nouvelles Juin 2010 - Rappels sur les primeurs à l’occasion de la sortie des primeurs 2009 à Bordeaux :
- De façon générale, l’achat des Bordeaux en primeurs est devenu problématique pour le particulier depuis le millésime 1995. La plupart du temps, les crus se retrouvent sur le marché après mise en bouteille au même prix ou quasiment qu’à leur sortie en primeurs 2 ans plus tôt.
- Les prix restent hauts depuis 2005. Privilégiez les domaines ayant pas ou peu augmenté leurs prix par rapport à 2004, millésime à peu près abordable.
- Attention aux sociétés pratiquant la vente à découvert (vins vendus aux clients mais sans allocation ou avec des allocations insuffisantes auprès des domaines) et qui toutes s’en défendent. Vous risquez de graves désillusions. Renseignez-vous sur les forums ou sur des sites comme quechoisir.org.
- Les vins sont notés alors qu’ils ne sont pas finis : l’élevage ne fait au contraire que commencer. Certains vins viennent juste de finir leur malo et sont "bousculés". Les échantillons n’offrent qu’une idée de l’assemblage final des vins et ne sont pas toujours rigoureusement identiques selon les endroits proposés pour la dégustation. Certains 2003 par exemple étaient assez différents après mise en bouteille (tanins plus rugueux et plus secs) des dégustations primeurs, des domaines ayant incorporé beaucoup de vin de presse vue la petite récolte.
- Le système décourage même les viticulteurs de pratiquer des vinifications douces dans certains millésimes. Si souvent dans le Bordelais les fermentations malolactiques ont lieu dans la foulée des fermentations alcooliques, il arrive parfois qu’elles soient bloquées par l’arrivée de l’hiver. Au lieu de les laisser se faire tranquillement avec la remontée des températures au printemps ou même en début d’été (comme en Bourgogne par exemple), on chauffe les locaux ou on utilise l’ensemencement bactérien pour les forcer dès la fin des premières fermentations afin que les vins soient présentables pour la fin mars.
En résumé et sans sourire, "les primeurs, est-ce que ça vaut encore le coût ?"

Juin 2008 - Récemment bien goûtés :
- Beaune 1er cru Les Épenottes 2004 du domaine Henri Boillot : dans un millésime classique un vin très harmonieux, tout en finesse, longue finale minérale ;
- Côtes du Rhône Ch. de Fonsalette rouge 2002 d’Emmanuel Reynaud : vin de grande classe, long et frais, savoureux;
- Irouléguy Haitza 2004 du domaine Arretxea : joli fruit, léger boisé, tannins bien présents mais civilisés, très bonne longueur;
- Chassagne-Montrachet blanc 2006 de Vincent Dancer : vin encore jeune mais déjà agréable, belle amertume sur une finale longue et fraîche.

Mai 2008 - Voici l’appel lancé par de nombreux grands cuisiniers et viticulteurs français dont notamment : P. Barbot (l’Astrance), M. et S. Bras, JM. Lorain (la Côte Saint-Jacques), R. et J. Marcon, A. Passard (l’Arpège), O. Roellinger (de Bricourt), M. Troisgros, M. Veyrat… et Terre et Vins du Monde présidé par A. Graillot, les domaines de Beaucastel, JL. Chave, des Comtes Lafon, de la Coulée de Serrant, Leflaive, de la Romanée-Conti, Trévallon, Zind-Humbrecht…
"Dans le débat sur les OGM , beaucoup de voix se sont faites entendre, rarement celle des cuisiniers et des vignerons. Nous sommes pourtant concernés au premier chef par l’introduction des OGM de plein champs dans l’agriculture.
Nous n’avons ni vocation ni compétences pour trancher un débat scientifique sur la sécurité sanitaire des aliments OGM. Les études conduites à ce jour restent contradictoires et insuffisantes sur la durée.
C’est pourquoi, à l’image du gouvernement pour le maïs 810, nous défendons le principe de précaution: pas d’ OGM à nos tables et dans nos caves dans l’état actuel des connaissances.
Les produits de la terre sont la base de notre métier et le socle de notre gastronomie. Nous avons la chance de disposer de terroirs et de produits d’une qualité et d’une variété exceptionnelles. Nous avons la liberté de choisir ceux qui nous plaisent pour nos vins et nos plats. C’est un droit fondamental que celui de choisir le contenu de son verre et de son assiette.
Cette liberté et ce choix sont aujourd’hui menacés par les OGM et leurs conséquences inéluctables: industrialisation et standardisation de l’agriculture, dégradation et pollution des sols, uniformisation des semences et des goûts, atteintes à la biodiversité et menaces sur l’agriculture biologique.
Accepter les OGM , c’est scier la branche sur laquelle nous sommes assis et condamner à terme, ces petits producteurs qui nous offrent chaque jour diversité et qualité dans le respect de la terre.
La coexistence entre cultures OGM et non OGM est une illusion. Plus les premières se développeront, plus les risques de contamination des secondes se multiplieront. Aucune loi ne peut réglementer le sens des vents ou le vol des abeilles, principaux vecteurs de la dissémination.
La France est le pays qui a inventé les Appellations d’Origine Contrôlée (A.O.C.), nous ne voulons pas qu’il devienne celui des Appellations d’Origine Contaminée."

Janvier 2006 Les professionnels du vin, notamment les critiques et les sommeliers, remettent parfois en avant un critère un peu "oublié" ces dernières années, à savoir la fraîcheur du vin.
Cette évolution, si elle se précise, est intéressante car elle est à l'opposé de la mode des vins de concours, de la standardisation du goût et met en avant les terroirs car accentuant leurs différences.
Un vin qui a de la fraîcheur est un vin "relativement" plus acide, moins alcoolisé, fait à partir de raisins mûrs mais pas sur-mûrs, plus fin et plus complexe, qui repose le palais des vins très concentrés au jus doucereux et qui trouve des accords plus naturels avec les mets.

Septembre 2003 - La campagne des vins primeurs du millésime 2002 à peine entamée, on entend déjà parler de la qualité du futur millésime 2003.
Un été exceptionnellement chaud, avec très peu de précipitations, nous a laissé des raisins mûrs, en général en bon état sanitaire, et certaines vignes en état de stress hydrique (Champagne et Rhône notamment avec des autorisations exceptionnelles d'arrosage dans certaines appellations). La vendange, très précoce (de 15 jours à 3 semaines en avance selon les appellations), est de belle qualité, avec peut-être ici ou là une acidité un peu faible, mais pas très importante en quantité: la production française devrait se situer en dessous de 50 millions d'hectolitres alors qu'elle était de 55 à 60 millions d'hectolitres toutes ces dernières années. Il faut remonter à 1991 pour trouver une production aussi basse (42 millions d'hl), mais cette fois là le responsable était le gel.
Quoi qu'il en soit, il serait plus sage de porter des appréciations sur le millésime 2001, le dernier millésime qui commence à être disponible en bouteille pour les grands vins (élevage de 18 à 24 mois minimum), et les millésimes antérieurs. Car ce n'est qu'après la mise en bouteille (plus une phase de repos nécessaire après la mise) qu'on peut réellement évaluer les vins et les millésimes.

Mars 2003 - Du 3 au 5 Février s'est déroulé le salon des vins de Loire à Angers. Un salon toujours aussi bien organisé où les visiteurs (8800 professionnels cette année) ont pu déguster de façon relativement sereine les vins proposés par près de 600 exposants.
Remarqués dans le millésime 2002: des vins blancs secs assez spectaculaires, longs, avec une belle matière et du gras, plus complets que le millésime précédent (et ce aussi bien pour le Muscadet que pour l'Anjou ou le Sancerrois).
De plus en plus de viticulteurs manifestent leur volonté de travailler les sols, de réduire l'utilisation des produits chimiques, de vinifier à partir de levures indigènes et de façon moins interventionniste. Une partie d'entre eux pratique maintenant la culture biologique et même la biodynamie, sans toujours s'en réclamer ouvertement.
Même si on manque de recul dans le temps, cela se sent dans le vin : de plus en plus de cuvées sont agréables à boire; dans l'ensemble les vins semblent plus équilibrés, plus riches et plus gras, avec à l'origine des raisins plus mûrs, parfois un peu trop extraits (rouges) mais ceci est un autre débat.

Octobre 2002 - Tous les Britanniques n'apprécient pas les grands vins de la même manière. Selon le Sunday Times du 8/09/2002, en janvier 2002 suite à une erreur dans les documents d'accompagnement, des douaniers anglais du port de Douvres n'ont pas hésité à déverser le contenu d'une livraison de grands crus dans les égouts ; le tout pour une valeur approchant les 200 000 EUR avec entre-autre des La Fleur-Petrus 1990, Haut-brion 1994, Mouton-Rotschild 1996... certaines bouteilles approchant les 1000 EUR. Une enquête est ouverte par l'administration britannique à Whitehall.

Juin 2002 - Primeurs 2001 à Bordeaux : un signal général à la baisse pour un millésime inégal, moyen à bon voir très bon selon les propriétés. Mais la baisse dans l'ensemble est plutôt symbolique : de 10 à 15 % par rapport aux primeurs 2000. Elle est plus forte pour les premiers crus et assimilés qui se retrouvent à des niveaux un peu moins aériens. Dans tous les cas, il eût fallu beaucoup plus.
Nous ne sommes pas d'accord avec des primeurs présentés, goûtés et... jugés dès la fin du mois de mars suivant les vendanges. Mais si cela doit se passer ainsi, qu'on en respecte au moins l'idée première, à savoir un contrat entre un producteur qui bénéficie d'une avance de trésorerie et un consommateur qui reçoit une remise substantielle sur le prix.

Mai 2002 Certains d'entre vous nous ont posé des questions concernant le prix des bouteilles anciennes. Dans vos achats, tenez compte des éléments suivants:
- Le marché des grands vins est perturbé par l'envolée spéculative des millésimes récents à Bordeaux. Le prix des millésimes anciens, par contre, n'a pas évolué dans les mêmes proportions. À tel point qu'il n'est pas rare que le dernier millésime en primeur (non encore en bouteille et quelque part virtuel) vaille plus cher qu'un vieux millésime (20 ans ou plus!). Un millésime ancien peut donc se révéler une très bonne occasion: on recherchera les bons millésimes plutôt que les millésimes exceptionnels plébiscités et souvent sur-côtés.
- Il est souhaitable que le vin n'ait pas connu plusieurs propriétaires. On peut vérifier si possible les conditions dans lesquelles il a été conservé.
- Les prix courants correspondent à des bouteilles en parfait état: il ne s'agit pas de l'état de l'étiquette qui n'a pas d'importance ici (la provenance du vin doit seulement être incontestable), mais de l'état du bouchon et surtout du niveau de liquide dans la bouteille (il ne doit pas y avoir beaucoup plus d'un doigt entre le bas du bouchon et le niveau supérieur du vin dans la bouteille).

Mai 2002 - Toujours pas de nouvelles du rapport de l'enquête publique en vue de la réalisation des travaux d'augmentation de la capacité de la ligne ferroviaire Marseille-Aubagne-Toulon. Rappelons que ces travaux devraient empiéter sur l'appellation Bandol et notamment sur le domaine de château Pradeaux.
Les habitants de Saint-Cyr se sont mobilisés et des lettres de soutien sont arrivées des quatre coins du monde. Nous vous tiendrons au courant de l'évolution de la situation.

Mars 2002 - Au dernier Salon de l'Agriculture de Paris (23 février-3 mars 2002), des viticulteurs ont fait "découvrir les vins produits sous la marque Terra Vitis dans différents vignobles français".
Terra Vitis est né en 1998 d'un regroupement de viticulteurs du Beaujolais pratiquant la production raisonnée. En novembre 2001, ce mouvement est devenu une fédération nationale regroupant, outre le Beaujolais, des viticulteurs du Val de Loire (Muscadet, Anjou-Saumur, Touraine), du Languedoc-Roussillon et du Bordelais, soit plus de 360 domaines viticoles.
Cette démarche de qualité, moins exigeante que l'agriculture biologique ou la biodynamie, est encourageante. Il reste que (tout comme pour l'agriculture biologique et la biodynamie) le cahier des charges se limite à la production du raisin et s'arrête à l'entrée de la cuverie. À suivre...

Février 2002 - Alerte rouge à Château Pradeaux! Le plus célèbre domaine de l'appellation Bandol, produisant sans doute le plus grand vin rouge de Provence, risque de se voir amputé de près d'un demi ha de vignes de mourvèdre de 25 ans.
La SNCF envisage en effet des travaux d'élargissement de la ligne Marseille-Aubagne-Toulon qui longe une partie du domaine, sans se soucier apparemment d'un patrimoine viticole aussi prestigieux. Un autre domaine de bandol, appartenant à un viticulteur coopérateur, est également touché par ces travaux.
L'enquête publique est ouverte depuis le 18 février. Si vous souhaitez intervenir et soutenir les producteurs, Cyrille et Magali Portalis, vous trouverez plus de détails ainsi qu'un modèle de pétition à cette adresse: http://invinetis.com/pradeaux.html .

Octobre 2001 - Le vin est-il devenu un objet de luxe comme un autre?
Nous n'avons fait aucun commentaire sur la dernière campagne des grands crus primeurs du bordelais. Les prix pratiqués étaient suffisamment éloquents: les premiers crus classés et assimilés étaient proposés au consommateur final autour de 1600 F TTC (250 EUR) la bouteille. Cette montée vertigineuse des prix est malheureusement une tendance suivie, dans des proportions peut-être moindres mais notables depuis 4 à 5 ans, par beaucoup de domaines prestigieux et sur l'ensemble du vignoble français.
Pourtant le vin est un produit de la terre, destiné au bout du compte à être bu et à retourner à ses origines. Certains flacons deviendront peut-être des objets qu'on exhibe en vitrine et qu'on évite de déflorer pour en garder la valeur spéculative.
En attendant, certains vins d'appellation "seulement" régionale ont du mal à se vendre et voient leur prix chuter!

Juin 2001 Mariage mets et vins: Dans le doute, ne cherchez pas midi à quatorze heures ;-). Pensez d'abord à accorder les plats d'une région avec les vins de la même région. Un foie gras d'Alsace se goûtera mieux avec un Gewurztraminer ou un Tokay vendanges tardives, de même qu'un foie gras du Sud-Ouest ira bien avec un Jurançon. C'est un peu plus compliqué pour les recettes bretonnes ou normandes, encore que le cidre accompagne très bien beaucoup de ces recettes. Nous en reparlerons.

Avril 2001 - Dégustations en Bourgogne et dans la vallée du Rhône (la plupart des vins du millésime 2000 avaient fini leurs fermentations).
Côte de Nuits: Avec des vins pleins, un beau fruit, des tannins fermes mais très doux, les vins de 2000 semblent supérieurs aux 1999 goûtés à même époque.
Côte de Beaune Rouges: C'est à peu près l'inverse. Ici les 1999 étaient très beaux, les 2000 beaucoup moins complets avec une acidité plus basse.
Côte de Beaune Blancs: Très beau millésime 2000, peut-être pas de très grande garde (acidité un peu basse) mais avec des vins gourmands et une très belle matière supérieure à 1999.
Beaujolais: De très beaux vins goûtés dans ce millésime 2000, de moins beaux aussi. Rien à voir avec le très beau millésime 1999, sauf dans certains domaines.
Côtes du Rhône-Nord: Le millésime 2000 est plus léger, moins tannique que le superbe 1999 qui confirme ses promesses (la plus belle impression de ces dégustations).
Côtes du Rhône-Sud: Ici c'est un peu l'inverse. Le millésime 2000 est superbe avec un beau volume en bouche et un fruit bien mûr (même pour les cuvées de mourvèdre!) et semble du même niveau que 1998, 1999 étant peut-être un poil en retrait.

Novembre 2000 - Les vendanges du millésime 2000 sont achevées. A partir de la qualité des raisins rentrés dans les chais et sans préjuger de ce que seront les vins après vinification et élevage, ce millésime s'annonce bon voir très bon selon les régions viticoles. De façon générale, la floraison a été précoce et les vendanges se sont déroulées dans de très bonnes conditions climatiques (en tout cas pour les vins secs).
Alsace: Très bon millésime sauf peut-être pour le pinot noir (état sanitaire moyen).
Bourgogne: Bon millésime mais un peu de pourriture sur le pinot noir en Côte de Beaune.
Rhône-Nord: Très bon millésime avec des acidités assez basses, un peu inférieur au superbe 1999.
Rhône-Sud: Superbe millésime rappelant un peu 1995. A noter que les trois derniers millésimes 1998-1999-2000 constituent un triptyque exceptionnel pour cette région. Tout est là pour faire de très grands vins, complexes et de garde.
Languedoc: Bon millésime, mais grenache et mourvèdre ont eu du mal à mûrir.
Bordeaux: Superbe millésime rive gauche, très bon rive droite avec cependant des maturités inégales selon les sols et les expositions.
Loire: Bon millésime en rouge (cabernet franc) mais inférieur à 1999.
Champagne: Bon millésime, surtout pour les assemblages à base majoritaire de pinot (noir ou meunier).

Octobre 2000 Garder ses vins, afin qu'ils vieillissent harmonieusement, n'est pas toujours simple dans notre environnement quotidien. Rappelons les règles de base de la conservation des vins: à l'abri de la lumière, des vibrations, des fortes odeurs, de la sécheresse (hygrométrie entre 70 et 90%) et à température à peu près constante (autour de 12°).
Cela peut paraître bien exigeant, et c'est peut-être le cas pour les vins techniques moins sensibles au conditions externes, c'est pourtant essentiel pour les vins faits de façon naturelle, peu chaptalisés, sans levures aromatiques, peu soufrés, peu soutirés et peu ou pas filtrés ni collés. Ces vins, comme ceux que nous choisissons, sont plus fragiles et il convient alors de respecter au mieux ces conditions: en particulier l'humidité et la température fraiche et constante.

Septembre2000 Une brève de comptoir pour changer: le vigneron champenois est le plus heureux des vignerons, il coince la bulle.

Juillet 2000 - Bordeaux primeurs 1999: toujours pas la voie de la sagesse mais une politique de prix moins uniforme à la propriété que ces dernières années.
D'une part les premiers crus classés et d'autres crus, prestigieux ou non, retrouvent quasiment les cours les plus hauts de 1997, avec un augmentation de 10 à 15% par rapport à 1998.
D'autre part un nombre plus important de châteaux, dont des seconds crus classés, baissent leur prix par rapport à 1998 de 5 à 15%.
Avec l'effet de levier et par rapport aux cours de 1994 (notre référence), certains domaines (et pas les moins beaux terroirs) n'ont augmenté leur prix "que" de 50% alors que d'autres "voient" leur cours monter de 200% ou plus.
A l'amateur de faire le tri, mais cela vaut-il vraiment le coût?
Piémont: nos voisins transalpins se mettent depuis quelques années à l'heure bordelaise avec une augmentation importante du prix des crus des domaines prestigieux, notamment des grands Barolo.
Epilogue: inflation des grands crus, champion d'Europe la France devant l'Italie. Curieux, j'ai déjà vu ça quelque part...

Mai 2000 - Flambée des valeurs technologiques depuis le début de l'année, suivie tout récemment par un mini-krach desdites valeurs: c'est la bourse, rien que la bourse. Oui, peut-être...
Pourtant quand on constate que les crus côtés du bordelais, classés ou non, ont subi une augmentation de plus de 200% de leur prix primeur entre le millésime 94 et le millésime 97 (pas mauvais du tout mais globalement moins bon que 94), et que pour toute correction le millésime 98 n'a vu qu'une légère baisse des cours de 15%, on peut se poser la question...et appréhender la suite.
Les causes: une spéculation mondiale renforcée par un dollar et un yen fort, la fin du millénaire décuplant la côte des vins des millésimes 19xx? Sûrement, mais pour qu'il y ait un spéculateur, il faut un vendeur consentant. Quand ce n'est pas le vendeur lui-même qui provoque la spéculation: certaines micro-cuvées de la rive droite ont "subi" une augmentation de 400 à 500% des prix entre 94 et 97, orchestrée par les propriétaires.
Le résultat actuel: un malaise certain sur la place de Bordeaux, qui a pourtant déjà connu ça dans un passé pas si lointain. Car si le marché mondial a pu écouler le millésime 95 (+ 45% en primeur par rapport aux prix de 94 ) et une partie du 96 (+ 60% / 95), le millésime 97 (+ 30% / 96) est encore en grande partie dans les entrepôts, notamment en Angleterre et aux Etats-Unis. (à suivre)

Mars 2000 - Une nouvelle appellation, Cabardès, vient de fêter son premier anniversaire en AOC. Il s'agit de l'appellation la plus occidentale du Languedoc, à l'ouest du Minervois et juste au nord de Carcassonne. Cette appellation a l'originalité de bénéficier d'une double influence climatique, méditerranéenne et océanique, ce qui se traduit au niveau des cépages autorisés par une répartition égale des cépages méditerranéens (grenache, syrah, cinsault...) et des cépages bordelais (cabernet franc et sauvignon, merlot, cot...) et au niveau des vins par une certaine puissance avec du fruit et de la fraîcheur.

Février 2000 - Le salon des vins de Loire s'est tenu à Angers du 31 janvier au 2 février 2000. Moins de visiteurs (environ 7500) que l'an passé (8000) et surtout qu'en 1998 (9000): les suites de la tempête?
Par contre de plus en plus d'exposants (environ 520 contre 490 en 1999 et 475 en 1998), ce qui en fait une des plus intéressantes manifestations viticoles françaises: la plupart des producteurs de qualité étaient présents, et ce pour chaque appellation du val de Loire.

Janvier 2000 Qu'est-ce qui fait qu'un vin blanc soit "gras" ou "beurré":
D'abord le cépage: le chardonnay (Bourgogne...) donne naturellement un vin plus gras que le chenin blanc (Loire...) par exemple.
La maturité du raisin: un raisin bien mûr donne un vin plus riche et plus gras.
La vinification: si les fermentations malolactiques sont bloquées (ce qui est intéressant pour certains cépages et dans certaines régions), le vin restera nettement plus sec et aussi plus aromatique.
Enfin l'élévage sur lies fines et un bâtonnage régulier favorisent le gras du vin tout en augmentant sa richesse.

Décembre 1999 N'hésitez pas à décanter les vins un peu "jeunes" en carafe. Cela vaut aussi bien pour les blancs que pour les rouges. L'oxygénation forcée ne rendra pas le vin miraculeusement équilibré, ne provoquera pas l'apparition des nuances tertiaires propres au vieillissement des grands vins, mais rendra les tannins moins durs pour les rouges et l'acidité moins marquée pour les blancs. Le vin s'ouvrira et s'équilibrera un peu.

Novembre 1999 - A propos des vendanges, le millésime 1999 s'annonce un peu partout comme un bon à très bon millésime et de plus assez abondant. Dans certains endroits (la Loire par exemple), on est passé de peu à côté d'un millésime exceptionnel, mais les pluies de Septembre sont venues un peu gâcher la fête.

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