Le label AB est-il très bio ?
Le mouvement de l'agriculture biologique s'est développé dans les années 70, il s'agissait d'agriculteurs voulant garder une agriculture naturelle. Le cahier des charges actuel du label AB a été instauré par l'Etat dans les années 90 et revu en 2002 (un cahier moins rigoureux - mais permettant plus de profit immédiat - sera imposé par l'Union Européenne dès 2009). Il prévoit notamment la rotation des cultures et la lutte biologique, interdisant, sauf exception, l'usage de produits chimiques de synthèse. Les organismes de certification et de contrôle AB sont privés et payés par le producteur lui même.
Si le producteur est de bonne foi, tout va pour le mieux. Ce système est cependant la porte ouverte à la fraude, puisque ces organismes de certification privés sont à la fois juges et parti. Un gros agriculteur bio qui fait beaucoup d'argent est un client très important pour eux car il représente une grande source de revenu pour l'organisme. Des pressions sont possibles.
Deux autres inconvénients du label AB sont qu'il est muet
- sur les conditions sociales à la production, (les ouvriers et leurs familles sont-ils correctement traités et payés ? Par exemple pour la production des tomates bio du Maroc, les haricots bio du Kenya, des légumes bio des serres d'Andalousie)
- sur le niveau de consommation énergétique des filières, (chauffage des serres, transport, acheminement de l'eau, etc.)
Grâce à l'engouement du bio, le label AB fait prospérer aujourd'hui des filières d'agriculture industrielle dont les produits arrivent dans les gondoles des supermarchés.
L'avenir du label AB est incertain. Va-t-il garder un minimum de garanties d'une agriculture et alimentation saine dans l'esprit du mouvement paysan qui a engendré sa création? Ou va-t-il perdre encore davantage de crédibilité en se mettant de plus en plus au service des puissants monde marchand ?
- sur le niveau de consommation énergétique des filières, (chauffage des serres, transport, acheminement de l'eau, etc.)
Grâce à l'engouement du bio, le label AB fait prospérer aujourd'hui des filières d'agriculture industrielle dont les produits arrivent dans les gondoles des supermarchés.
L'avenir du label AB est incertain. Va-t-il garder un minimum de garanties d'une agriculture et alimentation saine dans l'esprit du mouvement paysan qui a engendré sa création? Ou va-t-il perdre encore davantage de crédibilité en se mettant de plus en plus au service des puissants monde marchand ?
En pratique :
- Acheter AB reste correct si l'on en vérifie l'origine (idéalement d'un agriculteur local indépendant).
- De façon générale, c'est mieux d'éviter les supermarchés qui vendent du bio des grandes filières d'importation. Donc il vaut mieux choisir un magasin bio (en gardant l'oeil critique), ou un marché de plein air bio ou une AMAP.
- Des personnes averties préfèrent les produits "Nature & Progrès" dont le Label est indépendant et le cahier des charges plus respectueux des équilibres naturels.
Ceci dit, concernant les produits AB, c'est déjà beaucoup de renoncer aux engrais chimiques et autres poisons, et on ne découragera personne d'acheter bio.
Autres infos sur : http://www.onpeutlefaire.com/label-AB-un-business-pas-bien-bio
- De façon générale, c'est mieux d'éviter les supermarchés qui vendent du bio des grandes filières d'importation. Donc il vaut mieux choisir un magasin bio (en gardant l'oeil critique), ou un marché de plein air bio ou une AMAP.
- Des personnes averties préfèrent les produits "Nature & Progrès" dont le Label est indépendant et le cahier des charges plus respectueux des équilibres naturels.
Ceci dit, concernant les produits AB, c'est déjà beaucoup de renoncer aux engrais chimiques et autres poisons, et on ne découragera personne d'acheter bio.
Autres infos sur : http://www.onpeutlefaire.com/label-AB-un-business-pas-bien-bio