Questions du public #1 : Actias luna (papillon lune).

« Bonjour, je ne sais si je peux obtenir ce renseignement ici... Hier matin, en ouvrant mes persiennes, j'ai eu la surprise d'observer un énorme papion d'une beauté incroyable. Je l'ai photographié et j'ai fait des recherches à son sujet. J'ai découvert que c'était un papillon lune, mais je trouve peu de renseignements à son sujet. J'aimerais savoir s'il y a un moyen de différencier un mâle d'une femme. Aussi, comme c'est la première fois que j'ai l'occasion d'en croiser un, je me demandais s'ils étaient nombreux dans les Laurentides. Vous savez? Merci, Chantal. »

Pour différencier le sexe du spécimen, il y a trois aspects. Le premier peut être trompeur et surtout difficile si vous n’avez vu qu’un seul spécimen de l’espèce. Il s’agit de la grosseur. Les femelles sont un peu plus grandes que leurs comparses mâles. Le second est la couleur du papillon. S’il est assez foncé et d’un vert uniforme, c’est un mâle. Si la couleur est un peu pâlotte et que les nervures des ailes tirent vers le jaune, c’est une femelle. L’autre truc, c’est les antennes. Les mâles ont des antennes plus proéminentes que celles des femelles. Grâce à elles, les mâles peuvent détecter le parfum des femelles à 1 kilomètre de distance. Le mâle meurt dès l’accouplement terminé et la femelle a quant à elle de 10 à 20 jours pour pondre sur le plus grand nombre de feuilles de bouleaux possible.

Dans votre cas, c’est-à-dire lorsque vous ne possédez qu’un seul spécimen, la couleur risque fort d’être la manière la plus facile d’arrivée à le différencier. Voyez, sous le lien suivant, des photos des deux sexes :
http://www.lesinsectesduquebec.com/insecta/27-lepidoptera/actias_luna.htm

Pour ce qui est de leur présence… Je ne connais pas bien la composition de la faune et de la flore des Laurentides, toutefois… Je peux vous dire que cette espèce vit en Amérique du Nord (j’imagine que vous vous en doutiez) et qu’il privilégie les forêts où l’on retrouve de coins sablonneux (pics de sable) et finalement que le bouleau est son arbre de prédilection. Les chenilles se nourrissent essentiellement de bouleaux et font leurs « cocons » par terre, à l’aide de ce type de feuilles.

Le site suivant vous intéressera sûrement. Il s’agit d’un éleveur de papillons luna à Québec :
http://images.google.ca/imgres?imgurl=http://sgoudreault.com/images/luna7.jpg&imgrefurl=http://sgoudreault.com/actias-luna.htm&h=338&w=450&sz=39&hl=fr&start=24&um=1&tbnid=vArZof7o7Xh3OM:&tbnh=95&tbnw=127&prev=/images%3Fq%3Dvideo%2B%2Bluna%26start%3D18%26ndsp%3D18%26um%3D1%26hl%3Dfr%26sa%3DN