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Condamnée sur ordre de « port 2020* » la première partie a déjà été achevée à coups de pelleteuses et transformée en tas de cailloux, la deuxième est en train de subir le même sort.
Exit le souvenir des grands paquebots et plus particulièrement du France, seuls les scènes finales du film de Gerard Oury le « Cerveau » nous rappelleront sa courte mais glorieuse existence.
- RIP.
Avant guerre au même emplacement existait la gare maritime pour les grands paquebots transatlantiques construite pour la C.G.T (Compagnie Générale Transatlantique), par l’architecte Urbain Cassan.
Construite en béton armé, inaugurée en 1935 en même temps que le paquebot « Normandie » , elle mesurait 588 mètres de long, le hall lui faisait 320 mètres, une galerie de circulation abritait des magasins, elle était pourvue de hangars, de garages, des passerelles pour accéder aux navires, d'une gare ferroviaire et de la fameuse tour marégraphe éclairée.
Détruite pendant la seconde guerre mondiale la gare maritime de la Transat que nous connaissions est reconstruite au début des années 50 par le même architecte, mais faute de moyens et de matériaux en cette période de reconstruction d’après-guerre, le bâtiment est conçu plus modestement que son prédécesseur, sans terminal ferroviaire ni tour marégraphe mais doté d’une nouvelle rampe d’accès automobile.
Pendant sa carrière la gare de la "Transat "a vaillamment accueilli les passagers des grands paquebots de croisière et plus particulièrement ceux du paquebot « France » jusqu’au désarmement de ce dernier en 1974.
Depuis le départ du « France » pour le quai de l’oubli, ce grand batiment ne sert plus et n’est plus entretenu.
Le port en abat un tiers au centre pour stocker du matériel. Les deux autres parties sont plus ou moins à l’abandon, la partie hangar sert de temps en temps de stockage, la partie haute n’est plus occupée que par quelques « asso » comme le club de pétanque du PAH ou encore des squatteurs.
Et à part les pigeons il n’y avait que le cliquetis des billes des bombes aérosols des graffeurs pour faire encore résonner les voûtes vitrées de la grande salle des départs.
Par nostalgie et aussi pour ses graffs j’allais souvent m’y promener et prendre des photos, c’est ainsi que vous trouverez plus de clichés dans les galeries (Le Havre de graffs – Le port 2008, - Le port 2009 et - Mes balades au Havre)
-* Port 2020 est un projet aussi important que port 2000, qui consiste à transformer et combler les anciens bassins des transatlantiques « entre le Môle central et le quai Johannes Couvert » pour créer un terminal à conteneurs.
Les habitants de la côte vont devoir s’habituer à un nouveau paysage, d’immenses murs de lego multicolores alignés juste devant l’estuaire.
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