Séquence interdit aux moins de dix-huit ans
Samedi, j'ai vécu le moment le plus embarrassant, je le crois, de toute ma vie. Je vous ai dit sur mon second blog, que vous ne lisez peut-être pas, que samedi, j'étais convié à une soirée d'anciens élèves. Mais entre temps, quelque chose de potentiellement plus intéressant s'est proposé : une soirée en compagnie de Jonathan et Camille, deux élèves de ma classe, lui hautain et hypocrite, elle belle, voluptueuse, brusque et brillante. J'ai accepté.
La soirée en question se tenait dans le studio de Camille : ainsi, il y avait fort peu de convives, et je n'en connaissais aucun, si ce n'était Jonathan, évidemment, et la maîtresse des lieux. Les invités, globalement, étaient intéressants, mais bien assez tôt, ils partirent ailleurs, en boîte vraisemblablement. Ni Camille, ni Jonathan ne semblaient avoir de goût pour pareille activité. Le vin avait déjà bien coulé, et nous n'étions plus que quatre. C'est là que commence vraisemblablement mon humiliation. Camille riait à gorge déployée, c'était la première fois que je la voyais manifester une émotion. Seigneur, qu'elle était belle, avec ses cheveux bruns cascadant sur ses épaules rondes et nues, avec ses joues roses, ses yeux bruns, chauds, vivants, et ses lèvres d'un rouge vif, appelant au baiser. Je sentis une main sur la mienne. Je me tournais pour faire face à Jonathan. L'espace d'un instance, je vis son regard m'étudier avec une intensité qui m'étonna. Ses yeux, inquisiteurs et froids, passèrent sur mon visage, jaugeant mes épaules, mon torse, et même, je le crois, le discret renflement de mon jean. Cela ne dura qu'un instant, et je crus avoir rêvé.
- Il va partir, dit-il en désignant l'interlocuteur de Camille, mais on aimerait que tu restes un peu.
- Ah oui?
J'étais curieux de voir quel serait le programme de ces deux individus encore inconnus mais dont les railleries et les piques à l'égard de nos camarades de classe me ravissaient.
- Ouai, on va sortir la vodka, et se faire des jeux à boire, ou un petit poker.
Je jetais un oeil à Camille, dont la gorge frémissante allait et venait au rythme de son rire. Enfin, elle mit à la porte l'invité facétieux, et nous nous retrouvâmes autour d'une petite table, à jouer au strip-poker. Autant je suis bon menteur, autant je n'éprouve que rarement le besoin de dissimuler la vérité : aussi suis-je vraiment mauvais au poker. Rapidement, je me retrouvais vêtu en tout et pour tout d'une paire de chaussettes et de mon boxer. Jonathan, qui fumait avec délectation, n'était guère mieux loti. Camille, elle, menait bien son jeu : si un soutien-gorge en dentelle noire affriolant dévoilait les blanches rondeurs de sa poitrine (et quelle poitrine, haute, ronde, bien formée !), le reste de son corps restait dissimulé par son jean.
- Au prochain coup, Lelio, l'un de nous deux risque de se retrouver à nu, railla Jonathan.
Je lui jetais un oeil en coin et le vis en train de m'observer, de tout juger, de regarder mes abdos, délicatement ciselés, les quelques poils bruns qui parsèment mon torse, et ceux, sous le nombril, qui formaient une ligne se perdant sous les replis secrets de mon boxer. Cette fois, c'était tangible. Il me matait.
Camille me regardait, elle-aussi. Ou plutôt, elle regardait l'arrondi de mes fesses, pour ce qu'on pouvait en deviner vu que j'étais assis. Puis, soudainement, elle posa ses cartes.
- Lelio, on ne t'a pas fait venir pour le charme de ta conversation ou pour nos affinités communes.
- Ah non? fis-je bêtement.
- Tu as déjà fait un plan à trois? susurra Jonathan.
Je cherchais quelque répartie spirituelle à lui renvoyer à la figure, mais les mots se bloquèrent dans ma gorge. Etaient-ils sérieux?
- Non, et ça ne m'intéresse pas, merci, dis-je d'un ton que je voulais très digne, me levant et repassant mon jean.
- Bah alors, Lelio, t'as pas de couilles?
J'ouvre ici une parenthèse pour vous dire que l'idée d'un plan à trois ne me déplait pas, dans la mesure où il y a deux filles et moi. Malheureusement, l'occasion ne s'est jamais présentée. En revanche, un plan à trois incluant un autre mec ne me tentait pas le moins du monde. Vraiment pas.
Comme j'étais ivre et gêné à mort, subitement conscient de la quasi-nudité de Jonathan, je répondis la première réponse qui me vint à l'esprit :
- Mes couilles, comme tu dis, sont réservées à ma copine.
Sur ce, passant ma chemise, avec un regarde de regret pour la poitrine opulente et tellement séduisante de Camille, je me levais et partis. Au moment où j'allais fermer la porte, j'entendis deux éclats de rire tonitruants.
- Comment il a marché !
- Il a pas marché, il a couru ! Tu me dois vingt euros !
La honte, la honte.
Que je peux être naïf quand je suis à demi-bourré.
La soirée en question se tenait dans le studio de Camille : ainsi, il y avait fort peu de convives, et je n'en connaissais aucun, si ce n'était Jonathan, évidemment, et la maîtresse des lieux. Les invités, globalement, étaient intéressants, mais bien assez tôt, ils partirent ailleurs, en boîte vraisemblablement. Ni Camille, ni Jonathan ne semblaient avoir de goût pour pareille activité. Le vin avait déjà bien coulé, et nous n'étions plus que quatre. C'est là que commence vraisemblablement mon humiliation. Camille riait à gorge déployée, c'était la première fois que je la voyais manifester une émotion. Seigneur, qu'elle était belle, avec ses cheveux bruns cascadant sur ses épaules rondes et nues, avec ses joues roses, ses yeux bruns, chauds, vivants, et ses lèvres d'un rouge vif, appelant au baiser. Je sentis une main sur la mienne. Je me tournais pour faire face à Jonathan. L'espace d'un instance, je vis son regard m'étudier avec une intensité qui m'étonna. Ses yeux, inquisiteurs et froids, passèrent sur mon visage, jaugeant mes épaules, mon torse, et même, je le crois, le discret renflement de mon jean. Cela ne dura qu'un instant, et je crus avoir rêvé.
- Il va partir, dit-il en désignant l'interlocuteur de Camille, mais on aimerait que tu restes un peu.
- Ah oui?
J'étais curieux de voir quel serait le programme de ces deux individus encore inconnus mais dont les railleries et les piques à l'égard de nos camarades de classe me ravissaient.
- Ouai, on va sortir la vodka, et se faire des jeux à boire, ou un petit poker.
Je jetais un oeil à Camille, dont la gorge frémissante allait et venait au rythme de son rire. Enfin, elle mit à la porte l'invité facétieux, et nous nous retrouvâmes autour d'une petite table, à jouer au strip-poker. Autant je suis bon menteur, autant je n'éprouve que rarement le besoin de dissimuler la vérité : aussi suis-je vraiment mauvais au poker. Rapidement, je me retrouvais vêtu en tout et pour tout d'une paire de chaussettes et de mon boxer. Jonathan, qui fumait avec délectation, n'était guère mieux loti. Camille, elle, menait bien son jeu : si un soutien-gorge en dentelle noire affriolant dévoilait les blanches rondeurs de sa poitrine (et quelle poitrine, haute, ronde, bien formée !), le reste de son corps restait dissimulé par son jean.
- Au prochain coup, Lelio, l'un de nous deux risque de se retrouver à nu, railla Jonathan.
Je lui jetais un oeil en coin et le vis en train de m'observer, de tout juger, de regarder mes abdos, délicatement ciselés, les quelques poils bruns qui parsèment mon torse, et ceux, sous le nombril, qui formaient une ligne se perdant sous les replis secrets de mon boxer. Cette fois, c'était tangible. Il me matait.
Camille me regardait, elle-aussi. Ou plutôt, elle regardait l'arrondi de mes fesses, pour ce qu'on pouvait en deviner vu que j'étais assis. Puis, soudainement, elle posa ses cartes.
- Lelio, on ne t'a pas fait venir pour le charme de ta conversation ou pour nos affinités communes.
- Ah non? fis-je bêtement.
- Tu as déjà fait un plan à trois? susurra Jonathan.
Je cherchais quelque répartie spirituelle à lui renvoyer à la figure, mais les mots se bloquèrent dans ma gorge. Etaient-ils sérieux?
- Non, et ça ne m'intéresse pas, merci, dis-je d'un ton que je voulais très digne, me levant et repassant mon jean.
- Bah alors, Lelio, t'as pas de couilles?
J'ouvre ici une parenthèse pour vous dire que l'idée d'un plan à trois ne me déplait pas, dans la mesure où il y a deux filles et moi. Malheureusement, l'occasion ne s'est jamais présentée. En revanche, un plan à trois incluant un autre mec ne me tentait pas le moins du monde. Vraiment pas.
Comme j'étais ivre et gêné à mort, subitement conscient de la quasi-nudité de Jonathan, je répondis la première réponse qui me vint à l'esprit :
- Mes couilles, comme tu dis, sont réservées à ma copine.
Sur ce, passant ma chemise, avec un regarde de regret pour la poitrine opulente et tellement séduisante de Camille, je me levais et partis. Au moment où j'allais fermer la porte, j'entendis deux éclats de rire tonitruants.
- Comment il a marché !
- Il a pas marché, il a couru ! Tu me dois vingt euros !
La honte, la honte.
Que je peux être naïf quand je suis à demi-bourré.