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Dessin de Marcel Simony: Marans Noir-cuivré
(Dessin de Marcel Simony)


Credit Mutuel Ocean


L'HISTORIQUE DE LA MARANS


 

A - Les origines

            D'où venait, avant tout croisement, cette poule apportée par les huttiers ? La sélection n'était alors pas à l'ordre du jour et cette poule des marais ne faisait guère l'objet de soins particuliers. Lors de la création de la race dite "Marans" en 1930, cette poule aux oeufs extra-roux était répandue dans le Marais Poitevin, à cheval sur les deux départements de Charente-Maritime et de Vendée, mais aussi dans le sud des Deux-Sèvres. C'est alors le nom de la ville portuaire de Marans qui fut choisi pour nommer définitivement la poule "Marans". Le nom de Marandaise était également utilisé dans cette région.

B - Les croisements

            Au 12ème siècle, par son mariage avec Henri de Plantagenêt, Duc d'Anjou, qui devint Henri II d'Angleterre, Aliénor d'Aquitaine apporta en dot à l'Angleterre une partie du Sud Ouest de la France :le Poitou, la Saintonge, l'Aunis, le Périgord et le Limousin.
La domination anglaise dura deux siècles.
Les bateaux anglais faisaient alors souvent escale à La Rochelle (proche de Marans) et débarquaient les coqs rescapés des combats fort prisés des marins pour égayer leur isolement en mer. En retour, était embarqué de la volaille qui fournissaient de la nourriture fraîche et des œufs.

            Les combattants furent, tout naturellement, croisés avec les poules du marais; les produits issus de ces croisements avaient une silhouette plus trapue et pondaient déjà des œufs colorés.
Ces coqs de combat, aux coloris très divers, sont donc à l'origine des
nombreuses variétés actuelles de la Marans et sont responsables du port fier, de la silhouette massive et du caractère souvent querelleur de ses coqs quand ce n'est pas de ses poules...

C - L'introduction des races asiatiques

            La deuxième moitié du19ème siècle fut une époque décisive pour l'évolution des races françaises bien souvent liées à l'introduction des races asiatiques Brahma et Langshan. 
            Des Langshan avaient été importées en 1876 par Monsieur Geoffroy Saint-Hilaire et par Monsieur de Foucault.
            Monsieur Louis Rouillé, grand éleveur amateur, se passionna par la suite pour cette race chinoise qui ne possédait pas de pattes jaunes (à l'époque déjà fort peu appréciées), dont les qualités de chair n'étaient pas négligeables et dont les beaux œufs, fortement colorés, ne laissaient pas insensible.
            Louis Rouillé éleva de nombreuses poules Langshan à Fouras, situé à 20 km au sud de La Rochelle. Ses sujets essaimèrent dans la région et c'est ainsi que fut engagé le second processus de croisement de la Marans.

            Dès lors se trouva bien fixée la caractéristique principale de la race : le gros œuf roux foncé. Il n'en était pas de même, cependant, pour les coloris de plumages tout à fait hétéroclites remontant aux origines ancestrales des très nombreuses variétés de combattants.

Vieux dessin de Marans Coucou-argenté

           

D - Les premières présentations de marans

En 1914, à l'exposition nationale de la Rochelle, a lieu la première présentation de cette volaille sous le nom de "poule de pays"

En 1920 environ, A  L'ILE D 'ELLE, commune de Vendée située à 3 km de Marans qui est en Charente maritime (c'est la rivière Vendée qui sépare les 2 départements à cet endroit) fut la commune qui vit la création de La "POULE MARANDAISE", vers 1920 grace à Madame ROUSSEAU  de son vrai nom Marthe ROUSSEAU-CHARPENTIER et à son élevage situé sur cette commune.

En 1921, Madame ROUSSEAU de l'Ile d'Elle sélectionne sérieusement la future Marans d'abord pour la grosseur et la couleur de son œuf, ensuite afin d'uniformiser quelque peu son plumage.

Daniel GOGUET,  président de l'association "TERRES DE MEMOIRES",  qui se consacre au patrimoine et à l'histoire de cette commune  de L'Ile d'Elle, nous a confié la seule photo  qui représente Madame ROUSSEAU posant en studio avec des oeufs et son 1ER PRIX, et un couple de poules marandaises à ses pieds.
Cette photo, qui fût prise dans un studio Marandais à cette époque, fût récupérée auprès de son petit fils qui en a fait don à l'association "Terres de mémoires".

ref:  Terres de mémoires    Daniel GOGUET   85770  L' ILE D'ELLE

            En 1928, Madame ROUSSEAU exposera à La Rochelle, avec de superbes gros œufs extra roux, un parquet de sujets de variété Coucou quasiment homogène.

            Fort heureusement pour la future Marans, le rédacteur en chef de "l'Aviculteur Français", Monsieur Paul WAROQUIEZ, visita cette exposition et s'intéressa de près à cette inconnue productrice d'œufs magnifiques. Il publia, à ce sujet, un certain nombre d'articles dans sa revue, notamment le 1er juillet 1929 sur l'origine de la race "Marandaise".

            En 1929, pour protéger les qualités de la race, une section "Marans" fut créée au sein de la Société d'Aviculteurs d'Aunis et de Saintonge et la poule fermière de "Marans" fut dès lors admise dans les expositions avicoles locales.

            Monsieur Waroquiez suggère alors la création d'un club. Présidé par Monsieur Bouyer, le Marans Club Français est créé en septembre 1929. Lors de cette même année 1929, un anglais, Lord Greenway, attiré par les qualités particulières de la Marans, achète à l'exposition de Paris des sujets de variétés Noire, Blanche, Herminée, Coucou. (NDLR: nous ignorons si ces sujets Marans dites noires étaient de vraies noires unies génétique dans la mesure où, dès 1930, le 1er standard de la race ne retient aucune variété noire mais uniquement la variété noire cuivrée dont on sait qu'elle comporte une grande variabilité de coloris par défaut de sélection sévère sur les parties cuivrées, les noires cuivrées toutes noires étaient courantes mais ne sont pas de vraies noires unies génétiques. La Marans noire unie ne sera introduite au standard qu'en 1949 et concernait les Marans noires cuivrées dites sans colerettes...).
Après quelques années, il concentra ses efforts sur la sélection de la coucou uniquement. En raison de l'instabilité de plumage de cette dernière, il la subdivisa en trois sous variétés :    la Coucou-foncé, la Coucou-argenté, la Coucou-doré.

            Quinze ans plus tard, il présentera des sujets d'un format un peu plus faible atteignant, disait il, les deux cents œufs annuels.

            En 1930, la Marandaise est présente aux expositions de Liège, Paris, Lille, Lyon… Au cours de cette même année la commission des standards composée du Professeur SEBILEAU, de messieurs WAROQUIEZ, SANGALLI et MACE, visite une centaine de fermes où était élevée la Marans.
De ces observations devait naître un
standard qui fut étudié, fin 1930, par un comité réuni au manoir de l'Aulnaie. Il fut défini par la commission du 2 Avril 1931, publié dans diverses revues d'Aviculture, homologué par l'assemblée générale du 22 novembre 1931 et inscrit au catalogue général de la S.C.A.F.

La Marans était née.

            Dès lors la race "Marans" se répandit un peu partout en France et principalement dans le département du Nord qui expédiait les œufs en Angleterre et dans celui de la Seine et Oise.

            Voici quelques données concernant la représentation de la Marans, à cette époque, lors de l'exposition de Paris:

            En 1931               16 parquets            16 unités            8 exposants
            3 variétés :         - Coucou-argenté, Blanche, Noir-cuivré.

            En 1932               10 parquets            43 unités            9 exposants
            6 variétés :         - Blanche, Herminée, Coucou-doré, Coucou-argenté, Rouge, Noir-cuivré.

            En 1933             9 parquets             51 unités            toutes les variétés

E - Le déclin

            A partir de 1934, la Marans connut un déclin.

            En 1936 au Salon de Paris, il n'y a plus que :             2 parquets            11 unités            2 exposants

            Durant la seconde guerre mondiale, les allemands occupèrent la région de Marans et les élevages furent presque réduits à néant, la commercialisation ayant été rendue impossible.

            En 1946 au lendemain de la guerre, la situation de la Marans, dans son berceau d'origine, en était revenue à ce qu'elle était en 1929.

            En 1950 pour tenter d'y remédier, un centre coopératif avicole de la Marans fut crée à Lagord
            (Faubourg de la Rochelle) avec le Marans Club, la S.C.A.F. et les organisations avicoles régionales.
            Ce centre fut ensuite transféré à Dompierre sur mer, commune de Belle croix, près de la Rochelle.
Il fonctionna sous la direction des services agricoles départementaux.
            Il pratiquait la sélection au nid-trappe, la naissance en pedigree individuel, l'étude systématique des
facteurs génétiques et fournissait en œufs à couver et poussins les membres de la coopérative agricole.
            En première année de sélection, la moyenne de ponte fut de 168 œufs par poule.

            Fin 1952, elle atteignait presque 200 œufs.

            En 1953, le centre possédait 150 poules Marans Coucou-argenté et 150 poules Marans Blanches.

            En 1954 Le projet de 500 à 1000 sujets pour 1954 ne vit jamais le jour. Le centre, géré à l'époque par une personne qui trouvait plus d'intérêt à élever des poussins ordinaires que des Marans, périclita.

F - Chronique des années 1960 – 1970

            Malgré les déboires rencontrés dans les années 50 – 60, la recherche et la sélection de la Marans furent poursuivies grâce au président du M.C.F. Monsieur BACHELIER. Il entraîna alors à ses côtés Monsieur PRIOUZEAU, à Marans, dont les activités de sélectionneur et d'accouveur perdurèrent les deux décennies suivantes.

D'un état sanitaire impeccable, d'une bonne conformation et avec une ponte de plus de 200 œufs par an, la Marans Coucou-argenté de cette époque ne pondait déjà plus des œufs aussi foncés et caractéristiques que ceux de ses ancêtres dans les fermes...

                            …un air de déclin

Cette période annonça le déclin de la Marans Coucou-argenté.

Le productivisme allait anéantir les qualités indiscutables de la Marans, d'une part :«parce qu'il existe une certaine relation négative entre la quantité d'œufs produite pour un troupeau d'âge donné et la coloration des coquilles» (disait Bernard SAUVEUR de l'INRA), d'autre part : parce que la faculté naturelle de la Marans à pondre de très gros œufs représente un handicap certain pour une excellente éclosabilité.

            C'est également à cette époque qu'en France beaucoup d'industriels utilisèrent largement la Marans pour élaborer leurs souches de volailles en veillant bien, par contre, à faire oublier cette poule concurrente qui leur servait si bien.

            Vers 1970, l'apport de poules russes d'un phénotype proche de la Marans contribua à donner du volume à la variété Noir-cuivré mais malheureusement au détriment de la couleur de l'œuf, du plumage et des tarses. Il a fallu éliminer tous les animaux issus de ces croisements.

            Fort heureusement quelques éleveurs amateurs et fermiers continuaient dans l'ombre à s'intéresser à la Marans et tout spécialement à la Marans Noir-cuivré qui avait toujours eu la réputation de pondre l'œuf le plus foncé.

            L'engouement né pour la Marans Noir à camail cuivré se poursuivait mais les incohérences du standard, notamment dans la description des variétés de plumages, représentaient un handicap plutôt lourd.

Certains éleveurs s'étaient même spécialisés dans la production de sujets d'exposition en séparant les lignées destinées à produire les coqs de celles produisant les poulettes!..

D'autres encore, acceptaient l'extrême hétérogénéité des types et des plumages comme une fatalité, ils se consacraient uniquement à la production d'œufs "extra-roux", contrariant par là, toute amélioration des autres caractères raciaux de la Marans.

Il faudra attendre les années 1990 pour que la race, soutenue par une centaine d'éleveurs sélectionneurs répartis dans toute la France et en Belgique, guidés par le travail d'un Marans-club de France renouvellé et actif, retrouve progressivement et rapidement toutes ses lettres de noblesse. En l'an 2000, le MCF compte plus de 400 membres et délivre plus de 12000 bagues officielles à ses éleveurs...
Fin 2005, c'est 540 adhérents et plus de 14000 bagues livrées !
L'année 2010 compte plus de 570 adhérents. 2018 compte environ 600 membres et 25000 bagues officielles délivrées.

 

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