John LE CARRE

John Le Carré

1932 – …

Fils d’un homme d’affaires britannique, John Le Carré (pseudonyme de David Cornwell) est né en 1932. Après ses études qu’il fait en Suisse, puis à Oxford, il se marie en 1954. Reçu à un concours du Foreign Office (ministère des Affaires étrangères), il est nommé deuxième secrétaire à l’ambassade d’Angleterre à Bonn. C’est pendant qu’il est en poste à Hambourg – où il a été muté en 1961 – qu’il écrit son troisième livre, un roman d’espionnage qui le rendra célèbre : L’Espion qui venait du froid. Ses ouvrages suivants, notamment Le Miroir aux espions et Une petite ville en Allemagne, obtiennent un succès égal. John Le Carré a démissionné du Foreign Office pour se consacrer à la littérature. Il réside habituellement dans le sud de l’Angleterre quand il ne voyage pas à travers le monde.

                                               

 

 

 

1596                                           Chandelles noires

Dans les milieux universitaires anglais, où l’on jongle volontiers avec le sophisme, il arrive aussi qu’on jongle avec des objets contendants, meurtriers…
Des élèves pareils à des volées de corbeaux ou des profs en robe qui soupent aux chandelles, qui a poussé l’humour noir aussi loin… ?

5299                                        Comme un collégien

George Smiley est un petit monsieur bedonnant et myope, que sa femme, Ann, trompe parfois et même souvent. Ce personnage un peu effacé et qui se perd facilement dans l’anonymat de la foule londonienne, est aussi le chef des Services secrets britanniques, que dans les romans de Le Carré on appelle le Cirque. Ayant démasqué le traître, « la taupe », qui s’était infiltré au plus haut niveau de cette organisation, Smiley a pour mission de « nettoyer les écuries ». Tâche bien ingrate puisque après ce scandale les crédits du Cirque sont réduits, tout comme sa réputation sur les marchés du renseignement. Les services américains, les Cousins, comme on dit au Cirque, n’ont plus que des relations de politesse avec leurs collègues britanniques et Smiley voit ses réseaux à l’étranger grillés les uns après les autres. Et pourtant, presque dès le premier jour de son entrée en fonction, George Smiley passe à l’attaque. Son adversaire, c’est Karla, nom de code de l’officier traitant soviétique qui a conçu le plan aboutissant à la ruine du Cirque. Son champ de bataille, ce sera Hong Kong et cette Asie du Sud-Est où, tandis que s’écroulent les derniers bastions des Occidentaux, Russes et Chinois luttent pour s’approprier le terrain laissé en friche. Et pour soldat, il va choisir Gerald Westerby, vieux routier de l’Asie où l’ont entraîné ses reportages, rescapé de plusieurs journaux et de quelques mariages, et demeuré malgré tout cela un éternel collégien. Il part donc, insouciant comme un collégien, vers un destin dont il ne soupçonne même pas les extraordinaires détours. De Vientiane assiégée jusqu’à la jungle thaïlandaise, naviguant à J’estime entre les mercenaires sonnés par la guerre et les trafiquants de tout poil, Jerry Westerby traîne sa silhouette dégingandée jusqu’au jour où, amoureux comme un collégien, il va découvrir enfin les tragiques contradictions du métier d’espion. Et c’est sur une petite île perdue à quelques heures de jonque de Hong Kong, à la lisière de la Chine communiste, que se jouera le dénouement d’une poignante grandeur dans son extrême sobriété…

1597                                       L’appel du mort

Face à face après tant d’années, mais chacun dans le camp opposé. Tuer ou se laisser tuer… Dans le monde impitoyable des services secrets, peut-on se souvenir d’une amitié ancienne ?

14112                                    La maison Russie

«Il n’existe pas d’opération d’espionnage qui ne tourne par moments à la farce, comme nous autres vétérans nous plaisons à le répéter. Et plus l’affaire est importante, plus le rire est homérique. La chasse à l’homme menée en secret pour retrouver Bartholomew, alias Barley, Scott Blair, fit date dans le Service, car elle engendra une telle frénésie et de telles frustrations qu’elle mit sur les . dents une dizaine de réseaux. Ainsi de jeunes novices conformistes comme Brock, de la Maison Russie, prirent Barley en grippe avant même de l’avoir rencontré. »

6019                                       La petite fille au tambour Tome I

Charlie est une jeune comédienne de vingt ans, gauchiste, un peu paumée mais douée, à la recherche d’une cause. Mais laquelle ? Cet été-là, sa vie prendra son sens sur une plage de Mykonos. Kurtz est un grand combattant de la cause israélienne, officier opérationnel des Services secrets de son pays. Sa mission: lutter contre les attentats antisémites en Europe. Michel est le nom d’emprunt d’un jeune Palestinien qui, avec son frère, lutte pour faire entendre au monde entier les souf-frances de son peuple. « Joseph » est le nom que Charlie et ses amis ont donné à cet homme beau et solitaire qui les observe sur la plage de Mykonos et dont l’apparent détachement cache une volonté de fer. Helga est une petite bourgeoise allemande pour qui les théories ne seront jamais remplacées par l’action sur le terrain. Avec La Petite Fille au tambour, John Le Carré abandonne son héros favori, Smiley, et tout l’univers du Cirque, pour nous offrir sa première héroïne : Charlie. Une jeune femme boulever-sante de vérité qui, entre Palestiniens et Israéliens, va jouer le rôle de sa vie… et sa vie pour de bon. Un livre fantastiquement riche qui, tout en étant le plus achevé de ses romans d’espionnage, est aussi un grand roman d’actua-lité où l’amour et la politique mènent le jeu jusqu’au bout.

6020                                         La petite fille au tambour Tome II"

Charlie est une jeune comédienne de vingt ans, gauchiste, un peu paumée mais douée, à la recherche d’une cause. Mais laquelle ? Cet été-là, sa vie prendra son sens sur une plage de Mykonos.
Kurtz est un grand combattant de la cause israélienne, officier opérationnel des Services secrets de son pays. Sa mission: lutter contre les attentats antisémites en Europe.
Michel est le nom d’emprunt d’un jeune Palestinien qui, avec son frère, lutte pour faire entendre au monde entier les souffrances de son peuple.
« Joseph » est le nom que Charlie et ses amis ont donné à cet homme beau et solitaire qui les observe sur la plage de Mykonos et dont l’apparent détachement cache une volonté de fer.
Helga est une petite bourgeoise allemande pour qui les théories ne seront jamais remplacées par l’action sur le terrain.
Avec La Petite Fille au tambour, John Le Carré abandonne son héros favori, Smiley, et tout l’univers du Cirque, pour nous offrir sa première héroïne: Charlie. Une jeune femme bouleversante de vérité qui, entre Palestiniens et Israéliens, va jouer le rôle de sa vie… et sa vie pour de bon.
Un livre fantastiquement riche qui, tout en étant le plus achevé de ses romans d’espionnage, est aussi un grand roman d’actualité où l’amour et la-politique mènent le jeu jusqu’au bout.

4747                                        La taupe

Londres. Il est devenu évident, sans aucune contestation pos-sible, que quelque part au plus haut niveau des services de renseignements britanniques, au Cirque (c’est le nom ambigu que l’on donne au quartier général de l’Intelligence Service), se trouve un agent double : une « taupe » profondément installée dans leur texture même, il y a peut-être plusieurs décennies, par le Centre de Moscou. Et il est non moins évident que ce ne peut être qu’un parmi cinq hommes : des hommes brillants, complexes, qui ont fait leurs preuves dans l’action, des hommes qui ont travaillé en étroite collaboration au long des années, qui se res-pectent, qui comptent les uns sur les autres malgré de violents heurts de caractère et de pénibles différences de caste, de sensi-bilité, malgré l’impératif fondamental de leur profession : ne se fier à personne… C’est George Smiley, un des cinq, le plus bril-lant peut-être et le plus compliqué de tous, qui est chargé de débusquer la taupe et de la détruire. Peu à peu, un palais d’illusions s’effondre, un mirage se dissipe. Presque avec nonchalance, à mesure que le roman s’achemine vers son stupéfiant dénouement, Le Carré nous donne une vision totale du monde des services secrets, un monde (pour reprendre son jargon confraternel) de lampistes et de traîne-patins, de chas-seurs de scalps et d’as de la filoche, un monde où les hommes sont retournés, grillés ou achetés pour le stock : un monde Lie taupes, de spécialistes des écoutes et de la surveillance. Il ne nous impose pas ses personnages, pas plus que le thème de son livre, on les découvre, presque par hasard, au centre d’un écheveau extraordinairement embrouillé qui se déroule pour le lecteur avec une merveilleuse délicatesse, un tissu d’intrigues où Smiley paie un peu de sa personne, rame un peu, jusqu’au nœud ultime qu’il faudra trancher.

2164                                     Le miroir aux espions

Un brouillard épais noie le petit aéroport de la Baltique où Tay-lor attend. L’avion en provenance de Dusseldorf a plus d’une heure de retard et les mauvaises conditions atmosphériques n’en sont pas la cause : le pilote a été payé pour détourner son avion au-dessus de Kalkstadt en Allemagne de l’Est et photogra-phier une installation secrète de lance-missiles soviétiques. Les photos ne parviendront jamais à celui qui les a commandées. Cette affaire qui remet en cause toute la politique de défense de l’Angleterre à la portée, dorénavant, des fusées soviétiques, per-sonne n’y croit, excepté Leclerc et Leclerc a bien peu de moyens. Son service de renseignement aux objectifs strictement mili-taires a perdu la puissance et la réputation acquise durant la dernière guerre mondiale. Le Foreign Office ne jure plus que par le Cirque, le service secret britannique, et son chef Smiley_ bien connu des fervents de John Le Carré. Commence alors la lutte acharnée de Leclerc et de ses hommes contre le Cirque et les Soviétiques, lutte inégale et feutrée au cours de laquelle deux agents sur trois laisseront leur vie. « Nous l’avons envoyé là-bas parce que nous avions besoin de le faire, nous l’abandonnons parce qu’il le faut. »
Le Miroir aux espions autant que L Espion qui venait du froid et Les Gens de Smiley montre le fascinant pouvoir de Le Carré de créer l’inquiétude, la tension, puis l’angoisse. La construction du roman est remarquable, un détail anodin fait naître le doute et annonce imperceptiblement l’issue fatale. Seul l’humour, très britannique, fait diversion. La finesse psychologique des per-sonnages les rend extraordinairement présents, Leclerc, « net comme un chat de bonne maison », n’est pas entouré de surhom-mes mais d’un exilé trop seul et d’Anglais peu sûrs d’eux, qui se rendent à leur club le soir pour oublier leurs problèmes de bureaux ou de femmes. Pourquoi ces hommes acceptent-ils des missions alors – qu’ils les savent mortelles et pourquoi se laissent-ils prendre à ce miroir aux alouettes ? C’est l’un des mystères cernés magistralement par John Le Carré.

9559                                     Le voyageur secret

Le « voyageur secret », c’est Ned, le vétéran de la guerre froide, révélé aux lecteurs de John le Carré dans La Maison Russie. Aux termes d’une vie de bons et loyaux services dans le Renseignement britannique, il dirige maintenant l’entraînement des nouvelles recrues et invite le légendaire George Smiley à leur donner une conférence. La narration entremêle subtilement les remarques et les souvenirs de Smiley tels qu’il les livre à son jeune auditoire fasciné, et les propres souvenirs de Ned. Les diverses étapes de ce voyage dans la mémoire de l’espionnage illustrent chacune un aspect de ce monde secret : parfois absurde, comme la filature d’une princesse arabe à travers un grand magasin londonien; parfois violent, comme le « retournement » du chef de Renseignement polonais; parfois émouvant, comme le subterfuge utilisé pour maintenir intacte la fierté d’un vieux soldat à l’égard de son fils corrompu; et parfois palpitant, comme l’interrogatoire d’un chiffreur mélomane.
Au bout du voyage, Ned trouvera la force d’ébranler ses propres illusions pour enfin réussir à formuler les questions qui le hantent, et hantent le monde, depuis trente ans.
Le Voyageur secret : le grand romancier de la guerre froide s’affirme ici comme le premier romancier de l’après-guerre froide

5575                                     Les gens de Smiley

« Rien n’est plus dangereux, se plaisait à dire George Smiley aux jeunes recrues du service secret britannique, qu’un vieil espion pressé. » Le vieil espion, dans ce roman, c’est George Smiley lui-même, toujours aussi replet, aussi prospère, aussi perspicace et aussi inquiet – et, à n’en pas douter, aussi dangereux.
Un coup de téléphone en pleine nuit vient le tirer de sa retraite. Sur une pelbuse de Hampstead, un quartier résidentiel de Londres, on a retrouvé le cadavre d’un vieil émigré balte. un ancien général qui a travaillé jadis pour Smiley. Les nouveaux chefs du Cirque -c’est le nom dont Le Carré désigne les services secrets britanniques – ne donnent à Smiley qu’une consigne : étouffer l’affaire et non la résoudre.
Mais comment faire taire ces fantômes de son passé qui l’appellent du fond des ombres, ces obscurs, ces sans-grade qui jadis étaient ses agents, les gens de Smiley ? II se trouve une fois de plus déchiré par ce conflit entre des exigences personnelles et les impératifs d’une vieille fidélité à un service dont il a été le chef. D’autant qu’une piste alors se dessine qui va peut-être le mener à Karla, son ennemi de toujours, son homologue russe, le chef du renseignement soviétique, dont une photographie un peu floue ornait autrefois son bureau, comme une icône démoniaque.
De Paris à Hambourg, des plages du Schleswig-Holstein à une maison de repos de Berne, la chasse se poursuit jusqu’à la petite guérite sur le mur de Berlin -où les gens de Smiley – le peuple du no man’s land – pratiquent leur sinistre commerce. On retrouve ici les ingrédients familiers aux lecteurs de Le Carré : le style elliptique, les inquiétudes étouffées, la tension qui vous dessèche la bouche, le perpétuel sens du paradoxe ; tout est là pour le bonheur des nouveaux comme des fidèles lecteurs. La conclusion aussi, brillante et paradoxale, de la trilogie commencée avec La Taupe. Et surtout ce sens de l’humour, cette humanité, cette compassion pour ce que Le Carré appelle « la condition ambiguë de l’agent secret » et que jamais on n’a perçue plus forte que pour ces Gens de Smiley, ces soutiers de l’espionnage, ces défenseurs acharnés de causes éternellement perdues.

3591                                     Un amant naïf et sentimental

A trente-huit ans, Aldo Cassidy est aux yeux du monde, sinon aux yeux de sa femme, un homme riche et qui a réussi. Il est ingénieux et dynamique. C’est lui qui a fondé son affaire, ses inventions ont fait de lui le roi de la voiture d’enfant. Mais il a d’autres aspirations : il est prêt à investir son cœur comme il a jadis investi ses talents et son argent. Parcourant la campagne anglaise dans le superbe isolement de sa Bentley, vaguement en quête d’une sorte de manoir qui ferait de lui le gentilhomme campagnard sous les traits duquel il s’imagine volontiers, il fait la connaissance d’un couple charmant et quelque peu bohème, Helen et Shamus, et il tombe amoureux des deux. C’est la réponse à ses prières. Ses rêves, jusqu’alors, lui ont tenu lieu de passion ; voilà maintenant qu’ils deviennent réalité. Tour à tour pour eux disciple, mécène, amoureux, Cassidy se trouve entraîné de façon délirante, mais sans jamais rien perdre au fond de son innocence, dans ce monde déconcer-tant où le sentiment est la seule justification de l’action ; un monde tout à la fois créateur et destructeur. Son odyssée le conduit à Paris, dans les faubourgs de Londres et enfin sur les pentes des Alpes bernoises.

6371                                     Un pur espion

Magnus Pym a disparu ; un vent de panique souffle sur les services secrets de Sa Très Gracieuse Majesté. L’honorable espion britannique serait?il un traître, comme les Américains se tuent à le répéter?
Comme toujours chez John Le Carré, une telle question ne saurait trouver de réponse tranchée. C’est ici la porte du plus fascinant des mondes qu’il ouvre pour Ses lecteurs : l’univers
?intérieur d’un espion, avec ses mobiles secrets,’ses démons, ses fêlures.
Qui est donc Magnus Pym? Un mythomane engagé dans un double jeu insensé ? Un agent lunatique, aux convictions floues ? Un homme, en tout cas, que la personnalité de son père, Rick, ,. _~~ëscroc de panache, a pour toujours marqué.
Rick vient de rendre l’âme dans les bras de deux prostituées; Magnus, enfin libre, rompt les amarres, et se réfugie dans une pension de famille du Devon. Le voici penché sur son passé, confronté au plus redoutable des adversaires : lui?même ? tandis que tous les services secrets, de Prague à Londres, de Vienne à Washington, s’apprêtent à se lancer à sa recherche.
Alors commence la plus extraordinaire traque de l’histoire de la littérature d’espionnage.

3131                                      Une petite ville en Allemagne

Des dossiers ont disparu des archives de l’ambassade de Grande-Bretagne à Bonn, dont un très important. Leo Harting, employé contractuel au rang de deuxième secrétaire depuis vingt ans, est aussi porté manquant. En principe, son statut modeste n’aurait pas de lui permettre d’avoir accès à ces papiers secrets, mais il jouissait d’une curieuse liberté d’action sur laquelle le chef de la Chancellerie, Bradfield, fermait les yeux bien que ne l’aimant pas.
Est-il en cheville avec ce Leo ou -victime d’un chantage ? Quand il renvoie brutalement Alan Turner, l’agent qu’il a demandé au Foreign Office pour retrouver homme et documents, veut-il protéger Leo? Ou faut-il le croire quand il affirme désirer ne pas indisposer les autorités allemandes au moment de négociations cruciales ? Drôle de jeu, puisque l’homme du jour en Allemagne est Karfeld, adversaire déclaré des Anglais et leader politique dont les méthodes et les succès évoquent un autre leader de sinistre mémoire.
Leo avait-il fait le rapprochement? Alan Turner devine soudain la vérité et tente de le sauver, mais il se heurte aux froides abstractions de la diplomatie…

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