Chapître II: Une Première Rencontre

                               Une première rencontre…

                         < Auteur: Catherine de Montigny >

 

Je ne perdis connaissance que quelques secondes quoi que le temps semblait s’être arrêté. J’étais allongé sur le planché d’une propreté assez douteuse et une jeune femme à la peau noire comme la nuit m’épongeait le front avec un linge humide. Elle releva la tête et s’adressa à une deuxième femme beaucoup plus âgée que je n’avais pas encore aperçue. Elles entamèrent une discussion sur un ton sérieux quoi que je ne pu comprendre un traître mot puisqu’elles parlaient une langue qui m’était totalement étrangère.

 

Reprenant peu à peu mes esprit, je tentai de me relevé sur les coudes en vain. La jeune femme sursauta ayant pratiquement oublié ma présence. Sa main surplombait encore mon front tenant fermement le linge humide entre ses doigts. Elle lança quelques mots rapides à la vielle dame qui se lança au pas de course dans le corridor. Ma bienfaitrice me dévisagea d’un air inquiet pendant plusieurs secondes avant de finalement ouvrir la bouche :

         Como te llamas ?         Me llamo Maximillien Blanc… Donde esta… me… ? dis-je d’une voix hésitante 

Pourquoi n’avais-je pas prêté attention à monsieur Garcia lorsqu’il nous enseignait l’espagnol? À l’école, j’étais bien trop occupé à griffonner des ébauches d’histoires, des descriptions de personnages et de lieu ou j’étais tout simplement plongé dans mes rêves de pays incroyables et de mondes imaginaires pour prêter attention à un professeur qui se démenait à nous faire comprendre une langue, qui à l’époque croyais-je, ne me servirait à rien. J’ignorait si la phrase que je venais de prononcé était complète ou bien structuré au point de vu grammatical mais le message semblait avoir passé puisque la jeune femme me sourit et répondit :

         Estamos en la casa de senor Ismael. 

Mes notions d’espagnol étaient minces mais j’avais tout de même traduis que je me trouvais chez un certain monsieur Ismael… Des bruits de pas retentirent au loin et se rapprochèrent de plus en plus. Deux hommes, tout aussi noirs que la jeune femme, apparurent et me soulevèrent instantanément comme si je ne pesais qu’une plume. Ils me ramenèrent dans la pièce où j’avais repris conscience quelques minutes auparavant. Le vieux chien bâtard émis quelques grognements, signes de son mécontentement, lorsque la jeune femme le chassa du lit. Les deux hommes, assez grands et costauds, me déposèrent sur le lit de pailles puant. Le plus grand des deux s’adressa à la jeune femme dans cette langue inconnue qu’avaient parlé les deux femmes dans le corridor. Puis il tourna les talons et sortit de la pièce en entraînant dans son sillon le second homme. J’étais désemparé et j’ignorais ce que je pouvais ajouté puisque je ne connaissais que quelques mots d’espagnol.

         Hablas frances ? demandais-je à la jeune femme sans grand espoir.

         Oui, mon père venait de la Martinique. Vous êtes déshydraté et vous n’avez rien avalé depuis un certain temps je crois… Ingwala va venir vous porter à boire et à manger. Monsieur Ismael ne devrait pas tarder à venir vous rencontrer. C’est lui qui vous a trouvé inconscient dans le gravier. Il vous a porté jusqu’ici et m’a demandé de veiller sur vous jusqu’à son retour. J’étais partie vous chercher des denrées à la cuisine lorsque vous avez tenté de vous enfuir et…

      Je ne m’enfuyais pas ! dis-je honteusement sur un ton rapide qui l’avait interrompu. Je… j’explorais les lieux et j’ai entendu des voixdes cris… 

La jeune femme, qui s’appelait en fait Isidore, me raconta que monsieur Ismael avait recueilli plusieurs personnes sous son toit. Ils étaient 10 à y vivre. Le propriétaire des lieux les avait tous accueilli à un moment sombre de leur vie, la plupart, n’ayant plus de chez soi. Ils y habitaient depuis plusieurs années et Isidore était la dernière venue, enfin, depuis moi. Maïka et Jakomal, le plus grand des 2 deux hommes qui m’avaient porté, s’étaient mariés et avait eu 3 enfants. Le second homme s’appelait Paolo et habitait cet endroit avec sa nouvelle épouse du nom de Jacosta. La vielle dame que j’avais aperçu précédemment se nommait Ingwala et se trouvait être la grand-mère d’Isidore. Je fis le compte dans ma tête… Maïka, Jakomal, 3 enfants, Paolo, Jacosta, Ignwala, Isidore et Ismael… Il y avait bel et bien 10 personnes dans cette demeure. Je n’arriverai jamais à retenir le nom de tout le monde me dis-je aussitôt. Pendant qu’Isidore me dressait le portait d’un peu tout le monde, j’avais mangé et bu. Je pouvais sentir mes forces me revenir.

 

On frappa à la porte au bout d’environ une heure. Isidore alla ouvrir et laissa entrer un homme d’âge relativement avancé. Elle me sourit et quitta la pièce pour me laisser seul avec, je supposai, le propriétaire des lieux et mon bon samaritain. Me sentant redevable et intimidé, je regardais obstinément le drap du lit. Ismael traversa le petit dortoir et s’assit sur la chaise qu’occupait Isidore quelques instants plus tôt.

         Je suis Ismael. Je vous ai trouvé étendu en bien mauvais état cet après-midi. J’ai pris la liberté de vous conduire ici. Considérez cet endroit comme un havre de paix jusqu’à vous allier mieux et que vous soyez en mesure de….  

Sa voix sonore et grave s’était arrêtée juste au moment où je l’avais finalement regardé dans les yeux. Sa bouche pendait maintenant mollement et aucun son n’en sortait. Les yeux sombres d’Ismael me fixaient intensément en sortant de leurs orbites. Il avait l’air terrifié et ne bougeait pas un seul muscle.

          Heu… Je vous remercie de votre hospitalité monsieur Ismael… Je… Est-ce que vous allez bien ? dis-je, pris de panique. Ismael sembla retrouver ses esprits lentement. Il resta en silence encore un moment qui me paru durer une éternité et il fini par ouvrir la bouche

         Tout ceci, je l’ai fait pour toi William. J’ai souillé mon âme par ma traîtrise à ton égard. J’ai causé ta mort prématurée… J’ai porté secours à tous ces pauvres gens pour racheter le salut de mon âme. Pourras-tu me pardonner William ? Pourras-tu me rendre mon âme ?

Ismael me tenait une main et de grosses larmes coulaient le long de ses joues s’accrochant parfois à ses énormes narines dilatées. Il est fou me dis-je. J’ignorais qu’elle conduite adopter. En voyant mon regard perplexe, Ismael lâcha ma main, essuya ses larmes, baissa la tête et sourit. Il prit une profonde inspiration et déclara :

         Pardonnez-moi monsieur. J’avais momentanément oublié que ce n’est pas tout le monde qui possède le don… ou la malédiction… J’en suis malheureusement pourvu. Mais il existe des moyens de vous rendre la mémoire… Il le faut pour que vous puissiez enfin me pardonner et mettre fin à mon supplice…

         Mais de quoi parlez-vous? De quel don ? Vous pardonnez quoi ? dis-je hors de moi.

      Je peux me rappeler, c’est ma malédiction, chacune de mes vies. J’en ai vécue 8 toutes plus horribles les unes que les autres… Ma première vie fut magnifique et remplie de tout ce dont un homme peut rêver. Ma seconde vie est le point de départ de ma déchéance et de mon malheur… Nous nous y sommes rencontrés et je vous ai trahis et tué… Et depuis, je suis condamné et puni pour ce geste ignoble…

    Encore faut-il croire en la réincarnation monsieur Ismael… Et même si vous aviez raison, comment pouvez savoir que je suis celui que vous avez tué lors de cette autre vie? 

 J’avais fait un effort considérable pour ne pas sourire en prononçant ces mots. J’essayais de garder un visage indifférent malgré le fait que je trouvais la situation risible et amusante en tant qu’athée. Je ne croyais pas un traître mot de ce que racontait ce vieux fou mais je trouvais son histoire tout de même intrigante.

          Nos corps changent, mais pas notre âme. Lorsque j’ai commis cet acte ignoble envers vous, votre âme m’a hantée… N’avez-vous jamais entendu parlé d’un dicton qui dit que l’on peut voir l’âme à travers les yeux, monsieur Blanc ? Et bien, dès que vous avez posé vos yeux dans les miens, j’ai reconnu votre âme… celle qui me hante depuis toujours! Mais je suis conscient que tout ceci est trop abstrait pour vous, un blanc, un étranger… Mais je connais un moyen de vous faire connaître la vérité. Je peux faire en sorte que vous vous souveniez de vos autres vies… De cette vie où vous étiez William…il y a bien longtemps… 

Après une brève description de ce moyen, j’acceptai de me prêter au jeu. J’étais seul dans un pays étranger. J’y étais venu afin de m’accomplir en tant qu’écrivain. Mais je n’avais rien à raconter ni à dire. Cette petite histoire avec Ismael pourrait me donner de l’inspiration pour écrire un livre ou un article à propos des traditions superticieuses de ce pays. Quoi qu’il en soit, c’était là du bon matériel pour un écrivain en devenir. Ainsi, Ismael quitta le dortoir et me donna rendez-vous à la tombé de la nuit. Isidore viendrait me chercher et me conduirait à l’endroit où la cérémonie aurait lieu. Je ne pouvais m’empêcher d’être excité. J’allais vivre quelque chose de spécial, je le sentais. Je ne croyais pas en toutes ces balivernes sur l’âme et la réincarnation de celle-ci. J’anticipais cependant que ce genre de traditions anciennes comportait leur part de drogues hallucinogènes et je n’avais jamais rien vécu de tel. C’était donc impatiemment que j’attendais l’arrivée d’Isidore, couché dans la paille avec un vieux chien qui ne m’avait pas quitté des yeux depuis que j’étais entré dans cette maison.

Regard sur un passé trouble

<auteur: Catherine de Montigny>

 

J’estimais que l’on était en toute fin d’après-midi ou en début de soirée. Ainsi, il me restait encore un peu de temps pour repenser aux derniers évènements qui m’avait mené jusqu’ici. Mais où était-ce dont « ici »? J’avais soutiré un peu d’argent à mon père avant de partir pour ce long voyage sous promesse de le rembourser dans les plus bref délais. Avais-je vraiment l’intention de lui remettre cet argent? Mon père avait toujours vu mon ambition de devenir écrivain comme un lubie. Il ne m’avait jamais encouragé dans cette voie. Du moins, c’est ce que je croyais jusqu’au jour où j’avais reçu ce foutu ordinateur de malheur.

 

Pour mon vingtième anniversaire, il m’avait offert un ordinateur. J’en étais resté bouche bée car j’étais pleinement conscient que ces engins coûtaient une fortune. Il étaient la fine pointe de la technologie et pouvait également, depuis peu, faire du traitement de texte. C’était le parfait compagnon pour un écrivain, mais pas pour moi. J’adorais ma dactylo Underwood et y attachait une grande signification. Je l’avais gagné dans un concours tenu par un magazine que je lisais en secret. C’est cette publication qui m’avait transmis cette passion pour le monde des mots. C’était sur cette dactylo que j’avais créé mes premiers essais. Bref, j’étais attaché à ce vieux ramassis de métal et l’ordinateur m’effrayait. J’avais donc poliment demandé à mon père de retourner l’appareil  puisque je savais pertinemment que je ne l’utiliserais jamais. J’aurais pu tout aussi bien prendre l’ordinateur et l’enfoncer dans son vieux crâne chauve que l’effet aurait été le même.

 

Son visage était devenu cramoisi et ses yeux me lançaient du feu. Avant que j’aie même le temps de réaliser ce qui arrivait, il était debout, les poings serré sur la table et me criait des insultes. « …espèce d’ingrat… lubie d’écrivain à la noix… seras sans le sous… comme ton oncle Henri… » L’instant me paraissait si irréel que je ne saisissait pas tous les mots que mon père me crachait à la figure. Ma mère était en larme au bout de la table pendant que mon frère fixait mon père avec de grands yeux. Je regardai ensuite mon père pour finalement réaliser que son discours haineux s’adressait à moi.

          Ton foutu livre ne t’as rien rapporté. Vas-tu finalement comprendre que tu es nul en écriture. Tu n’es qu’un imbécile qui n’a rien à dire ni à raconter. Tu n’intéresses personne. Mais en bon père de famille, j’ai rongé mon frein et je t’ai acheté un ordinateur pour te faire plaisir et te permettre de travailler efficacement! Soyons clair, tu es loin d’être talentueux et efficace! Mais au lieu d’être reconnaissant, comme à ton habitude, tu me dis de me foutre l’appareil dans le derrière !

      Je n’ai jamais rien dit de tel! J’ai simplement dit que je n’en voulais pas! Et si tu veux vraiment être un bon père de famille, tu n’as pas besoin de dépenser une fortune! Tu as simplement besoin de m’encourager et m’épauler… Tu n’as pas besoin de m’étaler ta fortune sous le nez!! Ou peut-être sens-tu le besoin de le faire pour te prouver supérieur et intéressant? Tu as besoin de montrer ton pouvoir pour combler tes nombreuses lacunes? Laisse-moi te dire qu’elles sont nombreuses, espèce de vieux… 

Je savais que j’allais trop loin mais j’étais hors de moi. Avant même que je réalise vraiment ce que je disais, un poing s’abattis sur ma mâchoire et je me retrouvai sur le dos  au sol, étalé au beau milieu du jardin devant toute ma famille. J’entendis ma mère hurler. Je cru d’abord que c’était le choc de voir son mari frapper son fils. J’entendais un râlement et mon père qui disait « respire, respire! ». Je relevai la tête pour voir ce qui se passait et je vis ma mère se tenir la poitrine le visage pratiquement mauve. Mon jeune frère Hugo se lança dans la maison pour appeler les secours pendant que mon père encourageait ma mère à laisser entrer l’air. Elle s’effondra sur la pelouse tout près de moi.

 

C’était la première attaque cardiaque de ma pauvre mère. En un an, elle en eu trois qui la laissèrent de plus en plus faible. C’est une pneumonie qui l’avait achevée car son cœur était devenu trop faible pour combattre quelle que maladie que ce soit. Après la mort de ma mère, mon père était devenu encore plus distant et froid à mon égard me rendant probablement responsable de la perte de ma mère. Il lâcha le morceau quelque mois après l’enterrement m’infligeant le pire des supplices en me confirmant que pour lui, j’avais tué sa femme, ma mère. Ce fut  ce jour où tous les liens furent rompus entre mon père et moi. On ne s’était parlé qu’une seule fois depuis, le jour où je lui avait demandé l’argent pour effectuer cette traversé de l’océan. Au fond de moi, je savais qu’il était content que je parte loin, très loin… C’était probablement pour cette raison qu’il avait accepté ce prêt  sachant très bien qu’il y avait de forte chance qu’il ne revoit jamais la couleur de cet argent. De toute manière, il était doté d’une jolie petite fortune et ces quelques dollars ne faisaient pas de différence. NON! Je n’allais pas lui rembourser un sous à ce vieux con! Ou peut-être le devrais-je ne serait-ce que pour lui clouer le bec! De toute manière, je ne pouvais rien faire en ce moment couché dans ce lit de paille alors je repoussai cette question loin dans mon esprit.

 

Je repris le fil du cheminement qui m’avait mené ici. Avec l’argent, j’avais acheté un billet d’avion jusqu’à la Martinique. J’y étais resté quelques semaines et y avait fait la rencontre d’un pêcheur de lambis. La lambi est un mollusque gastéropode qui loge dans une coquille brunâtre ou grisâtre à l’intérieur nacré et qui fait partie de la gastronomie créole. Ce crustacé ne se pêche qu’en apnée, se trouvant dans les herbiers à 12 mètres ou plus de profondeur. Le pêcheur du nom de Damian, se rendait donc régulièrement en haute mer pour récolter son butin. Toujours en quête d’une histoire à raconter, j’avais décidé d’accompagner Damian dans une de ses excursions. De plus, il avait promis de m’emmener en Guadeloupe pour y faire un bref séjour. J’avais donc apporter deux conteneurs remplis de mes effets personnels, Nous étions restés toute la journée à bord de la petite embarcation, le pêcheur plongeant et remontant sans arrêt. Le ciel était gris et rempli de promesses orageuses. Comme c’est souvent le cas dans les pays tropicaux, l’orage s’était déclenchée soudainement et violemment. L’embarcation tanguait dangereusement de tous les côtés et je sentais les vagues m’éloigner de l’endroit ou Damian avait plongé. J’hurlais son nom et scrutais la mer houleuse. La tempête dura plusieurs heures et je perdis la notion du temps. J’ignorais où je me trouvais mais je savais que j’avais dérivé très loin. Le pêcheur de lambis n’était jamais remonté à la surface et j’étais seul au beau milieu de l’océan le croyant inévitablement mort. J’avais dérivé quelques jours et terminé toutes les provisions lorsque j’étais arrivé ici. Juste à temps, me dis-je.

 Je n’étais pas en Guadeloupe pour sûr puisqu’on y parlait français et créole. Or ici, on parlait espagnol. Avais-je atteint la côte ? Étais-je au Venezuela ou en Colombie ? Toutes les îles dans ce coin du monde avaient été colonisées par des civilisations différentes et il était difficile de s’y retrouver. J’avais lu quelques livres et je m’étais renseigné avant de me lancer à l’aventure.  Je me souvenais donc que l’explorateur Alonso de Ojeda avait prit possession de trois îles au nom de l’Espagne en 1499. Il s’agissait d’Aruba, de Bonaire et de Curaçao. Mais ces îles avaient été perdues pour appartenir à la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales. Les esclaves y avaient développé un créole à base de néerlandais, espagnol, portugais et de langues africaines. On n’y parlait pas vraiment l’espagnol quoi que certains mots y trouvaient racines. Non! Je ne pouvais pas me trouver sur ces îles, en conclus-je. Tout ce que je savais, c’était que l’air ici était irrespirable tellement il faisait chaud. C’était encore plus étouffant qu’en Martinique et le coin était infesté de voleurs me dis-je en me rappelant mon portefeuille vide.  J’en était rendu là dans mes histoires et mes déductions lorsque la porte s’ouvrit sur une jeune femme que je ne reconnu pas d’abord. Elle portait une longue robe aux couleurs criardes. Son visage était peint et couvert de symboles étranges. Elle était jolie et ses cheveux noires retombaient en d’épaisses boucles serrées jusqu’au milieu de son dos. Cette vision surréaliste chassa tous les questionnements précédents de mon esprit. Isidore s’approcha de mon chevet et me dit le plus sérieusement du monde :

      Le Grand maître t’attend. Cependant, je tiens à te prévenir du danger que tu coures. Il n’est pas trop tard pour te sauver…

         Danger…? l’interrompis-je.

         Savoir est une chose dangereuse. Peut-être n’avez-vous pas été celui que vous croyez être dans vos autres vies. Parfois il vaut mieux ignorer les profondeurs de son âme… Certaines choses valent mieux de rester oublié, enfouis dans le passé! 

Je souris intérieurement devant cette mise en garde. Je m’efforçai dont de prendre un air solennel en cet étrange circonstance et déclarai :

         Je suis prêt à connaître et affronter mon passé! Amène-moi à ton Grand maître…

      

Publié on juillet 27, 2007 at 4:40  Laissez un commentaire  

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