VOYAGER EN MALAISIE

Publié le par JB

Je voyage en Malaisie avec le Lonely Planet dans le sac. (Il n’y avait pas de Routard pour cette destination à la librairie française Le Pigeonnier.) L’édition date de 2009 ; elle a vraisemblablement été réalisée une année auparavant, soit en 2008. En deux ans - et ça le guide peut difficilement le prévoir -, le pays a subi une inflation importante, (jusqu’à une hausse de 40% sur certains produit) et l’euro a connu une crise qui l’a vu dévaluer de près de 20%. La Malaisie est du coup loin d’être le pays « pas cher » vendu dans le guide, c’est même devenu une destination « budget moyen » . Alors qu’ils avancent en introduction qu’on peut voyager en Malaisie avec un budget backpacker de 15$ par jour, je vois mal quelqu’un s’en tenir à ce genre de dépenses journalières sans se restreindre à dormir dans le bus - qui tous les jours les emmènerait d’un point à l’autre du pays ; de nuit -, à manger du fried rice à tous les repas (c‘est vite aliénant), à boire de l’eau (admettons un petit café le matin), à se déplacer avec ses pieds en dehors des longs trajets, à regarder les autres s‘amuser avec leurs dollars - n‘importe quelle activité étant forcément payante… Sur Tioman par exemple, celui qui veut faire des économies se contente de louer un masque et un tuba et s’en va barboter dans l’eau transparente ; cela lui coûte tout de même 4$. (Faire moins reviendrait à ne pas y aller.) En se contentant de faire du snorkeling sur les plages principales, on passe pourtant à côté des plages désertes - sable blanc et cocotiers en série - à distance de kayak. Et je peux vous dire que c’est un vrai bonheur de longer la côte de l’île, seul sur son kayak, de faire des pauses toutes les vingt minutes sur des plages aussi sauvages qu’elles sont exceptionnelles, et de lézarder à l’ombre rafraichissante de la jungle en se disant j’ai le temps. Hmmm, des fois l’argent facilite l’accès au bonheur…

 

Un petit budget en Malaisie se situe plutôt aux alentours des 25€ par jour (soit environ 30$ ; le double de ce qu’ils indiquent dans le guide) ; c’est à peu près mon budget si on ôte la dépense farfelue faite à Kuala Lumpur pour me loger (merci les Celts…). Cette moyenne journalière prend en compte 4 nuits sur 14 passées dans le bus, et quelques activités onéreuses mais nullement superflues (quoique certaines occasions sociales m’aient amené à des dépenses pas très constructives…)

 

La Malaisie n’est pas la Thaïlande, le Cambodge, le Laos, le Vietnam ou les Philippines, c’est un pays certes plus pauvre que la France, mais c’est un pays développé. Il suffit de jeter un coup d’œil au salaire moyen pour s’en rendre compte : 850$ par mois (il y a deux ans de cela). On est loin de la misère voisine… D‘ailleurs, que l’on soit en ville ou en rase compagne, les gens se déplacent en voiture, et ça c’est un signe de richesse et de pouvoir d‘achat ; avez-vous vu, ailleurs en Asie du sud-est, la voiture supplanter la moto, le scooter ou le vélo pour les déplacements quotidiens ?!!! Non. La Malaisie ne joue plus dans la même catégorie que les autres. (vers la fin des années 70, du pétrole a été découvert au large des côtes Malaisiennes. Sachant que la Malaisie est un pays de foi musulmane - malgré un métissage incroyable de la population -, les investissements arabes ont afflué en masse, permettant ce boom économique et social. C‘est d‘ailleurs, avec le sultanat de Brunei et l’Indonésie, le seul pays asiatique à attirer les touristes musulmans ; partout dans la rue, des foulard, des burqas, des barbes longues, des fezs…)

 

Du coup, la relation touriste/commerçant local s’en trouve quelque peu affectée ; si on met de côté l’exception que constitue Kuala Lumpur (avec ses nombreux rabatteurs dans le quartier du Golden Triangle), le commerçant malaisien ne presse pas le touriste à acheter, loin de là. Il fait parfois preuve d’une telle nonchalance à vous servir, que c’en est presque déstabilisant ! Sur les Perhentians par exemple, j’ai voulu aller sur internet en fin d’après-midi et je suis allé dans un cyber café qui proposait le wi-fi à ses clients. Je demande au patron si je peux me connecter, il me répond oui. Je lui rétorque en wi-fi, il me dit que c’est compliqué. Il ajoute d’ailleurs, je vais peut-être fermer. Je lui répond c’est vous qui voyez. Il me regarde, réfléchit deux secondes et me sort oui, je vais fermer. Désolé. J’ai dû aller ailleurs.

Le matin, lorsque je voulais prendre un petit déjeuner sur la plage, j’avais l’impression de déranger le serveur : il préférait finir sa nuit en somnolant sur une chaise, derrière le comptoir. Le service s’en trouvait du coup incroyablement long, et pas très souriant. Il faut dire qu’ils ne sont pas très matinaux dans les îles…

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R
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A
<br /> J'ai eu exactement le meme sentiment de déranger au Vietnam ou à Vang vieng au laos .... A tres vite bises, aurel<br /> <br /> <br />
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