Création d’un mémorial de la Déportation et de l’Internement sur le site du camp de Royallieu

Le projet s’organise sur un axe symbolique, passant entre les bâtiments 1 et 2 et qui devient tout au long du parcours l’élément permanent, s’interrompant de temps à autre pour réapparaître et re-situer le visiteur dans l’espace.
L'entrée du Mémorial se fait à travers une faille dans la palissade en bois noir, première référence à l'internement par le matériau brut. Un fil rouge, matérialisé sur le sol, sorte de fil d'Ariane accompagne le visiteur. Il le mènera à la liberté dès lors qu'il aura parcouru à l'intérieur des bâtiments, les salles du musée et l'espace d'expositions temporaires.
Une fois au dehors, le fil rouge emmène le visiteur vers l'espace de recueillement aménagé en fin de parcours, à travers une prairie ou plutôt ce qui au long de la promenade est en train de redevenir une prairie.
Les herbes folles et les graminées poussent à travers le bitume, l'obligeant à se fendre, à soulever ses blocs et à laisser la place à la vie qui reprend ses droits. Le kiosque du recueillement, est traité de manière brute et douce à la fois, un mur de béton dans lequel sont incrustés divers morceaux de matière lumineuse et brillante (verre, miroir, métal blanc) et un toit en corten vernis.
Un banc, et surtout la nature, les hautes herbes qui s'agitent et bruissent avec le vent.
Avec un début de parcours dans un univers très construit, minéral, sombre, c'est l'internement, la rétention qui sont évoqués. La visite du musée raconte et montre les faits. La promenade extérieure présente un univers aérien, végétal qui évoque la renaissance, la vie.

Infos complémentaires

Maitre d'ouvrage :
Ville de Compiègne
Date de livraison :
octobre 2005
Montant des travaux :
4.000.000 €