Cancer du prostate: nouveautés 2009


Dépistage du cancer de la prostate : nouveautés 2009

Le dépistage du cancer de la prostate par dosage sanguin des PSA est un sujet controversé. Je fais partie de ceux qui se sont opposés à la promotion de ce dépistage du fait des incertitudes qui l’entourent, notamment dans un manifeste signé par une centaine d’autres confrères. En suivant ce lien, vous trouverez les arguments justifiant cette position, et notamment une vidéo qui explique un paradoxe apparent : tous les cancers ne sont pas bons à dépister. Ces mêmes arguments avaient conduit jusqu’ici la Haute Autorité de Santé française et l’Organisation Mondiale de la Santé à ne pas recommander ce dépistage en routine.

Jusqu’au 19 mars 2009, les choses étaient assez simples : un travail scientifique unique et assez médiocre avait évalué l’intérêt de ce dépistage. Pratiqué au Canada, il a concerné 46000 hommes répartis en deux groupes par tirage au sort. Le premier groupe était incité à pratiquer le dépistage par PSA, l’autre non.

Après 8 ans de suivi, le nombre de décès par cancer de la prostate était très légèrement supérieur dans le groupe incité au dépistage par rapport au groupe témoin. Cette différence de mortalité était infime : 1% et ne permettait aucune conclusion. En revanche, les hommes du groupe dépistage avait été souvent inquiétés, opérés ou irradiés, avec le cortège d’effets indésirables graves en rapport avec ces interventions. Malgré ce résultat décevant justifiant les recommandations de prudence des les autorités sanitaires, le dépistage systématique du cancer de la prostate a été largement promu et pratiqué par les urologues et la majorité des généralistes, notamment aux USA et en France.

Deux études publiées le 19 mars 2009 feront date dans le débat

Le 19 mars, le New England Journal of Medicine publie deux articles qui apportent un éclairage important sur l’intérêt de ce dépistage controversé. Malheureusement, les travaux décrits dans ces deux articles aboutissent à des résultats contradictoires et n’éteignent pas la controverse, comme le souligne l’éditorial de Michael J Barry dans le même numéro de la revue.

Une première étude réalisée aux USA a évalué le dépistage du cancer de la prostate par dosage sanguin des PSA chez 76000 hommes, soit 30000 de plus que l’étude canadienne. La moitié de ces hommes a été incité au dépistage, l’autre non. Après 10 ans de suivi, les hommes incités au dépistage sont 10% plus nombreux à mourir d’un cancer de la prostate que ceux qui n’y ont pas été incité. Voila qui est aussi décevant que surprenant. Pour autant, ce résultat paradoxal n’est pas statistiquement significatif

L’autre étude est européenne et concerne cette fois 162000 hommes, toujours tirés au sort pour être incités ou non au dépistage du cancer de la prostate par dosage sanguin des PSA. Cette fois, l’incitation au dépistage a un effet positif et après un suivi moyen de 9 ans, la mortalité par cancer de la prostate dans le groupe dépistage est inférieure à celle du groupe témoin. La différence atteint 20%, elle est significative (p < 0,04).

Dans ce genre de situation, il est d’usage que chaque "camp" défende sa position en valorisant l’étude qui conforte son point de vue et en dénigrant celle qui le fragilise. Je ne tomberai pas dans ce travers. Les résultats publiés sont encore préliminaires ; du fait des implications sanitaires colossales de ce dépistage qui concerne tous les hommes d’âge mûr, je fais confiance aux spécialistes pour "décortiquer" ces travaux et y relever d’éventuels biais qui expliqueraient leurs résultats opposés. Je vais partir ici du principe que leur publication dans une grande revue médicale (NEJM) leur apporte un crédit suffisant et m’intéresser à celle qui est la plus "puissante" sur le plan statistique.

L’étude européenne, la plus "puissante" sur le plan statistique, met en évidence une diminution de mortalité par cancer de la prostate chez les patients incités au dépistage

Voyons donc quels sont les implications pratiques de l’étude européenne. Cet article se destine autant au confrère qui souhaite éclairer le choix de ses patients qu’au lecteur capable suivre l’argumentation scientifique qui va suivre (je rappelle que comme toujours sur internet, aucune décision importante concernant votre santé ne doit être prise sans la soumettre à votre médecin. C’est lui qui peut vous éclairer, sur votre propre cas qui est unique, et dans la relation singulière qui fait de lui votre référent santé).

Le suivi concerne un effectif total de 162387 hommes, assignés par tirage au sort à deux groupes :

- 72952 seront incités à pratiquer un dépistage par dosage des PSA tous les 4 ans.

- 89435 n’y seront pas incités.

La durée moyenne de ce suivi est de 9 ans.

L’étude a concerné de nombreux pays et il existe quelques variantes d’un pays à l’autre dans la stratégie de dépistage : les biopsies étaient pratiquées à partir d’un taux sanguin de PSA de 4 ng/ml, mais parfois seulement 3. Le toucher rectal n’était pas systématique. A mon sens, ces variantes de protocole n’ont pas d’influence sur les résultats et leur crédibilité.

Quel a été le devenir de ces hommes en fonction de la stratégie qui leur a été proposée ?

Le premier résultat important est que le nombre de cancers de la prostate mortels a été abaissé de 20% par l’incitation au dépistage.

Il y a eu 261 décès par cancer de la prostate chez les 72952 hommes incités au dépistage par PSA, soit un taux de mortalité sur 9 ans de 0,3%.

Il y a eu 363 décès par cancer de la prostate chez les 89435 hommes non incités au dépistage par PSA, soit un taux de mortalité sur 9 ans de 0,4%.

Cette baisse du risque relatif de 20% correspond à une baisse de risque absolu d’environ 0,1% .

Nous disposons de chiffres détaillés par tranche d’âge :

- Pour les hommes chez qui le dépistage a débuté entre 50 et 54 ans, l’effet du dépistage aboutit à augmenter de 50% la mortalité par cancer de la prostate, mais il y a très peu de morts et le hasard peut facilement expliquer cet effet délétère apparent du dépistage. Cela concerne tout de même 55000 années-hommes incités au dépistage (par exemple 5500 hommes suivis pendant 10 ans ou 10000 hommes suivis pendant 5,5 ans).

- Pour les hommes ayant débuté le dépistage entre 55 et 59 ans, c’est cette fois une diminution de la mortalité par cancer de la prostate qui est observée, de 27%, sur 316000 années-hommes incités au dépistage

- Entre 60 et 64 ans, la diminution de la mortalité par cancer de la prostate diminue seulement de 6%, pour 191000 années-hommes incités au dépistage.

- Entre 65 et 69 ans, la diminution de la mortalité est de nouveau de 26% pour 135000 années-hommes.

- Enfin, pour ceux qui débutent le dépistage entre 70 et 74 ans, la mortalité par cancer de la prostate s’inverse de nouveau en faveur du non-dépistage et augmente de 26% pour 38000 années-hommes incités au dépistage, comme pour les hommes de moins de 55 ans.

L’efficacité du dépistage est modeste et ne concerne que les hommes dont l’âge est compris entre 55 et 69 ans

En découpant ainsi l’effectif par tranche d’âge, on constate que l’essentiel du bénéfice est obtenu entre 55 et 69 ans. Les variations observées pour les trois tranches d’âge comprises entre ces bornes (par exemple entre 60 et 64 ans où le bénéfice est curieusement faible à 6%), ne sont pas significatives et sont donc très probablement liées au hasard.

L’analyse statistique, qui montre que la différence observée de 20% est significative a exclu les deux tranches d’âge extrêmes (moins de 55 et plus de 69 ans) dans lesquelles le dépistage s’est révélé délétère (il a augmenté la mortalité par cancer de la prostate). Cette exclusion lors du calcul n’est pas critiquable car elle était prévue avant la fin de l’étude si l’on en croit le résumé. Notons néanmoins que l’inclusion dans l’analyse statistique de ces hommes couramment dépistés en France actuellement, conduit à une baisse de mortalité de 15%, non significative (non citée dans le texte de l’article, mais visible dans le Tableau 2)

En résumé, sur une durée de suivi moyenne de 9 ans, un homme âgé de 55 à 69 ans qui ne pratique pas de dépistage à environ 4 "chances" sur mille de mourir d’un cancer de la prostate et celui qui pratique un dépistage par PSA +/- toucher rectal voit cette probabilité baisser à 3 pour mille.

La survie est inchangée

Une autre question intéressante est celle de la mortalité totale : toutes causes de décès confondues. Vit-on plus vieux en pratiquant ce dépistage ?

La réponse est négative : la mortalité totale n’est pas modifiée par le dépistage du cancer de la prostate, dans l’étude européenne comme dans les autres études.

Deux éléments sont susceptibles expliquer cet absence d’effet sur la survie globale :

- Le dépistage, le diagnostic et les effets secondaires du traitement peuvent provoquer indirectement des décès de causes diverses qui pourraient "annuler" les quelques patients sauvés par le dépistage. Vivre avec un cancer, une impuissance ou une incontinence peut diminuer l’élan vital. Nous y reviendrons.

- La diminution (faible) de la mortalité par cancer de la prostate (faible elle aussi) aboutit à un impact tellement modeste sur l’espérance de vie qu’il n’est pas mesurable, même dans une étude concernant 160000 hommes suivis pendant une durée moyenne de 9 ans.

L’objectif de cette étude était de mesurer l’impact du dépistage sur la mortalité prostatique spécifique et non sur la mortalité globale, et cette mortalité d’origine prostatique est le principal résultat à retenir. Il est néanmoins difficile de ne pas tenir compte du fait que la survie est inchangée par le dépistage, car le but ultime du dépistage des cancers est d’augmenter son espérance de vie et non de choisir la cause de sa mort. Une amélioration de la survie qui, si elle existe, est trop faible pour être mesurable sur un échantillon de 160000 hommes suivis pendant 9 ans a-t-elle une pertinence ?

Questions non résolues

La question qui se pose au vu de ces résultats est celle de l’impact éventuel d’une durée de suivi plus longue. Un suivi moyen de 9 ans est-il suffisant pour mettre en évidence l’intérêt du dépistage ? Du fait des progrès thérapeutiques et notamment des traitements hormonaux, la survie après diagnostic peut être très longue. Tout le monde connaît un exemple célèbre où le délai entre la découverte des métastases osseuses et le décès a été de 13 ans.

L’examen de la courbe de mortalité cumulée de l’étude européenne laisse penser que l’effet du dépistage s’accroît avec le temps. J’ai extrait la courbe ci-dessous de la publication originale, mais en ne gardant pas la durée totale de 14 ans. En effet, l’effectif suivi diminue drastiquement avec la durée du suivi. La partie de la courbe au delà de 12 ans n’a aucune signification car elle ne concerne qu’une poignée de sujets. La conservation de ces données pourrait apporter de la confusion à la réflexion pour ceux qui ne sont pas familiers des courbes de mortalité cumulée.

On note que la divergence entre le groupe dépistage et le groupe contrôle progresse après la neuvième année de suivi. Que faut-il en penser ?

Tout d’abord, on doit déplorer que l’étude ait été interrompue par ses promoteurs en 2006. La réponse à cette question aurait été plus simple avec la prolongation du suivi. Ensuite, nous n’avons pas l’effectif suivi pour des durées longues. Nous ne savons donc pas si ce que nous lisons sur cette courbe est significatif ou non.

Il est tentant de faire le pari d’une augmentation de l’effet du dépistage sur la mortalité avec le temps, au delà de la moyenne de 9 ans. Ce n’est qu’un pari, et pour un problème aussi grave, il est ennuyeux de ne pas avoir de données plus solides sur le long terme. D’autant que si l’on sort du coeur de l’étude, il faut comparer ces données avec celles de l’étude américaine qui ne montre aucune tendance à l’amélioration du sort du groupe dépistage avec le temps, bien au contraire. Attention donc à ne pas faire dire à l’étude européenne ce qu’elle ne dit pas. Les auteurs s’en gardent bien.

Quel est le "coût" du dépistage en termes d’effets indésirables du traitement destiné à éviter le développement du cancer ?

Considérons comme un acquis cette diminution du risque de mourir d’un cancer de la prostate chez les patients se soumettant à un dépistage et intéressons-nous maitenant aux inconvénients de ce dépistage.

Pour la majorité de ceux qui remettent en cause l’intérêt de ce dépistage, ou au moins de sa promotion médiatique, le principal problème n’est pas tant dans sa modeste efficacité que dans le prix à payer pour lutter contre la mortalité liée à ce cancer. C’est le cas notamment de l’éditorialiste du NJEM déjà cité et du Dr Mary McNaughton-.

Dans l’étude européenne, nous avons donc grâce au dépistage, évité environ un décès par cancer de la prostate pour 1000 patients de 55 à 69 ans suivis pendant 9 ans.

Qu’est-il arrivé globalement à ces 1000 patients pour permettre d’éviter le décès par cancer de la prostate chez l’un d’entre-eux ? Nous avons une partie des réponses dans l’article publié :

- Chacun de ces 1000 hommes a pratiqué tous les 4 ans un test sanguin pour les PSA. En moyenne, chaque homme a pratiqué 2 tests. Sur le total de tous les tests, 16% ont été positifs. Nous ne disposons pas du pourcentage d’hommes ayant eu au moins un test positif, mais il doit être de l’ordre de 15% (certains hommes ont pu avoir plusieurs tests positifs). Donc, 150 hommes ont été informés d’un risque potentiel de cancer de la prostate.

- Chez ces 150 hommes ayant eu des PSA anormales, 85% ont accepté la réalisation de biopsies de la prostate. Il s’agit de prélèvements multiples de cellules prostatiques à l’aide d’aiguilles introduites par le rectum. Il n’y a eu aucun décès lié à ces biopsies pendant toute l’étude européenne (les biopsies sont connues pour pouvoir provoquer des hémorragies et des septicémies graves). Parmi nos 1000 hommes suivis, 125 ont donc accepté de subir des biopsies au cours des 9 ans de suivi.

- Chez ces 125 hommes biopsiés, le diagnostic de cancer a été confirmé une fois sur quatre soit 30 cas diagnostiqués et traités.

- Parmi ces 30 hommes (encore une fois, ces chiffres sont approximatifs, c’est l’ordre de grandeur qui compte), nous ne connaissons pas le pourcentage d’impuissance et d’incontinence consécutives à la chirurgie ou d’autres ennuis liés à la radiothérapie. Les auteurs ont annoncé une publication future sur la qualité de vie dans le cadre de ce dépistage. Par d’autres sources, nous savons que ces traitements provoquent généralement une impuissance quasi totale chez plus de la moitié des opérés, et une incontinence grave chez environ 5 % d’entre-eux. Il s’agit de chiffres datant de l’époque où cette étude a été réalisée. La chirurgie prostatique a fait des progrès importants depuis quelques années. Pour autant, nous ne savons pas si ces nouvelles techniques, moins mutilantes, protègent autant des récidives cancéreuses que la chirurgie radicale pratiquée lors de l’étude.

En résumé, pour 1000 hommes âgés de 55 à 69 ans participant à un dépistage du cancer de la prostate sur une période moyenne de 9 ans :
- 150 auront des PSA anormalement élevées.
- Sur les 125 qui accepteront des biopsies, 30 découvriront qu’ils sont atteints d’un cancer de la prostate.
- Sur les 30 cancéreux traités, 20 seront définitivement impuissants, 15 souffriront de troubles urinaires et 2 seront totalement incontinents (nécessité de porter une poche à urine en permanence).
- Sur les 30 cancéreux traités, 1 homme ne mourra pas de son cancer de la prostate alors qu’il serait mort en l’absence de dépistage.

Nous ne pouvons avoir la certitude que dans notre groupe de 1000 hommes, l’ensemble des inconvénients liés au dépistage n’a pas été indirectement responsable de la mort d’au moins un autre homme, ce qui annulerait le bénéfice global du dépistage.

Cette présentation est plus parlante que des statistiques brutes, et surtout plus honnête que des titres que j’ai pu lire dans la presse, laissant entendre que le dépistage du cancer de la prostate permettait une diminution de 20% de la mortalité (oubliant de préciser qu’il s’agissait uniquement de la mortalité par cancer de la prostate). C’est celle que je ferai à mes patients, lorsque je les informerai sur ce dépistage. Ils décideront s’ils choisissent la voie du dépistage ou celle de l’abstention. Personnellement, je continuerai à leur suggérer l’abstention, sans leur imposer bien sûr.

Sauf à disposer d’un test vraiment fiable pour éviter biopsies et traitements inutiles, je ne pense pas changer d’avis à court terme. Il me paraît indéniable en revanche, que l’étude Européenne modifie les explications à fournir aux patients et constitue un progrès dans la connaissance de l’effet du dépistage.

Le vrai débat sur le dépistage, la décision que chacun doit prendre, se situe avant le dosage des PSA, et non après. Certains urologues recommandent de pratiquer le dépistage, de diagnostiquer les cancers par biopsie, et de ne traiter que ceux qui paraissent vraiment dangereux, en pratiquant des biopsies de contrôle tous les ans. Voila une recommandation qui tient peu compte de l’impact d’une telle révélation sur la santé mentale de nos patients. On vit mal avec une annonce de cancer, même assortie de paroles rassurantes.

Pour ceux tentés par le dépistage, ce que je peux tout à fait comprendre, il est préférable de suivre le protocole qui a obtenu pour la première fois un résultat significatif, soit un dosage des PSA tous les 4 ans. Dans l’étude étatsunienne, le dosage a lieu tous les ans et aboutit au contraire à une surmortalité par cancer de la prostate dans le groupe dépisté. Cet effet délétère d’un dépistage trop fréquent a déjà été constaté pour d’autres dépistages car il augmente le risque de faux positifs et d’excès de traitement.

En conclusion et pour paraphraser une boutade célèbre, voici un dialogue qui résume bien la situation pour ce dépistage toujours controversé :
- Docteur, est-ce que je vivrai plus vieux si je pratique le dépistage du cancer de la prostate par les PSA ?
- Non, non, vous ne vivrez pas plus vieux, mais la vie pourrait vous paraître plus longue...

CANCER 2009

Cancer du Sein 2009 : “Quels sont les 4 signes cliniques qui peuvent m’alerter ?”

Je vous encourage à vous faire dépister et surveiller régulièrement par votre médecin généraliste ou gynécologue. Voici les questions les plus fréquentes que l’on m’a posées concernant la prévention et le dépistage :

Quels sont les 4 signes cliniques qui peuvent m’alerter ?

Une anomalie récente sur le sein doit inciter une femme à consulter son médecin traitant : une petite boule anormale, un écoulement le plus souvent sanglant, une rétraction du mamelon ou une peau rouge et chaude. Dans ces cas, le médecin prescrira, si nécessaire, des examens complémentaires.

►Je suis un traitements hormonal de substitution (THS). Ai-je un risque de développer un cancer du sein ?

Si une augmentation du risque de cancer du sein chez les femmes sous traitement hormonal substitutif (THS) a été confirmée, elle s’est révélée statistiquement moins importante que certains auteurs l’avaient initialement annoncée. Ces cancers n’ont probablement pas été générés par le THS qui a cependant un effet révélateur. Sans traitement hormonal substitutif, un cancer du sein pré-existant et non diagnostiqué serait apparu plus tardivement. La surveillance régulière des patientes permet une prise en charge plus précoce ; associée à des caractéristiques de la tumeur moins agressives, elle aboutit le plus souvent à un cancer de meilleur pronostic.

►Que faire si les membres de ma famille ont développé un cancer du sein ?

Dans ce cas, il peut s’agir d’un cancer génétique qui représente environ 5% des cancers. Les deux gènes principaux qui ont été mis en cause dans ces cancers dits familiaux sont le BRCA 1 et le BRCA 2. Une femme porteuse d’une mutation d’un de ces gènes a un risque de développer un cancer, au cours de sa vie, 6 à 8 fois supérieur à la population générale. Ce risque de mutation génétique doit être recherché lorsque trois membres d’une même lignée (paternelle ou maternelle) ont développé un cancer du sein : la mère, la grand-mère et la tante, par exemple. Dans ce cas, la femme sera suivie très régulièrement par son médecin qui l’orientera, avec son accord, vers une consultation d’oncologie génétique pour évaluer son risque génétique de développer une tumeur.

►Pourquoi un dépistage précoce permet-il d’améliorer la prise en charge d’un cancer du sein ?

Le dépistage précoce a permis de réduire de 30 % la mortalité par cancer du sein: il décèle des petites lésions cancéreuses qui sont donc prises en charge précocement, avec des traitements moins lourds.
Actuellement, les femmes de 50 à 74 ans peuvent bénéficier tous les deux ans d’une mammographie gratuite de dépistage par leur caisse d’assurance maladie. Ce dépistage organisé offre l’avantage d’avoir deux lectures, deux interprétations des clichés de mammographie. Les femmes peuvent également se faire prescrire une mammographie par leur médecin (généraliste ou gynécologue) : c’est le dépistage individuel. Les femmes qui ont des seins plus denses présentent davantage de risques de développer un cancer ; aussi, je leur conseille de se faire prescrire une mammographie tous les 12 à 18 mois (au lieu de tous les deux ans). Il leur est recommandé également de subir un examen de référence dès 40 ans ou 45 ans, constitué d’un examen clinique, d’une mammographie et d’une échographie. Avant 50 ans, les cancers du sein sont plus invasifs et souvent de moins bon pronostic.

Maladies - Février 2009 : le mois de la prévention du cancer

C'est bien l'un des mots les plus redoutés de la langue française. Nul ne veut être assis dans le cabinet d'un médecin vêtu en blouse blanche et entendre le mot "Cancer". Le diagnostic d'un cancer est terrassant. Le patient voit en ce mot une issue fatale et ne pense pas qu'il est possible d'en guérir. Le Cancer s'installe en catimini dans votre vie, votre corps, et s'en remet au médecin, chercheurs, chirurgiens, pour répondre à la question de savoir pourquoi et comment combattre la maladie.

Le mois de Février 2009 étant aux Etats-unis le mois national de la prévention du cancer, nous pouvons agir pour voir guérir le cancer, en concentrant nos efforts dans la recherche de traitements et de médicaments pour des cancers qui étaient auparavant jugés incurables et contribuer à l'augmentation des taux de survie pour tous les cancers.

Le cancer est une maladie très déroutante, car elle ne peut pas être défini grâce à des symptômes spécifiques. Lorsque vous avez la varicelle ou la grippe, il existe des symptômes et des moyens précis pour les guérir. L'Université du Texas MD Anderson Cancer Center décrit le cancer comme "un grand complexe de famille de tumeurs malignes qui touche pratiquement tous les organes du corps. Le cancer représente la deuxième cause de décès aux Etats-Unis après les maladies du cœur, plus de 1 million de nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. Le cancer sera en 2010, la 1ère cause de mortalité dans le monde. Le cancer ne choisit pas ses victimes en fonction de leur âge, origine ou sexe et peut frapper à tout moment.

Le cancer est le plus souvent caractérisé par des tumeurs. Les tumeurs bénignes ne sont pas cancéreuses et ne sont pas mortelles mais peuvent causer des problèmes de santé liés à leur taille et leur emplacement dans le corps. Les tumeurs sont concrétement une croissance de cellules qui se multiplient et se divisnt pour remplacer les anciennes. Parfois, les cellules se divisent de façon excessive et forment un tissu qui devient une tumeur maligne et-ou cancéreuses, elles ont tendance à croître rapidement et empêchent alors d'autres tissus et organes de fonctionner, et peuvent parfois migrer dans la circulation sanguine. Lorsque des tumeurs se propagent à différentes parties du corps, elles portent le nom de métastases.

Le meilleur moyen pour empêcher le cancer de se propager est de pratiquer régulièrement des dépistages du cancer. Les hommes de plus de 50 ans devraient se soumettre à un dépistage du cancer de la prostate une fois par an et les femmes après un certain âge devraient également subir des exalents comme l'imagerie du sein (IRM), la détection assistée par ordinatuer ou encore la mammographie pour détecter le cancer du sein et pratiquer des frottis vaginaux pour écarter le cancer du col de l'utérus, une fois par an. En raison de la persistance des professionnels de soins de santé et de la large couverture médiatique ayant trait aux diverses techniques de prévention du cancer et l'adoption d'un mode de vie plus sain, le taux de mortalité du cancer au cours des dernières années a diminué, particulièrement chez les hommes.

Le cancer est protéiforme, mais peut être classé en quatre catégories: les carcinomes, les sarcomes, leucémies et lymphomes. Les carcinomes sont des tumeurs qui trouvent leur origine dans les tissus des organes, ce qui représente environ 80% de tous les cas de cancer. Les sarcomes se trouvent dans les os, la graisse, le muscle, ou encore le cartilage. Les leucémies sont présentes dans le sang des organes ou généralement dans le sang, les lymphomes comptent pour 20 types de cancers qui touchent le système lyphatique et infiltrent l'organisme.

Si le cancer est détecté à un stade précoce, la chirurgie, la chimiothérapie et les radiations comptent parmi les options destinées à diminuer les tumeurs et / ou les faire disparaître complètement. Lorsque les tumeurs disparaissent, le patient doit être suivi pour s'assurer que les tumeurs ne se développent pas à nouveau au même endroit ou dans de nouveaux.

Attendu que 80 % des cancers n'ont pas de cause connue, le temps est maintenant à la prévention. En adoptant une alimentation saine et diversifiée, ainsi qu'une activité un physique régulière, il est possible de repousser cette maladie et éventuellement d'autres facteurs environnementaux qui peuvent conduire au développement du cancer. Aux côtés du facteur naturel de l'âge , un taux élevé de cholestérol et de lipides dans le sang, les principaux facteurs de risque de développer un cancer sont: l'obésité, la cigarette, à long terme l'exposition aux produits chimiques, les virus, certaines maladies immunitaires, et les radiations. Les 20% restants sont héréditaires. Profitez des conseils gratuits durant le mois de la prébention du cancer et ajustez en conséquence votre style de vie, pas seulement pour le mois de Février 2009- ou si vous ou vos proches ont entendu le mot "Cancer" lors de leur dérnière consultation médicale.

Nouveautés pour cancer 2009

Nouvelle thérapie prometteuse dans le traitement du cancer colo rectal

Les résultats d'une étude en phase III d'un nouveau médicament sont très prometteurs pour les patients souffrant d'un cancer colo rectal qui s'est propagé à d'autres parties du corps, selon une étude présentée lors du 97e congrès annuel de l'association américaine de recherche du cancer.

Les résultats d'une étude en phase III d'un nouveau médicament sont très prometteurs pour les patients souffrant d'un cancer colo rectal qui s'est propagé à d'autres parties du corps, selon une étude présentée lors du 97e congrès annuel de l'association américaine de recherche du cancer.

Ce nouveau médicament, le panitumumab, améliore la survie sans récidive chez les patients souffrant d'un cancer colorectal métastasié, qui n'avaient pu être traités par la chimiothérapie standard. Lors de l'étude randomisée, concernant 463 patients, ceux ayant reçu ce médicament ont montré une réduction du taux de progression de la tumeur de 46 %. Après 24 semaines le nombre de patients encore en vie et sans récidive parmi ceux ayant reçu ce médicament fut de quatre fois celui des patients non traités par cette substance. A 32 semaines deux fois plus de patients traités étaient en vie, sans récidive avec le panitumumab.

Selon le Dr Marc Peeters, M.D., Ph.D., coordinateur de l'unité oncologique digestive de l'hôpital universitaire de Ghent en Belgique, ces résultats sont encourageants en particulier parce que ce médicament est bien toléré chez les patients ayant un cancer métastasié. Il y eut très peu d'effets secondaires.

Le Panitumumab est le premier anticorps monoclonal humain complet qui cible l'epidermal growth factor receptor (EGFr), une protéine qui joue un important rôle dans le cancer. Des études utilisant cette substance seule ou en combinaison avec d'autres traitements pour divers cancers confirme que l'utilisation d'anticorps humains monoclonaux est un grand pas en avant pour traiter effectivement le cancer.

Un nouveau gène anti-tumeurs

Les propriétés anti-tumorales de la protéine « Polyhomeotic » ont été identifiées par une équipe de l'Institut de génétique humaine de Montpellier (IGH, CNRS / Université de Montpellier 1 et 2). Dans une étude réalisée chez la drosophile, les chercheurs ont découvert que la dérégulation du gène codant pour cette protéine entraîne l'apparition de marqueurs tumoraux. De plus, les mécanismes de cette transformation cancéreuse impliquent des molécules également connues pour leur rôle dans certains cancers chez l'homme. Deux articles paraissent le 13 septembre 2009 dans Nature Genetics.

Sous la responsabilité de Giacomo Cavalli, l'équipe « Chromatine et biologie cellulaire » de l'IGH tente de comprendre le fonctionnement des facteurs épigénétiques. L'épigénétique regroupe l'ensemble des phénomènes capables de générer de façon héritable des états alternatifs d'expression de gènes à partir d'une même séquence d'ADN. Ainsi, ces facteurs maintiennent un héritage biologique « au-delà » de celle étudiée par la génétique classique, qui dépend uniquement de la séquence du génome. Parmi ces facteurs épigénétiques, le groupe de protéines appelé Polycomb, dont fait partie la protéine « Polyhomeotic », présente la particularité d'être associé à plusieurs formes de cancer.

En générant différentes mutations des gènes du groupe Polycomb, les chercheurs ont observé la surprolifération des cellules mutées par rapport à leurs cellules voisines, ainsi que l'apparition de tumeurs malignes et immortelles dans les conditions qui miment les processus de cancérogenèse mammifère. Après avoir découvert que les cellules mutantes acquièrent une capacité tumorale, les chercheurs ont étudié les mécanismes responsables de cette transformation cancéreuse. Parmi les acteurs de cette prolifération, deux protéines, Notch et Jak/Stat, ont été identifiées.

Bien que ces études aient été réalisées chez la drosophile, les gènes Polycomb, Notch et Jak/Stat sont connus pour leur implication dans l'apparition de tumeurs chez l'homme. Ceci laisse présager que le lien aujourd'hui identifié entre le groupe Polycomb et une capacité anti-tumorale puisse être conservé chez l'homme. La fonction de certaines protéines pouvant être modifiée par des agents chimiques, ces derniers composés pourraient posséder un rôle thérapeutique.

CANCER et REPRODUCTION : Enjeux 2010-2015

CANCER et REPRODUCTION : Enjeux 2010-2015 Fédération Française des CECOS

Les questions des effets secondaires et de la qualité de vie des patients après traitement anticancéreux sont aujourd’hui des préoccupations majeures. Malheureusement, les atteintes de la fonction de reproduction n’étaient pas clairement affichées dans les objectifs du précédent Plan Cancer ce qui fut la raison de la première prise de contact en 2004 entre la Fédération Française des CECOS et l’Institut National du Cancer. Elles constituent néanmoins des inquiétudes importantes pour beaucoup des patients lors de la mise en place des traitements anticancéreux, et souvent par la suite, à distance de ces traitements, lorsque la question se pose pour eux de trouver l’interlocuteur pouvant les aider dans ce domaine.
La préservation de la fertilité dans le cadre du cancer s’inscrit parfaitement dans la loi relative à la bioéthique adoptée le 6 août 2004 qui reconnaît expressément cette activité dans le Code de la Santé publique : « Art. L. 2141-11. − En vue de la réalisation ultérieure d’une assistance médicale à la procréation, toute personne peut bénéficier du recueil et de la conservation de ses gamètes ou de tissu germinal, avec son consentement et, le cas échéant, celui de l’un des titulaires de l’autorité parentale, ou du tuteur lorsque l’intéressé mineur ou majeur fait l’objet d’une mesure de tutelle, lorsqu’une prise en charge médicale est susceptible d’altérer sa fertilité, ou lorsque sa fertilité risque d’être prématurément altérée. ».
La congélation des gamètes mâles, avant traitement à risque, est une activité bien identifiée, bien que, de nos jours encore quelques patients peuvent ne pas se voir proposer cette option. La congélation de tissus germinaux est une activité qui actuellement est en plein essor (une nécessité pour la femme et l’enfant désirant préserver leur fertilité avant traitement de haute toxicité) ; même si, les congélations des tissus germinaux et des ovocytes ne correspondent pas encore actuellement à des actes de biologie entièrement codifiés et validés, les progrès réalisés ces dernières années dans la cryopréservation du tissu germinal avaient pourtant amené le journal The Lancet à définir, en 2005, cette activité comme une « discipline émergente ».
La promotion de tous les aspects du thème « cancer et reproduction », conjointement auprès des équipes de Cancérologie et auprès des équipes de Médecine de la Reproduction est l’un des buts de la présente démarche.
Les enjeux des prochaines années dans le domaine de la préservation de la fertilité et le suivi des patients après traitement anticancéreux peuvent être regroupés en quatre thèmes :
- Les possibilités d’accès pour le patient aux moyens de cette préservation ;
- L’organisation des plateformes médico-techniques adaptées aux besoins ;
- L’organisation de la prise en charge et du suivi multidisciplinaires des patients en pré et post-traitement ;
- La recherche fondamentale, translationnelle et biomédicale.

I) Favoriser l’accès à une prise en charge pluridisciplinaire compétente :
A) Etat des lieux :
Le premier objectif doit viser à une meilleure connaissance de l’existant en matière de prise en charge des adultes, des adolescents et maintenant des enfants. Il nous semble indispensable d’assurer un continuum dans cette prise en charge des altérations de la fonction de reproduction de l’enfance à l’âge adulte dans le contexte de traitement du cancer.

1) Autoconservation de gamètes :
Chez l’adulte masculin les conditions de prise en charge se sont nettement améliorées ces deux dernières décennies (le nombre des hommes ayant pu faire une cryopréservation de sperme a été multiplié par quatre entre 1990 et 2000) et notamment ces dernières années grâce aux moyens qui ont été alloués aux CECOS par l'INCa. Près de 3000 patients confient annuellement leurs gamètes aux CECOS avant un traitement potentiellement stérilisant, et plus de 50000 l’ont fait depuis qu’ils proposent cette possibilité. 35000 patients disposaient en France de gamètes autoconservés au 31/12/2006 (Bilan Agence de la Biomédecine)
Chez l’adolescent l’autoconservation est possible. Sa faisabilité va dépendre de la maturité physiologique et psychique de l’adolescent mais également de la qualité de l’information (personnel spécifiquement formé) qui lui aura été apportée ainsi que des modalités de l’accueil qui lui sera fait dans le centre réalisant l’autoconservation.

2) Conservation de tissus germinaux, ovariens ou testiculaires :
Débutés en 1995 dans le cadre d’un protocole de recherche, le nombre annuel de prélèvements ovariens (enfant ou adulte jeune) avant traitement à risque était déjà de plus de 100 en 2006 . Plusieurs centres en France proposent aux patients cette préservation qui est un pari sur l’avenir. Actuellement, les parents et/ou les patients sont informés du caractère aléatoire d’une éventuelle utilisation, bien que quelques grossesses aient déjà pu être rapportées après greffe de fragments ovariens. Les perspectives sont toutefois très encourageantes.
Dans le sexe masculin, le prélèvement de tissu germinal testiculaire en vue de l’extraction de spermatozoïdes se pratique dans un certain nombre de centres chez l’adulte. En revanche, la congélation du tissu germinal testiculaire, pour l’enfant ou l’adolescent, n’est en développement que dans de rares centres motivés. Un PHRC national dans le champ du Cancer (Coordonnateur : Pr Nathalie Rives, Fédération des CECOS) débute afin d’étudier les effets des traitements sur le tissu germinal testiculaire obtenu lors des conservations réalisées chez l’enfant devant avoir une intensification thérapeutique ou un traitement de conditionnement avant auto ou allogreffe de cellules souches hématopoïétiques.
Organiser les moyens d’une telle préservation avant traitement à haute toxicité pour la spermatogenèse comme cela a débuté dans d’autres pays est pour nous un objectif affiché.

B) Information des patients :
Une enquête récente réalisée auprès de 18 CECOS a ainsi montré qu’en moyenne 10 % des autoconservations étaient réalisées chez des hommes de moins de 18 ans (Dr J.M Kunstmann, Fédération des CECOS, 2004) mais avec des extrêmes de 1 à 29 % suivant les centres. Les disparités régionales de prise en charge entrevues pour cette population d’âge sont vraisemblablement pour une part dépendantes de l’information des équipes et des patients et bien sûr des difficultés réelles d’aborder cette question dans cette tranche d’âge.
Un projet multicentrique débutant, retenu dans le cadre de l’appel d’offres « Adolescent et Cancer » de la Ligue Nationale contre le Cancer (coordinateur : Dr M. Daudin, CECOS de Toulouse, 23 CECOS impliqués) a pour objectif, par l’analyse rétrospective de près de 4000 dossiers colligés depuis 1975, d’une part l’étude de la faisabilité de l’autoconservation de sperme chez les adolescents et jeunes adultes (12-21 ans) et d’autre part, la recherche des facteurs prédictifs de l’efficacité de la prise en charge afin de proposer par la suite d’éventuelles attitudes correctives.
Un objectif à court terme devrait être le développement et la production d’instruments d’information adaptés et accessibles à tous les patients potentiellement concernés.

C) Bonnes Pratiques :
Dans le même ordre d’idée et avec le même objectif, une meilleure formation du personnel des Unités de Cancérologie, une harmonisation des pratiques et le développement de bonnes pratiques cliniques en matière d’autoconservation de gamètes et tissus germinaux devraient rapidement contribuer à l’amélioration des prises en charge. La France est relativement en retard dans ce domaine comparativement à d’autres pays.

II) Organiser au niveau régional et national les plateaux de cryobiologie dédiés à la reproduction :

A) Mise à niveau des plateaux techniques de cryobiologie :

Les plateaux de cryobiologie susceptibles de conserver des échantillons de gamètes ou tissus germinaux à très long terme, dans les meilleures conditions de qualité, sécurité, traçabilité et pérennité imposent actuellement des investissements matériels et informatiques de plus en plus conséquents et une formation du personnel adaptée et évolutive en fonction des exigences réglementaires.
Il apparaît important de les identifier afin que puisse être soutenue leur mise à niveau au plan technique et au plan des personnels.
Cette précaution est paradoxalement d’autant plus d’actualité que les pratiques d’autoconservation à usage autologue de gamètes et tissus germinaux ont été intégrées au cadre règlementaire de l’AMP par la Loi de bioéthique de 2004, et font depuis peu l’objet d’agréments des praticiens et d’autorisations des établissements qui dans les faits ne distinguent pas l’engagement de conservation à court terme qui caractérise les conservations participant aux protocoles d’AMP de l’engagement de dix, vingt ans ou plus que peut nécessiter la prise en charge d’un jeune patient avant traitement potentiellement stérilisant.
La répartition des moyens nécessaires, sur le territoire national, maillage sans saupoudrage avec pour objectif une organisation en réseau devrait permettre, tout en favorisant au mieux l’accès du patient aux soins, de gagner aussi en qualité scientifique et médicale.

B) Développement des compétences en thérapies cellulaires et tissulaires :
S’appuyant sur les résultats de la recherche scientifique dans ce domaine, les mêmes plateaux devront développer à moyen terme des différenciations dans les domaines de compétence des thérapies cellulaires et tissulaires pour répondre aux besoins de réutilisation des matériels biologiques préservés que ce soit sous la forme de transplantations ou sous des formes variées de maturation in vitro.
Cela fait bien entendu appel à une très haute technicité et à un savoir faire spécialisé. Des formations et des recrutements dans cet objectif devront être programmés.

III) Organisation de l’environnement médical pluridisciplinaire nécessaire à la prise en charge des patients en amont et en aval des conservations cellulaires ou tissulaires :
L’autoconservation préventive ne peut être conçue comme un simple geste technique ; elle suppose un accompagnement pluridisciplinaire, y compris psychologique, adapté à l’âge et au sexe du patient ; cet accompagnement doit reposer sur une équipe constituée et identifiée, rassemblant toutes les compétences requises.
Tant chez l’homme que chez la femme des problèmes de procréation et de sexualité peuvent survenir après les traitements. Les mêmes équipes pluridisciplinaires qui prennent en charge la préservation de la fertilité avant les traitements doivent pouvoir recevoir les patient(e)s afin de prendre en charge les déficits éventuels des fonctions endocrines et de reproduction, et les conseiller quant à leur possibilité d’envisager une procréation, soit dans les conditions naturelles, soit par recours, dans des conditions techniques à expliquer, aux gamètes ou tissus germinaux dont la conservation avait été réalisée.
Actuellement, souvent les patients ayant des problèmes cherchent à qui s’adresser. L’amélioration de leur qualité de vie gagnerait à des consultations spécifiques multidisciplinaires de suivi, tant en ce qui concerne les fonctions gonadiques que sexuelles. Le fait que les praticiens soient formés à ces prises en charge particulières permettra d’améliorer le service rendu. Par ailleurs, l’existence de ces consultations favorisera également la connaissance des conséquences de ces traitements sur ces fonctions et facilitera les études épidémiologiques.

IV) Favoriser la recherche :
A) Thématiques :

1) Réutilisation des tissus germinaux congelés :
Au-delà des congélations et des conservations de tissus germinaux, les modalités d'utilisation restent à développer. Il s'agit par exemple de promouvoir le développement de modèles animaux de gamétogenèses (folliculogenèse et spermatogenèse) in vitro et de greffes de tissus ou cellules germinaux, préalables nécessaires à une large application humaine.

2) Fertilité après traitement anticancéreux :
Dans un projet « Reproduction et Cancer » cancérologues et spécialistes de la reproduction devront réfléchir ensemble à la mise en place d'un suivi de la fonction de reproduction au sein de cohortes existantes ou de nouvelles cohortes de patients qui ont été ou seront traités pour une pathologie cancéreuse.

3) Qualité de la spermatogenèse et du gamète mâle ou de la fonction ovarienne :
Les effets délétères des chimiothérapies et radiothérapies sur la production de sperme sont relativement bien connus chez l’adulte. A l’inverse, l’action délétère des traitements anti-cancéreux sur le patrimoine génétique du gamète mâle est peu documentée chez l’homme. En règle générale, les études concernant les anomalies chromosomiques (structurales ou numériques) portent sur de petites séries et montrent des résultats contradictoires.
Un PHRC national, regroupant 12 équipes, est actuellement en cours au sein de la Fédération des CECOS afin d’évaluer « l’impact des chimiothérapies ou radiothérapies sur le génome du gamète mâle : GAMATOX » (coordinateur : Dr Bujan).
Cependant, les effets délétères des traitements reçus dans l'enfance sur la spermatogenèse ou la folliculogenèse à l'âge adulte sont peu documentés, en dehors des traitements à risque élevé d'infertilité. Des études doivent être menées chez le garçon traité dans l'enfance. Chez la petite fille, l'adolescente et la jeune femme, des études doivent permettre de suivre l'évolution de la fonction ovarienne à distance des thérapeutiques grâce aux nouveaux marqueurs d'évaluation de la fonction ovarienne. Une prévention secondaire de risque d'infertilité pourrait alors être proposée.

B) Moyens :

1) Mise en place d’études épidémiologiques
L’organisation efficace des soins et notamment du suivi des patients ouvrira aux équipes d’épidémiologie intéressées par ce domaine des axes de travaux destinés à mieux connaître les effets des traitements sur la fonction de reproduction. L’apparition constante de nouvelles thérapeutiques, dont les implications sur la reproduction humaine ne sont pas forcément connues, rehausse l’intérêt de cette approche.

2) Organisation des collections biologiques
Cet objectif est une retombée attendue d’une optimisation de l’organisation des moyens de la Cryobiologie réservés à la préservation de la fertilité. Les patients ayant demandé la préservation de leurs gamètes n’ont heureusement pas tous la nécessité de les réutiliser et beaucoup d’entre eux sont demandeurs de céder leurs échantillons pour la recherche en enrichissant ainsi des collections documentées.
La Fédération Française des CECOS s’est inscrite dans la démarche des CRB (Centre de Ressources Biologiques). Cinq centres ont obtenu de l’INSERM/ANR un financement pour la mise en place du premier CRB de gamètes « GERMETHEQUE ». (Coordonnateur Dr Bujan). Ce CRB a pour perspective et pour vocation de s’étendre à tout centre volontaire travaillant dans ce domaine. Il s’agit d’un projet innovant, sans équivalent sur le territoire, qui demande à être conforté et amplifié et qui pourrait profiter d’un réseau de centre de cryobiologie dédiés, tel que le propose ici la Fédération des CECOS. La collection de gamètes et d’ADN de patients volontaires ayant réalisé une autoconservation avant traitement pour cancer devrait favoriser de nombreuses études dans cette thématique.

3) Promotion les études expérimentales chez l’animal : Les objectifs en sont multiples :
-améliorer le prélèvement ou l’utilisation des cellules ou tissus germinaux,
par exemple :
- l’isolement de follicules primordiaux à partir des cortex ovariens ;
- l’isolement des cellules souches spermatogénétiques et leur réintroduction dans les
tubes séminifères après traitements
-étudier l’effet des traitements mis en oeuvre sur les gamètes,
par exemple les effets génotoxiques des anti-mitotiques.

4) Appels d’offre concertés INCa-Agence de la Biomédecine :
Compte tenu de l’organisation sanitaire actuelle, c’est notamment de la rencontre de ces deux agences que l’on peut attendre des propositions constructives dans ce domaine.
Le réseau de la Fédération Française des CECOS a déjà montré quant à lui, qu’il pouvait servir de support à un certain nombre d’entre eux.

CONCLUSION :
La prise en charge des patients ne peut reposer que sur la création ou le renforcement de structures pluridisciplinaires comportant des plateaux performants de cryobiologie permettant une prise en charge permanente au cours de l’année et surtout pérenne dans le temps. Le suivi des patients nécessite des consultations spécialisées adossées à ces plateaux techniques. Une organisation en réseau national devrait permettre de gagner en qualité scientifique et médicale. Les enjeux de la recherche dans ce domaine nous semblent particulièrement importants.
Enfin l’ensemble du dispositif ne peut être efficient sans un réel effort d’information des patients et des personnels impliqués.
La coopération de l’Institut du Cancer, de l’Agence de la Biomédecine et des professionnels concernés est à regarder comme un facteur déterminant.
Pr Jean-Luc BRESSON
Président de La Fédération Française des CECOS
Février 2009

la guérison du cancer

la guérison du cancer

Les nouvelles avancées réalisées dans le domaine du cancer nous permettent aujourd’hui de croire en la guérison. Les spécialistes réunis à l’occasion du congrès Eurocancer ont détaillé avec optimisme les progrès en termes de dépistage et de traitement.

Aujourd’hui, on est capable de guérir 55% des cancers. Mais grâce aux progrès réalisés en matière de dépistage de plus en plus précoce, les chercheurs ont lancé les paris : d’ici une vingtaine d’années, nous vaincrons 8 cancers sur 10 !
En attendant, les avancées déjà réalisées méritent d’être à nouveau citées.

Le miracle du Glivec

A l’origine, capable de guérir certaines formes rares de leucémie, ce médicament fait actuellement ces preuves contre d’autres formes rares de cancer du tube digestif. Les résultats obtenus avec cette molécule sont spectaculaires. Notamment, certains patients dont la vie semblait limitée à quelques années, ont pu reprendre une vie normale. Grâce au Glivec, on observe désormais un taux de 95% de survie. Les performances de cette molécule miraculeuse vient du fait qu’elle arrête spécifiquement la multiplication des cellules cancéreuses, sans toucher les cellules saines.

L’efficacité des chimiothérapies

Grâce au développement de la ' famille Glivec ', les praticiens prescrivent de plus en plus de médicaments avec la chimiothérapie afin d’en potentialiser les effets. Dans certains cas (cancer du côlon, des bronches, du sein, de la tête et du cou), ces spécialités pharmaceutiques ne sont pas suffisamment efficaces seules, mais couplées à la chimiothérapie leurs effets décuplent. Les chiffres annoncent 20% de guérison supplémentaire grâce à cette association très avantageuse.

Le PET-scan est un appareil d’imagerie médicale particulièrement performant qui a permis un énorme progrès en matière de dépistage. Un seul examen indolore et sans rayon X permet de visualiser la zone suspecte, de savoir si elle est cancéreuse, de détecter une production de métastases et leur localisation très précise. Les multiples examens classiques sont donc devenus inutiles. Grâce à ce gain de temps considérable, on peut entreprendre immédiatement une thérapie. Rappelons que plus un traitement est mis en place précocement, plus celui-ci est efficace.

Un traitement à la carte

Certes, ce dernier point est encore du domaine expérimental, mais il porte en lui beaucoup d'espoirs.

Guérison du cancer : Les chiffres de l'espoir

a plus grande étude jamais réalisée en France sur la survie des patients atteints de cancer1 livre des résultats porteurs d'espoir. Soutenue par la Ligue contre le cancer, elle a porté sur 205 000 malades. Elle confirme notamment que « moins de la moitié des patients décèdent des conséquences directes ou indirectes de leur maladie, dans les cinq ans qui suivent le diagnostic ». C'est à la fin du siècle dernier que le seuil de 50% de guérison, tous cancers confondus, a été franchi. « Un formidable espoir de retour à une vie ordinaire pour des patients encore trop souvent confrontés à des injustices sociales », commentaient les auteurs du rapport. Toutefois, cette moyenne ne doit pas occulter de fortes disparités. Par exemple, 95% des patients atteints de cancer de la thyroïde, du testicule ou de la lèvre franchissent le cap des cinq ans après le diagnostic de leur cancer, contre 10% seulement des malades atteints de mésothéliome de la plèvre, de cancer du foie ou du pancréas. Si les chances de survie sont de 44% pour les hommes contre 63% pour les femmes, c'est qu'ils souffrent plus souvent de pathologies plus lourdes (notamment le cancer du poumon). Cependant, la survie a augmenté entre 1989 et 1997 pour la majorité des localisations cancéreuses. Ces données pourraient encore s'améliorer dans les années à venir, car ni les traitements médicaux révolutionnaires introduits à la fin des années 1990, ni même les dépistages de masse (sein, côlon) ou individuels (prostate) n'ont encore été évalués, faute de recul.

Les Dires de Zeta: Guérison du Cancer

e cancer est considéré comme un fléau de l'humanité car le cancer est souvent indiqué comme ayant été la cause de la mort par les entrepreneurs des pompes funèbres. Ce que l'on sait mal, c'est que le cancer est un processus naturel qui permet la fuite en avant de l'organisme, une sorte de suicide. N'est ce pas souvent observé par les humains qu'un semblable, informé qu'il a un début de cancer, continue l'activité jugée être la cause de ce cancer, ou la favorisant. Le tabac est un exemple. Le cancer se développe tout le temps, mais il est tenu en échec par des cellules nettoyeuses qui l'élimine, comme le savent vos biologistes. Ce qui se produit dans le développement du cancer, c'est que ces cellules nettoyeuses reçoivent l'ordre d'arrêter, de se tenir en arrière, et laisser faire le processus de destruction. Le cancer se produit pour la même raison que beaucoup de maladies infectieuses se propagent, parce que le système immunitaire a cessé de fonctionner. Comme les humains l'ont observé depuis longtemps, le système immunitaire est hautement sensible à l'environnement, de par sa conception. Le suicide est rarement possible dans la nature, à moins de cesser de manger ou d'éviter de se protéger du danger, toutes actions associées à la dépression mentale.

La guerre sans merci engagée contre le cancer par le corps médical est le plus souvent une vaine bataille car le patient en a déterminé l'issue. Des rémissions spontanées se produisent sans assistance médicale, et on peut trouver de nombreux patients du cancer qui en ont eu plusieurs dans leur histoire. Quand une rémission spontanée se produit au cours du traitement médical, on la met au crédit dudit traitement, alors qu'en réalité le succès est dû à l'affection et à l'attention que reçoit le patient. C'est qu'il aura enfin quitté un job qu'il détestait, que quelqu'un lui aura demandé avec sincérité comment il se porte aujourd'hui, ou qu'il aura échappé à une épouse ou un époux dominateur de par un séjour à l'hôpital. Les traitements du cancer sont toujours vains si la situation sous jacente qui en est la cause n'est pas étudiée, car même si toutes les cellules cancéreuses sont éradiquées, ce qui n'est jamais le cas, elles ne feront que réapparaître en un autre endroit. Pour guérir le cancer, occuppez vous d'abord des citrconstances de la vie du patient, et attaquez la tumeur en second lieu.

Nouveaux traitements du Cancer 2009


Les nouveaux traitements du cancer

«Nous savions déjà qu'une spécificité des cellules cancéreuses était leur division rapide. Le problème, c'est que les chimiothérapies actuelles qui s'attaquent aux cellules cancéreuses touchent en même temps des cellules saines, d'où des échecs et des effets secondaires gênants. Il fallait donc dépasser cette limite et repenser le cancer, voir si ces cellules « malignes », si performantes et si résistantes, n'avaient pas d'autres spécificités. Ce qui est le cas.
D'abord elles sont éternelles, contrairement aux autres cellules, qui ont un temps de vie précis (deux jours pour les cellules de la bouche, trois mois pour celles du sein). L'idée a donc été d'essayer de remettre en marche, dans les cellules cancéreuses, cette horloge du temps qui les obligerait à vieillir puis à mourir comme les autres cellules. C'est peut-être en vue : les chercheurs viennent de découvrir des substances (les antitélomérases) dont nous attendons beaucoup, mais qui sont encore en expérimentation.
Une autre caractéristique des cellules cancéreuses, c'est qu'elles peuvent se déplacer, quitter un organe pour resurgir ailleurs, dans les os, dans le foie, n'importe où. Comment font-elles ? Elles sécrètent des enzymes qui percent les tissus, créent des tunnels, cherchent un vaisseau sanguin qu'elles vont perforer pour entrer dans la circulation sanguine. Le sang les transporte alors dans un nouvel organe, où elles formeront une nouvelle tumeur qu'on appelle la métastase. Or des substances capables de bloquer ces enzymes perceurs ont été découvertes et sont en cours d'évaluation. Elles n'ont pas d'action sur la tumeur cancéreuse elle-même, mais elles l'immobilisent, en font une tumeur purement locale. La boule dans le sein grossit mais ne métastase plus, et on peut l'enlever. La malade survit.
Une autre approche très intéressante consiste à affamer la tumeur, qui a besoin pour se développer d'apports énergétiques qu'elle trouve dans le sang et qui lui sont apportés par des vaisseaux qu'elle « attire » vers elle selon un processus complexe de messages-récepteurs. Si on arrive à bloquer la circulation du sang dans ces vaisseaux, la tumeur, coupée de son approvisionnement, s'affaiblit et meurt. De nouveaux produits (les antiangiogéniques) y parviennent et ils semblent très efficaces. Ils sont sur le marché depuis quelques mois, et on constate des rémissions jamais vues auparavant. Le bonus, si on peut dire, est qu'il y a peu d'effets secondaires, que ces médicaments peuvent se prendre par voie orale et qu'ils permettraient de traiter aussi les métastases (on l'a vu récemment dans des cas de cancers du rein métastasés).
Ce sont là les avancées principales, pour le moment, mais au rythme où va la recherche, d'autres voies s'ouvriront si la mobilisation sans précédent engagée par le plan Cancer continue. Car il faut aller vite. Le cancer touche aujourd'hui en France 1 homme sur 2 et 1 femme sur 3. Et il tue encore 150 000 personnes par an. C'est trop, beaucoup trop. »

Cancer : un nouveau traitement sans effets secondaires

Un nouveau traitement contre le cancer utilisant des nanoparticules d’or sera testé dans les prochaines semaines. La technique consiste en l’injection de nanobilles de verres, plus petites q’un globule rouge, recouverte d’or, capables de révéler les cellules cancéreuses. Ces nanoparticules qui ont la propriété de s’accumuler dans le tissu tumoral, seront ensuite « activées » par une faible source d’énergie lumineuse. Les tests ont montré à ce jour que les tumeurs sont totalement détruites.

Ainsi, et contrairement aux techniques conventionnelles de traitement, cette nouvelle méthode n’utilise ni produits chimiques toxiques ni radiations, réduisant ainsi considérablement les risques et les effets secondaires. Elle aurait aussi le mérite d’être beaucoup moins chère indiquent les chercheurs. En Grande Bretagne, cette avancée a été positivement accueillie par la communauté médicale, et certains médecins lui prédisent un bel avenir dans le traitement de plusieurs cancers mortels, allant du cancer de la peau au cancer cervical, en passant par ceux du sein et du cerveau.

Selon l’article publié dans le magazine scientifique New Scientist, les tests effectués sur les souris ont particulièrement bien marché. Au total, neuf souris atteintes d’un cancer du colon, ont vu leurs cellules tumorales complètement détruites. Le professeur Jennifer West de l’Université de Rice au Texas, qui a aidé à développer le traitement, indique que des tests cliniques sur des patients atteint de cancer débuteront bientôt aux Etats-Unis. La première série de tests médicaux vise à vérifier si la technique permet de détruire efficacement les tumeurs chez l’homme.

Lors d’une deuxième phase, prévue dans deux ans, les chercheurs testeront cette fois la capacité des particules à identifier les tumeurs. « D’après le travail que nous avons effectué, cette thérapie devrait marcher sur n’importe quel tissu tumoral » a déclaré le Pr. West. « Les essais sur les animaux n’ont montré aucun effet secondaire significatif » a-t-elle ajouté.

Toujours selon le Pr. West, n’importe quel effet secondaire qui pourrait être révélé lors des essais cliniques, serait de loin moins important que ceux observés avec les traitements conventionnels. Aussi, et parce que cette technique utilise la chaleur pour venir a bout des tumeurs à l’exclusion de tout produit chimique, les cellules cancéreuse n’ont pas l’opportunité de développer de résistance au traitement. Elle précise en outre que ce dernier, baptisé « golden bullet treatment », n’est pas le premier à utiliser des nanoparticules. En effet, de précédentes études ont montré que des nanocapsules injectées dans le sang pouvaient délivrer un traitement directement à la tumeur.

Les chercheurs ont utilisé lors de ces essais des nanobilles qui mesure un 140 millionième de millimètre, capables de circuler librement dans tous le corps via le sang. Quand le médecin fait passer une lumière infrarouge de faible intensité sur une zone cancéreuse où elles se sont accumulées, ces dernières « s’allument » permettant ainsi de localiser la tumeur et de la spotter. Le médecin fait passer par la suite une lumière infrarouge plus intense, qui se convertis en chaleur au contact des nanoparticules dorées, détruisant ainsi les tissus cancéreux. Les très attendus résultats des essais cliniques seront publié fin 2007, indique l’équipe de chercheurs britannique.

Nouveau traitement pour le cancer du sein avancé

Microsoft Word - Press Release Tykerb May 26, 2009 FRE.doc

Nouveau traitement pour le cancer du sein avancé

HER2+ approuvé au Canada

Montréal, QUÉBEC, 26 mai 2009Les femmes atteintes d’un cancer du sein HER2-positif ont maintenant, pour la première fois en dix ans, une nouvelle option thérapeutique à leur disposition. Santé Canada a autorisé la mise en marché de TykerbMC (comprimés de ditosylate de lapatinib), à utiliser en association avec un agent oral de chimiothérapie, la capécitabine (Xeloda®), pour le traitement du cancer du sein avancé ou métastatique avec surexpression tumorale des récepteurs HER2 (ErbB2) et ayant progressé après des thérapies qui incluent des taxanes, des anthracyclines et le trastuzumab (Herceptin®). Environ 20 % des cancers du sein affichent une surexpression de HER2, une forme particulièrement agressive de canceri.

« Un événement marquant a lieu aujourd’hui, a déclaré le Dr André Robidoux, directeur du groupe de recherche en cancer du sein au Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal. Tykerb est une innovation en matière de traitement du cancer du sein surexprimant des récepteurs HER2 (ErbB2) qui fournit aux femmes une nouvelle arme pour combattre leur maladie, alors qu’elles n’avaient jusqu’à maintenant aucune autre option. »

TykerbMC ralentit la progression du cancer du sein avancé chez les femmes dont la maladie a évolué après d’autres thérapies antinéoplasiques. Les tumeurs HER2-positives sont associées à un plus grand risque de progression et de mortalité que les tumeurs HER2-négativesii.

TykerbMC a un mode d’action innovateur, qui diffère de celui des autres thérapies ciblées anti-HER2 offertes sur le marché. Il s’agit d’une petite molécule administrée par voie orale qui agit en pénétrant dans les cellules cancéreuses et en inhibant les récepteurs EGFR (ErbB1) et HER2 (ErbB2), qui stimulent la croissance et la prolifération de certains cancers.

« En 2004, quand mon cancer du sein est réapparu, mon médecin m’a dit que j’avais épuisé les options thérapeutiques existantes », explique Cécile Comeau, une patiente canadienne à qui on a diagnostiqué un cancer du sein HER2-positif. « Il m’a ensuite proposé de participer à un essai clinique sur un nouveau traitement oral. Je n’avais rien à perdre. Cette décision a transformé ma vie et celle de ma famille. La réponse au traitement a dépassé nos espérances. »

« Avec l’homologation de Tykerb, nous avons maintenant une nouvelle arme dans notre arsenal thérapeutique contre le cancer du sein HER2-positif et nous anticipons le jour où

le produit sera accessible aux femmes canadiennes dans toutes les provinces », affirme Diana Ermel, présidente du Réseau canadien du cancer du sein. Elle précise également que les efforts de recherche et les thérapies novatrices de ce genre donnent aux femmes plus d’outils pour lutter contre leur maladie.

« La commercialisation de Tykerb est très importante pour les femmes atteintes d’un cancer HER2-positif – maintenant et dans le futur », observe Virginia Yule, directrice administrative de l’organisme Willow Breast Cancer Support Canada. « L’arrivée de nouveaux traitements fournit aux médecins et aux femmes plus de munitions pour vaincre le cancer du sein. »

Faits sur le cancer du sein

• Environ 22 700 Canadiennes recevront un diagnostic de cancer du sein en 2009iii.

• Le cancer du sein est la deuxième cause de mortalité par cancer chez les femmes canadiennesiv.

• Le cancer du sein est la forme de cancer la plus fréquente et la première cause de mortalité par cancer parmi les femmes de 20 à 59 ans, représentant 37 % des nouveaux cas et 22 % des décèsv.

• Une femme sur neuf risque d’avoir un cancer du sein au cours de sa vie. Une femme sur 28 en mourravi.

• Le cancer du sein HER2-positif est une forme agressive de cancer qui frappe les femmes dans la fleur de l’âge. Environ 20 % des cancers du sein surexpriment la protéine HER2 (ErbB2)vii. Comme il s’agit d’un cancer particulièrement invasif, le risque de progression et de mortalité est plus élevé qu’en l’absence d’une surexpression du récepteur HER2 (ErbB2)viii. Le taux relatif de survie à cinq ans est significativement plus faible lorsque le cancer est diagnostiqué à un stade plus avancé – 59 % au stade III et 26 % au stade IVix.

• GlaxoSmithKline( GSK) a entrepris un programme exhaustif d’essais cliniques portant sur l’emploi de TykerbMC en comprimés dans d’autres formes ou stades de cancer du sein et d’autres types de cancers pour mieux cerner les populations de patientes susceptibles de répondre au traitement. Les études portent sur le cancer du sein HER2-positif à des stades plus précocesx,,xixii, le cancer du sein inflammatoirexiii, les métastases au cerveauxiv, les cancers de la tête et du cou et le cancer de l’estomacxv,xvi.

Essais cliniques

L’autorisation de mise en marché est fondée sur les résultats d’une étude de base de phase III (EGF100151), durant laquelle des femmes atteintes d’un cancer du sein HER2+ localement avancé ou métastatique et en progression après un traitement par des anthracyclines, des taxanes et le trastuzumab, ont reçu soit l’association Tykerb-capécitabine ou la capécitabine seule. L’association a augmenté de façon significative le délai médian de progression par rapport à la capécitabine seule. La supériorité de la bithérapie à ce chapitre a été observée à la fois par les chercheurs et par le comité d’évaluateurs indépendant, bien que l’ampleur du gain déterminée par le groupe indépendant ait probablement été surestimée.

• Selon l’évaluation des investigateurs, l’intervalle médian sans progression était de 23,9 semaines avec la bithérapie et de 18,3 semaines avec la monothérapie par la capécitabine.

Selon l’évaluation du groupe indépendant, l’intervalle médian sans progression est passé de 18,6 semaines à 27,1 semaines lorsque TykerbMC a été associé à la capécitabine.

Jusqu’à présent, plus de 50 chercheurs ont participé aux essais cliniques portant sur TykerbMC et le cancer du sein au Canada, réunissant plus de 290 sujets dans neuf provinces.

Les manifestations indésirables survenues le plus souvent au cours du traitement par l’association Tykerb-capécitabine étaient des réactions gastro-intestinales (diarrhée, nausées et vomissements), des réactions cutanées (syndrome palmo-plantaire et éruptions) et la fatigue. Les effets indésirables et les anomalies des paramètres biologiques étaient de faible ou de moyenne intensité dans la majorité des cas. Les toxicités de grade 3 ou 4 les plus courantes ont été la diarrhée et le syndrome palmo-plantaire. TykerbMC a également été associé à une cardiotoxicité, à une toxicité pulmonaire et à une hépatotoxicité.xvii

À propos de GlaxoSmithKline

À titre de géant mondial voué à la recherche dans le domaine des médicaments, des vaccins et des soins de santé, GlaxoSmithKline est résolue à améliorer la qualité de la vie en aidant les gens à être plus actifs, à se sentir mieux et à vivre plus longtemps. Elle compte parmi les 15 principaux investisseurs en recherche-développement au Canada, ayant consacré plus de 156 millions de dollars dans ce secteur en 2008 seulement. GSK a été désignée Société généreuse par le programme Imagine Canada et figure année après année parmi les 50 employeurs de choix au Canada.

infolinks