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Ah ! Ces merveilleuses journées d’été, chaudes et calmes, idéales pour traquer la belle au sourcil d’or, la daurade royale. Magnifique poisson combatif, rusé, méfiant... les superlatifs ne manquent pas pour la décrire!

Description

 Une bande dorée sur le front, entre les yeux, et une tâche noire à l’origine de la ligne latérale sont les signes distinctif de la daurade royale. A l’avant de chaque mâchoire, 4 à 6 fortes canines, dents longues et pointues, et latéralement 2 à 4 rangées de molaires. Vers 9 ans le poisson atteint 50 à 60 cm pour un poids de 5 à 6 kg.

Poisson euryhalin, il supporte de grandes variations de salinité. Sédentaire et assez solitaire, il vit seul ou en petits groupes surtout sur les fonds sablonneux entourés de roches couvertes d’algues ou les fonds coquilliers vaseux, mais également dans les étangs saumâtres.

On peut la pêcher en Atlantique est, des îles britanniques (très rare) au Sénégal, en Méditerranée, ou en mer Noire du printemps jusqu’à l’automne.

Le surfcasting

Lors de mon passage du côté de Tarifa, petite bourgade fort sympathique à la pointe de Gibraltar, je suis allé pêcher en compagnie de Cristian, un ami espagnol, sur le spot de Soto Grande. Nous avons monté des accroche-appâts avec longue traîne afin d’expédier les esches à grande distance sans les abîmer. L’ensemble était monté sur du fluorocarbone 50/100 pour le bas de ligne, dans le but de ne pas casser pendant le lancer appuyé, et du 35/100 en ce qui concerne la traîne, car la mer était agitée. Cependant, par temps très calme, il est possible de descendre jusqu’au 25/100 afin de contrer la méfiance de la daurade. Pour les hameçons, je n’hésite pas à monter du fort de fer en 1/0 car, dans un ultime sursaut désespéré, la daurade royale a parfois la singulière particularité de redresser droit comme un « i » des hameçons trop fins de fer et même de briser net ceux en acier trempé. Pour ce qui est des appâts, j’utilise des couteaux ou du poulpe, plus simple à lancer que le crabe, autre bonne esche mais qui freine copieusement les jets. Les appâts sont ligaturés sur l’hameçon avec un fil élastique pour tenir plus longtemps mais, aussi, pour ne pas trop souffrir pendant le lancer malgré la présence de l’accroche-appât.

Une fois toutes les cannes lancées, l’attention doit être maximale sur le spot car, malgré la combativité fougueuse de ce poisson, les touches n’en demeurent pas moins timides. Néanmoins, l’appât bien engamé par la daurade se traduit souvent par un gros rush ! Dans ce cas, il ne faut pas tarder à prendre la canne en main et ferrer sèchement afin de bien planter l’hameçon. Puis, réglez correctement votre frein de façon à ce que le poisson ne vous prenne pas des « kilomètres » de fil sous l’effet d’un gros rush. Avis aux amateurs !

La pêche à soutenir à la dérive

A votre arrivée sur le spot, évitez les immersions bruyantes de lests ou d’engins de mouillage car la daurade est très méfiante. C’est pour cette raison que je vous conseille la pêche à soutenir en bateau, mais dérivante. Le bateau ne sera jamais ancré, sauf si le courant s’avère un peu fort, de l’ordre de 1 à 1,5 nœuds ; une ancre flottante peut être la bienvenue.

La technique consiste donc à laisser dériver l’embarcation avec un petit montage discret mais très astucieux. Ce dernier est constitué d’un bas de ligne en fluorocarbone en 50/100 pour le raccord avec la tresse 20/100 dont le moulinet est rempli. Suivi d'un long traînard de 2 mètres en fluorocarbone 30/100, discrétion oblige, sur lequel j’ai monté un premier hameçon fort de fer en 1/0. Le tout se termine par un montage stewart / whisbone (le 2 en 1) qui va me permettre d’escher soit des crabes (whisbone : hameçons parallèles), soit des languettes de céphalopodes (stewart : hameçons décalés). Et comme nous dérivons sur des spots plutôt encombrés, j’ai monté mon plomb sur un cassant inférieur au 50/100. Cela me permet de ne pas perdre mon montage lorsque le plomb se croche sur le fond.

Sur l’hameçon isolé, j’amorce vers ou couteaux, afin de prendre des poissons de tailles communes et sur ceux du bas, je ne lésine pas sur les moyens : eschage copieux afin de tenter les plus gros spécimens !

A retenir

Choisir une canne  à action de pointe, un moulinet avec frein micrométrique, tambour fixe, avec bobine grande contenance. Pour la ligne, prendre un traînard en fluorocarbone, discrétion oblige !

Pour les appâts : vers marins, coquillages, crustacés, lambeaux de chair de poissons ou céphalopodes.

Les postes : grandes plages de sable fin et criques très encaissées, à fond de roche ou de galets, et à forte dénivellation.

Le plus : amorçage copieux à base de chair de poisson (maquereau et orphie) finement mouliné !

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