mardi, août 30, 2005

Crise de la trentaine.

Avant tout dernièrement, la crise de la trentaine m'apparaissait comme une invention pour justifier tout plein de bibittes non réglées. Un coupable à blâmer pour tous les maux de certaines frustrées de la vie. Force m'est maintenant d'avouer que j'en suis et que bordel que c'est réel comme malaise, comme mal-être. J'ai l'impression complètement oppressante de ne jamais être satisfaite de rien. Quand je dis rien, c'est vraiment rien. Ma famille, mon couple, ma vie, mes choix de vie, mes relations avec les autres, mon passé, mon présent, mon avenir and so on. J'ai une boule continuelle dans l'estomac, une espèce de peine qui me suit dans tout ce que je fais. Pour avoir côtoyer la dépression de très près une bonne partie de ma vie, je sais que ce n'est pas ça ou du moins pas QUE ça. Parce que forcément, le fait de ne pas être pleinement heureuse dans rien entraîne un état dépressif.

Je n'ai que 27 ans, il me semble que ça aurait pu attendre encore quelques années non? Ce besoin irrépressible de tout remettre en question, tout les "deadlines" que je m'étais donnée pour mes trente printemps. Mon plan de vie était pourtant clair. À 30 ans, finie la famille. Belle petite maison en banlieue avec la piscine et le chien. Bonne job dans laquelle je m'épanouis. Assez de sous pour bien vivre. P'tit couple unis, enfants heureux, sages et polis. P'tite vie ordinaire finalement. Pourtant me voilà, 27 ans et une grosse demie, en appartement, incapable de décider si oui ou non je veux un autre enfant, maman à la maison qui par bout en peut juste plus, enfants pas toujours polis et encore moins sages. Le couple qui bat de l'aile, la rage au coeur. Vraiment, je ne suis pas où je m'imaginais.

Une chose est claire, je ne suis pas bien en ce moment. J'ai besoin que certaines choses changent, besoin d'avancer. Le problème majeur, c'est que je n'ai aucune idée de ce que je veux. Je n'arrive plus à mettre ne serait-ce qu'un tant soit peu d'ordre dans mes priorités. Des projets, j'en ai. Arrêter de fumer, un autre bébé, une perte de poids, un retour aux études, un retour sur le marché du travail, etc... Par où commencer, ça c'est une autre histoire. Tout me semble innaccessible en ce moment. Mon énergie est au plus bas ce qui n'est pas tellement surprenant vu le peu d'heures que je passe à dormir. Tous les soirs je décide de me coucher tôt, tous les soirs, je finis par me coucher tard. Parce que de toute façon, je n'arrive pas à mettre mon cerveau à off, à faire le vide pour me blottir dans les bras de Morphée. Je tourne et retourne, observe avec le plus grand intérêt le plafond de ma chambre, bercée par le ronflement sonore du mâle de la maison. Parfois je l'envie de pouvoir dormir comme ça. Même quand le ciel nous tombe sur la tête, il réussit à dormir en 2-3 secondes. Moi, je reste éveillée et je pense. Trop. Le petit matin arrive toujours trop vite, je suis déjà morte de fatigue au lever. Et moi fatiguée, je ne suis pas du monde. Je me fâche trop vite, pour des riens. Encore heureux qu'avec les puces, je sois plus patiente. Les pauvres.

Il faut que je me botte le derrière et que je fasse quelque chose. Quoi? Aucune espèce d'idée, mais toute suite. Sur ce, je retourne à la contemplation de mon plafond. Bonne nuit.

4 commentaires:

Anonyme a dit...

En passant chérie, l'ami a toujours envie de son rôle!

Paradoxe a dit...

LOL!!! Heureuse de savoir que tu souhaites encore le rôle de l'ami, mais si tu avais lu comme il faut, tu aurais compris que je parlais du mâle de la maison. Celui qui était jadis mon meilleur ami, mon confident, mon chum, mon amant all in one.

Même si tu lis tout croche, j't'aime fort! xox

Magique a dit...

C'est à 26 ans que j'ai vécu la mienne ma belle :) Mais j'avais jamais associé ça à la crise de la trentaine ;-)

Bon bin maintenant, ça doit être ma crise de la quarantaine debord! ;-)

CarrieB a dit...

Maintenant que tu t'es rapprochée de la trentaine, tes doutes sont ils toujours présents?
C'est effectivement une crise réelle qui pour ma part a commencé à 28 ans et perdure en cette année de franchissement de décennie.
Comme d'autres feraient une psychothérapie, j'y ai d'ailleurs consacré mon blog.
Ce qui me rassure c'est de voir que cette crise est universelle, tant en France qu'au Canada...