernement provisoire de la République formé par le Général de Gaulle pour défendre l'indépendance politique et économique de la nation, rétablir la France dans sa puissance, dans sa grandeur et dans sa mission universelle ;

2 ) Afin de veiller au châtiment des traîtres et à l'éviction dans le domaine de l'administration et de la vie professionnelle de tous ceux qui auront pactisé avec l'ennemi ou qui se seront associés activement à la politique des gouvernements de collaboration ;

3 ) Afin d'exiger la confiscation des biens des traîtres et des trafiquants de marché noir, l'établissement d'un impôt progressif sur les bénéfices de guerre et plus généralement sur les gains réalisés au détriment du peuple et de la nation pendant la période d'occupation, ainsi que la confiscation de tous les biens ennemis y compris les participations acquises depuis l'armistice par les gouvernements de l'Axe et par leurs ressortissants dans les entreprises françaises et coloniales de tout ordre, avec constitution de ces participations en patrimoine national inaliénable ;

4 ) Afin d'assurer :

* l'établissement de la démocratie la plus large en rendant la parole au peuple français par le rétablissement du suffrage universel ;
* la pleine liberté de pensée, de conscience et d'expression ;
* la liberté de la presse, son honneur et son indépendance à l'égard de l'État, des puissances d'argent et des influences étrangères ;
* la liberté d'association, de réunion et de manifestation ;
* l'inviolabilité du domicile et le secret de la correspondance ;
* le respect de la personne humaine ;
* l'égalité absolue de tous les citoyens devant la loi ;

5) Afin de promouvoir les réformes indispensables :

a) Sur le plan économique :

o l'instauration d'une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l'éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l'économie ;
o une organisation rationnelle de l'économie assurant la subordination des intérêts particuliers à l'intérêt général et affranchie de la dictature professionnelle instaurée à l'image des États fascistes ;
o l'intensification de la production nationale selon les lignes d'un plan arrêté par l'État après consultation des représentants de tous les éléments de cette production ;
o le retour à la nation des grands moyens de production monopolisés, fruit du travail commun, des sources d'énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d'assurances et des grandes banques ;
o le développement et le soutien des coopératives de production, d'achats et de ventes, agricoles et artisanales ;
o le droit d'accès, dans le cadre de l'entreprise, aux fonctions de direction et d'administration, pour les ouvriers possédant les qualifications nécessaires, et la participation des travailleurs à la direction de l'économie.

b) Sur le plan social :

o le droit au travail et le droit au repos, notamment par le rétablissement et l'amélioration du régime contractuel du travail ;
o un rajustement important des salaires et la garantie d'un niveau de salaire et de traitement qui assure à chaque travailleur et à sa famille la sécurité, la dignité et la possibilité d'une vie pleinement humaine ;
o la garantie du pouvoir d'achat national par une politique tendant à la stabilité de la monnaie ;
o la reconstitution, dans ses libertés traditionnelles, d'un syndicalisme indépendant, doté de larges pouvoirs dans l'organisation de la vie économique et sociale ;
o un plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d'existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se les procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l'État ;
o la sécurité de l'emploi, la réglementation des conditions d'embauchage et de licenciement, le rétablissement des délégués d'atelier ;
o l'élévation et la sécurité du niveau de vie des travailleurs de la terre par une politique de prix agricoles rémunérateurs, améliorant et généralisant l'expérience de l'Office du blé, par une législation sociale accordant aux salariés agricoles les mêmes droits qu'aux salariés de l'industrie, par un système d'assurance contre les calamités agricoles, par l'établissement d'un juste statut du fermage et du métayage, par des facilités d'accession à la propriété pour les jeunes familles paysannes et par la réalisation d'un plan d'équipement rural ;
o une retraite permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs jours ;
o le dédommagement des sinistrés et des allocations et pensions pour les victimes de la terreur fasciste.

c) Une extension des droits politiques, sociaux et économiques des populations indigènes et coloniales.

d) La possibilité effective pour tous les enfants français de bénéficier de l'instruction et d'accéder à la culture la plus développée quelle que soit la situation de fortune de leurs parents, afin que les fonctions les plus hautes soient réellement accessibles à tous ceux qui auront les capacités requises pour les exercer et que soit ainsi promue une élite véritable, non de naissance mais de mérite, et constamment renouvelée par les apports populaires.

Ainsi sera fondée une République nouvelle qui balaiera le régime de basse réaction instauré par Vichy et qui rendra aux institutions démocratiques et populaires l'efficacité que leur avaient fait perdre les entreprises de corruption et de trahison qui ont précédé la capitulation. Ainsi sera rendue possible une démocratie qui unisse au contrôle effectif exercé par les élus du peuple la continuité de l'action gouvernementale.

L'union des représentants de la RÉSISTANCE pour l'action dans le présent et dans l'avenir, dans l'intérêt supérieur de la patrie, doit être pour tous les Français un gage de confiance et un stimulant. Elle doit les inciter à éliminer tout esprit de particularisme, tout ferment de division qui pourraient freiner leur action et ne servir que l'ennemi.

En avant donc, dans l'union de tous les Français rassemblés autour du C.F.L.N et de son président, le général De Gaulle !

En avant pour le combat, en avant pour la victoire, afin que VIVE LA FRANCE !

LE CONSEIL NATIONAL DE LA RÉSISTANCE

Une grande partie de ce programme a été effectivement appliquée après la guerre (sécurité sociale et retraites généralisées, contrôle des féodalités économiques à la Libération, droit à la culture pour tous, presse écrite délivrée de l'argent et de la corruption, lois sociales agricoles, etc). Ce programme de mars 1944 constitue encore de nos jours le socle des conquêtes sociales aujourd'hui menacées et méthodiquement démantelées.

LA FORFAITURE SE GÉNÉRALISE DANS LES INSTITUTIONS !



LA FORFAITURE SE GÉNÉRALISE DANS LES INSTITUTIONS !

En votant pour la révision constitutionnelle ou en s’abstenant, plus de 80 % des parlementaires se sont rendus complices du plus grand détournement politique de l’histoire contemporaine de notre pays.

Dans notre république, chaque élu(e) tient son mandat et sa légitimité de l’expression du peuple. S’il est communément admis que les promesses électorales ne sont jamais tenues, il y a des mandats dont les parlementaires ne peuvent s’exonérer : ce sont ceux exprimés par la volonté populaire lors d’un référendum. C’est pourtant ce vote NON majoritaire à ce même traité européen que députés et sénateurs, dans leur quasi-totalité, ont choisi de mépriser. Ce geste inqualifiable restera comme une tache indélébile. La preuve est faite, une fois de plus, que notre système institutionnel n’a plus de démocratique que l’apparence et que l’une des tâches prioritaires pour celles et ceux qui veulent toujours changer la société est d’inventer de nouveaux rapports de véritable démocratie et de contrôle des représentants du peuple.

Contribuer au développement des luttes sociales par un éclairage des enjeux à la lumière de l’affrontement entre le capital et le travail doit aller de pair avec une réflexion sur des institutions garantissant la place et le rôle des travailleurs, seuls créateurs de richesses. La forfaiture orchestrée par un groupe d’imposteurs au service du grand patronat, l’ampleur de la complicité parmi les élites politiques, tous d’accord pour légitimer la domination mondiale du capital, rendent ce travail de transformation plus indispensable que jamais. Il doit commencer dès aujourd’hui. A condition de jamais oublier les actes de chacun à l’occasion de toutes les échéances électorales.

Pour le bureau de Rouges Vifs IDF,
Jean CALVARY

Paris, le 4 février 2008.

“A bas les jours heureux !”

“A bas les jours heureux !”

C’est le genre de choses qu’on laisse passer, à force. Il y en a tellement. Ils sont tellement « décomplexés »… La première fois, c’était en octobre dernier. Denis Kessler, ex-mao passé au capitalisme financier, ancienne éminence grise du baron Seillière lorsque celui-ci pilotait le Medef, lâchait cette mâle déclaration de guerre : « II faut défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance. » Qu’est-ce qu’elle venait faire là, la Résistance ?

Kessler s’en réjouissait : au fond, les différentes réformes engagées par Sarkozy, disait-il, « peuvent donner une impression de patchwork », mais « on constate qu’il y aune profonde unité à ce programme ambitieux » : défaire ce qu’ont fait les résistants, justement. Cette provoc’ avait fait quelques vagues, sans plus.

Et puis la semaine dernière, Charles Beigbeder a remis ça. Dans une tribune au « JDD » (27/1), le pédégé de Poweo a affirmé, l’air de rien, que selon lui le rapport Attali permettrait enfin d’en finir avec cette France « qui continue à vivre sur un modèle fondé en 1946, à partir du programme du Conseil national de la Résistance ». Tiens, tiens. Lui et Kessler, même combat. Charles Beigbeder, le prototype du jeune loup moderne. L’homme qui veut tailler des croupières à EDF en vendant de l’électricité privée aux Français.

Il avait un beau titre, le programme des résistants : « Les jours heureux ». On comprend qu’il faille en finir d’urgence. Il était le résultat d’un compromis né entre tous les mouvements de résistance luttant contre l’occupant et les principaux partis politiques, dont le PC. On comprend que cela paraisse aujourd’hui insupportable. Il affichait de hautes ambitions. Entre autres, « la garantie d’un niveau de salaire et de traitement qui assure à chaque travailleur et à sa famille la sécurité, la dignité et la possibilité d’une vie pleinement humaine ; un plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se le procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l’Etat ; une retraite permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs jours ».

Insupportable, non ? On y trouvait d’autres projets complètement fous. Les résistants rêvaient que les enfants français puissent « bénéficier de l’instruction et accéder à la culture la plus développée, quelle que soit la situation de fortune de leurs parents ». Affreusement égalitariste !

Ils voulaient aussi que soit assurée « la liberté de la presse, son honneur et son indépendance à l’égard de l’Etat, des puissances d’argent ». On comprend que ça énerve. Et aussi « l’instauration d’une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie ». Complètement ringard, non ?

On remercie MM. Kessler et Beigbeder de nous avoir annoncé franchement la fin des beaux jours, prévue pour l’après-municipales.

Jean-Luc Porquet

Le Canard Enchaîné, 6 février 2008, page 5.

Transmis par ATTAC

LES PATRONS NE PRENNENT PAS LE METRO (retour sur la blitzkrieg des taxis)



Je suis restée comme deux ronds de flanc dis donc..

Alors quoi, les taxis font grève, ils bloquent le périph’ et les abords de Paris pendant disons, 48 heures... et ils obtiennent gain de cause? Comme ça? Tout de suite?

Mais pourquoi?

Au moins deux raisons : d’abord, ils ont gêné avant tout les bonnes personnes. A savoir les riches, les patrons, les grosses huiles....

Et oui - car si les prolos de base aussi prennent leur voiture ( mais ça on s’en fout ) , le "drame" c’est que les patrons également prennent la voiture, sans compter qu’ils sont consommateurs de taxis pour eux, pour leurs gros clients etc. (Et comment on fait pour prendre l’avion dans ces conditions, hein?Prendre le RER avec les gueux?! Vous n’y pensez pas mon brave...)

Et puis surtout, les taxis ont défendu un système de retraite capitaliste par excellence.

En effet, c’est bien la vente de leur capital, de leur fonds de commerce, de leur licence, qui finance en grande partie une retraite que leur système de solidarité ne suffit pas à fournir (et pour cause...).

Autant dire qu’ils étaient entre potes, eux et le gouvernement, comme les buralistes et la plupart des commerçants qui sont propriétaires et pas gérants.

Nouvelle leçon de choses donc : un salarié reste un salarié, et la défense de ses intérêts n’est pas soluble dans la défense des intérêts des capitalistes.

Nous sommes contraints au choc frontal pour défendre notre bifteck, à l’épreuve de force, au bras de fer.

Comment expliquer autrement que, tout corps de métier confondus, syndiqués,bien plus nombreux que les taxis etc... nous n’ayons pas réussi à faire plier ce gouvernement pour nos retraites dites de "régimes spéciaux"?

Il faut sans doute réfléchir à refaire de véritables grèves et pas des grèves "éclair" de 24 heures....

Il est temps aussi que les journalistes syndiqués entrent en action et nous aident un peu plus à médiatiser et à populariser nos mouvements, PAR TOUS MOYENS.

Sur ce, la lutte continue

A plus tard camarades et amis

"Cent fois sur le métier remets ton ouvrage..."

8 FEVRIER 1962 - 8 FEVRIER 2008: HOMMAGE AUX VICTIMES DE CHARONNE




Cérémonie (15ème): vendredi 8 à 11H00 dans le Hall des Chèques Postaux, impasse Bourseul

J'attends plus d'informations de notre camarade Francis de Montmartre, (qui participa à la manifestation et vit Anne Godeau mourir presque dans ses bras), car je ne sais pas si le PCF a prévu une commémoration nationale officielle.

A plus tard

mercredi 6 février 2008

LA LISTE DES JAUNES ET DES AUTRES/ Scrutin officiel du 4 février 2008

Régalez-vous...ou pleurez, comme vous voudrez.

Ici: http://www.assemblee-nationale.fr/13/scrutins/jo0097.asp

Scrutin public à la tribune sur le projet de loi constitutionnelle modifiant le titre XV de la Constitution.


Nombre de votants : 893

Nombre de suffrages exprimés : 741

Majorité absolue : 445

Pour l’adoption : 560

Contre l'adopation : 181

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Le Congrès du Parlement a adopté.

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I - ASSEMBLÉE NATIONALE

- GROUPE : UNION POUR UN MOUVEMENT POPULAIRE (318)

Pour : 306

MM. Élie Aboud, Manuel Aeschlimann, Yves Albarello, Alfred Almont, Mme Nicole Ameline, MM. Jean‑Paul Anciaux, Benoist Apparu, Jean Auclair, Mme Martine Aurillac, MM. Pierre‑Christophe Baguet, Patrick Balkany, Jean Bardet, Mme Brigitte Barèges, M. François Baroin, Mme Sylvia Bassot, MM. Patrick Beaudouin, Jean‑Claude Beaulieu, Jacques Alain Bénisti, Jean‑Louis Bernard, Marc Bernier, Jean‑Yves Besselat, Gabriel Biancheri, Jérôme Bignon, Jean‑Marie Binetruy, Claude Birraux, Etienne Blanc, Emile Blessig, Roland Blum, Claude Bodin, Philippe Boennec, Marcel Bonnot, Jean‑Yves Bony, Jean‑Claude Bouchet, Gilles Bourdouleix, Mme Chantal Bourragué, MM. Loïc Bouvard, Michel Bouvard, Mmes Valérie Boyer, Françoise Branget, MM. Xavier Breton, Philippe Briand, Bernard Brochand, Mme Chantal Brunel, MM. Michel Buillard, Yves Bur, Dominique Caillaud, Patrice Calméjane, François Calvet, Bernard Carayon, Pierre Cardo, Olivier Carré, Gilles Carrez, Mme Joëlle Ceccaldi‑Raynaud, MM. Hervé de Charette, Jean‑Paul Charié, Jérôme Chartier, Gérard Cherpion, Jean‑François Chossy, Jean‑Louis Christ, Dino Cinieri, Eric Ciotti, Pascal Clément, Philippe Cochet, Georges Colombier, Mme Geneviève Colot, MM. Jean‑François Copé, François Cornut‑Gentille, Louis Cosyns, René Couanau, Edouard Courtial, Jean‑Yves Cousin, Alain Cousin, Jean‑Michel Couve, Henri Cuq, Mme Marie‑Christine Dalloz, MM. Olivier Dassault, Marc‑Philippe Daubresse, Bernard Debré, Jean‑Pierre Decool, Bernard Deflesselles, Lucien Degauchy, Rémi Delatte, Richard Dell’Agnola, Mme Sophie Delong, MM. Jean‑Marie Demange, Yves Deniaud, Bernard Depierre, Vincent Descoeur, Patrick Devedjian, Nicolas Dhuicq, Eric Diard, Michel Diefenbacher, Jacques Domergue, Jean‑Pierre Door, Dominique Dord, Jean‑Pierre Dupont, Renaud Dutreil, Mme Marie‑Hélène des Esgaulx, MM. Gilles d’ Ettore, Daniel Fasquelle, Yannick Favennec, Georges Fenech, Jean‑Michel Ferrand, Alain Ferry, Daniel Fidelin, André Flajolet, Jean‑Claude Flory, Nicolas Forissier, Mme Marie‑Louise Fort, MM. Jean‑Michel Fourgous, Marc Francina, Mme Arlette Franco, MM. Pierre Frogier, Yves Fromion, Mme Cécile Gallez, MM. Sauveur Gandolfi‑Scheit, Jean‑Paul Garraud, Daniel Garrigue, Claude Gatignol, Gérard Gaudron, Jean‑Jacques Gaultier, Hervé Gaymard, Guy Geoffroy, Bernard Gérard, Alain Gest, Franck Gilard, Georges Ginesta, Charles‑Ange Ginesy, Jean‑Pierre Giran, Louis Giscard d’Estaing, Claude Goasguen, François‑Michel Gonnot, Didier Gonzales, Philippe Gosselin, Philippe Goujon, François Goulard, Michel Grall, Jean‑Pierre Grand, Mme Claude Greff, MM. Jean Grenet, François Grosdidier, Jacques Grosperrin, Mme Arlette Grosskost, M. Serge Grouard, Mme Pascale Gruny, M. Louis Guédon, Mme Françoise Guégot, MM. Jean‑Claude Guibal, Jean‑Jacques Guillet, Christophe Guilloteau, Gérard Hamel, Michel Havard, Michel Heinrich, Laurent Hénart, Michel Herbillon, Antoine Herth, Mme Françoise Hostalier, MM. Philippe Houillon, Guénhaël Huet, Sébastien Huyghe, Mme Jacqueline Irles, MM. Christian Jacob, Denis Jacquat, Paul Jeanneteau, Yves Jego, Mme Maryse Joissains‑Masini, MM. Marc Joulaud, Alain Joyandet, Didier Julia, Christian Kert, Jacques Kossowski, Mme Fabienne Labrette‑Ménager, MM. Marc Laffineur, Jacques Lamblin, Jean‑François Lamour, Mmes Marguerite Lamour, Laure de La Raudière, MM. Pierre Lasbordes, Charles de La Verpillière, Thierry Lazaro, Robert Lecou, Frédéric Lefebvre, Jean‑Marc Lefranc, Marc Le Fur, Jacques Le Guen, Michel Lejeune, Pierre Lellouche, Bruno Le Maire, Dominique Le Mèner, Jacques Le Nay, Jean‑Claude Lenoir, Jean‑Louis Léonard, Jean Leonetti, Pierre Lequiller, Céleste Lett, Mme Geneviève Levy, MM. Michel Lezeau, François Loos, Gérard Lorgeoux, Daniel Mach, Guy Malherbe, Richard Mallié, Jean‑François Mancel, Alain Marc, Jean‑Pierre Marcon, Thierry Mariani, Mme Christine Marin, M. Hervé Mariton, Mme Muriel Marland‑Militello, MM. Jean Marsaudon, Philippe‑Armand Martin, Mme Henriette Martinez, MM. Patrice Martin‑Lalande, Alain Marty, Jacques Masdeu‑Arus, Jean‑Claude Mathis, Jean‑Philippe Maurer, Pierre Méhaignerie, Christian Ménard, Damien Meslot, Jean‑Claude Mignon, Mme Marie‑Anne Montchamp, M. Pierre Morange, Mme Nadine Morano, MM. Pierre Morel‑A‑L’Huissier, Jean‑Marie Morisset, Georges Mothron, Etienne Mourrut, Alain Moyne‑Bressand, Renaud Muselier, Jean‑Marc Nesme, Jean‑Pierre Nicolas, Yves Nicolin, Patrick Ollier, Mme Françoise de Panafieu, MM. Bertrand Pancher, Yanick Paternotte, Christian Patria, Mme Béatrice Pavy, MM. Jacques Pélissard, Dominique Perben, Bernard Perrut, Etienne Pinte, Michel Piron, Henri Plagnol, Serge Poignant, Mme Bérengère Poletti, M. Axel Poniatowski, Mme Josette Pons, MM. Daniel Poulou, Christophe Priou, Jean Proriol, Didier Quentin, Michel Raison, Eric Raoult, Frédéric Reiss, Jean‑Luc Reitzer, Jacques Remiller, Bernard Reynès, Franck Reynier, Franck Riester, Jean Roatta, Camille de Rocca Serra, Mme Marie‑Josée Roig, M. Jean‑Marie Rolland, Mme Valérie Rosso‑Debord, MM. Jean‑Marc Roubaud, Max Roustan, Martial Saddier, Francis Saint‑Léger, Bruno Sandras, François Scellier, André Schneider, Jean‑Marie Sermier, Jean‑Pierre Soisson, Michel Sordi, Daniel Spagnou, Eric Straumann, Alain Suguenot, Mme Michèle Tabarot, MM. Lionel Tardy, Jean‑Charles Taugourdeau, Guy Teissier, Michel Terrot, Jean‑Claude Thomas, Dominique Tian, Jean Tiberi, Alfred Trassy‑Paillogues, Georges Tron, Jean Ueberschlag, Yves Vandewalle, Christian Vanneste, François Vannson, Mmes Isabelle Vasseur, Catherine Vautrin, MM. Patrice Verchère, Jean‑Sébastien Vialatte, René‑Paul Victoria, Philippe Vitel, Michel Voisin, Gérard Voisin, Jean‑Luc Warsmann, André Wojciechowski, Gaël Yanno, Mme Marie‑Jo Zimmermann et M. Michel Zumkeller.

Contre : 3

MM. Patrick Labaune, Franck Marlin et Jacques Myard.

Abstention : 3

MM. Lionnel Luca, Philippe Meunier et Jean‑Frédéric Poisson.

Non-votant : 6

MM. Bernard Accoyer(Président du Congrès), Pierre Bédier, Yves Censi, Mme Gabrielle Louis‑Carabin, MM. Didier Robert et Joël Sarlot.

GROUPE : SOCIALISTE, RADICAL, CITOYEN ET DIVERS GAUCHE (204)

Pour : 17

MM. Dominique Baert, Christophe Caresche, Paul Giacobbi, Mme Annick Girardin, MM. Armand Jung, Jack Lang, Michel Lefait, Mme Annick Lepetit, MM. Albert Likuvalu, Victorin Lurel, Mmes Jeanny Marc, Dominique Orliac, Sylvia Pinel, MM. Philippe Tourtelier, Manuel Valls, André Vézinhet et Jean‑Claude Viollet.

Contre : 91

Mme Sylvie Andrieux, MM. Jean‑Paul Bacquet, Jean‑Pierre Balligand, Gérard Bapt, Claude Bartolone, Jacques Bascou, Christian Bataille, Christophe Bouillon, François Brottes, Thierry Carcenac, Laurent Cathala, Bernard Cazeneuve, Jean‑Paul Chanteguet, Alain Claeys, Jean‑Michel Clément, Gilles Cocquempot, Pierre Cohen, Pascal Deguilhem, Marc Dolez, Jean‑Pierre Dufau, William Dumas, Jean‑Louis Dumont, Mme Laurence Dumont, MM. Jean‑Paul Dupré, Philippe Duron, Olivier Dussopt, Christian Eckert, Henri Emmanuelli, Laurent Fabius, Albert Facon, Mme Martine Faure, MM. Hervé Féron, Pierre Forgues, Mme Valérie Fourneyron, MM. Michel Françaix, Jean‑Claude Fruteau, Mme Geneviève Gaillard, MM. Daniel Goldberg, David Habib, Mme Sandrine Hurel, MM. Christian Hutin, Jean‑Louis Idiart, Mme Françoise Imbert, MM. Michel Issindou, Serge Janquin, Régis Juanico, Jean‑Pierre Kucheida, Mme Conchita Lacuey, MM. Jérôme Lambert, Jean Launay, Patrick Lebreton, Gilbert Le Bris, Mme Catherine Lemorton, MM. Jean‑Claude Leroy, Serge Letchimy, Michel Liebgott, Mme Martine Lignières‑Cassou, MM. François Loncle, Jean Mallot, Mme Marie‑Lou Marcel, M. Philippe Martin, Mmes Martine Martinel, Frédérique Massat, MM. Gilbert Mathon, Didier Mathus, Kléber Mesquida, Jean Michel, Didier Migaud, Arnaud Montebourg, Philippe Nauche, Henri Nayrou, Alain Néri, Michel Pajon, Christian Paul, Germinal Peiro, Jean‑Luc Pérat, Jean‑Claude Perez, Mme Catherine Quéré, M. Simon Renucci, Mmes Marie‑Line Reynaud, Chantal Robin‑Rodrigo, M. Patrick Roy, Mme Odile Saugues, M. Christophe Sirugue, Mme Christiane Taubira, MM. Pascal Terrasse, Jacques Valax, Michel Vauzelle, Michel Vergnier, Alain Vidalies et Jean‑Michel Villaumé.

Abstention : 93

Mme Patricia Adam, M. Jean‑Marc Ayrault, Mmes Delphine Batho, Chantal Berthelot, M. Jean‑Louis Bianco, Mme Gisèle Biémouret, MM. Serge Blisko, Patrick Bloche, Daniel Boisserie, Maxime Bono, Jean‑Michel Boucheron, Mmes Marie‑Odile Bouillé, Monique Boulestin, M. Pierre Bourguignon, Mme Danielle Bousquet, MM. Alain Cacheux, Jérôme Cahuzac, Jean‑Christophe Cambadélis, Mme Martine Carrillon‑Couvreur, MM. Guy Chambefort, Gérard Charasse, Mmes Marie‑Françoise Clergeau, Catherine Coutelle, Pascale Crozon, M. Frédéric Cuvillier, Mme Claude Darciaux, M. Michel Debet, Mme Michèle Delaunay, MM. Guy Delcourt, Michel Delebarre, Bernard Derosier, Michel Destot, René Dosière, Julien Dray, Tony Dreyfus, Yves Durand, Mmes Odette Duriez, Corinne Erhel, Aurélie Filippetti, Geneviève Fioraso, MM. Jean‑Louis Gagnaire, Guillaume Garot, Jean Gaubert, Mme Catherine Génisson, MM. Jean‑Patrick Gille, Joël Giraud, Gaëtan Gorce, Mme Pascale Got, MM. Marc Goua, Jean Grellier, Mmes Elisabeth Guigou, Danièle Hoffman‑Rispal, M. François Hollande, Mme Monique Iborra, MM. Eric Jalton, Henri Jibrayel, Mme Marietta Karamanli, MM. François Lamy, Jean‑Yves Le Bouillonnec, Mme Marylise Lebranchu, MM. Jean‑Yves Le Déaut, Jean‑Marie Le Guen, Mme Annick Le Loch, MM. Bruno Le Roux, Bernard Lesterlin, Louis‑Joseph Manscour, Mme Jacqueline Maquet, M. Jean‑René Marsac, Mme Sandrine Mazetier, MM. Michel Ménard, Pierre Moscovici, Pierre‑Alain Muet, Mmes Marie‑Renée Oget, Françoise Olivier‑Coupeau, George Pau‑Langevin, Marie‑Françoise Pérol‑Dumont, Martine Pinville, MM. Philippe Plisson, François Pupponi, Jean‑Jack Queyranne, Dominique Raimbourg, Alain Rodet, Marcel Rogemont, René Rouquet, Alain Rousset, Michel Sainte‑Marie, Michel Sapin, Mme Marisol Touraine, MM. Jean‑Louis Touraine, Jean Jacques Urvoas, Daniel Vaillant, André Vallini et Philippe Vuilque.

Non-votant : 3

MM. Jean Glavany, Patrick Lemasle et Bernard Roman.

GROUPE : GAUCHE DEMOCRATE ET REPUBLICAINE (24)

Contre : 21

Mme Marie‑Hélène Amiable, M. François Asensi, Mmes Huguette Bello, Martine Billard, MM. Alain Bocquet, Patrick Braouezec, Jean‑Pierre Brard, Mme Marie‑George Buffet, MM. Jean‑Jacques Candelier, André Chassaigne, Jacques Desallangre, Mme Jacqueline Fraysse, MM. André Gerin, Pierre Gosnat, Maxime Gremetz, Jean‑Paul Lecoq, Alfred Marie‑Jeanne, Roland Muzeau, Daniel Paul, Jean‑Claude Sandrier et Michel Vaxès.

Abstention : 3

MM. Yves Cochet, Noël Mamère et François de Rugy.

GROUPE : NOUVEAU CENTRE (22)

Pour : 20

MM. Jean‑Pierre Abelin, Christian Blanc, Charles de Courson, Stéphane Demilly, Jean Dionis du Séjour, Francis Hillmeyer, Michel Hunault, Olivier Jardé, Yvan Lachaud, Pierre Lang, Maurice Leroy, Claude Leteurtre, Nicolas Perruchot, Jean‑Luc Préel, François Rochebloine, Rudy Salles, François Sauvadet, Marc Vampa, Francis Vercamer et Philippe Vigier.

Contre : 2

MM. Philippe Folliot et Jean‑Christophe Lagarde.

DEPUTES : NON INSCRITS (9)

Pour : 4

MM. Abdoulatifou Aly, François Bayrou, Thierry Benoit et Jean‑Pierre Schosteck.

Contre : 4

Mme Véronique Besse, MM. Nicolas Dupont‑Aignan, Jean Lassalle et François‑Xavier Villain.

Abstention : 1

Mme Françoise Vallet.


II - SÉNAT

GROUPE : UNION POUR UN MOUVEMENT POPULAIRE. (159)

Pour : 149

MM. Jean‑Paul Alduy, Pierre André, Gérard Bailly, José Balarello, Bernard Barraux, René Beaumont, Michel Bécot, Claude Belot, Pierre Bernard‑Reymond, Roger Besse, Laurent Béteille, Joël Billard, Jean Bizet, Paul Blanc, Jacques Blanc, Pierre Bordier, Joël Bourdin, Mme Brigitte Bout, MM. Jean‑Guy Branger, Dominique Braye, Mme Paulette Brisepierre, MM. Louis de Broissia, François‑Noël Buffet, Christian Cambon, Jean‑Pierre Cantegrit, Jean‑Claude Carle, Auguste Cazalet, Gérard César, Jean‑Pierre Chauveau, Marcel‑Pierre Cléach, Christian Cointat, Gérard Cornu, Raymond Couderc, Jean‑Patrick Courtois, Philippe Dallier, Serge Dassault, Mme Isabelle Debré, MM. Robert Del Picchia, Christian Demuynck, Gérard Dériot, Mme Béatrice Descamps, MM. Denis Detcheverry, Eric Doligé, Philippe Dominati, Michel Doublet, Alain Dufaut, André Dulait, Mme Catherine Dumas, M. Ambroise Dupont, Mme Bernadette Dupont, MM. Louis Duvernois, Jean‑Paul Émin, Jean‑Paul Emorine, Michel Esneu, Jean‑Claude Etienne, Hubert Falco, Jean Faure, André Ferrand, Gaston Flosse, Alain Fouché, Jean‑Pierre Fourcade, Jean François‑Poncet, Yves Fréville, Yann Gaillard, René Garrec, Mme Joëlle Garriaud‑Maylam, M. Jean‑Claude Gaudin, Mme Gisèle Gautier, MM. Jacques Gautier, Patrice Gélard, Alain Gérard, François Gerbaud, Charles Ginésy, Francis Giraud, Paul Girod, Alain Gournac, Adrien Gouteyron, Francis Grignon, Louis Grillot, Georges Gruillot, Charles Guené, Michel Guerry, Hubert Haenel, Mme Françoise Henneron, M. Pierre Hérisson, Mme Marie‑Thérèse Hermange, MM. Michel Houel, Jean‑François Humbert, Mme Christiane Hummel, MM. Benoît Huré, Jean‑Jacques Hyest, Soibahaddine Ibrahim Ramadani, Pierre Jarlier, Jean‑Marc Juilhard, Mmes Christiane Kammermann, Fabienne Keller, MM. Alain Lambert, Marc Laménie, Mme Elisabeth Lamure, MM. Robert Laufoaulu, Jean‑René Lecerf, Dominique Leclerc, Jacques Legendre, Jean‑François Le Grand, Philippe Leroy, Gérard Longuet, Simon Loueckhote, Mme Lucienne Malovry, M. Pierre Martin, Mme Colette Mélot, MM. Alain Milon, Jean‑Luc Miraux, Dominique Mortemousque, Bernard Murat, Philippe Nachbar, Mmes Jacqueline Panis, Monique Papon, MM. Jean Pépin, Jackie Pierre, François Pillet, Xavier Pintat, Louis Pinton, Rémy Pointereau, Christian Poncelet, Ladislas Poniatowski, Hugues Portelli, Mme Catherine Procaccia, MM. Jean Puech, Jean‑Pierre Raffarin, Henri de Raincourt, Charles Revet, Philippe Richert, Yves Rispat, Josselin de Rohan, Roger Romani, Mme Janine Rozier, MM. Bernard Saugey, Bruno Sido, Mme Esther Sittler, MM. Louis Souvet, Yannick Texier, Henri Torre, André Trillard, Mme Catherine Troendle, MM. François Trucy, Jacques Valade, Alain Vasselle, Jean‑Pierre Vial et Jean‑Paul Virapoullé.

Contre : 4

MM. André Lardeux, Roland du Luart, Mme Lucette Michaux‑Chevry et M. Charles Pasqua.

Abstention : 3

MM. Gérard Larcher, Philippe Marini et Jacques Peyrat.

Non-votant : 3

MM. Bernard Fournier, Henri Revol et Henri de Richemont.


GROUPE : SOCIALISTE. (96)

Pour : 15

MM. Robert Badinter, Jean Besson, Mmes Nicole Bricq, Monique Cerisier‑Ben Guiga, MM. Charles Josselin, Alain Journet, Gérard Miquel, Bernard Piras, Jean‑Pierre Plancade, Daniel Raoul, André Rouvière, Mme Patricia Schillinger, M. Jean‑Pierre Sueur, Mme Catherine Tasca et M. Richard Yung.

Contre : 30

MM. Bernard Angels, David Assouline, Mmes Maryse Bergé‑Lavigne, Alima Boumediene‑Thiery, MM. Jean‑Louis Carrère, Michel Charasse, Pierre‑Yves Collombat, Roland Courteau, Jean Desessard, Michel Dreyfus‑Schmidt, Mme Josette Durrieu, MM. Charles Gautier, Jean‑Pierre Godefroy, Claude Haut, Mmes Annie Jarraud‑Vergnolle, Bariza Khiari, MM. André Lejeune, Alain Le Vern, Jean‑Pierre Masseret, Marc Massion, Jean‑Luc Mélenchon, Jean‑Pierre Michel, Michel Moreigne, Daniel Percheron, Marcel Rainaud, Gérard Roujas, Claude Saunier, Jean‑Marc Todeschini, Robert Tropeano et André Vantomme.

Abstention : 49

Mmes Jacqueline Alquier, Michèle André, MM. Bertrand Auban, Jean‑Pierre Bel, Mme Marie‑Christine Blandin, MM. Yannick Bodin, Didier Boulaud, Mme Yolande Boyer, M. Jean‑Pierre Caffet, Mme Claire‑Lise Campion, MM. Bernard Cazeau, Gérard Collomb, Yves Dauge, Jean‑Pierre Demerliat, Mme Christiane Demontès, MM. Claude Domeizel, Bernard Dussaut, Jean‑Claude Frécon, Bernard Frimat, Jacques Gillot, Jean‑Noël Guérini, Yves Krattinger, Philippe Labeyrie, Serge Lagauche, Serge Larcher, Louis Le Pensec, Mme Raymonde Le Texier, MM. Claude Lise, Roger Madec, Philippe Madrelle, Jacques Mahéas, François Marc, Pierre Mauroy, Louis Mermaz, Jacques Muller, Jean‑Marc Pastor, Jean‑Claude Peyronnet, Jean‑François Picheral, Mme Gisèle Printz, MM. Daniel Reiner, Thierry Repentin, Roland Ries, Mme Michèle San Vicente‑Baudrin, MM. Michel Sergent, Jacques Siffre, René‑Pierre Signé, Simon Sutour, Michel Teston et Mme Dominique Voynet.

Non-votant : 2

Mme Odette Herviaux et M. Paul Raoult.

GROUPE : UNION CENTRISTE-UDF. (30)

Pour : 30

MM. Nicolas About, Jean‑Paul Amoudry, Philippe Arnaud, Jean Arthuis, Denis Badré, Claude Biwer, Didier Borotra, Jean Boyer, Marcel Deneux, Yves Détraigne, Mme Muguette Dini, MM. Daniel Dubois, Jean‑Léonce Dupont, Pierre Fauchon, Mme Françoise Férat, MM. Christian Gaudin, Adrien Giraud, Mme Jacqueline Gourault, MM. Jean‑Jacques Jégou, Joseph Kerguéris, Jean‑Claude Merceron, Michel Mercier, Mme Catherine Morin‑Desailly, M. Philippe Nogrix, Mme Anne‑Marie Payet, MM. Yves Pozzo di Borgo, Daniel Soulage, André Vallet, Jean‑Marie Vanlerenberghe et François Zocchetto.


GROUPE : COMMUNISTE REPUBLICAIN ET CITOYEN. (23)


Contre : 23

Mme Eliane Assassi, M. François Autain, Mme Marie‑France Beaufils, MM. Pierre Biarnès, Michel Billout, Mme Nicole Borvo Cohen‑Seat, MM. Robert Bret, Jean‑Claude Danglot, Mmes Annie David, Michelle Demessine, Evelyne Didier, MM. Guy Fischer, Thierry Foucaud, Mmes Brigitte Gonthier‑Maurin, Gélita Hoarau, MM. Robert Hue, Gérard Le Cam, Mme Josiane Mathon‑Poinat, MM. Jack Ralite, Ivan Renar, Odette Terrade, Bernard Vera et Jean‑François Voguet.

GROUPE : R.D.S.E. (16)

Pour : 15

MM. Nicolas Alfonsi, Gilbert Barbier, Jean‑Michel Baylet, André Boyer, Yvon Collin, Gérard Delfau, François Fortassin, Mme Nathalie Goulet, MM. Pierre Laffitte, Daniel Marsin, Aymeri de Montesquiou, Georges Mouly, Georges Othily, Michel Thiollière et François Vendasi.

Contre : 1

M. Bernard Seillier.


SENATEURS : NON INSCRITS. (6)

Pour : 3

M. Philippe Adnot, Mme Sylvie Desmarescaux et M. Alex Türk.

Contre : 2

MM. Philippe Darniche et Bruno Retailleau.

Abstention : 1

M. Jean‑Louis Masson.

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MISES AU POINT AU SUJET DU PRESENT SCRUTIN

(Sous réserve des dispositions de l’article 19, alinéa 2, du Règlement du Congrès), M. Pierre Bédier, M. Gérard Larcher, M. Roland du Luart, Mme Lucette Michaux‑Chevry, qui étaient présents au moment du scrutin ou qui avaient délégué leur droit de vote ont fait savoir qu’ils avaient voulu voter "pour"

http://www.assemblee-nationale.fr/13/scrutins/jo0097.asp

mardi 5 février 2008

VIOL COLLECTIF DE LA REPUBLIQUE: un bilan du 4 février 2008






Bonjour à toutes et à tous,

Pour certains d'entre nous, c'est l'heure du bilan.

Bilan de la journée d'hier, 4 février 2008, malheureusement inscrite désormais aux dates sombres de la France et de l'Europe.

De son organisation depuis deux mois et de son déroulement, il reste à beaucoup d'entre nous, qui ont vécu les choses de l'intérieur depuis le début, de l'espoir et de la volonté, mais aussi de la colère et de l'amertume.

Beaucoup d'inquiétude aussi.

Pourquoi?

Nous étions 1500 environ.

La République a commencé par accueillir ses enfants, opposants mais absolument pacifiques, à coup de gaz lacrymogènes.

Comme on le constate sur les photos, il y avait deux fois plus de CRS que de manifestants.

La patrie des Droits de l'Homme et du citoyen nous a donc gazés avant de jeter définitivement notre souveraineté aux orties.

Tout d'abord et avant tout, bravo et merci à celles et ceux qui sont venus hier.

Il faisait froid, il y a eu de la pluie, puis du soleil, il y eu les provocations distantes des souverainistes et autres crypto fascistes, la figure immense et massive du château kafkaien qui se dressait comme un obstacle entre nos élus et nous, mais nous étions là.

Dommage pour les autres, toutes celles et tous ceux qui sont parfois avides de grands discours et de belles déclarations de principes, mais qui n'étaient pas là.

Toutes celles et tous ceux qui ont pris l'habitude de confier à une minorité engagée, qui paie seule les pots cassés pour son engagement, de défendre ce qui sont aussi leurs droits, par procuration, pour ensuite, parfois, dénigrer.

Qu'on soit « de droite » ou « de gauche », j'avoue ne pas comprendre que l'on soit resté chez soi ou au travail un jour comme celui d'hier, où nous avons fait un bond en arrière de deux siècles.

Ce coup d'Etat légal mais illégitime, préfigure la suite.

Nous allons le payer cher, très cher et vite , très vite.

Celles et ceux qui croient que l'affaire était une polémique de chapelles qui va s'éteindre avec le vote d'hier soir font erreur et vont s'apercevoir que ce n'est pas le cas.

Aujourd'hui, on compte notamment sur l'Irlande pour bloquer le processus européen en cours - {maybe those "bloody" Irishmen are still going to suprise us with their resistance and their deeply revolutionnary feelings. We hope so...}

Ce n'était pas un combat d'arrière garde, c'était un combat d'avant garde, et cette défaite va malheureusement conditionner tout le reste de nos luttes.

Tant sur la forme, (car violer aussi ouvertement, sans vergogne, notre souveraineté, il fallait oser, vraiment), que sur le fond, (car non, ce texte n'est pas une avancée mais bien une régression pour toutes et tous ici et ailleurs).

La forteresse européenne capitaliste achève de se construire au mépris des peuples, de leurs besoins, de leurs souhaits, en termes sociaux et démocratiques.

Oui, nous étions trop peu nombreux et cela m'a déçue. Déçue et inquiétée.

Et nombreux sont ceux qui ont lu, dans les yeux des participants, à côté d'une étincelle d'espoir, une telle inquiétude. Non ce n'était pas « festif » même si cela était parfois joyeux, et il n'y avait vraiment pas de quoi rigoler.

A ce sujet il y a plusieurs explications, et une première: nous n'avons pas fait "le plein " de la mobilisation strictement militante de gauche.

Mais comment s'en étonner, pour un projet de rassemblement qui n'a été porté presque exclusivement que par le réseau citoyen, associatif et via Internet?

Comment s'en étonner, puisque des organisations, ou disons, les directions majoritaires de certaines organisations , politiques ou syndicales ou associatives, très concentrées pour certaines sur un "comité national pour un référendum", n'avaient pas jugé bon déployer leurs forces au niveau national dès le début de l'initiative (c'est à dire fin novembre/début décembre).

Ce sont les "poches de résistance" de ces groupes qui se sont le plus activées ( Rouges Vifs, le Prcf, quelques sections éparses pour le PCF, comme Colombes -92- ou de Paris 15ème, ou une poignée de fédérations ou d'UL pour la CGT, par exemple).

Bravo donc à tout les militants de ces organisations qui se sont déplacés alors que le soutien de leur parti ou syndicat au niveau national n'était pas acquis autrement que par une signature apposée à la va-vite, et en dernière minute .

Sans bus pour faire l'aller-retour dans la journée de Montpellier, de Toulouse, de Lens, de Lille, de Rodez, ou d'ailleurs, en effet, difficile de participer.

C'est l'heure aussi de tirer un coup de chapeau à celles et ceux qui ont réellement pris leur part de ce mouvement, qui l'ont non seulement réellement soutenu, autrement que par une figuration souvent très tardive, mais également monté de A à Z.

Pour commencer, ATTAC (co présidée désormais par Aurélie Trouvé, dynamique jeune femme de 29 ans, et JM Harribey), mais aussi, le CUAL de Mèze (Hérault, Xavier Marchand) et SOLIDAIRES qui se sont joints dès l'origine au collectif "Tousaversaillesle4février2008" et ont pris sur eux (responsabilité et fonds matériels) 90 % de l'organisation technique, avec parfois, la participation financière directe des citoyens engagés dans le projet.

Bravo aussi à Roberto Ferrario et au collectif BELLACIAO pour le support Média et Web, leur aide dans les relations presse, dès l'origine du mouvement.

Merci enfin aux Szgaboonistes, groupe « musette punk manouche » de toutes les luttes sociales et citoyennes, qui ont contribué à l'animation musicale de cette journée, et dont certains membres ont même refusé de prendre un cachet, signant là une vraie contribution militante dont certains artistes soi-disants « alter » et autres people, auraient bien fait de s'inspirer.

Car, je vous confirme bien que l'on ne vit ni n'entendit Manu Tchao, Cali, Bénabar, Bedos, Balasko et autres Torreton, supposés pourtant être engagés « à gauche ».... Pourquoi?

Il ne faut pas le cacher, oui, cela eut grandement aidé que certains partis, certaines personnes, se jettent de suite dans l'organisation de ce rassemblement et n'attendent pas le 26 janvier pour s'en préoccuper (et encore, de loin).

En tant que militante communiste, je l'ai toujours dit, j'aurais préféré que mon parti investisse "ses" sous à louer des cars pour faire monter les camarades (combien auraient aimé venir s'ils avaient su, s'ils avaient pu, bénéficier d'un moyen de transport pas cher et qui leur permette de faire l'AR sur la journée?) plutôt que dans la halle Carpentier (que le Parti a financé à plus de 50 %, si mes informations sont exactes).

Pourquoi aussi peu de suivi médiatique? Oh, bien sûr ,c'est vrai les médias sont bourgeois, les médias sont vendus, oui une grande part, sinon la majorité, mais les médias sont aussi serviles, ils ont leurs icônes et savent les suivre et ils aiment les grands mouvements.

Alors, puisque nous y sommes, merci aussi à O. Besancenot et à la LCR, dont on peut penser ce qu'on veut politiquement parlant, mais, qui, à chaque passage télé ou radio, (et encore samedi chez S. Moatti à Ripostes, où il a parlé de la manifestation à 2 reprises, vous pourrez le constater par vous même sur la vidéo disponible sur Daily Motion ) ont promu le rassemblement du 4 février.

Par ailleurs, et cela se voit sur les photos, la LCR a vraiment mobilisé ses petites troupes (Besancenot reconnaît lui-même que la force militante de la LCR ne dépasse pas les 3.000 militants) et fait le plein d'un maximum de ses soutiens à partir du moment où elle a signé l'appel du 4 février, soit début janvier.

Et le même Besancenot, qu'on qualifie, parce que c'est si simple de caricaturer les combattants qui font montre d'un peu de convictions, de « jeune chouchou » des médias, de « révolutionnaire de salon », (pour reparler de Moati qui fait de lui ironiquement, le futur premier secrétaire du PS...) et j'en passe, il est bien resté lui aussi, du début à la fin, debout, dans le froid, comme tout les autres participants. Solidaire et présent.

J'aurais attendu la même opiniatreté et la même publicité de JL Mélenchon pour cette journée, lorsqu'il est passé il y a 15 jours sur Canal + chez L Ferrari. Mais hélas, au cours d'une longue interview sur l'Europe et le Traité de Lisbonne, il n'a toutefois pas trouvé 5 secondes à cette occasion pour parler du 4 février et d'ailleurs, comble de l'ironie, il n'a pas non plus parlé de l'initiative du CNR, CNR dont il était pourtant l'un des pilliers...

Quant au CNR, parlons-en maintenant. Supposé nous avoir donné son accord et son soutien le 11 janvier, il est revenu brusquement sur sa décision, il n'a pas signé l'appel du 4 février ès qualité, il n'a pas soutenu le mouvement, et il n'y a même pas participé.

On nous a expliqué doctement que le CNR n'était pas une organisation constituée et qu'il ne pouvait pas appeler pour ou contre quoi que ce soit, ni signer quoi que ce soit...Ce qui n'a manifestement pas pu être retenu pour la campagne du CNR lui-même...

Dire que le CNR nous pris pour des cons serait extrêmement grossier, ( dans la mesure en outre où nous nous avons joué le jeu « unitaire » à fond), mais il est des moments dans la vie où on ne peut échapper à la grossièreté.

J. Bové, tout comme A. Coupé (Solidaires) ou S. George, personnages que la presse qualifie souvent trop facilement et avec une ironie qu'ils ne méritent pas, de "people politique d'extrême gauche de la gauche", ont participé à la manif' du début à la fin, comme tous les autres citoyens, ils se sont gelés les fesses pendant 4 heures comme tout le monde, et ils ont pris du gaz comme tout le monde, ne se contentant pas d'une conférence de presse, restant proches et accessibles au plus grand nombre.

C'est aussi cela l'engagement. Même si je ne me sens pas en accord avec certaines de ses personnalités sur quelques sujets de fond, on doit constater: ils et elles sont Là, « en chair et en os », quand il faut lutter sur des sujets fondamentaux qui devraient faire l'unanimité "à gauche".

Ils ne se sont pas privés non plus pour dénoncer l'attitude du PS sans se payer de mots, sans faire de détour, ce qui ne les a nullement empêchés de critiquer aussi vertement et avec toute la dureté qu'exigeait ce coup d'Etat, Sarkozy, l'UMP, et le capitalisme européen.

Pour le PCF, on a bien vu D Cirera, Nicole Borvo, j'ai également croisé en coup de vent P. Braouezec, à 14 heures, oui, E Gautier a bien pris la parole, mais où étaient les porte paroles habituels du PCF, ses "représentants officiels", MP Vieu, P Cohen Seat, O Dartigolles, P Bessac?

Camarades, où étaient NOS TROUPES?

Que MG Buffet ne soit même pas passée à la conférence de presse, à 13h30...la séance du Congrès n'était pas ouverte avant 16 heures... Pourquoi? Qui va avoir le courage de nous expliquer cela? On trie les citoyens au PCF, on nous soutient quand nous sommes dans les usines, les entreprises, mais pas ailleurs? Pas un communiqué officiel sur la manifestation!

Même Claude Pompidou et Benoît 16 ont eu plus de chance ou d'honneur que nous!

On a vu aussi des citoyens qui n'étaient encartés nulle part, voire, qui avaient voté "OUI" en 2005, faire le déplacement, parfois de province, pour être là.

Cela était très émouvant et très fort, le courage et la motivation de ceux qui ne sont membres de rien et qui ont participé, parfois avec leurs enfants, petits ou grands, force le respect.

Bravo aussi aux trop rares journalistes qui sont venus et ont relayé les infos avant, pendant, après.

Non, ça ne suffisait pas, compte tenu de l'enjeu, de faire "un tour" de 30 minutes à une manif' comme celle-ci, pour prendre toujours les mêmes en photos et recopier toujours les mêmes choses. La notion même d'information doit, chez ces gens, être revue.

La presse soit disant républicaine aurait du envoyer des équipes, des journalistes, pour pouvoir témoigner de la journée et ne pas réduire cela aux 5 minutes d'interview des "personnes autorisées à parler". A moins qu'il ne reste vraiment personne, que quelques rares éléments isolés?

Les journalistes qui ont suivi et construit cette campagne sont l'honneur d'une profession hélas en voie de pétainisation. Une mention spéciale à l'Huma Web & TV et à son cameraman et monteur D Delaine, à ce propos, qui a fait une campagne vidéo très intense et riche sur le sujet, ainsi qu'à R Moussaoui, journaliste de l'Humanité, une des très rares personnes à avoir suivi et annoncé ce mouvement dans un quotidien national.

Voilà le ban des remerciements est ainsi refermé. Sans distribuer des « bons points », ce que je ne me permettrais pas, l'honnêteté commandait de le faire, je crois.

Hier c'était une lutte fondamentale, or le terrain de la lutte était insuffisamment occupé.

C'est un fait.

Je suis désolée, non, "manifester à 40 devant sa préfecture" n'était pas suffisant. Pas à la hauteur de ce qui s'est passé hier. Nous avons été dispersés, nous avons été insuffisamment soutenus. Nous avons perdu.

"Le peuple uni jamais ne sera vaincu".

Toutefois les personnes présentes étaient très déterminées, c'est un fait aussi et c'est déjà cela.

Les sentinelles de la République et du socialisme ont pu se compter. Malheureusement, le pouvoir en place (UMPS et cie) nous a compté aussi. Je crois que, pour le moment, si tant est qu'ils aient jamais eu une frayeur, il peut nous tourner le dos tranquillement, et définitivement.

Alors, à vous toutes et tous, les 1.500 qui étiez à Versailles hier, militant-e-s, syndiqué-e-s ou citoyen-ne- s de "nulle part", nous vous disons BRAVO et CONTINUONS!

Ne laissez pas s'éteindre votre flamme, soufflez dessus pour qu'elle brûle encore plus, transmettez la à vos proches, jeunes ou vieux, à chaque fois que vous pouvez, vous êtes les étincelles, vous êtes les relais.

On ne va pas beaucoup se reposer ces années à venir, cela va être dur, il va falloir se serrer les coudes et ne reculer devant rien, mais nous sommes ensemble, parti « unique » ou pas.

Car là n'est pas encore la question. Malgré les apparences, et même à la base, il ne faut pas se payer de mots, nous n'y sommes pas prêts, en tout cas, pas encore. Sauf à chercher simplement à coller bout à bout quelques organisations minoritaires et pour certaines essouflées, avec un « nouveau chef », ce qui ne saurait être la quête des socialistes et communistes du 21ème siècle...Il ne peut y avoir de rassemblement que spontané et sur un projet, plus encore qu'un programme.

En revanche, pour les luttes de terrain, toutes les structures amenant ou défendant l'unité et la cohésion doivent petre favorisées.

Pour les autres: on a raté le coche hier, mais bougez vous, il est temps, il est toujours temps, et militants ou pas, syndiqués ou pas, rejoignez les luttes, car dorénavant et plus encore qu'avant, il ne se passera plus rien dans les urnes ou à l'Assemblée (la preuve) sans mobilisation forte, bruyante et déterminée SUR LE PAVE.

Salut et fraternité,

La Louve

De belles photos de la manif hier à Versailles et d'autres vidéos
ici ou là:

chez {Patrice Leclerc}
[->http://www.phototheque.org/641.html?page=1]

Sur {Bellaciao}
[->http://bellaciao.org/fr/spip.php?article60712]

Chez {Swami Petaramesh} {{(discours Bové + Besancenot)}}
[->http://petaramesh.org/post/2008/02/05/Louve-inside-again]

Sur l'{Huma Web TV}:
[->http://www.dailymotion.com/HumaWebTV]

chez Roger Joly
[->http://www.flickr.com/photos/rogerjoly/sets/72157603850162204/]

Discours de la Louve le 4 février 2008 à Versailles

Discours de la Louve le 4 février 2008 à Versailles
Vidéo envoyée par petaramesh

Discours de la Louve lors de la manifestation "Tous à Versailles le 4 février 2008", en refus de la modification constitutionnelle permettant au parlement d'adopter le "traité modificatif européen" en violation du choix déjà exprimé par référendum par le peule.




Le 29 mai 2005, nous nous sommes exprimés à 55% contre un projet et contre un texte.

Le projet, c’est celui de l’Europe libérale, capitaliste, qui broie nos vies avec une brutalité croissante.

Le texte c’est celui de la constitution européenne, aujourd’hui appelée Traité de Lisbonne ou « mini traité », pour faire moins peur.

Personne n’est dupe. Le contenu est resté le même.

Le 29 mai 2005, nous avons voté NON à 55% par la voie référendaire, qui est la voie d’expression directe du peuple souverain.

Aujourd’hui, N. Sarkozy et l’UMP, aidés par des parlementaires du PS, ont décidé de nous dénier ce droit fondamental de l’expression directe.

Ils ont décidé, complices dans un coup d’Etat légal, mais illégitime, de violer notre voix sans aucun scrupule.

Ils vont se réunir, dans cette enceinte, pour passer par-dessus nos têtes et annuler notre choix du 29 mai 2005.

Une minorité de Français, qui sont les mandataires de la majorité d’entre nous, va nous dire que nous avons mal voté le 29 mai 2005.

Que nous sommes assez intelligents pour les élire, mais pas assez pour décider par nous-mêmes !

L’UMP et ses complices vont voter une révision de la constitution qui non seulement, va revenir sur notre choix, mais, plus grave, va leur permettre de gouverner sans nous à l’avenir, sur des questions pourtant fondamentales.

Et le PS, majoritairement, alors qu’il a les moyens d’empêcher cela, va s’abstenir et les laisser faire !

A un mois des municipales et des cantonales, nous sommes aussi là pour dire à ces élus du peuple : nous n’oublierons pas. Nous allons nous en souvenir, et nous allons vous sanctionner !

Le vote utile, nous le savons maintenant, nous a menés au pire. Il n’a été utile, en réalité, que pour les 500 familles les plus riches de France.

La situation sociale, culturelle, humaine est aujourd’hui catastrophique dans notre pays, et cela va sans doute s’aggraver car depuis mai 2007, les dés sont jetés pour environ 5 ans.

Alors, nous allons essayer, au moins, de profiter de ce désastre pour faire le ménage et entrer en résistance.

Il n’est pas admissible que des élus républicains participent à une telle forfaiture.

Mesdames et Messieurs les parlementaires, que cela vous plaise ou pas, nous sommes venus mettre nos pas dans ceux des sans-culotte et du Tiers Etat qui ont, ici même, il y a plus de deux siècles, voté l’abolition des privilèges et la naissance de la République !

Nous sommes venus défendre notre voix.

Cette voix, elle a dit NON.

Elle l’a bien dit et elle le dira encore !

lundi 4 février 2008

LE 4 FEVRIER: REFUSONS LE VIOL DE LA SOUVERAINETE POPULAIRE! TOUS A VERSAILLES!

Scénario de la journée

Lieu du rassemblement :
- Place du marché aux fleurs de Versailles (avenue de Saint-Cloud, angle de la rue Clémenceau) -

Voir les lignes de RER et train au départ de Paris
A partir de 12h : arrivée sur le lieu de rassemblement

Marches convergentes vers le lieu de rassemblement à partir du parking des cars et des gares RER/SNCF.
13h30 : conférence de presse

Avec les représentants des organisations investies dans le cadre de la campagne et une présence de parlementaires désirant voter non.

Remise des signatures : les pétitions seront remises aux parlementaires du non présents qui apporteront ces pétitions dans l'enceinte du Congrès.
Déroulé détaillé du rassemblement

12h - 14h : accueil des participants et restauration`
- Sandwichs et vin chaud par Confédération Paysanne locale.
- Soupe avec La Chorba.

14h - 15h15 : Intermede musical
- Fanfare Brésilienne
- Groupe Les Szgaboonistes http://www.szgaboonistes.org/

A partir de 15h15
- Mise en place pour se rendre devant l'enceinte du Palais.

15h30 - 15h55 : marche en direction du chateau

15h55
- 5 minutes avant le vote par les parlementaires en Congrès, nous porterons le deuil de la démocratie et nous bâillonnerons symboliquement devant l'enceinte du château.

16h
- En fonction du nombre de participant, débat citoyen sur place : l'Europe c'est l'affaire de touTEs les citoyenNEs.
- Bilan du vote et clôture de la journée.

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Les premiers signataires de l'appel

AC !, AlterEkolo, ATTAC France, Cactus/La gauche !, CGT finances, Collectif Bellaciao, Coordination des collectifs antilibéraux, Confédération paysanne, Fondation Copernic, Forces Militantes, Gauche Avenir, LCR, Les Alternatifs, LO, Marches Européennes, Mars-Gauche républicaine, MNCP, MRC, PCF, PRCF, PRS, Regards, Réseau féministe Ruptures, SNJ-CGT Audiovisuel, Union syndicale Solidaires.
Liste de personnalités annoncées

- Annick Coupé et Pierre Khalfa (Solidaires)
- Arlette Laguiller (LO)
- Aurélie Trouvé et Jean-Marie Harribey (Attac)
- Jean-Baptiste Eyraud (DAL)
- José Bové
- Olivier Besancenot (LCR)
- Raoul-Marc Jennar
- Susan Georges
- Yves Salesse (fondation Copernic)

Ces listes seront mises à jour régulièrement en fonction des informations qui nous parviendront.

Se rendre à Versailles au départ de Paris

1) Le RER C avec plusieurs gares dans PARIS (Gare d'Austerlitz, Saint-Michel, Invalides, etc...), destination VERSAILLES Rive gauche
- Un train toutes les 1/2 heures
- Le trajet dure : 20 à 30 mn
- Tarif : entre 4 et 5 € aller
- Marche : 10 mn Plus d'infos sur le site http://www.ratp.fr/

2) De le gare Montparnasse pour VERSAILLES Chantiers
- Un train toutes les 20 mn
- Trajet : 30 mn
- Tarif : 2,80 € aller
- Marche : 20 mn environ

3) De la gare Saint-Lazare pour VERSAILLES Rive droite
- Un train tous les 1/4 d'heures
- Trajet : 20 mn
- Tarif : 3,50 €
- Marche : 20 mn environ

De l'arrêt GARE ST LAZARE (Paris) Prendre le Train VALE

jusqu'à GARE DE VERSAILLES RIVE DROITE (Versailles)