Les langues d’oïl

Les langues régionales. Bleu : langues d’oïl. Rouge, marron : langue d’oc. Violet : artipan. Vert vif : breton. Jaune, orange, kaki : langues germaniques.

Le domaine linguistique d’oïl est la partie des territoires français, belge et luxembourgeois où l’on parle des langues d’origine romane autres que le français officiel, l’occitan, le catalan et le corse.

« Oïl » et « oc » étaient les mots qui, au Moyen Âge, signifiaient « oui » respectivement dans la zone ci-dessus décrite et dans le pays occitan. Ils demeurent, aujourd’hui, une façon commode de désigner ces deux domaines linguistiques.

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Les acquis depuis 25 ans et les reculs…

1982 Création d’épreuves facultatives de gallo, normand, picard, poitevin-saintongeais pour les concours d’entrée aux Ecoles Normales. Maintien de ces épreuves pour les concours d’entrée aux IUFM.

1984 Création d’une épreuve facultative de gallo au baccalauréat et organisation d’un enseignement de gallo.

1985 Nomination de Michel Gautier, président de Défense et Promotion des Langues d’Oïl, (DPLO) au conseil national des langues et des cultures régionales institué par le décret du 23 septembre 1985.

1986 Première réunion du Conseil national des langues et des cultures régionales qui vote deux avis favorables aux langues d’oïl : émissions hebdomadaires de radio et de télévision, extension de l’épreuve facultative au baccalauréat à l’ensemble des langues d’oïl. Ces avis ne seront pas suivis d’effet.

1991 Suite à une large concertation, le député Yves Dollo fait figurer dans l’article premier de sa proposition de loi sur les langues régionales de France « les langues du domaine d’oïl ».

1992 Les langues du domaine d’oïl sont admises par le Comité français du Bureau Européen pour les langues moins répandues (organisation non gouvernementale agréée par l’Union Européenne).

1995 L’anthologie  Paroles d’Oïl  bénéficie d’une aide de la Commission Européenne.

1997 L’association D.P.L.O. et la communauté française de Belgique organisent près de Charleroi un colloque intitulé « Ecrire les Langues d’oïl » avec la participation d’une centaine de spécialistes universitaires et associatifs.

1997-2006 Des enseignements concernant les langues d’oïl sont dispensés dans cinq universités françaises : Amiens (picard), Caen et Rouen (normand), Rennes (gallo), Poitiers (poitevin-saintongeais), trois universités belges : Bruxelles, Liège, Louvain (wallon), trois universités du Canada : Québec, Chicoutimi, Moncton (« français du Canada et langues d’oïl occidental »).

1999 Les langues d’oïl figurent dans la liste des « langues parlées par des ressortissants français sur le territoire de la République » dans le rapport établi par Bernard Cerquiglini, directeur de la Délégation à la langue française et aux langues de France, et demandé par le Ministère de la Culture et de l’Education.

2002 Suppression des langues d’oïl dans la liste des langues régionales qui peuvent donner lieu à un enseignement facultatif au sein des I.U.F.M. et à une épreuve optionnelle au concours de recrutement des professeurs des écoles.
Fermeture en 2002 d’une option à l’Université de Rennes 2 pour cause d’un nombre insuffisant d’étudiants tandis que certains cours de langues « rares » ne sont suivis que par quelques étudiants. Refus de réouverture en 2004 par la présidence.

2003 Lors du colloque « Les langues romanes minoritaires en Europe » à Lamballe (Bretagne), plusieurs universitaires travaillant sur les langues d’oïl et représentants de ces langues ont montré la vitalité surprenante de ces langues au regard d’autres langues régionales en France mais aussi les difficultés identitaires et sociales liées à leurs pratiques.

Principales revendications de DPLO
Les associations membres de D.P.L.O. demandent aux différentes instances publiques françaises :
1 – le rétablissement de l’enseignement des langues d’oïl dans les IUFM (disparues en 2002 de la liste des langues régionales qui peuvent donner lieu à un enseignement facultatif) dispensé par des enseignants formés et agréés par l’Education Nationale, et de l’épreuve au concours de recrutement des professeurs des écoles,
2 – l’organisation d’un enseignement facultatif de la maternelle à l’université,
3 – l’ouverture d’épreuves facultatives au baccalauréat pour toutes ces langues,
4 – la diffusion d’émissions régulières dans le service public de radio et de télévision.