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En  janvier 1871, El Mokrani déclenche une révolte contre l’occupation française. Iil fut renforcé par Cheikh Mohammed Ameziane El Haddad, le 08 avril 1871, qui fait appel aux fidèles de la confrérie Rahmania, afin de se joindre au soulèvement. Ce faisant Cheikh Aheddad ordonna à ses serviteurs de sillonner tout les village et les marché pour appeler à la révolution.
Dans la matinée du samedi 8 avril 1871, le cheikh Aheddad (Mohand-Améziane EL HADDAD /  1791 - 1873) proclama sur la place du marché de Seddouk la guerre sainte contre l’occupant français. Jetant sa canne dans la foule, l’octogénaire, maître de la confrérie Rahmania, déclara : "Avec l’aide de Dieu, il nous sera aussi facile de jeter le Français hors de chez nous". Il lança ainsi dans la bataille 250 tribus (parmi elles , celle d'el Aouana dans le district de Djijelli) le tiers de la population algérienne , majoritairement de Kabylie et du Constantinois et accessoirement du centre et de l’Ouest. 
Destins tragiques
le 05 mai 1871, Mohamed El Mokrani sera assassiné. Son frère Boumezrag Mokrani prend la tête de l’insurrection. Cheikh Aheddad âgé de 80 ans, avait été condamné à une peine de prison et enfermé à la maison de détention de Constantine. Il mourut le cinquième jour après sa détention.
Un grand nombre de ceux qui ont participé à cette insurrection seront déportés en Nouvelle Calédonie. Certains d’entre eux finiront par fonder des foyers à l'exile. Boumezrag Mokrani sera maintenu en exil forcé durant 30 ans. Abdelazziz Haddad fils de Cheikh Aheddad trouva le moyen de s’échapper de la Nouvelle Calédonie et de rejoindre le pays en 1881.
District de Djidjelli

Plusieurs tribus du district de Djidjelli participèrent à cette insurrection et payèrent un lourd tribu, nous mettrons en ligne prochainement la liste des 50 insurgés rebelles les plus recherchés appartenant à ces mêmes tribus, seront mis en ligne également les différents séquestres y compris celui de cheikh de AISSA ben M’hamed BOUREDJI de Ouleds M'hamed.. Y figurent parmi les 50 insurgés rebelles les plus recherchés ,  deux (02) révolutionnaires - Moudjahidines dont les noms seront à jamais gravés en lettres d'or,   il s'agit de :

                   BRAHAM Boussoufa  et  AISSA ben M'hamed BOUREDJI

Hommage à Cheikh Braham Boussoufa 

Cheikh Braham Boussoufa, chargé par cheikh Aziz el HADDAD  d’organiser l’insurrection de 1871 au niveau des ouleds m’hamed ,  avait conduit les insurgés au pillage des mines de cap Cavallo le 30.05 .1871 et à l’attaque de Djidjelli le 11.06.1871, il fut arrêté et finalement exécuté avec d’autres compagnons, n'ayant malheureusement pu s'échapper aux conseils de guerre et exécutions sommaires , rapidement mis en place par l'administration militaire juste après ses événements.

Arrestation et Exécution de Cheikh  Braham Boussoufa

Le texte ci - dessous est tiré du livre de Louis RINN "L'HISTOIRE DE L'INSURRECTION DE 1871 EN ALGÉRIE"

"le 11 septembre, les caïds, leur makhzène et les goums, sous la conduite de Belgacem - Benhabiles. firent une sortie vers le col de Selma, sur le territoire des Beni-Ourzeddine et Beni-Yadjés ; ils tuèrent quelques insurgés et ramenèrent prisonniers Si-Brahim-Bousoufa, Rabah-ben-Djebar, Si-Ahmed-ben-Ali-nen-Chekirou, tous trois investis chioukh par Aziz. Le général Delacroix Les fit passer par les armes dés leur arrivée au camp." 
Nous essayerons de récupérer et de mettre en ligne la liste des 213  prévenus ayant participé à cette insurrection, ou le nom de chacun des accusés est d'abord cité, en précisant si la personne est en fuite ou détenue (soit 136 détenus, 6 sans mention, les autres en fuite). Chaque accusé porte un numéro qui est rappelé dans l'acte d'accusation, à côté de son nom.

Quelques Références sur l'insurrection de 1871

Louis Rinn a bien écrit un ouvrage dont le titre très détaillé est "Histoire de l'insurrection de 1871 en Algérie" paru à Alger en 1891 chez l'éditeur Jourdan. ce livre est numérisé et téléchargeable sur le site : 
ll semble qu'il soit paru également un article de Rinn dans la Revue "Le Sud Ouest Economique" dont le siège devait se trouver au 6 place Saint-Christoly, à Bordeaux, sauf erreur, et dont le numéro donné ci-dessous pourra facilement être retrouvé dans une grande bibliothèque:
Un petit plus pour les passionnés ... Il existe également un article en rapport avec cette actualité de
RINN Louis, « Deux documents indigènes sur l’histoire de l’insurrection de 1871 », parue dans la Revue africaine, 1891, p. 21-37 
l'ouvrage écrit par le Lieutenant-Colonel Bey.. c'est une ancienne édition de la SNED sans certitude, mais cela peut être une première piste de recherche."Rinn Louis: L'insurrection de 1871 - Paris 1891 Sud-Ouest Economique N° 333-335 : L'Afrique du Nord - Publications"

trois (03) références supplémentaires sur l'insurrection de 1871...il doit en exister milles autres certainement!
Rambaud, A., L’Insurrection Algérienne de 1871.

.. Nouvelle Revue,1891.
Rapport Général sur la liquidation et les résultats du séquestre collectif et nominatif à la suite de l’insurrection de 1871.
Alger, 1878, 16p. et 51p.
Margon, R.de., Insurrections dans la province de Constantine, de 1870 à 1880.
Paris, 1883, 211p.  

l'apport de la tribu d'el aouana en général , avec l'ensemble de ses fractions , fut très important

Quelques éléments d'information

Le livre de Louis RIN  (1891) disponible et téléchargeable sur :http://www.algerie-ancienne.com/livres/livres.htm
Jugement des chefs de l’insurrection / Quelques éléments sur le Procès en appel du 21 Septembre 1872
Acte d'accusation rédigé par le procureur général de la cour d'appel d'Alger - procès jugé en renvoi aux assises de Constantine: c'est l'acte d'accusation de 213 prévenus ayant participé à l'insurrection de 1871
Le nom de chacun des accusés est d'abord cité, en précisant si la personne est en fuite ou détenue (soit 136 détenus, 6 sans mention, les autres en fuite). Chaque accusé porte un numéro qui est rappelé dans l'acte d'accusation, à côté de son nom
Côte LK8-994, Bibliothèque Nationale de France
L'insurrection de 1871 à Djidjelli, mise sous Séquestre des Terres et Déportations  

Le 10 mars 1873, s’ouvre au tribunal de Constantine le procès des chefs de l’insurrection ou de ceux ayant miraculeusement échappé aux conseils de guerre et exécutions sommaires. Sur les 212 accusés, 149 sont maintenus en prison. Un arrêt d’accusation établi le 21 septembre 1872 les renvoie devant la cour d’assises de cette juridiction. L’acte d’accusation leur est notifié les 9 et 26 décembre 1872. Le verdict sans appel fut la déportation en Nouvelle-Calédonie de la plupart d’entre eux. Feront partie du lot, Mokrani Boumezrag, Aziz Ben Cheikh Ahaddad et son frère M’hamed. Avant leur embarquement pour l’exil forcé, ils seront internés au fort de Quélern (Brest) et à l’île d’Oléron. 

A LA MÉMOIRE DE NOS MARTYRS 
Guerre de Libération 1954 - 1962

Commune de Selma et d’el Aaouana (Djidjelli)

 LISTE DES CHOUHADAS de la Guerre de Libération 1954 (1)

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http://benifoughal.dzblog.com/article-266042.html
Etabli par aziz sur : http://benifoughal.dzblog.com/

Tag(s) : #Insurection de 1871
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