Souvenirs et pensées en vrac 

Ce texte rassemble des souvenirs personnels mélangés à des anecdotes d’avant 60 qui m’ont été racontées à d’autres moins anciennes jusqu’à mon départ. Il est volontairement non technique, pour des détails voir le lien « La Miba ». Si vous avez d’autres textes, faites les parvenir, ils seront publiés. S’ils comportent des noms de personnes ils seront peut-être abrégés ou sous-entendus. Si un rapport existe avec une des photos figurant sur le site cela sera signalé par (*), de même dans certains cas le nom de la personne qui a raconté les faits. Envoyez vos commentaires sans hésiter.   Marc

L' usine centrale et la centrale de triage(*) 

Elle fut construite en 1955-56. Pour la petite Histoire, l’emplacement n’est pas celui initialement prévu. La curiosité d’un géologue qui a refait des sondages de sol légèrement plus profonds a fait apparaître que l’emplacement de départ se trouvait au dessus d’une espèce de caverne. Sans ce hasard, vu le poids de l’ensemble et les vibrations il est très probable même certain que le bâtiment se serait retrouvé rapidement quelques mètres plus bas.

Le cable-belt (convoyeur monté sur câbles en acier) fait près de 1200m de long. Côté mine, quatre trémies alimentées par des bennes. Côté usine, deux convoyeurs entrent dans la partie supérieure de l’UC. D’autres convoyeurs internes alimentent les 8 chaînes de débourbage.

Sur le côté de l’usine, un skip (bennes sur rail) fait la mise à terril des rejets, (pierres de plus de 25mm) Pour l’anecdote, un jour de pluie, un agent se trouvant dehors vit un éclat lumineux dans la benne qu’il fit arrêter et trouva ainsi un des plus gros diamants de la zone. Plus ou moins suite à cela, l’idée d’un recyclage du terril avait été envisagée mais rapidement abandonnée suite au prix de l’investissement pour un rendement possible extrêmement aléatoire.

Par contre le rejet des boues vers la rivière était assez apprécié des clandestins qui venaient régulièrement y faire des fouilles au grand dam de Charly et ses Blondins.

Après lavage et triage, le gravier était dirigé vers les 3-25 ou les 1-2 pour être traités soit par centrifugeuse, soit par flottaison en liquide dense.

Jusqu’en 65, le gravier après un premier triage mécanique à l’UC était envoyé à la centrale de triage(CT) par camion plombé, idem pour le gravier venant des mines extérieures de Tshimanga entre autres. La vielle centrale était à +-2km de l’UC, l’endroit était assez sinistre avec seulement deux portes d’accès, l’une pour les agents l’autre pour les travailleurs qui devaient au passage revêtir un short et une chemise sans ourlets et à la sortie subir une fouille visuelle de leur anatomie.

Très peu d’agents ont l’occasion d’entrer dans cette centrale dirigée de mains de maître par le grand Georges aidé par Léon pour le savant mélange de diamants de joaillerie avec les autres pour les expéditions mensuelles de la production.

Anecdote : Jusqu’en 1960, les travailleurs étaient recrutés dans des villages assez éloignés et logeaient pour une période de +-3 mois dans le « Compound » accolé à la CT, qui était en fait un bâtiment carré avec cour intérieure recouverte d’un grillage et sur les arêtes des murs une clôture électrifiée. En clair Lantin en plus vieux, avec des chambres communes, réfectoire, salles de jeu, volley et basket dans la cour. Les « libérations » étaient faites à l’improviste pour éviter la fraude, les travailleurs étaient reconduits dans leurs villages respectifs dans une sorte de panier à salade style  police, à la vue du camion, la gent féminine avait tendance à s’encourir pour ne pas subir les assauts d’hommes privés de relations pendant 3 mois !

 En 65 fut inaugurée la NCT(nouvelles centrale de triage) à quelques dizaines de mètres de l’UC et reliée par un transporteur à courroie souterrain pour le gravier. L’ensemble est entouré d’un haut mur avec une clôture électrique qui met parfois un point final à l’incursion d’oiseaux ou de serpents imprudents.

Fin des années 70 et en 80, la NCT à « accueilli » pas mal d’agents en fin de service dans d’autres départements à quelques mois de leur départ définitif.

 Les mines extérieures. 

A une trentaine de kms se trouvaient des exploitations avec laveries et machines de traitement, la production était ramenée à la CT puis la NCT par bennes plombées. Une petite centrale électrique alimentait les machines. Un des groupes électrogènes était composé d’un moteur marin très ancien et donnait l’impression qu’il pouvait se désassembler à tout moment et pourtant....

Une boucle de rivière avait été détournée et asséchée pour permettre l’exploitation. Plus tard une dragline a été mise en service.(*)

Le réseau électrique(*). 

Jusqu’à l’arrivée des pelles électrique, excavatrice Uc et autres, la vieille centrale de Tshiala 1.700cv alimentait le site. La centrale Young (10.000cv) fut donc construite ainsi qu’une ligne 70.000v jusqu’à Kongolo (Cité Baudine 1) De là la distribution se faisait par lignes aériennes pour la mine et par câbles vers le Poste mais en 15.000v. Le total représentait près de 100km.

Les groupes électrogènes de l’UC servaient parfois à couvrir une défaillance ou un entretien prévu à la centrale Young, ils ont servi à alimenter partiellement le réseau pendant la période trouble de 60 entre autres.

Au début des années 60 on construisit le pont barrage pour maintenir le niveau d’eau à la centrale. Pendant la construction de la pile 13 (il y en avait 16 au total) une crue précoce non prévue a inondé le chantier et reporté la suite des travaux à la saison sèche suivante.

Le bétonnage du canal du vieux Tshiala était prévu puis abandonné, le stock énorme de ciment prévu pour ce travail a servi à bétonner la cour des magasins, et certains ateliers, entre autres.

Dans les années 80-90 une nouvelle centrale Tshiala II a été construite pour tenter de couvrir les besoins de la ville qui est passée de 50.000 habitant en 60 à 1.200.000 actuellement.

D’après certains échos récents il vaut mieux avoir un frigo au pétrole et une lampe Colman car l’électricité brille souvent par son absence. 

Anecdote : avant 60, une crue exceptionnelle de la Lubilash avait causé l’arrêt de la centrale Young presque inondée, quand le niveau de l’eau a baissé, un petit plaisantin a envoyé à Bakwanga un message demandant l’envoi urgent d’un camion citerne d’eau pour réamorcer les turbines !!!. Le responsable du dispatch étant nouveau et un rien naïf envoya donc le camion et l’accompagna. Le problème c’est que des gens de la Direction étaient sur place à son arrivée, après explications ils ont été les seuls à ne pas rire (tout de suite) !

 Le service médical.

Nous étions gâtés avec un hôpital bien équipé, des médecins et du personnel infirmier à la hauteur. De nombreux enfants d’expat sont d’ailleurs nés sur place, les parents faisant confiance avec raison.

Même les demoiselles de petite vertu circulant dans le poste pour subvenir aux urgences des célibataires bénéficiaient d’un suivi médical et d’une carte de contrôle les certifiant momentanément exemptes de tout virus, le Norton n’existant pas encore à l’époque !

 Chez le dentiste : un agent s’était rendu chez Roberto S. pour faire placer une couronne, mais pendant le placement le patient a accidentellement avalé celle-ci. Le tarif demandé et le prix de l’or valaient bien un jour ou deux d’attente pour la sortie de l’objet. Après un petit rinçage il a enfin été placé à l’endroit prévu. Tout vient à point à qui sait attendre même si parfois c’est un peu em...!!

 L’aviation(*), 

L’avion fétiche fut longtemps le Beechcraft, il a été remplacé au début 70 par une série d’autres plus gros et plus confortables qui évitaient de voyager avec une bouteille vide ou un essuie de bain en cas d’urgence.

-A Kin, ce qui m’a fait sourire c’est la vue des bagages déchargés du Beech. et attendant d’être transférés dans l’avion vers Bxl. Si ceux qui comme moi regardaient les avions sur le parking et les quelques valises sans surveillance visible avaient su qu’une d’elles contenait des milliers de carats je crois qu’il y aurait eu un mouvement de foule.

-Un petit souvenir : mon voisin avait fait le pari d’atterrir dans sa parcelle avec son nouveau jouet, une Alouette. La descente s’est bien passée mais pour repartir il avait du pousser son engin sur la rue après démontage des pales, car le mouvement des arbres empêchait la sortie.

-Un autre c’est la transformation du Beechcraft nouvellement équipé d’une béquille avant au lieu de la roulette de queue, lors du 1°atterrissage à Luluabourg, la béquille s’est repliée et l’arrêt de l’avion fut assez brutal d’après les dires de Jules J. qui rentrait de congé.

-Un accident mais dramatique celui-la fut le crash d’un hélico au dessus de la rivière Mbujimayi, le pilote, un ancien du service électrique, rentré la veille de congé ayant oublié que son appareil était équipé de béquilles qui évitaient que l’échappement ne mette le feu à la brousse lors des atterrissages hors piste, fut tué sur le coup. Le seul survivant, un officier congolais n’a jamais pu expliquer comment il avait rejoint la rive, lui qui ne savait pas nager, la peur des crocos a sans doutes fait un miracle, par contre les deux soldats qui l’accompagnaient n’ont pas eu la même chance !

-Lors de la récupération de l’épave de l’hélico, un agent est tombé à l’eau et emporté par le courant a pu être rattrapé au passage par les cheveux qu’il portait très longs sur un côté et ramenés vers le haut pour camoufler un rond point désertique sur le sommet du crâne.

-En 71 un jeune pilote avait fait un court séjour à la Miba, peu de temps après, un article de presse annonçait que son avion s’était crashé pendant un orage et perdu corps et biens. En 73 me trouvant à Lubumbashi quelle ne fut pas ma surprise de le reconnaître, lui aussi me reconnaissant m’avait dit : tu as lu le journal ? L’autre pilote avait les mêmes nom, prénom et âge que lui.

Histoires de bagages :

-Une caisse qui n’avait pas pu être expédiée à un agent parti définitivement était devenue quelques semaines ou mois plus tard, source de bruits sourds inquiétants, lorsque la caisse a commencé à répandre un liquide, le responsable du Poste a compris sans l’ouvrir ce qu’il y avait dans la caisse : le destinataire avait travaillé dans l’alimentaire et avait voulu sauver quelqes petites conserves.

-Une malle ouverte à l’aéroport par la douane contenait une série de vieux cadenas et un nombre de clefs invraisemblable , le propriétaire comptait pour occuper ses loisirs de pensionné retrouver la clef qui convenait à chaque cadenas, il avait travaillé à la CT  où il faisait office de St Pierre.

-Dans le sens inverse, une famille avait ramené dans ses bagages un tas de petites gâteries, fromages, fruits, chocolats .... par malheur les bagages n’avaient pas été chargés dans l’avion et ne sont arrivés que 10 jours plus tard. On peut aimer le camembert bien fait mais il y a des limites, de plus même un douanier enrhumé n’a pas supporté l’odeur et avait fait sans hésiter la petite croix réglementaire permettant l’enlèvement des bagages.

-Pour renouveler le stock, une commande de 2.000 bouteilles de whisky avait été faite à Bxl, mais un employé zélé a corrigé l’unité de commande mais pas le nombre. C’est ainsi que 2.000 caisses de whisky furent déchargées à N’Djili d’un avion de ligne venant d’Europe. Même l’ami Louis a estimé que cela faisait  beaucoup!

 La petite aviation a eu aussi ses émules, si certains se contentaient de fignoler les maquettes avec amour sans presque les faire voler, d’autres étaient plus impatients mais les temps de vol étaient aussi réduits que le modèle!! 


Les enfants en Afrique sont élevés par des « nounous », parmis les rituels il y en a un qui consiste à masser et étirer à longueur de journée le sexe des garçons et le clitoris des filles, ce qui explique partiellement la dimension hors du commun de certains appendices, par contre autour des missions ce genre de pratique était interdit ce qui cela aussi explique certaines différences !

Un jour une mère de famille expatriée qui comme beaucoup avait une nounou pour ses enfants observa un curieux manège entre son petit garçon et la petite fille du voisin. Au travers de la clôture, la fille jouait à la nounou !!

Je ne vous dis pas le crêpage de chignons qui s’en est suivi entre mères au sujet de l’éducation des enfants.


En visite chez des amis, on entendait leur chien aboyer sans arrêt derrière la maison. Le chien, un jeune berger aboyait furieusement et tournait en rond autour d’un python lové. Nous avons pu observer le manège et le terrible choc de la tête du serpent sur le museau du chien assommé net. Si nous n’avions pas éloigné le chien il aurait été mûr pour le serrage afin de l’amener à une dimension plus en rapport avec la gueule et la dégustation. Finalement un coup de pelle a décapité le serpent et c’est le boy qui l’a dégusté en famille.


Je suppose que vous vous souvenez de Adolphe le capita barman au Club, son surnom était le « Mutshoke » à cause de ses deux dents limées . Un jour en visite chez une personne venue  pour une intervention dans une imprimerie de la ville la « maîtresse » de maison était congolaise venant d’une autre région et quand elle riait on pouvait voir sa belle denture à ceci près que toutes ses dents étaient limées et donnaient l’impression d’être devant un requin. J’ai souvent pensé aux risques pris par son ami en cas de relations amoureuses un peu fougueuses.                         


Au restaurant, si un des agents que l’on savait narreux comme pas possible était à la même table, le coup infaillible pour avoir double ration était de faire des rapprochements entre ce qui se trouvait dans l’assiette et d’autres choses nettement moins comestibles, le résultat très rapide était la fuite vers le jardin, et comme il avait l’appétit coupé on pouvait se (re)servir.                                 


Un agent avait une frousse bleue de l’avion, pour surmonter sa peur il buvait habituellement un bon whisky en attendant l’avion. Or un jour l’avion avait beaucoup de retard et l’angoisse aidant il a bu un 2° puis ....Quand l’avion est enfin arrivé sa bouteille était vide mais lui était « plein », résultat le commandant de bord lui a refusé l’accès à l’avion. Depuis cette date il a constaté que l’eau ça pouvait calmer les angoisses aussi.                                  


 

Le Poste(*),  

Le vieux Poste qui se situait près de l’UC actuelle et dans un écrin de verdure, a été abandonné en 1958-59. Le nouveau poste avec ses rues asphaltées, l’éclairage public, ses jardins bien entretenus et ses maisons bien peintes dont vous avez le souvenir est maintenant à classer au rayon des zones sinistrées, car l’asphalte a pratiquement disparu, pour l’éclairage public il faut attendre la pleine lune, les belles pelouses ressemblent à la tête de Monsieur Propre , quand à la peinture des façades elle est uniformément latérite.

L’eau courante ne l’est plus que de nom, la source Albert et la Muya étant devenues insuffisantes.

Le lac Mukamba avec ses maisons plus ou moins retapées, le canotage et le ski nautique, le lac Fua et sa bilharziose, le lac Lupatapata et ses sangsues, les chutes de la Movo et bien d’autres endroits sont devenus inaccessibles à cause de l’insécurité.

 Souvenirs....souvenirs :

Rappelez vous au Club les repas gargantuesques de  Marcel lors des fêtes, les concours inter départements de la coupe Cravate, le tennis, la piscine, le volley, le golf le bowling et j’en passe...sans oublier le festival de fausses notes de « l’Orchestre » des agents.

Les quelques rares expat’s qui se trouvent encore sur place( le nombre est passé de plus de 200 en 1970 à moins de 10 actuellement, dont plusieurs enseignants) ne risquent pas de se retrouver en surnombre pour fêter le 21 juillet.

 Ceux qui sont restés sur place en 60 et qui se sont retrouvé dans le Club se souviendront du seul film qui restait au cinéma et dont une scène tournait plus ou moins en boucle dans la salle qui avait été transformée en dortoir, le titre était « Le souffle du désir »( Duez.)

Ils se souviendront aussi de la piscine devenue la réserve d’eau et de la parcelle du Club remplie de véhicules privés et de la société, récupérés en hâte. (Landeut)

 Ceux d’après 65 et même les autres doivent se rappeler les nuits passées à tourner en rond dans une Zéphyr, en promenant un policier qui ronflait sur la banquette arrière, pour empêcher les vols domestiques ? Pour certains, la course se terminait dans le caniveau suite à un coup de pompe (communicatif ?) curieusement c’était souvent un samedi soir, mais on avait congé le lendemain !!!

 Tout le monde se souvient d’un personnage assez folklorique mais très sympa qui rendait volontiers  visite et qui en partant se faisait un plaisir de vous débarrasser des bouteilles entamées qu’il engouffrait dans les immenses poches de sa soutane. (*)

Pendant mon séjour j’ai été frappé par le côté échangiste de certain(e)s, je me suis parfois demandé si ce n’était pas la cause de mon célibat ( sans doutes un peu jaloux de nature).

 En 61 les dames désirant retourner à Bakwanga recevaient à Bruxelles, une série de recommandations sur le comportement à avoir vis à vis des congolais. Une des personnes a appliqué la chose avec tellement de zèle qu’elle a été priée de se rendre directement à l’aéroport à sa sortie de la maternité. Elle avait probablement confondu ouvrir les bras en signe d’accueil avec autre chose

Bref, vous et moi y avons été à la bonne époque et comme on dit : le temps passé il est out !!

 

Le charroi de la Miba(*).  

Avant 1960, de nombreux agents possédaient un véhicule privé pour leurs déplacements. Après 60, tous ces véhicules furent repris par la société pour les besoins du service, ce qui explique la grande variété de marques et de modèles circulant dans les années 60.

La préférence fut donnée à Ford pour les nouveaux véhicules, Zéphyr pour les chefs de service, pick-up pour les agents des ateliers et de la mine, d’où la dénomination de Garage Ford pour l’atelier des véhicules avec moteur à essence. Pas mal de camions de faible tonnage étaient également Ford. Fin 60, 9 minibus de la marque servaient au transport des agents entre le Poste et la Mine.

Par contre tout ce qui circulait avec moteur Diesel était entretenu par le Garage Engins en plus des nombreux groupes électrogènes de l’UC et des mines extérieures.

Les bennes Letourneau qui servaient au déplacement du minerai avaient un moteur Diesel faisant tourner une génératrice qui fournissait le courant aux moteurs électriques de traction et des treuils électriques pour le levage des bennes entre autres. A l’origine il était prévu pour ces engins d’être alimentés sur certains tronçons par trolleys mais les essais furent un vrai massacre des lignes et poteaux en raison du déplacement important du nez de ces engins en cas de crevaison ou de problème de direction qui était commandée par un manipulateur électrique et non un volant.

Peu avant 60 les premières bennes Haulpack firent leur apparition et vu leur plus grande capacité et leur vitesse servaient au déplacement du stérile (découverture des veines).

L’excavatrice jusqu’en 66-67 ~ déposait le stérile sur un convoyeur, puis fut dotée d’une double goulotte pour charger directement dans des Haulpack

Parmi les autres engins Letourneau citons les Tournapool, généralement aidés par des Tournarocker(buldozer) pour la découverture de surfaces planes, ces engins se chargeaient seuls par le déplacement d’une lame se trouvant dans le fond de la benne, les Tournacrane pour le levage.

Beaucoup de ces engins furent remplacés progressivement par des engins CAT ou autre avec dominante des commandes hydrauliques.

-Un des chefs du garage engins lorsqu’il était fâché jetait son chapeau par terre et sautait dessus à pieds joints, il valait mieux cela que de se cogner la tête au mur car on se serait rendu compte qu’il commençait à avoir « des chambres à louer ».

-Le chef du garage Ford, lui-même joueur de trompette, avait formé une fanfare avec des travailleurs, le résultat était impressionnant Un jour cette fanfare est venue donner une aubade dans la salle du Club, les airs étaient connus et familiers à tout le monde, et quand ils ont terminé par la Brabançonne cela a suscité une réelle émotion d’autant plus que la situation politique du moment était assez défavorable.

 L’atelier Pelles, (*) 

Le plus gros engin de l’époque était l’excavatrice, alimentée par un câble souple Haute tension(3.600v) de

 près de 2.000m se déroulant d’un tambour fixé sur l’engin. Malgré le poids de l’ensemble, grâce à une surface de chenilles importante, l’empreinte au sol en profondeur était inférieure à celle laissée par le passage d’un homme, ce qui explique la faible distance vis à vis de l’excavation.

Deux autres engins importants étaient les roto pelles qui faisaient de la découverture uniquement en butte contrairement à l’excavatrice qui pouvait faire les deux, en butte et en drague.

La pelle Bucyrus 110B faisait de la découverture au raz des veines avant de laisser la place aux pelles P&H plus petites qui prenaient le minerai.

Toutes ces pelles étaient électriques et nécessitaient le déplacement des lignes 550v en fonction de l’avancement de l’exploitation. Certaines furent équipées de moteurs Diesel pour les rendre plus autonomes ensuite remplacées progressivement par des pelles hydrauliques à moteur Diesel plus mobiles et plus modernes

Nous attendons vos souvenirs et éventuellement des photos pour compléter cette rubrique. Merci d’avance !!

 

09 septembre 2001  --  Révisée le :  14/09/12
Responsable : © : Richard Landeut / Marc ANDRE