Le Carouge

C’est le grand départ, rendez-vous à 9h à la location de voitures pour aller chercher le bolide qui me permettra, qui nous permettra, de quitter Montréal, sans devoir me casser le dos à devoir faire des kilomètres en vélo chargé comme un baudet.
La standardiste, m’accompagne donc à la voiture, c’est une Buick Lucerne, elle avait dit que ça serait une petite voiture, mais c’est déjà un beau modèle, blanche, avec intérieur cuir crème et tableau de bord en ronce de noyer, moteur V6, le seul hic c’est qu’elle est automatique et non manuelle, j’ai déjà conduit une fois, mais bon on a moins de plaisir je trouve.
La miss me montre comment ça marche car contrairement au modèle que j’ai déjà pu conduire, ici, il faut appuyer sur le frein pour démarrer et changer les vitesses. Ça n’a pas l’air bien difficile, je m’installe donc au volant, démarre, me met en marche arrière, mais la voiture ne bouge pas. Ok! ça commence bien, le moteur tourne, la vitesse est bien enclenchée, je cherche après le frein à main, mais il n’y en a pas, je ne comprends pas. Je retourne voir la miss et là, elle me montre qu’il y a une pédale de frein à main à gauche, à la place où la pédale d’embrayage se trouve sur une manuelle.

Me voilà prêt à faire avaler les kilomètres à ce bolide, je repasse donc chez moi, car les vieux y sont encore, vu le nombre d’affaires que l’on prend, je suis parti chercher seul la voiture pour tout charger devant chez moi. Brosse à dents, slips, appareils photos, ordinateur, le principal est là.
Ma mère n’est pas partante pour tester une conduite en automatique, je suis donc le seul chauffeur , et ce n’est pas pour me déplaire au contraire, je pourrais m’arrêter comme je veux sur la route pour faire des photos.

Ayant, déjà fait le tour de l’île, et me baladant souvent dans les divers quartiers de la ville, je trouve ma route facilement pour sortir de la ville pour prendre la 138, la route qui nous mènera à la Baie St-Paul.
A vrai dire je n’ai pas de mérite, il faut juste arriver sur Notre-Dame et après c’est tout droit.

La route 138, est appelée aussi le Chemin du Roy. Elle est la première route reliant Montréal à la capitale, Québec, en passant par les principales villes du bord du Fleuve. Elle est le prolongement terrestre du St-Laurent, sa construction c’est achevée en 1737.

Nous venons de quitter, Montréal, je n’ai jamais été plus loin par ce coté de l’île, et rapidement nous sommes plongés dans la campagne, ce n’est pas comme au Nord ou au Sud où l’on doit passer par Laval et Longueuil avant de trouver de la nature, là nous y sommes tout de suite et c’est bien agréable.
Maisons pittoresques, fermes, arbres automnals, routes de campagne, et fleuve St-Laurent à notre droite, voilà notre décor.

Nous suivons donc le chemin du Roy, en passant par des petits villages, je prends le temps de m’arrêter pour faire des photos. Motel, bateau sur le fleuve, plage, tout est prétexte. Puis il est déjà midi, cela fait déjà 2h que nous sommes partis de chez moi et nous n’avons pas encore fait 1/3 du chemin, nous faisons une pause déjeuner, le long du fleuve, le vent est frais, mais en véritable gens du Nord, nous mangeons dehors notre pic-nique, le plein d’énergie fait et une balade sur la plage, nous reprenons la route. A partir de maintenant je décide donc de ne plus m’arrêter et file bon train jusque Trois-Rivières, qui représente symboliquement le premier tiers du parcours.

Le chemin du Roy c’est bien, mais le problème est qu’il rentre à chaque fois dans les petits patelins donc vas y que je dois rouler à 50km, quand ce n’est pas à 30km, et vas y que je dois avoir des feux ou des arrêts. A partir de maintenant, fini de faire du zèle, nous filons droit, ça me frustre de ne pas pouvoir m’arrêter comme je le veux, mais bon nous sommes sensés arriver à 17h au chalet donc il faut mettre un peu la gomme.
1H30, plus tard nous arrêtons tout de même, car ma jambe gauche me lance, la pauvre ne fait rien, elle n’a pas de pédale d’embrayage à titiller donc la route lui paraît longue. Nous sommes à St Anne de la Pérade où une belle plage se laisse caresser par les remous du courant du fleuve.
Québec se fait sentir, je ne m’arrête donc plus avant d’y parvenir, une fois là bas il nous restera encore un tiers à faire.
Ouf, je suis soulagé la 138, ne passe pas dans le Centre de la Ville, nous restons à l’extérieur, ça évitera de perdre du temps, car déjà ici, il y a beaucoup de travaux, et donc la circulation ralentit beaucoup.

C’est marrant de voir qu’à l’approche des grandes villes, les motels foisonnent, tous on pratiquement le même plan, si il y a bien un lieu qui représente le manque d’esprit de créativité et de personnalisation c’est le motel, je trouve. Toutes les chambres sont identiques, tous ont une chaise devant,… ça me fascine des lieux comme ça, ils sont banals à souhait, mais ils se dégagent une certaine magie de ces lieux. Tellement de scène majeur de film, se déroule dans ces motels qu’il en découle une mythification.

Nous voyons au loin les buildings du Centre-ville, et quittons la ville pour passer à côté du pont d’Orléans qui mène à l’ile susnommée, à notre gauche s’écoule la chute de Montmonrency d’une hauteur de 83m, c’est à dire qu’elle est plus haute que les chutes du Niagara.

Nous n’avons pas trouver comment reculer le siège, car tout est électronique dans cette voiture et je commence à attraper mal au dos à être serré, heureusement j’ai trouvé un autre gadget qui soulage la douleur, un gadget que je veux dans ma future voiture, le siège chauffant. La chaleur provoquée par le siège soulage le dos, ça ne remplace pas un bon massage, mais c’est un bon substitut.

Nous passons St-Anne de Beaupré, où se trouve une cathédrale, et après nous laissons les hautes sphères du christ pour faire place au cimes des montagnes.
Les Laurentides s’étendent le long de la rive gauche du St-Laurent, c’est ce massif de montagnes que nous retrouvons ici. Nous voilà dans la région de Charlevoix, une des régions connue et reconnue pour sa variété de paysages et la beauté de ces derniers. Entre paysages vallonnés, forestiers et côtiers, la région offre de multiples possibilités comme activités, et je compte bien en profiter.

Déjà là je prends plaisir à me trouver sur cette route, avec ces grandes étendues de forêts jaunes, oranges, rouges, vertes. Après de multiples descentes et montées, et avoir franchi une montagne de 740m, le tout sous une petite pluie et dans la brume,nous arrivons à une descente de plus de 13% sur plusieurs kilomètres, d’ailleurs plusieurs allées de gravier, longent la route au cas où les freins lâchent, une trouée se forme dans le brouillard et là une vue superbe s’offre à nous, c’est écœurant! Imaginez des montagnes teintées de jaunes, et aux pieds de celle-ci le St-Laurent qui s’offre dans une baie. Nous voici arrivés à Baie St-Paul.

Pour finir, nous avons de l’avance pour le chalet donc nous profitons pour faire quelques courses, et nous documenter au syndicat d’initiative pour savoir les choses à faire dans les alentours. Nous sortons de la ville pour continuer à longer le fleuve.
Rang des Bouleaux, c’est ici que nous quittons la route pour un chemin qui nous mène au Carouge, le gîte que nous avons loué pour la semaine. C’est un grand chalet de trois étages avec vue sur la baie. Les étages supérieurs sont le lieu de résidence de la propriétaire et nous avons l’étage du bas, donnant directement sur le jardin. Bon c’est décidé, il ne me reste plus qu’à trouver une maison comme ça et je signe pour être résident permanent au Canada.

Nous entrons et là, je ne regrette pas mon choix pour le chalet, intérieur en bois, avec foyer qui est déjà allumé, avec deux buches. Il fait bien chaud, ça fait du bien, avec mon dos qui tire, il ne manque plus qu’un lac et je me baignerai comme si on était dans un sauna. Car il fait vraiment chaud les parents ne supportent pas, il reste dans la chambre, mais moi je savoure dans le salon.
En fait l’étage est constitué d’un salon, d’une petite cuisinette, la salle de bain et une chambre. Et dans le salon un divan-lit qui sera mon berceau pour cette semaine.

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St Anne de la Pérade

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Québec

Québec

Le Carouge

Le Carouge

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Ohhh la belle rouge!!!

Ouiiiiiii j’ai su dormir, pas un bruit ne m’a dérangé. Pour la nomination de la meilleure invention, je décerne le prix aux boules quies.

Le temps ne s’est toujours pas dégagé, il ne pleut pas, mais bon les nuages restent là et risquent à tout moment de nous tomber sur la tête. N’écoutant que notre bravoure, nous partons qu’en même afin que je fasse visiter la ville avant de partir pour le Nord.
Nous commençons par le parc Jarry, qui se trouve juste à côté de chez moi, ma mère n’en revient pas de tous les écureuils que l’on peut voir, elle essaie de photographier tout ceux qui se prêtent à s’approcher, mais toutes ses photos sont floues.
Nous marchons sur St-Laurent pour arriver dans le quartier de la petite Italie, à chaque croisement, j’étale mon savoir que j’ai forgé sur Montréal, ici c’est la rue où j’ai travaillé, là c’est la rue où l’on trouve les meilleurs bagels, ici c’est le musée des pompiers,…
Arrivés au boulevard St-Joseph, nous quittons St-Laurent pour prendre des petites rues pour montrer le type de maisons que l’on peut trouver dans la ville. Nous arrivons dans le quartier du Plateau, le quartier dit des artistes et des français. Les maisons ici sont bien colorées, c’est un quartier agréable. Nous passons rue Mont-Royal, rue Gaspé, puis nous voilà à la rue Rachel. Nous nous approchons de notre but, qui est de se boucher les artères en mangeant une bonne poutine à la Banquise. Et oui tradition oblige, mes parents n’échapperont pas à la poutine de la Banquise.
Après la poutine mangée et une bière pour faire glisser tout ça, nous sommes prêts à rependre notre marche, prochaine étape, le Mont-Royal.
Mais bon, étant bien chargés je fais d’abord un détour dans le parc La Fontaine étant plus plat. Rue du Roy, Rue Napoléon, Rue Rachel, nous voilà prêts à gravir cette montagne comme le firent les pionniers il y a quelques années. J’ai déjà montré une bonne partie du quartier, mais continue à étaler ma science, là c’est la meilleure rôtisserie du coin, là c’est le bâtiment de nightlife magazine, là c’est le parc Jeanne Mance,…

Voilà nous y sommes, le parc Jeanne Mance, nous montons les marches et nous voici au Mont-Royal, sur la place des joueurs de Tams-Tams, nous sommes Mercredi, le temps est pourri, forcément il n’y a personne, enfin personne à part les vendeurs de pots. Non, merci messieurs nous ne fumons pas de pétard, merci pour votre attention.
Première pente passée, je propose d’aller au belvédère avec vue sur le Centre Ville, où voir avant celui sur l’est de la ville. Le premier on y arrive par un large chemin, montant avec une pente légère, le deuxième, il faut passer par un sentier de terre, donc de boue, vu la pluie d’hier et qui grimpe fort à la fin.
Le choix n’est pas compliqué pour ma mère ce sera le choix numéro un.

Nous voilà donc en train de prendre ce chemin large de 4m avec une pente légère, les arbres ont enfilé leurs parures d’automne, le rouge, le jaune, l’orange, nous illuminent les pupilles, ma mère est en transe en répétant sans cesse «  Wahoo regarde comme c’est beau » ,«  Regarde cette belle rouge », «Regarde ces feuilles jaunes comme c’est jolie »,… elle est prise par ce même symptôme étrange dont j’ai pu être témoin aussi quand je me suis rendu à des feux d’artifices. Cette maladie, où les gens s’extasient devant des couleurs flashy avec pour seule conversation, des exclamations du types « Wahoo quelle belle rouge »

Notre chemin faisant, après avoir ramassé des feuilles, et regardé les arbres et les écureuils, nous arrivons à l’escalier qui mène au belvédère, cette fois-ci je ne laisse pas le choix, entre continuer le chemin ou prendre les marches, je vais au plus vite pour profiter de la vue.

Après un peu plus de 250 marches et quelques pauses pour que les vieux soufflent, nous voilà au belvédère. Nous voilà avec vue sur le Centre-ville, le St Laurent, et la campagne au loin, le temps est grisâtre et du coup la lumière n’est pas à l’avantage du paysage et les buildings prédominent par leurs teintes de béton.
Nous passons par le lac des Castors et prenons le chemin pour la descente, car il faut encore faire la route du retour. Pendant la descente, nous apercevons un rapace à l’affut pour s’emparer d’un écureuil. Puis faisons une pause sur un banc avant de prendre l’avenue du Parc pour retrouver la chaleur de mon appart.

Deux quartiers visités ainsi que le Mont-Royal, plus de 20 kilomètres de marche, c’est pas si pire.

Demain départ, pour le Nord! Bye Bye Montréal.

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Vue du Belvéderes

Vue du Belvédères

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Avis de Recherche

Avis de Recherche

Rapace au Mont-Royal

Un Epervier

Les Nordistes

Les Nordistes

Des bouchons pour seules armes.

6h du matin, un bruit de chute d’eau arrive à mes oreilles, suis-je aux chutes du Niagara? C’est alors que je me réveille et m’aperçois que ce n’est que la chasse d’eau de mes toilettes. Mes parents se soulagent et vont se recoucher et les ronflements repartent de plus belles, la voisine du dessus, commence à défiler dans son appart avec ses talons, le verdict est lancé, je n’arriverai pas à dormir davantage pour cette nuit.

Une fois tout le monde prêt, direction le loueur de voitures, sous une pluie diluvienne, c’est bon une bonne chose de fait, Jeudi nous avons une voiture réservée pour partir à Baie St-Paul. La pluie tombe bien mais nous ne pouvons nous arrêter en si bon chemin, la banque nous attend, pour virer les chèques de voyages de mes parents sur mon compte pour ne pas avoir de frais de change. Je fais donc découvrir mon quartier avant d’arriver à destination, le tout bien entendu sous la pluie, et oui mes parents n’ont pas compris que je voulais bien qu’ils amènent du vin de France, des gaufres du Nord, ou tout autre bonne chose de chez nous, mais que la pluie du Nord ça ils pouvaient se passer de le prendre dans leurs bagages.
Nous arrivons donc à la banque trempés, malheureusement, il fallait le passeport de ma mère et nous ne l’avons pas avec nous. Ça n’est pas grave nous repasserons dans l’après-midi, pour maintenant, nous allons au Marché Jean Talon, pour montrer ce lieu où je fais mes réserves de produits frais. Nous allons donc une fois là-bas, à la boucherie du marché, pour acheter un bon rôti de bœuf, et oui je profite d’avoir du monde pour pouvoir faire un rôti, c’est pas facile de se faire ça pour soi tout seul, j’aime bien mais de là a en manger tout une semaine durant, bof. J’en profite aussi pour prendre des saucisses, et oui cette boucherie fait des saucisses maison de différentes sortes et je me devais de faire goûter ça à mes parents, elles sont vraiment écœurantes, hummmm!!!

Retour à la maison, pour déguster les saucisses. Le temps ne s’améliore pas, donc je décide de ne pas faire une grande visite aujourd’hui. Nous irons à la banque et visiter les galeries St-Hubert.
Passeport, les chèques de voyage, et ma carte bancaire, nous voilà assortis de ce qu’il faut pour la banque. La dame du guichet, nous informe donc que 5$ dollars sont prélevés pour chaque chèque, ahhh la bonne blague, « écoutes t’es mignonnes ma petite mais moi, on m’a dit qu’il n’y aurait pas de frais si on passe sur mon compte ». Après plusieurs appels à des responsables, des commentaires entre collègues et une file d’attente qui grossit, la dame revient, et nous annonce donc que c’est bon nous n’aurons pas de frais sur le dépôt. Il ne reste plus qu’à signer tous les chèques.
1H30 après notre entrée dans la banque, nous sortons enfin, y’a pas à dire les virements bancaires, c’est une solution plus rapide, que les chèques de voyage.

De là, nous allons dans la rue St-Hubert, qui entre la rue Jean Talon et la rue Bélanger, est constituée de magasins, vêtements, meubles, cafés, livres,… on y trouve à peu près tout à moindre prix, car il y a souvent des liquidations, mais le point le plus important avec le temps comme aujourd’hui c’est que les trottoirs sont abrités d’un préau tout du long. La mère pense à s’acheter des nouvelles chaussures donc au moins ça ne sera pas une journée de perdue comme ça. Nous profitons aussi pour nous arrêter en pharmacie pour acheter des bouchons. Me voici équipé pour combattre l’ogre qui prend ma chambre pour demeure la nuit.

En rentrant, je dois me rendre au parc Jarry pour aller sur internet, j’ai dépassé ma consommation, donc pour prévenir le frérot que les parents sont arrivés à bon port, je dois aller me geler au parc, où l’on peut avoir accès à un réseau wi-fi.

29Septembre02

Mon poste de Wi-Fi (Parc Jarry)

Mon poste de Wi-Fi (Parc Jarry)

Les ch’ti vieux débarquent

Je vous avais prévenu dans des articles précédents, le jour J est arrivé, les vieux sont là. Enfin quand je dis sont là, je parle de ce soir, en attendant, il me reste des choses à faire pour faire bonne impression et montrer que mon indépendance se passe bien.
Je pars donc au marché de bon matin, pour acheter du steak haché, des tomates, des pommes, … Au menu pour ce soir, lasagne bolognaise et Tarte aux pommes au sirop d’érable.
De retour, chez moi, il faut passer un coup de balai, laver les draps pour que le lit que j’offre gracieusement encore une fois sent le frais,…
Place au fourneau, j’épluche mes pommes, je les coupe en lamelles, je prends un verre de lait, un de farine, un de sucre, un œuf et de la levure, hop dans le four pendant 40 minutes.
Je préparerais bien les lasagnes, mais ne sachant pas quand ils arriveront, je préfère attendre.

18H00, je me dis qu’ils ne doivent plus tarder, je sors donc marcher dans la rue, mais toujours rien, tant pis je rentre chez moi. Ils sont grands, ils sauront se débrouiller avec les bagages.
19H , on tape à la porte, je regarde par mon œilleton, un barbu se trouve derrière la porte, serait ce le père Noël en avance? Non en regardant bien je vois que sa barbe n’est pas complètement blanche, enfin pas encore. J’ouvre la porte, ce n’est rien d’autre que mon père, seul, au même moment j’entends une voix demander : «C’est làààààà? ». Je comprends donc que ma mère est là aussi.
Une cérémonie d’embrassades et de chaudes larmes, commencent alors,… non je vais certainement vous décevoir mais rien de ça ne se passe. Oui à vrai dire nous n’avons pas l’impression de nous être quittés, tous les jours ma mère se connecte sur MSN pour parler donc forcément, y a pas de sentiment de manque.
J’entame une visite de ma demeure, qui se fait rapidement vu la superficie des lieux. Puis vu l’heure avancée, je me décide à préparer enfin les lasagnes, car il faut pratiquement une heure pour que ça cuise avec mon four. Ma mère doute de mes talents culinaires, c’est donc avec un bruit de fond, de potins de famille et de voisinage, que je commence ma préparation,

20h les lasagnes sont prêtes, mais pas cuitent comme il le faudrait, et oui des vieux, qui font 8h de vol, c’est pressé de trouver son lit, donc on dira que les lasagnes seront bonnes avec cette cuisson.

Voilà, mon père est au lit, je parle encore avec ma mère, mais elle ne tarde pas à aller se coucher aussi. Je me trouve donc tout seul dans mon salon, sans accès à un film, ou quoi que ce soit d’autre, je me décide donc à rejoindre mon matelas gonflable et mon sac de couchage avec une petite lecture pour trouver le sommeil.

22H, je ferme les yeux, mais ne trouve pas le sommeil, un bruit sature mes oreilles, m’empêchant de trouver le calme qu’il me faudrait pour dormir. Imaginez la symphonie d’un abattoir de porcs, ou d’un aéroport de vieux coucous et vous serez prêts de savoir le bruit que je dois subir, vous serez prêts de savoir quel bruit fait mon père en ronflant.
Je n’ai plus de bouchons pour les oreilles, je me cache donc dans mon sac de couchage, dors avec mes mains sur les oreilles, mets des bouts de papier cul dans mes oreilles, mais rien n’y fait, j’entends toujours ce son digne de l’Apocalypse. Je prends donc mon matelas et mon sac de couchage et me rends dans la salle de bain, ferme la porte et m’installe dans ma baignoire, je suis plié en quatre, voir plus, mais en tout cas ici je n’entends plus rien. Je commence à trouver le sommeil, mais sens que mon sac est humide. Me plier en quatre ne suffit pas mes pieds touche le robinet et donc des gouttes mouillent mon sac au fur à mesure.
Je redéménage dans mon salon et éloigne ma tête le plus possible de la porte où la respiration d’un ogre me parvient; je regarde l’heure il est déjà minuit.

Impossible de subir ça pendant deux semaines!!!

World Press Photo 09

Ce matin, je suis encore avec ce blog, c’est beau de partir faire des photos, mais du coup ça prend du temps à sélectionner et calibrer tout ça après. Je devrais me faire payer pour réaliser ce blog.
14h, je viens de manger et décide de partir de chez moi, pour me rendre au musée Juste pour Rire, car pour le mois de Septembre, ce lieu abrite l’expo du World Press Photo 09.
Je m’apprête à descendre juste Sherbrooke, quand je vois André devant chez lui, une pause s’impose donc, nous discutons, je lui propose de venir avec moi, mais il n’a pas le temps cet après-midi, bref nous parlons de chose et d’autre et une bonne grosse 1/2h, si ce n’est pas 1h s’écoule. Mais décidé à aller profiter de mon expo, nous arrêtons de refaire le monde ici, et je me rends enfin à destination.

Le World Press Photo, la plupart de vous ne doivent pas savoir ce que c’est au juste, heureusement pour vous, votre fidèle serviteur, c’est à dire moi, va vous éclaircir le sujet.
Le World Press Photo n’est rien de plus que le concours photo le plus prestigieux au monde pour le monde de la photo de presse. Le concours à pour but de trouver la meilleure photo de presse de l’année. Il n’y a pas uniquement des sujets de crises ou de guerres, mais il regroupe de multiples thèmes.
Les sports, les faits divers, les portraits, l’art, la nature, les sujets d’actualités, les actualités mondiales.
Donc chacun peut y trouver son compte.
Ce qui peut changer par rapport à une exposition ordinaire c’est qu’ici, tout les sujets sont des sujets réalisés par des photojournalistes, et donc il n’y a pas juste un travail esthétique de l’image mais un état de fait.
Le sens esthétique de l’image passe au second plan, ici ce que l’on recherche c’est de donner le maximum d’éléments pour que la photo parle d’elle même, raconte les faits dont le photojournaliste est témoin. Les photos formeront ainsi une histoire, elles raconteront une actualité.
On retrouve donc des photos sur les J.O en Chine, la crise économique, le conflit Géorgie/Russie, Le tremblement de terre en Chine, les élections au Kenya, la campagne d’Obama, des familles de roms, des albinos en Tanzanie, et bien d’autres sujets tout aussi intéressants.

A côté de cette exposition, il avait aussi Anthropographia, qui regroupe les photos d’un autre concours. C’est un concours de photo-reportage sur le thème des droits humains. Là aussi les sujets sont prenants, la guerre en Irak, le travail des enfants, les rebelles touaregs au Niger, la violence à Rio de Janeiro, les femmes soldats du PKK,…
Tout des sujets qui font réfléchir sur la nature humaine et qui me donne envie de continuer encore à vouloir faire mon chemin dans ce métier.
Il avait un livre d’or, à cette exposition, une fille avait écrit  » Merci pour ces images, cela nous fait réfléchir, et nous fait oublier nos petits soucis du quotidien. »
En lisant cette phrase, j’ai ri intérieurement, car je me suis dit, si seulement cela pouvait durer. Je pensais à une pub, qui était diffusée en France. On y voyait une affiche d’un petit africain souffrant de la famine à un arrêt de bus, un passant la voit, il semble ému par le message, prends conscience qu’il faut faire quelque chose, mais au fur à mesure qu’il continue sa route, le souvenir de cet enfant disparaît de son esprit.
Et du coup je regardais les gens, et la plupart ne s’arrêtaient même pas sur les photos, sur les écrits. Comme ci ça les dérangeait de devoir regarder le monde réel en face.

Mais au contraire de me décourager, ça m’a donné un regain d’énergie pour faire davantage de photos et forcer les gens à voir ce qui se passe, à côté des idioties dont ils se gavent à la télévision.

Au dernier étage du bâtiment, il avait encore une autre exposition, cette fois ci, une exposition exclusivement de photographes canadiens, des photographes de la Capic ( l’Association Canadienne des Photographes et des Illustrateurs en Communication). Ici le style est plus varié, on touche aussi bien au reportage, qu’au photos de mode, publicitaire, portrait,…
Je pourrais vous citer des tas de noms de photographes que j’ai apprécié mais je ne vous dirais rien, le mieux et de faire son opinion par soi-même.

J’oubliais, encore en plus de ça, il avait aussi les photos de trois personnalités québécoises, Jacques Nadeau, travaillant pour le journal Le Devoir, et ayant une carrière de 30 ans dans la photographie. Jean-Michel Dufaux, comédien et animateur, qui a participé en tant que photographe pour un livre sur les rescapés des accidents de la route  » Survivre » . Jean-René Dufort, animateur radio et télé, et photographe amateur, qui ne m’a pas vraiment marqué par ses photos mais plus par ses légendes mordantes et sarcastiques, comme je les aime. Je me suis donc permis de reprendre celle qui m’a amusé le plus, car elle reflète bien mon point de vue sur les touristes.

 » J’ai toujours comparé les touristes à des coraux qui envahissent une épave sans aucune conscience du symbole qu’ils enrobent. Un détachement qui me paraît souvent indécent. Les touristes s’intéressent peu à ce qu’ils visitent. Ils parcourent les sites historiques comme une liste d’épicerie dont il faut se débarrasser. »

Voilà je vous laisse méditer sur cette citation et plonger dans l’actualité, avec les liens si dessous.

http://www.worldpressphoto.org/index.php?option=com_photogallery&task=blogsection&id=19&Itemid=223&bandwidth=low2high

http://anthropographia.org/concours/fr/info.html

http://www.lafoiredelimagedemontreal.com/Default.aspx

25Septembre01

25Septembre02

25Septembre

Gentille, la moufette, gentille!

Réveil à 11h, et oui ça fatigue Laval, hier en rentrant j’ai regardé un film québécois, et beaucoup de prises de vues se font sur Laval. Une journée 100%  Laval.
Vu l’heure, je me fais donc un brunch, après m’ être rendu à l’épicerie pour du lait et une baguette. Puis ayant 4 jours à rattraper dans mon blog, je commence à écrire mes articles. Au bout d’une heure, j’ai fini mon premier article, je ne suis pas très productif, mais bon, ça m’est égal, car je prends beaucoup de plaisir à écrire, même si la plupart des gens regardent les photos sans lire ce que j’écris, je me prends au jeu. Peut-être une nouvelle vocation bourgeonne, patience cher fans, bientôt vous pourrez trouver mes best-seller chez tout bons libraires.
L’heure est donc au repos, rien de mieux pour ça que de rapporter mon pack de bière vide pour récupérer la caution et me reprendre un pack pour remplir mon frigo, pour proposer de la bière québécoise aux parents, enfin si je n’ai pas fini le pack avant leur arrivée.
Reprise de l’écriture, pendant un moment, mais mon esprit est ailleurs, je vais donc courir au parc Jarry, puis une douche et un sandwich banane-nutella, et me voilà frais et dispo pour reprendre mon écriture. Une heure passe et mon article est fini enfin, j’ai vraiment l’esprit ailleurs, je pense plus à où je pourrais aller ce soir pour faire des photos de nuit, plutôt que me souvenir de ce que j’ai fait les jours d’avant.
20h, me voilà avec deux articles finis et toutes les photos sélectionnées pour ces deux articles et les deux qui me reste encore à faire.
Je me prépare vite fait de quoi manger, et prépare mon pied et mon appareil pour faire une séance de nuit.

Descendant ma rue, je tombe sur le Marché Jean Talon, le marché est vide de toute cette animation qui l’anime durant la journée et malgré ça, une énergie s’en dégage encore, d’ailleurs quelques personnes rangent encore leur étalages.
Je pense aller au Parc LaFontaine mais le parc est trop sombre et rien ne m’attire vraiment l’œil, c’est alors que je repense à une église que je croisais tous les matins quand je descendais pour la Brioche Dorée quand j’étais encore sur Rosemont. Je mis rends donc en prenant Papineau, et de là bifurque en suite sur le pont Jacques Cartier, en ayant en tête de faire des prises de vues du centre villes du haut du pont. Je passe ensuite par le Parc Jean Drapeau, pour avoir une photo du Biôdome, c’est alors qu’on moment de prendre la photo, j’entends un bruit derrière moi, je me retourne et vois un animal. Ohhhhhhh viens ici petite bête … ahhhh non va t’en!!! Oui il fait fort sombre mais en s’approchant de moi, je m’aperçois que l’animal est une moufette, de peur de puer pendant une semaine, si elle m’asperge de son fluide, je replie vite bagages. Ça n’est pas très vaillant, mais je préfère sentir bon et être un peureux, que d’être considéré comme un héros et puer la mort.
J’ai prévu le pull ce soir, mais à rester au bord du fleuve depuis tout à l’heure le vent s’engouffre dans mes vêtements et je commence à prendre froid. Je passe donc par le Vieux-Port sans trop m’ attarder pour rejoindre St-Laurent et retourner chez moi.
Pour finir, il est 1h du matin, je lis encore un peu et vais retrouver les bras de Morphée.

Marché Jean Talon

Marché Jean Talon

24Septembre08

24Septembre07

Celui qui est né de Dieu ne pèche plus

Pont Jacques-Cartier

Pont Jacques-Cartier

24Septembre05

Montréal Downtown

Montréal Downtown

Biosphére

Biosphére

24Septembre02

Manhattan ???

Manhattan ???

24Septembre

Et alors elle Laval?

Je n’aime pas m’arrêter sur un jugement hâtif, je l’avais décris comme un lieux sinistre, et tous les témoignages que l’on m’en fait sont semblables, Laval n’est pas un lieu où l’on choisit de vivre, mais on y vit faute de mieux. Mais récemment ma mère me racontait une anecdote, d’un fils, d’une amie, de la tante, au voisin, du beau-fils, bref l’anecdote d’une personne fiancée avec une québécoise, et dernièrement les parents de la fiancée, sont venus faire une visite en France, conclusion du père, il n’aime pas la France, car durant son séjour, on le reprenait toujours sous-entendu, il parlait mal le français, et aussi il trouvait moche la ville de Calais où réside le couple, il préférait l’endroit où il vivait, en l’occurrence Laval.
De ce fait, je ne voulais pas dénigrer l’avis de cet homme, j’ai voulu aller voir de mes propres yeux ce qui pouvait être bien en comparaison à Calais.

C’est alors qu’à 6h du matin, privé de sommeil depuis voilà une heure, sans doute pris par l’excitation de découvrir les merveilles que me cachait Laval. J’ enfourchai mon fidèle destrier, dans la pénombre. Descendant Lajeunesse, j’arrive rapidement à Pont de Viau, pont qui me sépare de ce bijou rempli de mystère qu’est Laval.
La dernière fois j’ai vu surtout le côté Est de l’île, et son centre, je décide donc de faire l’ouest en longeant les côtes de l’île et revenir en centre pour finir.
Et assez vite, mon idée sur Laval change, il n’y a pas que du béton, mais les côtes sont plus agréables, c’est un peu comme l’ouest de Montréal, ce n’est pas la campagne mais le coin m’inspire ce côté tranquille des villages que j’ai pu croiser quand j’étais sur les routes. Mais l’on remarque que ça n’est pas mal délabré, comme si on laissait faire le temps pour pouvoir construire des nouvelles résidences. Et je ne pense pas me tromper, car assez vite, je me trouve à laisser les maisons au bord du fleuve pour voir les immeubles les remplacer. Je croise des écoles, des parcs, et je garde toujours ce sentiment de laisser-aller, les installations ne sont pas entretenues. Je ne sais pas si c’est le temps poussant à la pluie qui m’insuffle cette impression, mais un certain mal être se dégage de ces endroits.

La 15 se dresse devant moi, je la traverse et me trouve dans un centre d’achats, tout est fermé vu l’heure mais je m’arrête pour faire des photos, car une petite foire est installée sur le parking. Je continue ma route et maintenant je me rends compte en ayant traversé l’autoroute j’ai laissé derrière moi le quartier modeste, ici j’ai affaire plutôt à des classes moyennes et aisées. Le type de petite banlieue made in america, où toutes les maisons se ressemblent et où ça sent le bon vivre, les rues sont bien propres, les voitures bien rutilantes, le panier de basket du gamin installé devant le garage. Bref, assez vite j’ai envie de vomir. J’ai l’impression que je me trouve sur un studio de cinéma, toutes les maisons se ressemblent, toutes ont un panier de basket, non quelques une n’en ont pas je suis mauvaise langue, sans doute que ces gens n’ont eu que des filles qui font de la danse. Je me trouve dans la photo de promotion pour promouvoir ces résidences, où tout est parfait pour le meilleur des mondes, et où tous les gens sont rassurés de voir qu’ils ne sont pas pire que les voisins, puisque chez eux, c’est pareil. Bienvenue à Truman Show.

Si c’est cela qui manque à Calais, je souhaite que Calais reste comme elle est encore longtemps.

En France aussi, on a des quartiers résidences où les maisons se ressemblent, et où ça sent le bon vivre, mais on trouve toujours un pissenlit qui ne devrait pas se trouver dans la pelouse, ou encore une trottinette qui traîne devant le garage. Là, non tout est bien rangé, rien ne dépasse des cases.

Désolé, mais c’est trop pour moi, de peur de prendre le virus de la perfection, je m’enfuis de ce quartier, pour me retrouver ensuite, dans le quartier des classes très aisées, après avoir passé une arche de pierre, nous indiquant que nous rentrons dans Laval sur le Lac. Place aux grandes bâtisses à l’abri des regards, calfeutrées derrière un mur d’enceinte. Ici pas beaucoup de parcs de jeux, les jardins sont bien assez grands pour les enfants, non ici, c’est plus des terrains de golfs, club de yacht, et club de curling.
Ah le curling, si seulement les joueurs de ce sport, passaient le balai aussi chez eux, leurs femmes les soutiendraient certainement plus, à médiatiser d’avantage ce sport.

Et voilà, me voici rendu à la pointe de l’île, où l’on me propose de traverser le barrage au bord du Lac des Deux Montagnes, pour me rendre à Oka, à 18km, cela me tente bien, car c’est par là que je serais passé si j’étais parti faire un autre trip en vélo de plusieurs jours. Là bas on y trouve un des parcs nationaux du Québec, et aussi une abbaye faisant le fromage d’Oka. Mais je me résigne à continuer mon aventure sur Laval, la réputation de Calais découlera de cette aventure.
Peu après le barrage, je trouve une plage, où je me pose pour lire un peu, j’ai emprunté un bouquin de nouvelles de Kafka à la bibliothèque, donc j’en lis une de temps en temps. Et à la pointe de l’île nous voilà revenu avec des maisons modestes, celles que je préfère, c’est dans ces quartiers que je me sens le mieux, où l’on fait les meilleures rencontres, où l’on trouve les gens simples, les gens vrais comme on dit maintenant. D’ailleurs en parlant de gens vrais, ça me fait penser que j’ai oublié de vous raconter un passage de mon périple. Avant de traverser l’autoroute ce matin, je suis passé à côté d’un établissement de jeux de quilles. Qu’est ce donc? c’est tout simplement si l’on veut l’ancêtre du bowling, on y trouve des quilles, une piste, des rigoles, et des boules. La seule différence, c’est la taille des boules, qui sont de la taille d’un ballon de handball. Je suis donc rentré pour assouvir ma curiosité, et malgré le fait qu’il est juste 8h du matin, la salle était remplie… de vieux, bin oui vous connaissez des jeunes qui se lèvent aussi tôt pour jouer aux quilles? En fait il s’agit d’un club et donc ils viennent jouer très souvent ici. Je m’installe et les joueurs m’expliquent l’origine du jeu, puis je fais des photos de mes nouveaux amis, qui me proposent d’essayer, je fais 4 lancés, mais arrête le spectacle assez vite car je n’arrive pas à faire tomber beaucoup de quilles. Le fait que la boule est plus petite qu’au bowling sa déstabilise beaucoup, bon d’accord, je me cherche des excuses, je suis nul, c’est vrai. Ça vous va comme ça?

Ma route continue donc, et je retraverse la 15, par un pont en construction, pour arriver au parc des mille îles, et oui, car le cours d’eau au Nord de Laval, s’appelle la rivière au mille îles, ne me demandez pas si je les ai comptées, je vous traiterai d’idiot. Dans ce parc, on peut y louer des kayaks pour visiter les nombreuses îles de la rivière, justement au moment où j’arrive une famille en loue, il est midi, je décide donc de m’installer sur une table pour profiter du spectacle. La mère n’a jamais pris de Kayak et n’arrive pas à avancer, elle ne fait que tourner en rond comme une pauvre fille, rapidement je me lasse de ce spectacle et me dis que la femme est vraiment idiote de ne pas comprendre le principe et je reprends donc ma route, en ayant une pensée de soutien pour le malheureux guide qui les accompagne et qui doit expliquer 100 fois la même chose à cette femme.
Me voilà rendu à la 117, la route qui m’avait emmené dans les Laurentides durant mon dernier périple, la pluie se met soudain à tomber, je reste donc sous le pont de la 117 et profite pour relire un peu.
1/2 heure passe et la pluie cesse, je reprends donc la route au long du fleuve vu que je connais déjà le paysage qui m’est réservé si je vais au centre. Le paysage ne change pas beaucoup, je retrouve les mêmes décors qu’au début, seulement là les résidences Truman Show sont juste en cours de construction.Une piste cyclable coupe la route où je suis, commençant à me lasser de la route, je prends donc cette piste, qui est en fait, la piste que j’ai suivi la dernière fois, avec ma guide et mon pneu à plat. Ouf, je sais qu’il ne me reste plus long à faire. Me voilà rendu sur le boulevard des Laurentides, l’artère principale de Laval, l’artère qui donne cette image si négative à ce quartier. Il me reste à continuer tout droit et j’arrive sur le pont Viau, mais je n’arrive pas à rester plus longtemps sur cette route, je quitte donc le boulevard pour les rues parallèles jusqu’au moment où je retombe sur le fleuve, ne devant remonter juste deux rues pour arriver au pont.

Me voilà revenu à Montréal, plus que 3km et je pourrais me poser, il est seulement 15h bientôt, mais si on y repense, cela va faire déjà 9h que je suis parti de chez moi sur ce foutu vélo et mes jambes ont besoin de repos.

Conclusion, pour finir Laval, à des beaux coins qu’en même, il suffit de quitter le centre et les centres d’achat pour y trouver des coins qui doivent être pas si mal à vivre. Mais bon de la à dire que Calais c’est mieux, ça au fond, je ne peux pas vous éclairer davantage, car je ne connais pas vraiment la ville. Non de la ville, je connais seulement le port. Mais ce qui est sûr, Laval est sans doute moins bien, car on n’y trouve pas de beffroi se baignant dans la mer.

 » Avec  la mer du Nord pour dernier terrain vague,
Et des vagues de dunes pour arrêter les vagues,
Et de vagues rochers que les marées dépassent,… «  »
Jacques Brel

23Septembre06

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23Septembre13

Terrain de jeux

Terrain de jeux

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Jeux de Quilles

Jeux de Quilles

Foire

Foire

23Septembre05

The Truman Show

The Truman Show

Bac Laval / l'île Bizard

Bac Laval / l'île Bizard

23Septembre04

Club de Curling

Club de Curling

Pointe Ouest

Pointe Ouest

Héron

Héron

23Septembre09

Parc des milles îles

Parc des milles îles

Piste Cyclable

Piste Cyclable

23Septembre08

23Septembre07

Le mois de l’art contemporain

Bon cette fois-ci je laisse de côté, le Nord de Montréal et retourne dans le Sud, au Centre Ville. Et oui c’est le mois de la photo et même si j’ai été déçu la dernière fois, je veux retenter ma chance. Direction l’UQUAM, une des universités de la ville, où a lieu l’une des expositions. Je descends donc St-Denis pour y arriver directement. Là je me balade un peu dans les bâtiments mais ils n’ont rien d’exceptionnels, du coup je me rends à l’exposition.

Comment dire, je ressens un sentiment de frustration, ce n’est pas une expo de photos que je vois, mais une sculpture. Une sculpture représentant la photographie d’Hocine Zourar, qui à comme titre, « la Madone de Bentalha ». Une photographie représentée moult fois dans la presse, montrant une femme algérienne pleurant ses proches morts durant le massacre de Bentalha. Cette photographie est un monument dans le monde du photojournalisme, et l’artiste ici,Pascal Convert, a représenté cette scène en sculpture de cire.

Ok c’est bien mais après? Pourquoi mettre ce type de travaux pour un festival de photographie? Comprenez bien que je ne critique pas son travail, il le fait très bien son travail Pascal, non je critique juste le choix des commissaires du festival. Pourquoi, alors que les budgets pour les photos de presses, que les photographes peinent à trouver les moyens de montrer leur travail correctement, pourquoi, décide-t-on dans un festival portant le nom  » du mois de la photo », de représenter des travaux de sculpteur, ou de vidéaste sur le thème de la photo, ou même pas du tout pour certains. Pourquoi, ne donne-t-on pas l’opportunité, à des photographes de montrer leur travail durant cette manifestation? C’est peut-être bien moi qui ai l’esprit trop fermé, mais bon moi j’ai l’impression que c’est de l’usurpation, le mois de l’art contemporain, c’est bien aussi comme nom,non? plutôt que de vouloir garder ce nom qui ne reflète pas ce qui y est représenté.

Je sors donc de ce lieu, frustré, et décide de me balader au milieu des buildings pour me laisser envahir par le vertige pour ne plus penser à rien. Mais avant, que je n’oublie, je passe au centre d’informations pour prendre de la doc sur les parcs dans les alentours de Charlevoix. Voilà je suis paré à me laisser aller et penser à rien, juste me laisser guider par mon œil.
C’est cet œil qui m’amène à rentrer dans un hôtel, en me disant qu’il doit avoir des beaux clichés à prendre, tout de suite en rentrant je me dirige vers les ascenseurs pour essayer de voir si on peut avoir un point de vue par les derniers étages, bien essayé mais les accès sont bloqués donc je n’ai accès à rien à part les couloirs principaux. Je redescends donc petit à petit, je m’essaie à quelques photos mais n’ayant pas mon pied, je n’obtiens pas grand chose de bien avec cet éclairage lugubre. Tant pis je retentrai l’expérience des hôtels une autre fois.
Dehors, je me balade entre les ruelles, et les parkings, pour me diriger pour finir vers la gare centrale. Ici la gare est souterraine, je m’imagine un gros hall avec tous les quais, accueillant bien gentiment tous les trains, un peu comme une gare normale, mais sous terre. Mais non ici, vous trouvez le hall, avec ses billetteries et ses voyageurs  et en dessous tous les quais et les trains, donc pour y accéder il faut un billet et passer par l’escalier de votre quai, on oublie donc l’idée de pouvoir se balader librement de quai en quai. Néanmoins, voyant une voie de sortie des quais et le gars de la sécurité la surveillant tourner le dos, je me faufile au niveau  des quais. Tout est sombre, là encore j’aurais bien besoin de mon pied, mais j’arrive quand même à faire quelques photos.
Là un agent de la gare me voit et me dit que je n’ai rien à faire ici, je prends donc mon air étonné en disant que je ne faisais que des photos pour moi même et que personne ne m’a rien dit en haut. Je reprends donc le chemin par où je venais, heureusement le gars de la sécurité n’est pas là, ça m’évitera de devoir m’expliquer une nouvelle fois.

Retour au centre d’informations, pour récupérer mon bicycle, puis ma séance photos d’aujourd’hui s’arrête ici.
Enfin c’est ce que je croyais, car devant le musée d’art contemporain, se déroule une démonstration de BMX et de skate sur rampe, j’en profite 30 minutes, puis c’est déjà la fin.
Destination ma cuisine, où je dois me préparer des pâtes bolognaises pour ce soir et goûter au petit rosé espagnol que j’ai acheté Samedi.

22Septembre13

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Rue Ste Catherine

Rue Ste Catherine

22Septembre12

Gare Centrale

Gare Centrale

22Septembre

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22Septembre07

La Ville Souterraine

La Ville Souterraine

Démo de BMX

Démo de BMX

22Septembre01

Le NORD

Chose promis, chose due, aujourd’hui je pars dans le NORD, pas le Nord de la France ça fait juste 4 mois que je suis parti, je peux encore attendre un peu avant d’y retourner, d’ailleurs juste une parenthèse, je voulais savoir pourquoi, quand les gens me disent  » vous êtes de France,non? quel coin? » et là je leur dis  » le Nord » et la réaction la plus courante est  » ah oui, le nord, la Bretagne? » « -Non juste le Nord, lol , c’est une région à côté de la Belgique » . Je suis obligé de parler du film « Bienvenue chez les Ch’ti pour me faire comprendre ,grrrrr. Si quelqu’un peut éclairer ma lanterne, je vous en remercie.
Bon je reprends ma phrase, car je sens que vous allez être perdu avec ma petite parenthèse.
Donc je disais:  je pars dans le NORD, pas le Grand Nord, non ça j’aimerais bien ça doit être super avec les ours polaires, les aurores boréales, les grandes étendues sauvages si peu foulées par les hommes, les troupeaux de caribous,…
Non quand je dis le NORD, je veux juste parler du quartier de Montréal-Nord.

Me voilà parti avec mon bicycle, pour me rendre dans le quartier St-Michel, ( c’est moi ou il se moque de nous encore une fois, il parle de Montréal-Nord et il se rend à St-Michel) là je pose mon vélo et me promène pour me rendre à Montréal-Nord.
Bon je ne vous cache pas que c’est pas le quartier le plus joli.
Mon instinct me guide comme-ci je connaissais déjà le quartier et après quelques ruelles, me voici sur un grand terrain vague, mon instinct ne me trompe jamais. Je continue mon chemin en passant par des trous de grillage et en suivant la voie ferrée, pour me trouver dans une casse de ferraille. Décidément je n’ai pas perdu ma journée, vous vous demandez pourquoi je m’époumone à l’idée de trouver des lieux comme ça, ces lieux sans vie. J’aime ces endroits car l’on se sent en dehors du Monde, ces lieux sont abandonnés ou remplis de choses que les gens ne veulent plus, ces lieux sont remplis d’histoires et c’est de là que né mon intérêt pour eux.  Mais dans la casse, on me regarde étrangement avec mon appareil photo, je décide donc de laisser ces honnêtes travailleurs tranquilles, et les laissent à leurs magouilles.
Il fait super beau en plus c’est agréable, le soleil frappe bien, mais alors pourquoi depuis quelques minutes je sens des gouttes d’eau couler sur mon mollet? et pourquoi mon dos à l’air trempé, bon je sue mais pas à ce point là qu’en même, ahhhhhhh ma gourde. Ma gourde était mal fermée, résultat mon sac est trempé, heureusement je tiens mon appareil à la main, j’ai évité de le noyer. Bon il faut voir le bon côté, il va sécher vite avec le soleil. :-/

En tout, cas j’ai appris une chose de cette journée, bon pour commencer, j’ai appris qu’il fallait bien fermer sa gourde, mais j’ai appris aussi que c’était dangereux de s’allonger parterre dans une ruelle pour faire une photo. Pas dangereux pour moi, mais dangereux pour les gens qui passent sur le trottoir et en croyant que j’ai fait un malaise, ou que je suis blessé, s’approchent de moi avec crainte, c’est alors que entendant du bruit derrière moi je me retourne et cette personne fait un bond de peur, en croyant voir un cadavre se réveiller d’outre tombe. lol. Désolé, monsieur, pour vous et votre cœur,  je ne le ferai plus. Je ne m’allongerai plus pour prendre en photo une fleur se battant pour trouver du soleil au milieu de ces grandes batisses

Je resterai bien un peu plus ici, mais je n’en peux plus, cessez ce bruit, assez, pourquoi jouez-vous de cet instrument? Il y a de si belles mélodies, pourquoi faire ce vacarme? Pourquoi jouez-vous de la flûte?
C’est la sortie des classes, et je vois plein de gamins dans les rues, avec cet objet maudit, La Flûte, « Pourquoi toujours la flûte, c’est quoi cette idée de la flûte à l’école? Qui connaît un flûtiste professionnel dans sa famille?,… » Et oui Messieurs, Dames, j’ai la bien triste nouvelle de vous annoncer, que la flûte est aussi l’instrument des cours de musique, ici.
Je fuis donc ces enfants jouant ou plutôt crachant dans leur flûte, nonnnnnnn, je ne veux pas réentendre ce bruit qui a hanté ma jeunesse.
Je retrouve mon vélo où je l’ai laissé et retourne donc chez moi en passant par le futur parc subventionné par le cirque du soleil, et le siège du cirque, ce n’est plus seulement un cirque, mais une véritable industrie contenue dans plusieurs bâtiments. ( école de cirque, département créations, communications,…) On appelle ce lieu, la TOHU.

Me voici rendu chez moi, au calme, seul un bruit parasite vient des étages supérieurs, nonnnnnn de la flûte, une des petites de l’immeuble jount de la flûte. Une soudaine rage s’empare de moi, j’enfile donc mes chaussures de course et vais me dépenser en courant une heure.

21Septembre11

La fameuse fleur

La fameuse fleur

21Septembre09

21Septembre08

21Septembre07

Le terrain vague

La Casse

La Casse

21Septembre05

21Septembre04

21Septembre03

21Septembre

21Septembre02

Futur parc du Cirque du Soleil

Futur parc du Cirque du Soleil

La Tohu

La Tohu

21Septembre14

Vacances ou chômage?

Une semaine avant que les parents s’en viennent, je profiterai bien de cette semaine de vacances, pardon je voulais dire, je profiterai bien de cette malencontreuse période de chômage, pour continuer à visiter le pays. Le seul hic dans tout ça, c’est que les nuits sont froides et que j’ai envie d’être en forme pour partir à Charlevoix avec « les vieux ». Donc faute de visiter le pays, je vais visiter Montréal, et oui c’est dur à croire mais malgré toutes mes escapades, je n’ai pas encore vu tous les coins, loin de là.
La semaine dernière en visitant le quartier Mont-Royal, je me suis rendu compte que je connaissais bien le coté Sud mais tout ce qui se trouve au nord de la ville je n’ai jamais visité plus que ça. C’est pour ça qu’ aujourd’hui je vais visiter le côté Ouest, ( c’est moi où il se moque de nous, il parle du Nord et il va faire l’Ouest), là partie Ouest; Nord-Ouest.
Je passe donc par le Quartier Mont-Royal, le quartier huppé, en bordure du boulevard d’Acadie. D’un côté du boulevard on a la partie pauvre, avec beaucoup d’immigrés, surtout des pakistanais et des blacks et en traversant le boulevard, après avoir passé la grille de sécurité, nous voilà dans un quartier de belles maisons, herbe tondue avec amour, et deux ou trois voitures par maison.
Quand je vois ça je m’amuse, en écoutant que Montréal est riche de par sa diversité ethnique et culturelle, mais c’est beaucoup de communautarisme à vrai dire.

Après avoir traversé, le quartier, je passe en dessous de la 40 et me voici dans une zone industrielle, où je dois traverser un chemin de fer, pour arriver au quartier St Laurent.
Je me balade de rue en rue, avec l’impression d’être seul dehors, dès que je sors des grosses avenues, je ne vois personne même les parcs d’enfants sont vides, pas d’enfants jouant au hockey dans les rues, pas de vieux sur les perrons de leurs maisons, les gens restent  ils enfermés dans leurs canapés les dimanches ensoleillés? Ah non j’ai la réponse, me voilà à un grand centre d’achat et le parking est rempli, pourquoi n’y ai je pensé, c’est évident que le dimanche quand il fait beau, il n’y a rien de mieux à faire que d’aller magasiner. Quand donc ces satanés Français comprendront qu’il ne faut pas chômer le jour du seigneur, ouvrez vous à la société de consommation, au lieu de manger vos cuisses de grenouilles.

Soudain, une ombre passe au dessus de moi, qu’est ce que c’est? un oiseau, une comète, nonnnnnn c’est superman, ah non pardon c’est juste un avion. Et cet avion vole bien bas, enfin ça fait déjà un moment que je vois plusieurs avions voler à basse altitude sur ma route, je me dis que je ne dois pas être loin de l’aéroport. Je laisse donc les pauvres consommateurs du jour du seigneur, pour poursuivre cet avion. Forcément, je vais un peu moins vite que lui, mais je devine la route à suivre, je slalom donc entre les entrepôts et les magasins qui tapissent le paysage où j’évolue. Toutes les 5 minutes un nouvel avion passe au dessus de moi, et de plus en plus bas. Wahooo je m’approche, je vais voir des gros navions de près. Je passe d’ailleurs à côté de l’un des entrepôts de Bombardier, le constructeur d’avions du pays, de la rue on y voit des carcasses, des cockpits, …
C’est alors que l’autoroute se dresse devant moi, comme une rivière infranchissable, étant un ancien maintenant,  j’ai pu cultiver de la sagesse durant mes 25 ans sur cette terre, et c’est cette sagesse qui me fait dire que je vais rester de ce côté pour admirer les avions, car traverser n’est pas prudent, suivre l’autoroute à la quête d’un pont pour traverser peut me faire du kilométrage en plus, et il est déjà 18h et  je ne sais pas où je suis exactement, donc il faudrait penser à essayer de rentrer chez moi.
Je me pose donc au bord de l’autoroute sur une butte, pour regarder les avions voler juste au dessus de moi, en levant la main, je peux même toucher les roues, … quoi vous ne me croyez pas? bande de jaloux! … Ok j’exagère un peu mais juste un peu.
J’ai fini de faire mon enfant à regarder les navions, je décide donc de reprendre la route, mes tympans me remercient pour cette sage décision.
Pour finir, je n’étais pas très loin de chez moi, une fois réussie à sortir des méandres des abords de l’autoroute, je me suis trouvé sur Jean Talon, que j’ai pu suivre jusque chez moi, en croisant de multiples concessionnaires, d’ailleurs Adeline ne cherche plus d’adresse pour ton stage, j’ai un concessionnaire Ferrari, un autre Bentley, et un autre Jaguar, à toi de voir si tu préfères rester au Citroën de Lomme. Pour finir, ce n’était pas si pire j’ai juste mis 45 minutes pour me retrouver à l’appart, avec un bon verre d’eau, pour réhydrater cette gorge asséchée à force de baver sur les vitrines des bolides que j’ai croisés.

L'automne est à nos portes

L'automne est à nos portes

20Septembre05

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Bombardier

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20Septembre

car48