Le gaz naturel
Le gaz naturel est moins émetteur de gaz à effet de serre que le pétrole, environ 20 à 25% de moins. Les ressources sont encore importantes sur la planète mais son prix a tendance à croître. Il offre un grand confort et une grande souplesse en termes de régulation. L’évolution des chaudières et en particulier des chaudières condensation a permis d’atteindre des rendements supérieurs à 100%. Cette énergie est encore un très bon compromis investissement/coût d'exploitation/confort et s'adapte particulièrement bien comme en complément très économique par rapport à une énergie renouvelablecomme le solaire thermique ou la pompe à chaleur.
Le propane
Cette énergie gaz, appelée également GPL (gaz de pétrole liquide), offre l'avantage d'être stockable en citerne aérienne ou enterrée. Elle permet une combustion relativement propre comme le gaz naturel. Le propane donne lieu à des rendements importants quand on utilise des chaudières à condensation. De plus, le propane est une énergie souple très pratique pour être le complément idéal d'une énergie renouvelable solaire, pompe à chaleur, bois, .... Le propane n'est pas concurrent à l'énergie gaz naturel car il se justifie pleinement quand il y a une incompatibilité ou une absence de gaz en voirie. Le concept de gaz propane en réseau permet même d'alimenter un groupe de logements et d'ensembles à partir d'une citerne centralisée la plupart du temps enterrée pour des questions d'esthétique.
L’énergie fioul
L’énergie fioul est très décriée car elle est considérée comme responsable en partie du réchauffement climatique comme les autres énergies fossiles. Le fioul a eu un prix économique et plutôt stable par le passé et les chaudières fioul ont fait d’énormes progrès au cours des quarante dernières années, tant au niveau des brûleurs que des chaudières elles-mêmes avec l’avènement des chaudières à haute pression et/ou condensation. Dans les années 1965, on estime que les rendements étaient d’un peu plus de 50%, ils sont de plus de 90% aujourd’hui. Ce qui signifie que la consommation de fioul pour chauffer une maison a diminué de 40% et les émissions de gaz à effet de serre aussi, même si la combustion du fioul génère de la vapeur d’eau et du CO2, dioxyde de carbone, gaz en partie responsable de l’émission des gaz à effet de serre.
Le chauffage au fioul permet la diffusion d’une chaleur homogène sans assécher l’air ambiant, il est souple d’utilisation en termes de stockage, de régulation et de production d’eau chaude sanitaire. Il peut se coupler à des énergies renouvelables, comme le solaire ou la pompe à chaleur, en relève de chaudière et c’est là que se situe son avenir. Rappelons que la durée de vie d’une chaudière fioul est de 20 à 30 ans.
Inconvénient : on en consomme plus que l’on ne découvre de gisement donc son prix a tendance à augmenter car la demande énergétique est de plus en plus importante au niveau français, européen et mondial.
Qu' en est-il de l'énergie électrique ?
L’énergie électrique est considérée comme l’énergie phare de notre pays, du fait du choix politique qui a été fait de produire notre électricité grâce au nucléaire. La part de l’électricité d’origine nucléaire est passée de 76,8% en 2000 à 78,4% en 2006. Il faut savoir que l’électricité d’origine nucléaire ne suffit pas à assurer la demande en électricité en hiver, on doit avoir recours à de l’électricité d’origine thermique, essentiellement charbon donc pourvoyeuse de gaz à effet de serre.
L’énergie d’origine nucléaire devrait connaître un nouveau souffle dans les décennies à venir avec la construction des EPR (réacteur à eau pressurisée), le premier à Flammanville. L’électricité a donc un avenir certain en France. Les chaudières électriques basse température devraient connaître un essor, elles sont peu chères à l’achat, on peut les coupler à un plancher chauffant hydraulique avant d’envisager une pompe à chaleur plus coûteuse.
Le gros potentiel demeure dans l'utilisation de pompes à chaleur fonctionnant à l'électricité avec des rendements COP de 3 voire plus. Soit des concepts de géothermie ou d'aérothermie utilisant des énergies renouvelables : la chaleur du sol, de l'air, des nappes phréatiques.