Ryszard Mierzejewski

Ryszard Mierzejewski poeta, tłumacz,
krytyk literacki i
wydawca; wolny ptak

Temat: W języku Baudelaire'a


Obrazek

Yves Bonnefoy (ur. 1923) – francuski poeta, tłumacz i krytyk literacki. W młodości związany był z ruchem surrealistów, m. in. z André Bretonem. W poetyce surrealizmu pisał swoje pierwsze wiersze, które ukazały się w jego debiutanckim tomiku „Traité du pianiste” (Traktat pianisty, 1946). Bonnefoy nie do końca podzielał poglądy surrealistów, na przykład czerpanie inspiracji z okultyzmu, zerwał więc ostatecznie kontakty z przedstawicielami tego kierunku pod koniec lat 40-tych. Pewne elementy surrealizmu, zwłaszcza poetykę marzenia sennego, zachował jednak na trwałe w swojej twórczości. Kolejne tomy jego poezji to: „Du mouvement et de l'immobilité de Douve“ (O ruchu i martwocie Douve, 1953), „Anti-Platon” (Anty-Platon, 1953), „Hier régnant désert” (Wczoraj królując pustyni, 1958), „Pierre écrite” (Kamień zapisany, 1965), „Dans le leurre du seuil” (Ułuda progu, 1975), „Ce qui fut sans lumière” (To, co było bez światła, 1987), „Récits en rêve” (Opowiadania w snach, 1987), „Début et fin de neige, suivi de Là où retombe la flèche” (Początek i koniec śniegu, a potem Tam, gdzie upada strzała, 1991), „ La Vie errante, suivi de Une autre époque de l'écriture” (Wędrówki życia, a potem W innym okresie pisania tych słów, 1993), „La Pluie d'été” (Letni deszcz, 1999), „Le Théâtre des enfants”(Teatr dzieci, 2001), „Le Cœur-espace" (Serce-przestrzeń, 2001), „Les planches courbes” (Płyty skrzywione, 2001), „La Longue Chaîne de l'ancre” (Długi łańcuch kotwicy”, 2008). Oprócz własnej twórczości poetyckiej oraz eseistycznej znany jest ze swoich cenionych przekładów z angielskiego (W. Szekspir, J. Keats, W. B. Yeats, J. Donne) i włoskiego (F. Petrarca, G. Leopardi).
Po polsku ukazały się dwa wybory jego poezji: Ten sam ciągle głos. Wiersze. Wybór i przekład Artur Międzyrzecki. PIW, Warszawa 1968 oraz Poezje. T. 1-2. Wybór i przekład Adam Wodnicki. A&D, Kraków 1994.

Douve parle

I


Quelquefois, disais-tu, errante à l'aube
Sur des chemins noircis,
Je partageais l'hypnose de la pierre,
J'étais aveugle comme elle.
Or est venu ce vent par quoi mes comédies
Se sont élucidées en l'acte de mourir.

Je désirais l'été,
Un furieux été pour assécher mes larmes,
Or est venu ce froid qui grandit dans mes membres
Et je fus éveillée et je souffris.

II

Ô fatale saison,
Ô terre la plus nue comme une lame!
Je désirais l'été,
Qui a rompu ce fer dans le vieux sang?

Vraiment je fus heureuse
À ce point de mourir.
Les yeux perdus, mes mains s'ouvrant à la souillure
D'une éternelle pluie.

Je criais, j'affrontais de ma face le vent...
Pourquoi haïr, pourquoi pleurer, j'étais vivante,
L'été profond, le jour me rassuraient.

III

Que le verbe s'éteigne
Sur cette face de l'être où nous somnes exposés,
Sur cette aridité que traverse
Le seul vent de finitude.

Que celui qui brûlait debout
Comme une vigne,
Que l'extrême chanteur roule de la crête
Illuminant
L'immense matière indicible.

Que le verbe s'éteigne
Dans cette pièce basse où tu me rejoins,
Que l'âtre du cri se resserre
Sur nos mots rougeoyants.

Que le froid par ma mort se lève et prenne un sens.

przekład Artura Międzyrzeckiego pt. „Douve mówi”
w temacie Śmierć

z tomu „Du mouvement et de l'immobilité de Douve“, 1953


La maison natale (fragm.)

I

Je m’éveillai, c’était la maison natale,
L’écume s’abattait sur le rocher,
Pas un oiseau, le vent seul à ouvrir et fermer la vague,
L’odeur de l’horizon de toutes parts,
Cendre, comme si les collines cachaient un feu
Qui ailleurs consumait un univers.
Je passai dans la véranda, la table était mise,
L’eau frappait les pieds de la table, le buffet.
Il fallait qu’elle entrât pourtant, la sans-visage
Que je savais qui secouait la porte
Du couloir, du côté de l’escalier sombre, mais en vain,
Si haute était déjà l’eau dans la salle.
Je tournais la poignée, qui résistait,
J’entendais presque les rumeurs de l’autre rive,
Ces rires des enfants dans l’herbe haute,
Ces jeux des autres, à jamais les autres, dans leur joie.

przekład Adama Wodnickiego pt. „Rodzinny dom I”
w temacie Co się poetom śni...?


IV

Une autre fois.
Il faisait nuit encore. De l’eau glissait
Silencieusement sur le sol noir,
Et je savais que je n’aurais pour tâche
Que de me souvenir, et je riais,
Je me penchais, je prenais dans la boue
Une brassée de branches et de feuilles,
J’en soulevais la masse, qui ruisselait
Dans mes bras resserrés contre mon cœur,
Que faire de ce bois où de tant d’absence
Montait pourtant le bruit de la couleur,
Peu importe, j’allais en hâte, à la recherche
D’au moins quelque hangar, sous cette charge
De branches qui avaient de toute part
Des angles, des élancements, des pointes, des cris.

Et des voix, qui jetaient des ombres sur la route,
Ou m’appelaient, et je me retournais,
Le cœur précipité, sur la route vide.

przekład Adama Wodnickiego pt. „Rodzinny dom IV”
w temacie Co się poetom śni...?


VI

Je m’éveillai, mais c’était en voyage,
Le train avait roulé toute la nuit,
Il allait maintenant vers de grands nuages
Debout là-bas, serrés, aube que déchirait
A des instants le lacet de la foudre.
Je regardais l’avènement du monde
Dans les buissons du remblai; et soudain
Cet autre feu, en contrebas d’un champ
De pierres et de vignes. Le vent, la pluie
Rabattaient sa fumée contre le sol,
Mais une flamme rouge s’y redressait,
Prenant à pleine mains le bas du ciel.
Depuis quand brûlais-tu, feu des vignerons?
Qui t’avait voulu là et pour qui sur terre?

Après quoi il fit jour; et le soleil
Jeta de toutes parts ses milliers de flèches
Dans le compartiment où des dormeurs
La tête dodelinait encore, sur la dentelle
Des coussins de lainage bleu. Je ne dormais pas,
J’avais trop l’âge encore de l’espérance,
Je dédiais mes mots aux montagnes basses,
Que je voyais venir à travers les vitres.

przekład Adama Wodnickeigo, pt. „Rodzinny dom VI”,
w temacie Wspomnienia


X

La vie, alors ; et ce fut à nouveau
Une maison natale. Autour de nous
Le grenier d’au-dessus l’église défaite,
Le jeu d’ombres léger des nuées de l’aube,
Et en nous cette odeur de la paille sèche
Restée à nous attendre, nous semblait-il,
Depuis le dernier sac monté, de blé ou seigle,
Dans l’autrefois sans fin de la lumière
Des étés tamisés par les tuiles chaudes.
Je pressentais que le jour allait poindre,
Je m’éveillais, et je me tourne encore
Vers celle qui rêva à côté de moi
Dans la maison perdue. A son silence
Soient dédiés, au soir,
Les mots qui semblent ne parler que d’autre chose.

(Je m’éveillais,
J’aimais ces jours que nous avions, jours préservés
Comme va lentement un fleuve, bien que déjà
Pris dans le bruit des voûtes de la mer.
Ils avançaient, avec la majesté des choses simples,
Les grandes voiles de ce qui est voulaient bien prendre
L’humaine vie précaire sur le navire
Qu’étendait la montagne autour de nous.
O souvenir,
Elles couvraient des claquements de leur silence
Le bruit, d’eau sur les pierres, de nos voix,
Et en avant ce serait bien la mort,
Mais de cette couleur laiteuse du bout des plages
Le soir, quand les enfants
Ont pied, loin, et rient dans l’eau calme, et jouent encore.)

przekład Adama Wodnickeigo, pt. „Rodzinny dom X”,
w temacie Wspomnienia

z tomu „Les planches courbes”, 2001


Inne wiersze Yvesa Bonnefoy’a w tematach: W poetyckim terrarium,
Cóż jest piękniejszego niż (wysokie) drzewa..., Pory roku, Cisza w poezji,
Mój świat, O przemijaniu, W zamieci słowa, Głosy i dźwięki, szepty i krzyki,
Dawni Mistrzowie, Piękno
Ryszard Mierzejewski edytował(a) ten post dnia 03.01.12 o godzinie 14:05
Ryszard Mierzejewski

Ryszard Mierzejewski poeta, tłumacz,
krytyk literacki i
wydawca; wolny ptak

Temat: W języku Baudelaire'a


Obrazek

Eugène Guillevic (1907-1997) – jeden z najwybitniejszych poetów francuskich XX wieku. Urodził się i mieszkał w Bretanii, w miejscowości Carnac, znanej z pozostałych tam z okresu neolitu głazów kultowych, tzw. megalitów i dolmenów, które stały motywem przewodnim
w jego poezji. Przez czterdzieści lat, aż do emerytury, pracował jako urzędnik państwowy. Jako poeta debiutował stosunkowo późno, w wieku 35 lat, tomem "Terraqué" (1942), który od razu przyniósł mu spory rozgłos i wysoką pozycję w środowisku literackim. Tom ten wraz z tomem prozy poetyckiej Francisa Ponge'a "Le parti pris des choses" (1942) uznano za punkt zwrotny w literaturze francuskiej, zerwanie z surrealizem na rzecz poezji konkretnej
i powrót do „serca przedmiotów”. Sam Guillevic nazywał swoją poetykę „podrealizmem”. Ważną pozycją w dorobku poety był tom jego wierszy „Carnac” (1961), w którym niezwykle plastyczne opisy krajobrazu jego rodzinnej miejscowości stają się pretekstem do głębokich filozoficznych rozważań nad egzystencją człowieka w relacji z otaczającą przyrodą
i wszechświatem.
Opublikował kilkanaście tomów poezji, m. in. „Terraqué” (1942), „Exécutoire” (1947), „Gagner” (1949), „Terre à bonheur” (1952), „Carnac” (1961), "Sphère" (1963), “Avec” (1966), „Euclidiennes” (1967), “Encoches” (1970), “Inclus”, (1973), "Du domaine" (1977), “Impacts” (1990), "Possible futures" (1996).
W Polsce ukazały tomy: Wewnątrz. Poezje. Wyboru dokonała i przełożyła Aleksandra Olędzka-
-Frybesowa. PIW, Warszawa 1979
i Carnac. Tłumaczenie Kazimierz Brakoniecki. Centrum Polsko-
-Francuskie, Olsztyn 2003
. Wiersze Guillevica opublikowano też w antologii Metafizyczni poeci francuscy drugiej połowy XX wieku. Wybór, przekłady i eseje Aleksandra Olędzka-Frybesowa. Wyd. Werset, Lublin 2009.

* * *

Mer au bord du néant,
Qui se mêle au néant,

Pour mieux savoir le ciel,
Les plages, les rochers,

Pour mieux les recevoir.

przekład Kazimierza Brakonieckiego pt. ”***[Morze na brzegach nicości...]”
w temacie Marynistyka


* * *

Soyons justes: sans toi
Que nous serait l'espace
Et que seraient les rocs?

przekład Kazimierza Brakonieckiego pt. ”***[To prawda: bez ciebie...]”
w temacie Marynistyka


* * *

Sans corps,
Mais épaisse.

Sans ventre,
Mais molle.

Sans oreilles,
Mais parlant fort.

Sans peau,
Mais tremblante.

przekład Kazimierza Brakonieckiego pt. ”***[Bez ciała...]”
w temacie Marynistyka


* * *

Tu viens et tu vas
Mais dans des limites
Fixées par une loi
Qui n’est pas de toi.
Nous avons en commun
L’expérience du mur.

przekład Kazimierza Brakonieckiego pt. ”***[Odchodzisz i powracasz...]”
w temacie Marynistyka


* * *

Du milieu des menhirs
Le monde a l’air

De partir de là
D’y revenir.

La lumière y est bien,
Pardonne.

Le ciel
A trouvé sa place.

przekład Kazimierza Brakonieckiego pt. „***[Spomiędzy menhirów...]
w temacie W harmonii z przyrodą


* * *

A Carnac, l’odeur de la terre
A quelque chose de pas reconnaissable.

C’est une odeur de terre
Peut – être , mais passée
A l’échelon de la géométrie

Où le vent, le soleil, le sel,
L’iode, les ossements, l’eau douce des fontaines,
Les coquillages morts, les herbes, le purin,
Le saxifrage, la pierre chauffée, les détritus,
Le linge encore mouillé , le goudron des barques ,
Les étables, la chaux des murs, les figuiers,
Les vieux vêtements des gens, leurs paroles,

Et toujours le vent, le soleil, le sel,
L’humus un peu honteux, le goémon séché,

Tous ensemble et séparément luttent
Avec l’époque des menhirs

Pour être dimension.

przekład Kazimierza Brakonieckiego pt. „***[W Carnac zapach ziemi...]”
w temacie Zapach w poezji


Wszystkie wiersze z tomu Carnac. Gallimard, Paris 1961

Inne wiersze E. Guillevica w tematach: Cisza w poezji, Poezja i architektura,
Wachlarz smaków, Marynistyka, W harmonii z przyrodą, Nasze miejsca, Kruszce
i minerały
Ryszard Mierzejewski edytował(a) ten post dnia 25.04.11 o godzinie 16:26

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Temat: W języku Baudelaire'a


Obrazek

Albert Giraud (1860-1929) – poeta belgijski, piszący po francusku, zaliczany do nurtu parnasizmu. Po studiach na Katolickim Uniwersytecie Louvain, współtworzył grupę literacką La Jeune Belgique. W jego utworach, odznaczających się wielkim kunsztem formalnym i językowym, widoczne są inspiracje mitologią, historią oraz europejskim teatrem renesansowym. Ulubionym bohaterem jego sonetów jest Pierrot – postać zaczerpnięta z francuskej pantomimy i włoskiej commedia dell’arte.
W czasie I wojny światowej Giraud odszedł na krótko od modernistycznej poetyki swych utworów, które wpisywały się w hasło „sztuka dla sztuki” i napisał kilka utworów patriotycznych. Po wojnie powrócił jednak do swojej ulubionej tematyki
i stylistyki. Wydał 7 tonów poezji: „Pierrot lunaire” (1884), „Hors du siècle” (1888),
„Les Dernières fêtes” (1891), „Héros et pierrots” (1898), „La guirlande des dieux” (1910), „Le concert dans la musée ” (1921), „Le miroir caché” (1921).

À Colombine

Les fleurs pâles du clair de Lune,
Comme des roses de clarté,
Fleurissent dans les nuits d'été:
Si je pouvais en cueillir une!

Pour soulager mon infortune,
Je cherche, le long du Léthé,
Les fleurs pâles du clair de Lune
Comme des roses de clarté.

Et j'apaiserai ma rancune,
Si j'obtiens du ciel irrité
La chimérique volupté
D'effeuiller sur ta toison brune
Les fleurs pâles du clair de Lune!

przekład pt.”Kolombina” w temacie Tęsknota

Valse de Chopin

Comme un crachat sanguinolent,
De la bouche d'une phtisique,
Il tombe de cette musique
Un charme morbide et dolent.

Un son rouge - du rêve blanc
Avive la pâle tunique,
Comme un crachat sanguinolent
De la bouche d'une phtisique.

Le thème doux et violent
De la valse mélancolique
Me laisse une saveur physique,
Un fade arrière-goût troublant,
Comme un crachat sanguinolent.

przekład pt. „Walc Chopina” w temacie Poezja i muzyka

Décollation

La lune, comme un sabre blanc
Sur un sombre coussin de moire,
Se courbe en la nocturne gloire
D'un ciel fantastique et dolent.

Un long Pierrot déambulant
Montre avec des gestes de foire
La lune, comme un sabre blanc
Sur un sombre coussin de moire.

Il flageole et, s'agenouillant,
Rêve dans l'immensité noire
Que pour la mort expiatoire
Sur son cou s'abat en sifflant
La lune, comme un sabre blanc.

przekład pt. „Ścięcie” w temacie Lęk

Départ de Pierrot

Un rayon de lune est la rame,
Un blanc nénuphar, la chaloupe ;
Il regagne, la brise en poupe,
Sur un fleuve pâle, Bergame.

Le flot chante une humide gamme
Sous la nacelle qui le coupe.
Un rayon de lune est la rame,
Un blanc nénuphar, la chaloupe.

Le neigeux roi du mimodrame
Redresse fièrement sa houppe ;
Comme du punch dans une coupe,
Le vague horizon vert s'enflamme.
- Un rayon de lune est la rame.

przekład pt. „Powrót do domu” w temacie Powroty

Évocation

Madone des Hystéries I
Monte sur l'autel de mes vers,
La fureur du glaive à travers
Tes maigres mamelles taries.

Tes blessures endolories
Semblent de rouges yeux ouverts:
O Madone des Hystéries!
Monte sur l'autel de mes vers.

De tes longues mains appauvries,
Tends à l'incrédule univers
Ton Fils aux membres déjà verts,
Aux chairs tombantes et pourries,
O Madone des Hystéries!

przekład pt. „Madonna” w temacie Modlitwa

Les croix

Les beaux vers sont de larges croix
Où saignent les rouges poètes,
Aveuglés par les gypaètes
Volant en rond dans les cieux froids.

Dans la nuit les lointains beffrois
Célèbrent de sinistres fêtes:
Les beaux vers sont de larges croix
Où saignent les rouges poètes,

Ils ont trépassé, cheveux droits,
Loin de la foule aux clameurs bêtes,
Les soleils couchants sur leurs têtes
Comme des couronnes de rois!
Les beaux vers sont de larges croix!

przekład pt. „Krzyże” w tematach:
Krzyż i Czym jest wiersz?


Inne wiersze Alberta Girauda w tematach: Przemoc w majestacie prawa, Zapach w poezji, Wiersze na różne pory dnia, Drogie kamienie w poezji, W głąb siebie, Portret (super) męski, Krew, Zawody i profesje widziane okiem poety – A. B.Anna B. edytował(a) ten post dnia 10.07.10 o godzinie 14:41
Ryszard Mierzejewski

Ryszard Mierzejewski poeta, tłumacz,
krytyk literacki i
wydawca; wolny ptak

Temat: W języku Baudelaire'a


Obrazek

André Frénaud (1907-1993) – jeden z najwybitniejszych poetów francuskich II poł. XX wieku, początkowo bliski surrealizmowi, szybko wypracował jednak własną, oryginalną poetykę, inspirowaną antropologią filozoficzną, malarstwem oraz obserwacją natury. Debiutował w 1943 roku tomem wierszy „Les Rois mages”, poza tym opublikował: „Poèmes de dessous le plancher” (1949), „Il n'y a pas de paradis” (1962), „L'Étape dans la clairière” (1966), „La Sainte face” (1968), „Depuis toujours déjà” (1970), „La Sorcière de Rome” (1973), „Haeres” (1982), „Nul ne s'égare”. Frénaud przyjaźnił się z wieloma malarzami
i poetami, m. in. ze Zbigniewem Herbertem, który tłumaczył jego wiersze i był autorem wyboru do – jak dotąd jedynego po polsku – tomu jego wierszy: André Frénaud: Nie ma raju. PIW, Warszawa 1968.

Z tomu „Les Rois mages”, 1943


Obrazek


Épitaphe

Quand je remettrai mon ardoise au néant
un de ces prochains jours
il ne me ricanera pas à la gueule
mes chiffres ne sont pas faux
ils font un zéro pur.
Viens mon fils dira-t-il de ses dents froides
dans le sein dont tu es digne.
Je m’étendrai dans sa douceur.

Mai-septembre 1938

przekład Zbigniewa Herberta pt. „Epitafium (Kiedy oddam swe długi nicości...)”
w temacie Treny, epitafia i inne wiersze o tematyce żałobnej


Maison à vendre

Tant de gens ont vécu là, qui aimaient
l'amour, le réveil et enlever la poussière.
Le puits est sans fond et sans lune,
les anciens sont partis et n'ont rien emporté.
Bouffe le lierre sous le soleil d'hier,
reste la suie, leur marc de café.
Je m'attelle aux rêves éraillés.
J'aime la crasse de l’âme des autres,
mêlée à ces franges de grenat,
le suint des entreprises manquées.
Concierge, j'achète, j'achète la baraque.
Si elle m'empoisonne, je m'y flambe.
On ouvrira les fenêtres... Remets la plaque.
Un homme entre, il flaire, il recomm

przekład Zbigniewa Herberta pt. „Dom
na sprzedaż” w temacie Dom


Gare de l'est

Le deux septembre mil neuf cent trente neuf,
je descendis de Montmartre pour aller à la gare de l'Est.
Paris était couché sur sa plage comme à l'ordinaire.
Rêveuses, des femmes encaustiquaient dans les entresols.

Je tenais une valise qui ne fermait pas.
Et parce que mon train reculait d'heure en heure
dans un bousculement intimidé,
je cherchais une clé à travers la ville,
parce que l'on ne doit rien perdre dans la guerre.

Le quincailler avait fermé les volets
à cause du fils,
et les marchands de couleurs étaient déteints,
Paris conservait son sourire de septembre tricolore,
le boulevard de Sébastopol me rergardait avec douceur.

Et voici qu'étant retourné dans la cour de la gare,
j' aperçois mon ami Singevin avec Mila.
Alors comme c'était un miracle,

nous avons bu des beaujolais
en disant que c'était la dernière journée.
Puis, le goût du sang me travaillait sans doute,
j' embrassai mes amis, pris la valise.

J' ai passé les portes.

10 mars 1941

przekład Jarosława Iwaszkiewicza pt. „Dworzec
Wschodni” w temacie Wspomnienia


Voici l’homme

                           À Paul Éluard

Dans ma fronde pour me lapider,
dans ma glaise qui est froide,
dans ma vie mal habituée,
dans ma rumeur mal famée,
dans les pôles de mon silence,
dans mes dérisions et mes gloires,
dans mes jeux sans lumière,
dans ma peine sans larmes,
dans mon rire sans eau,

dis-moi si je me cache.

przekład Zbigniewa Herberta pt. „Oto człowiek”
w temacie Człowiek i jego charakter


Z tomu „Il n'y a pas de paradis”, 1962


Obrazek


Il n'y a pas de paradis

                                              À Dylan Thomas

Je ne peux entendre la musique de l'être.
Je n'ai reçu le pouvoir de l'imaginer.
Mon amour s'alimente à un non-amour.
Je n'avance qu'attisé par son refus.
II m'emporte dans ses grands bras de rien.
Son silence me sépare de ma vie.
Être sereinement brûlant que j'assiège.
Quand enfin je vais l'atteindre dans les yeux,
sa flamme a déjà creusé les miens, m'a fait cendres.
Quimporte après, le murmure misérable du poème.
C'est néant cela, non le paradis.

przekład Zbigniewa Herberta pt. „Nie ma raju”
w temacie Raj, wyspy szczęśliwe, arkadia


Machine inutile

une machine à faire du bruit,
qui s'ébroue et supplie et proclame,
pas seulement pour vous faire taire,
peut-être pas pour m'amuser,
construite en mots dépaysés
pour se décolorer l'un par l'autre,
pour entrer dans l’épais du grain,
pour y trouer tous les grains,
pour y passer par les trous
pour y pomper l’eau imprenable
dont le courant gronde sans bruit,
machine à capter ce silence
pour vous en mettre dans l'oreille
à grands coups d’ailes inutiles.

przekład Artura Międzyrzeckiego pt. „Bezużyteczna
maszyna” w temacie Czym jest wiersz?


Il y a de quoi dans ma maison

Il y a de quoi boire et de gros biftecks dans ma maison.
De quoi rire et de quoi s'aimer et de quoi pas.
De quoi passer sa rage et apaiser son temps.
De quoi faire attention et de n'y prendre garde.
Des fenêtres pour obstruer, des portes qui ferment clair.
Des arbres sans horizon et des beaux. Des bêtes à toutes voix.

Il y a place pour des animaux anges dans ma maison.
Pour des anneaux parfaits, pour les rêves qui débordent.
Pour de petits coeurs, du genre : soupirs de veau.
Place pour le feu et pour les pierres.
Pour du nuage en foule et pour la dent des rats.
Il y aura place pour nous y étendre.

przekład Zbigniewa Herberta pt. „Jest w moim domu
wiele rzeczy” w temacie Dom


Ancienne mémoire

                                             à Jean Bazaine

Déjà, le front contre la pierre,
de mille années je me souviens.
De la France jeune, juchée sur les collines,
de la soupe épaisse et des creux d’eau dormante,
des cultures enclavées dans les forêts approfondies,
des premières vendanges et des nouveaux promus,
de la lumière étonnée de la lune pleine,
de l'éclat matinal du manoir et de la métairie,
des poires en espalier et des viviers sans nulle peine,
des corbeaux patrouillant et de leurs cris d'effroi,
du feu qui s'envolait de la vierge vaincue,
de la neige sur les épines où l’on s'enfonce,
des aubes malicieuses et des couchants salis,
du grand soleil reverdissant la montagne,
du long courage des grands-parents,
de la finesse du bois travaillé,
des abdications et de l'honneur,
de la mort très ancienne,
de la douleur quotidienne,
de l'amour amer,
du bonheur pâli,
de toi de moi, si peu que rien.

19-20 janvier 1957

przekład Artura Międzyrzeckiego pt. „Stara pamięć”
w temacie Pamięć


Épitathe

Lorsque je serai mort, avec de la poussière
sur les buis - et les chiens joueront avec les enfants,
personne n'est en faute - le soleil
luira dans l'étang pour se délasser,
au matin sur les plates-bandes une buée perle;
emmêlé avec les plantes je croîtrai parmi elles,
éparpillé avec les graines, délivré.
Tout sera en ordre, ni plus ni moins. La nature
brouille les pistes, poursuit ses jeux, elle rit.
Bienveillante avec d'autres, il le faut croire,
jusqu'à les lâcher quand il lui plait.
Mais quel tremblement dans vos voix sera-t-il
demeuré,
de ma voix qui avait parlé pour vous?

przekład Zbigniewa Herberta pt. „Epitafium (Kiedy już umrę z prochem na bukszpanie...)”
w temacie Treny, epitafia i inne wiersze o tematyce żałobnej


Inne wiersze André Frénauda w tematach:
Poezja i architektura, W harmonii z przyrodą, Autoportret w lustrze wiersza, Miniatury poetyckie, Marynistyka, Blaski i cienie małżeństwa/Wiersze na każdy dzień tygodnia, Miłość, ”Okrutną zagadka jest życie”..., Czym jest wiersz?, Ruiny – dosłownie
i w przenośni
, Kobiecy portret, Krew/Poezja i malarstwo, Boże Narodzenie w poezji, Trzej Królowie przychodzą z darami...
Ryszard Mierzejewski edytował(a) ten post dnia 04.01.12 o godzinie 18:05
Ryszard Mierzejewski

Ryszard Mierzejewski poeta, tłumacz,
krytyk literacki i
wydawca; wolny ptak

Temat: W języku Baudelaire'a


Obrazek
Henri Michaux (1899-1984) – francuski poeta, prozaik i malarz belgijskiego pochodzenia.
Poezja jego, niezwykle oryginalna, inspirowana była twórczością Comte’a de Lautréamonta, Charlesa Baudelaire’a, Arthura Rimbauda, poezją i malarstwem surrealistycznym, okultyzmem chrześcijańskim mistycyzmem i filozofią Dalekiego Wschodu. Część pisana była pod wpływem narkotyków. Michaux dużo podróżował, m. in. do Ameryku Łacińskiej, Chin, Japonii, Indii, Hiszpanii i Portugalii, co też znalazło odzwierciedlenie w jego twórczości. Ciężko doświadczony przez życie (tragiczna śmierć żony i brata), odsunął się od wielkiego świata artystycznego i oddał wschodnim medytacjom. Zmarł na atak serca w wieku 85 lat.
W Polsce wydano wybór wierszy Henri Michaux: Poezje. Wybór, przekład i wprowadzenie Juliana Rogozińskiego. PIW, Warszawa 1978. Jego wiersze tłumaczyła też Julia Hartwig. Ukazały się one w numerze monograficznym "Literatury na Świecie" 1990, nr 7 (228), poświęconym współczesnej poezji francuskiej. Wydano także jego prozę poetycką: Seans
z workiem oraz inne rady i przestrogi (2004), Barbarzyńca w Azji (2005), Ekwador (2006), Niejaki Piórko (2009).


Nausee ou c’est la mort qui vient?

27 avril

Rends-toi mon coeur.
Nous avons assez lutté.
Et que ma vie s'arrête.
On n'a pas été des lâches,
On a fait ce qu'on a pu.

Oh! mon âme,
Tu pars ou tu restes,
Il faut te décider.
Ne me tâte pas ainsi les organes,
tantôt avec attention, tantôt avec égarement,
Tu pars ou tu restes,
Il faut décider.

Moi, je n'en peux plus.

Seigneurs de la Mort
Je ne vous ai ni blasphémés ni applaudis.
Ayez pitié de moi, voyageur déjà de tant de voyages sans valises,
Sans maître non plus, sans richesse et la gloire s'en fut ailleurs,
Vous êtes puissants assurément et drôles par-dessus tout,
Ayez pitié de cet homme affolé qui avant de franchir la barrière vous crie déjà son nom.
Prenez-le au vol,
Qu'il se fasse, s'il se peut, à vos tempéraments et à vos moeurs,
Et s'il vous plaît de l'aider, aidez-le, je vous prie.

przekład pt. „Mdłości albo czy to śmierć nadchodzi”
w temacie ”Okrutną zagadką jest życie”...


Le vent

Le vent essaie d’écarter les vagues de la mer. Mais les vagues tiennent à la mer, n’est-ce pas évident, et le vent tient à souffler... non, il ne tient pas à souffler, même devenu tempête ou bourrasque il n’y tient pas. Il tend aveuglément, en fou, et en maniaque vers un endroit de parfait calme, de bonace, où il sera enfin tranquille, tranquille.
Comme les vagues de la mer lui sont indifférentes ! Qu’elles soient sur la mer ou sur un clocher, ou dans une roue dentée ou sur la lame d’un couteau, peu lui chaut. Il va vers un endroit de quiétude et de paix où il cesse enfin d’être vent.
Mais son cauchemar dure déjà depuis longtemps.

przekład pt. „Wiatr” w temacie Motyw wiatru w poezji

Contre!

Je vous construirai une ville avec des loques, moi.
Je vous construirai sans plan et sans ciment un édifice que vous ne détruirez pas
Et qu'une espèce d'évidence écumante soutiendra et gonflera,
Qui viendra vous braire au nez, et au nez gelé
De tous vos Parthénons, vos Arts Arabes et de vos Mings.

Avec de la fumée, avec de la dilution de brouillard et du son de peaux de tambours
Je vous assoirai des forteresses écrasantes et superbes,
Des forteresses faites exclusivement de remous et de secousses,
Contre lesquels votre ordre multimillénaire et votre géométrie
Tomberont en fadaises et galimatias et poussières de sable sans raisons.

Glas! Glas! Glas! Sur vous tous! Néant sur les vivants!
Oui! Je crois en Dieu! Certes, il n'en sait rien.
Foi, semelle inusable pour qui n'avance pas.
Ô monde, monde étranglé, ventre froid!

Même pas symbole, mais néant!
Je contre! Je contre! Je contre, et te gave de chien crevé!
En tonnes, vous m'entendez, en tonnes je vous arracherai
Ce que vous m'avez refusé en grammes!

Le venin du serpent est son fidèle compagnon.
Fidèle! Et il l'estime à sa juste valeur.
Frères, Mes Frères damnés, suivez moi avec confiance;
Les dents du loup ne lâchent pas le loup,
C'est la chair du mouton qui lâche.

Dans le noir, nous verrons clair, Mes Frères!
Dans le labyrinthe, nous trouverons la voie droite!
Carcasse! Où est ta place ici?
Gêneuse! Pisseuse! Pots cassés! Poulie gémissante!
Comme tu vas sentir les cordages tendus des quatre mondes!
Comme je vais t'écarteler!"

przekład pt. „Przeciw!” w temacie Być poetą...

Emportez-moi

Emportez-moi dans une caravelle,
Dans une vieille et douce caravelle,
Dans l'étrave, ou si l'on veut dans l'écume.
Et perdez-moi, au loin, au loin.

Dans l'attelage d'un autre âge.
Dans le velours trompeur de la neige.
Dans l'haleine de quelques chiens réunis.
Dans la troupe exténuée des feuilles mortes.

Emportez-moi sans me briser, dans les baisers,
Dans les poitrines qui se soulèvent et respirent,
Sur les tapis des paumes et leur sourire,
Dans les corridors des os longs et des articulations.

Emportez-moi, ou plutôt enfouissez-moi.

przekład pt. „Zabierzcie mnie” w temacie Śmierć

La paresse

L'âme adore nager. Pour nager on s'étend sur le ventre. L'âme se déboîte et s'en va. Elle s'en va en nageant. (Si votre âme s'en va quand vous êtes debout, ou assis, ou les genoux ployés, ou les coudes, pour chaque position corporelle différente l'âme partira avec une démarche et une forme différentes c'est ce que j'établirai plus tard.)
On parle souvent de voler. Ce n'est pas ça. C'est nager qu'elle fait. Et elle nage comme les serpents et les anguilles, jamais autrement.
Quantité de personnes ont ainsi une âme qui adore nager. On les appelle vulgairement des paresseux. Quand l'âme quitte le corps par le ventre pour nager, il se produit une telle libération de je ne sais quoi, c'est un abandon, une jouissance, un relâchement si intime.
L'âme s'en va nager dans la cage de l'escalier ou dans la rue suivant la timidité ou l'audace de l'homme, car toujours elle garde un fil d'elle à lui, et si ce fil se rompait (il est parfois très ténu, mais c'est une force effroyable qu'il faudrait pour rompre le fil), ce serait terrible pour eux (pour elle et pour lui).
Quand donc elle se trouve occupée à nager au loin, par ce simple fil qui lie l'homme à l'âme s'écoulent des volumes et des volumes d'une sorte de matière spirituelle, comme de la boue, comme du mercure, ou comme un gaz - jouissance sans fin.
C'est pourquoi le paresseux est indécrottable. Il ne changera jamais. C'est pourquoi aussi la paresse est la mère de tous les vices. Car qu'est-ce qui est plus égoïste que la paresse ?
Elle a des fondements que l'orgueil n'a pas.
Mais les gens s'acharnent sur les paresseux.
Tandis qu'ils sont couchés, on les frappe, on leur jette de l'eau fraîche sur la tête, ils doivent vivement ramener leur âme. Ils vous regardent alors avec ce regard de haine, que l'on connaît bien, et qui se voit surtout chez les enfants.

przekład pt. „Lenistwo” w temacie Człowiek i jego charakter

La mouche

La mouche est si bien organisée qu'elle a pu assidûment fréquenter l'homme depuis des milliers d'années, sans être mise à la porte, ni mise à travailler. Le tout sans se gêner et ne cherchant nullement comme le chat à feindre d'être apprivoisée. Allant même jusqu'à s'installer au bord de ses yeux et à puiser dans ses larmes admirablement salées l'appoint chloré nécessaire à son régime. Avec la même aisance elle fréquente aussi de plus gros mammifères aux yeux confortables et nul doute qu'elle ne rêve d'yeux plus parfaits encore, creusés au lieu de bombés, pareils à des soucoupes, soucoupes vivantes, distillant le liquide exquis.
Voilà l'être que tout homme, dans une époque qui rend esclave, se doit de bien étudier au lieu des aigles, des lions et des chevaux, ou des princes qui ne lui apprendront jamais ce qui lui importerait tellement de savoir :
Comment cohabiter sans servir?

przekład pt. „Mucha” w temacie Owady są wszędzie...

Au Pays de la magie (fragm.)

Parmi les personnes exerçant de petits métiers, entre le poseur de torches, le charmeur de goitres, l’effaceur de bruits, se distingue par son charme personnel et celui de son occupation, le Berger d’eau. Le berger d’eau siffle une source et la voilà qui, se dégageant de son lit, s’avance en le suivant. Elle le suit, grossissant au passage d’autres eaux. Parfois, il préfère garder le ruisselet tel quel, de petites dimensions, ne collectant par ci par là que ce qu’il faut pour ne pas qu’il s’éteigne, prenant garde surtout lorsqu’il passe par un terrain sablonneux.
J’ai vu un de ces bergers - je collais à lui fasciné - qui, avec un petit ruisseau de rien, ave un filet d’eau large comme une botte, se donna la satisfaction de franchir un grand fleuve sombre. Les eaux ne se mélangeant pas, il rattrapa son petit ruisseau intact sur l’autre rive.
Tour de force que ne réussit pas le premier ruisseleur venu. En un instant, les eaux se mêleraient et il pourrait aller chercher ailleurs une nouvelle source. De toute façons, une queue de ruisseau forcément disparaît, mais il en reste assez pour baigner un verger ou emplir un fossé vide.
Qu ‘il ne tarde point, car fort affaiblie elle est prête à s’ébattre. C’est une eau “passée”.

przekład pt. „W kraju Magii” w temacie W świecie wróżb, zaklęć i sił tajemnych

Inne wiersze Henri Michaux w tematach:
Owady są wszędzie..., Autoportret w lustrze wiersza, W głąb siebie..., Smutek czy radość..., Śmierć, Szczęście, Motyw wyspy, Blaski i cienie małżeństwa, Zwierzęta
w ZOO i nie tylko tam
/ Pierzaści bracia mniejsi, Nudzę się, nudzę piekielnie..., Czynności i zajęcia, poza pisaniem wierszy, Powroty, Imiona w poezji, O smokach i innych potworach, Los i przeznaczenie, Starość, Głosy i dźwięki, szepty i krzyki, Fantomy wyobraźni, W nigdzie nic..., czyli o pustce w poezji
Ryszard Mierzejewski edytował(a) ten post dnia 23.05.11 o godzinie 12:07
Ryszard Mierzejewski

Ryszard Mierzejewski poeta, tłumacz,
krytyk literacki i
wydawca; wolny ptak

Temat: W języku Baudelaire'a


Obrazek

Raymond Queneau (1903-1976) – francuski poeta, powieściopisarz i eseista. Studiował psychologię i filozofię, był redaktorem znanego wydawnictwa Gallimard, członkiem Akademii Gouncourtów i dyrektorem Encyklopedii Plejady. Początkowo związany z surrealizmem,
w 1960 roku założył z matematykiem Francois Le Lionnais eksperymentalną grupę literacką „OuLiPo” (skrót od franc. Ouvroir de Littérature Potentielle – Warsztat Literatury Potencjalnej), której celem było zastosowanie wzorów i praw matematyki, zwłaszcza teorii gier i kombinatoryki, do twórczości poetyckiej. Innym eksperymentem literackim Queneau było stworzenie maszyny do pisania sonetów, co przedstawił w książce „Cent Mille Milliards de Poèmes” (1961; wydanie polskie: Sto tysięcy miliardów wierszy. Tłum. Jan Gondowicz. Wyd. Ha!art., Kraków 2008).

http://www.youtube.com/watch?v=a-aqIbiOMjw
Poza wymienioną książką Queneau opublikował następujące tomy wierszy: „Chêne et chien” (1937), „Les Ziaux” (1943), „L'Instant fatal” (1946), „Petite cosmogonie portative” (1950), „Le Chien à la mandoline” (1965), „Courir les rues” (1967), „Battre la campagne (1968), „Fendre les flots” (1969), „Morale élémentaire” (1975).
Pisał także teksty piosenek, powieści i eseje. Dla uczczenia pamięci poety w 1985 roku otworzono w Paryżu stację metra, na linii nr 5, imienia Raymonda Queneau.
Jego twórczości poświęcono monograficzny numer „Literatury na Świecie” 6/2000.

Pour un art poétique (fragm.)

I

Un poème c’est bien peu de chose
à peine plus qu’un cyclone aux Antilles
qu’un typhon dans la mer de Chine
un tremblement de terre à Formose

Une inondation du Yang Tse Kiang
ça vous noie cent mille Chinois d’un seul coup
vlan
ça ne fait même pas le sujet d’un poème
Bien peu de chose

On s’amuse bien dans notre petit village
on va bâtir une nouvelle école
on va élire un nouveau maire et changer les jours de marché
on était au centre du monde on se trouve maintenant
près du fleuve océan qui ronge l’horizon

Un poème c’est bien peu de chose.


VII

Quand les počtes s'ennuient alors il leur ar-
Rive de prendre une plume et d'écrire un po-
Čme on comprend dans ces conditions que ça bar-
Be un peu quelquefois la poésie la po-
Ésie.

IX

Ce soir,
Si j’écrivais un poème
pour la postérité ?

fichtre
la belle idée

je me sens sûr de moi
j’y vas
et

à
la
postérité
j’y dis merde et remerde
et reremerde

drôlement feintée
la postérité
qui attendait son poème

ah mais

1948

przekład Piotra Kracuckiego i Jerzego Lisowskiego
pt. "Ze 'sztuki poetyckiej'" w temacie Czym jest wiersz?


Si tu t'imagines

si tu t'imagines
si tu t'imagines
fillette fillette
si tu t'imagines
xa va xa va xa
va durer toujours
la saison des za
saison des za
saison des amours
ce que tu te goures
fillette fillette
ce que tu te goures

si tu crois petite
tu crois ah ah
que ton teint de rose
ta taille de guêpe
tes mignons biceps
tes ongles d'émail
ta cuisse de nymphe
et ton pied léger
si tu crois petite
xa va xa va xa
va durer toujours
ce que tu te goures
fillette fillette
ce que tu te goures

les beaux jours s'en vont
les beaux jours de fête
soleils et planètes
tournent tous en rond
mais toi ma petite
tu marches tout droit
vers sque tu vois pas
très sournois s'approchent
la ride véloce
la pesante graisse
le menton triplé
le muscle avachi
allons cueille cueille
les roses les roses
roses de la vie
et que leurs pétales
soient la mer étale
de tous les bonheurs
allons cueille cueille
si tu le fais pas
ce que tu te goures
fillette fillette
ce que tu te goures

przekład Józefa Waczkowa pt. „Jeśli sobie myślisz”
w temacie Czas, zegary


http://www.youtube.com/watch?v=RKKFGedanjU
Si tu t'imagines – słowa Raymond Queneau,
muzyka Joseph Kosma, śpiewa Juliette Gréco, 1949


Inne wiersze Raymonda Queneau w tematach:
O przemijaniu, Śmierć, Sonet, Motyw wieży, Trudne pytania, Palindromy, anagramy
i inne zabawy słowem w poezji
Ryszard Mierzejewski edytował(a) ten post dnia 19.01.11 o godzinie 16:55
Ryszard Mierzejewski

Ryszard Mierzejewski poeta, tłumacz,
krytyk literacki i
wydawca; wolny ptak

Temat: W języku Baudelaire'a


Obrazek
(Charles Marie René) Leconte de Lisle (1818-1894) – poeta francuski, jeden
z najwybitniejszych twórców XIX wieku, zaliczany do kierunku parnasizmu.
Był zwolennikiem tzw. czystej sztuki, propagatorem hasła „sztuka dla sztuki (l’art pour l’art). Uważany już za życia za najwybitniejszego pisarza francuskiego, równego, a nawet wyżej cenionego, niż Wiktor Hugo, po którego śmieci nadano mu zaszczytne funkcje bibliotekarza senatu oraz członka Akademii Francuskiej. Wydał następujące tomy wierszy: „Poèmes antiques” (1852), „Poèmes et Poésies” (1855), „Le Chemin de la Croix ou La Passion” (1856), „Poésies Barbares” (1862), „Le Soir d'une Bataille” (1871), „Le Sacre de Paris” (1871), „Poèmes barbares” (1872), „Poèmes Tragiques” (1884). Przetłumaczył też z greki dzieła Anakreonta, Homera, Hezjoda, Ajschylosa, Sofoklesa i Eurypidesa, a z łaciny Horacego.
W Polsce ukazał się, jak dotąd, tylko jeden wybór jego wierszy: Leconte de Lisle: Poezje. Wybrał, opracował i słowem wstępnym poprzedził Janusz Strasburger. PIW, Warszawa 1980.

Z tomu „Poèmes antiques”, 1852

Vénus de Milo


Marbre sacré, vêtu de force et de génie,
Déesse irrésistible au port victorieux,
Pure comme un éclair et comme une harmonie,
O Vénus, ô beauté, blanche mère des Dieux!

Tu n'es pas Aphrodite, au bercement de l'onde,
Sur ta conque d'azur posant un pied neigeux,
Tandis qu'autour de toi, vision rose et blonde,
Volent les Rires d'or avec l'essaim des Jeux.

Tu n'es pas Kythérée, en ta pose assouplie,
Parfumant de baisers l'Adonis bienheureux,
Et n'ayant pour témoins sur le rameau qui plie
Que colombes d'albâtre et ramiers amoureux.

Et tu n'es pas la Muse aux lèvres éloquentes,
La pudique Vénus, ni la molle Astarté
Qui, le front couronné de roses et d'acanthes,
Sur un lit de lotos se meurt de volupté.

Non! les Rires, les Jeux, les Grâces enlacées,
Rougissantes d'amour, ne t'accompagnent pas.
Ton cortège est formé d'étoiles cadencées,
Et les globes en choeur s'enchaînent sur tes pas.

Du bonheur impassible ô symbole adorable,
Calme comme la Mer en sa sérénité,
Nul sanglot n'a brisé ton sein inaltérable,
Jamais les pleurs humains n'ont terni ta beauté.

Salut! A ton aspect le coeur se précipite.
Un flot marmoréen inonde tes pieds blancs;
Tu marches, fière et nue, et le monde palpite,
Et le monde est à toi, Déesse aux larges flancs!

Iles, séjour des Dieux! Hellas, mère sacrée!
Oh! que ne suis-je né dans le saint Archipel,
Aux siècles glorieux où la Terre inspirée
Voyait le Ciel descendre à son premier appel!

Si mon berceau, flottant sur la Thétis antique,
Ne fut point caressé de son tiède cristal;
Si je n'ai point prié sous le fronton attique,
Beauté victorieuse, à ton autel natal;

Allume dans mon sein la sublime étincelle,
N'enferme point ma gloire au tombeau soucieux;
Et fais que ma pensée en rythmes d'or ruisselle,
Comme un divin métal au moule harmonieux.

1846

przekład Krystyny Knothe pt. „Wenus z Milo”
w temacie Świat rzeźby w poezji


La fille aux cheveux de lin

Sur la luzerne en fleur assise,
Qui chante dès le frais matin?
C'est la fille aux cheveux de lin,
La belle aux lèvres de cerise.

L'amour, au clair soleil d'été,
Avec l'alouette a chanté.

Ta bouche a des couleurs divines,
Ma chère, et tente le baiser!
Sur l'herbe en fleur veux-tu causer,
Fille aux cils longs, aux boucles fines?

L'amour, au clair soleil d'été,
Avec l'alouette a chanté.

Ne dis pas non, fille cruelle!
Ne dis pas oui! J'entendrai mieux
Le long regard de tes grands yeux
Et ta lèvre rose, ô ma belle!

L'amour, au clair soleil d'été,
Avec l'alouette a chanté.

Adieu les daims, adieu les lièvres
Et les rouges perdrix! Je veux
Baiser le lin de tes cheveux,
Presser la pourpre de tes lèvres!

L'amour, au clair soleil d'été,
Avec l'alouette a chanté.

1852

przekład Janusza Strasburgera pt. „Dziewczyna
o włosach jak len” w temacie Zaśpiewam ci pieśń


Z tomu „Poèmes barbares”, 1872

Le colibri


Le vert colibri, le roi des collines,
Voyant la rosée et le soleil clair
Luire dans son nid tissé d'herbes fines,
Comme un frais rayon s'échappe dans l'air.

Il se hâte et vole aux sources voisines
Où les bambous font le bruit de la mer,
Où l'açoka rouge, aux odeurs divines,
S'ouvre et porte au coeur un humide éclair.

Vers la fleur dorée il descend, se pose,
Et boit tant d'amour dans la coupe rose,
Qu'il meurt, ne sachant s'il l'a pu tarir.

Sur ta lèvre pure, ô ma bien-aimée,
Telle aussi mon âme eût voulu mourir
Du premier baiser qui l'a parfumée!

1855

przekład Krystyny Knothe pt. „Koliber”
w temacie Pierzaści bracia mniejsi


Les éléphants

Le sable rouge est comme une mer sans limite,
Et qui flambe, muette, affaissée en son lit.
Une ondulation immobile remplit
L'horizon aux vapeurs de cuivre où l'homme habite.
Nulle vie et nul bruit. Tous les lions repus
Dorment au fond de l'antre éloigné de cent lieues;
Et la girafe boit dans les fontaines bleues,
Là-bas, sous les dattiers des panthères connus.
Pas un oiseau ne passe en fouettant de son aile
L'air épais ou circule un immense soleil.
Parfois quelque boa, chauffé dans son sommeil,
Fait onduler son dos où l'écaille étincelle.
Tel l'espace enflammé brûlé sous les cieux clairs,
Mais, tandis que tout dort aux mornes solitudes,
Les éléphants rugueux, voyageurs lents et rudes,
Vont au pays natal à travers les déserts.
D'un point de l'horizon, comme des masses brunes,
Ils viennent, soulevant la poussière, et l'on voit,
Pour ne point dévier du chemin le plus droit,
Sous leur pied large et sur crouler au loin les dunes.
Celui qui tient la tête est un vieux chef. Son corps
Est gercé comme un tronc que le temps ronge et mine;
Sa tête est comme un roc et l'arc de son échine
Se voûte puissamment à ses moindres efforts.
Sans ralentir jamais et sans hâter sa marche,
Il guide au but certain ses compagnons poudreux
Et, creusant par derrière un sillon sablonneux,
Les pèlerins massifs suivent leur patriarche.
L'oreille en éventail, la trompe entre les dents,
Ils cheminent, l'oeil clos. Leur ventre bat et fume,
Et leur sueur dans l'air embrasé monte en brume,
Et bourdonnent autour mille insectes ardents.
Mais qu'importent la soif et la mouche vorace,
Et le soleil cuisant leur dos noir et plissé?
Ils rêvent en marchant du pays délaissé,
Des forêts de figuiers où s'abrita leur race.
Ils reverront le fleuve échappé des grands monts,
Ou nage en mugissant l'hippopotame énorme,
Où, blanchis par la lune et projetant leur forme,
Ils descendaient pour boire en écrasant les joncs.
Aussi, pleins de courage et de lenteur, ils passent
Comme une ligne noire, au sable illimité;
Et le désert reprend son immobilité
Quand les lourds voyageurs à l'horizon s'effacent.

1855

przekład Janusza Strasburgera pt. „Słonie”
w temacie Zwierzęta w ZOO i nie tylko tam


Le désert

Quand le Bédouin qui va de l'Horeb en Syrie
Lie au tronc du dattier sa cavale amaigrie,
Et, sous l'ombre poudreuse où sèche le fruit mort,
Dans son rude manteau s'enveloppe et s'endort,
Revoit-il, faisant trêve aux ardentes fatigues,
La lointaine oasis où rougissent les figues,
Et l'étroite vallée où campe sa tribu,
Et la source courante où ses lèvres ont bu,
Et les brebis bêlant, et les boeufs à leurs crèches,
Et les femmes causant près des citernes fraîches,
Ou, sur le sable, en rond, les chameliers assis,
Aux lueurs de la lune écoutant les récits?
Non, par delà le cours des heures éphémères,
Son âme est en voyage au pays des chimères.
Il rêve qu'Al-Borak, le cheval glorieux,
L'emporte en hennissant dans la hauteur des cieux;
Il tressaille, et croit voir, par les nuits enflammées,
Les filles de Djennet à ses côtés pâmées.
De leurs cheveux plus noirs que la nuit de l'enfer
Monte un âcre parfum qui lui brûle la chair;
Il crie, il veut saisir, presser sur sa poitrine,
Entre ses bras tendus, sa vision divine.
Mais sur la dune au loin le chacal a hurlé,
Sa cavale piétine, et son rêve est troublé;
Plus de Djennet, partout la flamme et le silence,
Et le grand ciel cuivré sur l'étendue immense!

1855

przekład Krystyny Knothe pt. „Pustynia”
w temacie Dla nas śpiewa pustynia...


L'oasis

Derrière les coteaux stériles de Kobbé
Comme un bloc rouge et lourd le soleil est tombé ;
Un vol de vautours passe et semble le poursuivre.
Le ciel terne est rayé de nuages de cuivre ;
Et de sombres lueurs, vers l'Est, traînent encor,
Pareilles aux lambeaux de quelque robe d'or.
Le rugueux Sennaar, jonché de pierres rousses
Qui hérissent le sable ou déchirent les mousses,
A travers la vapeur de ses marais malsains
Ondule jusqu'au pied des versants Abyssins.
La nuit tombe. On entend les koukals aux cris aigres.
Les hyènes, secouant le poil de leurs dos maigres,
De buissons en buissons se glissent en râlant.
L'hippopotame souffle aux berges du Nil blanc
Et vautre, dans les joncs rigides qu'il écrase,
Son ventre rose et gras tout cuirassé de vase.
Autour des flaques d'eau saumâtre où les chakals
Par bandes viennent boire, en longeant les nopals,
L'aigu fourmillement des stridentes bigaylles
S'épaissit et tournoie au-dessus des broussailles ;
Tandis que, du désert en Nubie emporté,
Un vent âcre, chargé de chaude humidité,
Avec une rumeur vague et sinistre, agite
Les rudes palmiers-doums où l'ibis fait son gîte.

Voici ton heure, ô roi du Sennaar, ô chef
Dont le soleil endort le rugissement bref.
Sous la roche concave et pleine d'os qui luisent,
Contre l'âpre granit tes ongles durs s'aiguisent.
Arquant tes souples reins fatigués du repos,
Et ta crinière jaune éparse sur le dos,
Tu te lèves, tu viens d'un pas mélancolique
Aspirer l'air du soir sur ton seuil famélique,
Et, le front haut, les yeux à l'horizon dormant,
Tu regardes l'espace et rugis sourdement.
Sur la lividité du ciel la lune froide
De la proche oasis découpe l'ombre roide,
Où, las d'avoir marché par les terrains bourbeux,
Les hommes du Darfour font halte avec leurs boeufs.
Ils sont couchés là-bas auprès de la citerne
Dont un rayon de lune argente l'onde terne.
Les uns, ayant mangé le mil et le maïs,
S'endorment en parlant du retour au pays ;
Ceux-ci, pleins de langueur, rêvant de grasses herbes,
Et le mufle enfoui dans leurs fanons superbes,
Ruminent lentement sur leur lit de graviers.
À toi la chair des boeufs ou la chair des bouviers !
Le vent a consumé leurs feux de ronce sèche ;
Ta narine s'emplit d'une odeur vive et fraîche,
Ton ventre bat, la faim hérisse tes cheveux,
Et tu plonges dans l'ombre en quelques bonds nerveux.

1858

przekład Janusza Strasburgera pt. „Oaza”
w temacie Dla nas śpiewa pustynia...


Le sommeil du condor

Par delŕ l' escalier des roides cordillčres,
Par delŕ les brouillards hantés des aigles noirs,
Plus haut que les sommets creusés en entonnoirs
Oů bout le flux sanglant des laves familičres,

L' envergure pendante et rouge par endroits,
Le vaste oiseau, tout plein d' une morne indolence,
Regarde l' Amérique et l' espace en silence,
Et le sombre soleil qui meurt dans ses yeux froids.

La nuit roule de l' est, oů les pampas sauvages
Sous les monts étagés s' élargissent sans fin ;
Elle endort le Chili, les villes, les rivages,
Et la mer Pacifique et l' horizon divin ;

Du continent muet elle s' est emparée :
Des sables aux coteaux, des gorges aux versants,
De cime en cime, elle enfle, en tourbillons Croissants,
Le lourd débordement de sa haute marée.

Lui, comme un spectre, seul, au front du pic Altier,
Baigné d' une lueur qui saigne sur la neige,
Il attend cette mer sinistre qui l' assičge :
Elle arrive, déferle, et le couvre en entier.

Dans l' abîme sans fond la croix australe allume
Sur les côtes du ciel son phare constellé.
Il râle de plaisir, il agite sa plume,
Il érige son cou musculeux et pelé,

Il s' enlčve en fouettant l' âpre neige des Andes,
Dans un cri rauque il monte oů n' atteint pas le Vent,
Et, loin du globe noir, loin de l' astre vivant,
Il dort dans l' air glacé, les ailes toutes grandes.

1858

przekład Janusza Strasburgera pt. "Sen kondora”
w temacie Pierzaści bracia mniejsi


Le sommeil de Leïlah

Ni bruits d'aile, ni sons d'eau vive, ni murmures;
La cendre du soleil nage sur l'herbe en fleur,
Et de son bec furtif le bengali siffleur
Boit, comme un sang doré, le jus des mangues mûres.

Dans le verger royal où rougissent les mûres,
Sous le ciel clair qui brûle et n'a plus de couleur,
Leïlah, languissante et rose de chaleur,
Clôt ses yeux aux longs cils à l'ombre des ramures.

Son front ceint de rubis presse son bras charmant;
L'ambre de son pied nu colore doucement
Le treillis emperlé de l'étroite babouche.

Elle rit et sommeille et songe au bien-aimé,
Telle qu'un fruit de pourpre, ardent et parfumé,
Qui rafraîchit le coeur en altérant la bouche.

1862

przekład Janusza Strasburgera pt. “Sen Leili”
w temacie Co się poetom śni...?


La tristesse du diable

Silencieux, les poings aux dents, le dos ployé,
Enveloppé du noir manteau de ses deux ailes,
Sur un pic hérissé de neiges éternelles,
Une nuit, s'arrêta l'antique Foudroyé.

La terre prolongeait en bas, immense et sombre.
Les continents battus par la houle des mers;
Au-dessus flamboyait le ciel plein d'univers;
Mais Lui ne regardait que l'abîme de l'ombre.

Il était là, dardant ses yeux ensanglantés
Dans ce gouffre où la vie amasse ses tempêtes,
Où le fourmillement des hommes et des bêtes
Pullule sous le vol des siècles irrités.

Il entendait monter les hosannas serviles,
Le cri des égorgeurs, les Te Deum des rois,
L'appel désespéré des nations en croix
Et des justes râlant sur le fumier des villes.

Ce lugubre concert du mal universel,
Aussi vieux que le monde et que la race humaine,
Plus fort, plus acharné, plus ardent que sa haine,
Tourbillonnait autour du sinistre Immortel.

Il remonta d'un bond vers les temps insondables
Où sa gloire allumait le céleste matin,
Et, devant la stupide horreur de son destin,
Un grand frisson courut dans ses reins formidables.

Et se tordant les bras, et crispant ses orteils,
Lui, le premier rêveur, la plus vieille victime,
Il cria par delà l'immensité sublime
Où déferle en brûlant l'écume des soleils:

- Les monotones jours, comme une horrible pluie,
S'amassent, sans l'emplir, dans mon éternité;
Force, orgueil, désespoir, tout n'est que vanité;
Et la fureur me pèse, et le combat m'ennuie.

Presque autant que l'amour la haine m'a menti:
J'ai bu toute la mer des larmes infécondes.
Tombez, écrasez-moi, foudres, monceaux des mondes!
Dans le sommeil sacré que je sois englouti!

Et les lâches heureux, et les races damnées,
Par l'espace éclatant qui n'a ni fond ni bord,
Entendront une Voix disant : Satan est mort!
Et ce sera ta fin, Oeuvre des six Journées!

1972

przekład Hanny Igalson pt. „Smutek diabła” w temacie
Za bramą piekieł, czyli motyw diabła w poezji


Z tomu „Poèmes Tragiques”, 1884

Sacra fames


L' immense mer sommeille. Elle hausse et balance
Ses houles oů le ciel met l' éclatants îlots.
Une nuit d' or emplit d' un magique silence
La merveilleuse horreur de l' espace et des flots.

Les deux gouffres ne font qu' un abîme sans borne
De tristesse, de paix et d' éblouissement,
Sanctuaire et tombeau, désert splendide et morne
Oů des millions d' yeux regardent fixement.

Tels, le ciel magnifique et les eaux vénérables
Dorment dans la lumičre et dans la majesté,
Comme si la rumeur des vivants misérables
N' avait troublé jamais leur ręve illimité.

Cependant, plein de faim dans sa peau flasque et rude,
Le sinistre rôdeur des steppes de la mer
Vient, va, tourne, et, flairant au loin la solitude,
Entre-bâille d' ennui ses mâchoires de fer.

Certes, il n' a souci de l' immensité bleue,
Des trois rois, du triangle ou du long scorpion
Qui tord dans l' infini sa flamboyante queue,
Ni de l' ourse qui plonge au clair septentrion.

Il ne sait que la chair qu' on broie et qu' on dépčce,
Et, toujours absorbé dans son désir sanglant,
Au fond des masses d' eau lourdes d' une ombre épaisse
Il laisse errer son oeil terne, impassible et lent.

Tout est vide et muet. Rien qui nage ou qui flotte,
Qui soit vivant ou mort, qu' il puisse entendre ou voir.
Il reste inerte, aveugle, et son gręle pilote
Se pose pour dormir sur son aileron noir.

Va, monstre! Tu n' es pas autre que nous ne sommes,
Plus hideux, plus féroce, ou plus désespéré.
Console-toi! Demain tu mangeras des hommes,
Demain par l' homme aussi tu seras dévoré.

La faim sacrée est un long meurtre légitime
Des profondeurs de l' ombre aux cieux resplendissants,
Et l' homme et le requin, égorgeur ou victime,
Devant ta face, ô mort, sont tous deux innocents.

1884

przekład Janusza Strasburgera pt. „Sacra fames” w tematach:
O rybach i innych mieszkańcach wód oraz Głód


Le Parfum impérissable

Quand la fleur du soleil, la rose de Lahor,
De son âme odorante a rempli goutte à goutte,
La fiole d'argile ou de cristal ou d'or,
Sur le sable qui brûle on peut l'épandre toute.

Les fleuves et la mer inonderaient en vain
Ce sanctuaire étroit qui la tint enfermée,
Il garde en se brisant son arôme divin
Et sa poussière heureuse en reste parfumée.

Puisque par la blessure ouverte de mon coeur
Tu t'écoules de même, ô céleste liqueur,
Inexprimable amour qui m'enflammais pour elle!

Qu'il lui soit pardonné que mon mal soit béni!
Par de là l'heure humaine et le temps infini
Mon coeur est embaumé d'une odeur immortelle!

1884

przekład Kazimierza Lucjana Rychlowskiego pt. „Woń niezniszczalna”
w tematach: Zapach w poezji i Łaska przebaczenia


A un poète mort

Toi dont les yeux erraient, altérés de lumière,
De la couleur divine au contour immortel
Et de la chair vivante à la splendeur du ciel,
Dors en paix dans la nuit qui scelle ta paupière.

Voir, entendre, sentir? Vent, fumée et poussière.
Aimer? La coupe d'or ne contient que du fiel.
Comme un Dieu plein d'ennui qui déserte l'autel,
Rentre et disperse-toi dans l'immense matière.

Sur ton muet sépulcre et tes os consumés
Qu'un autre verse ou non les pleurs accoutumés,
Que ton siècle banal t'oublie ou te renomme;

Moi, je t'envie, au fond du tombeau calme et noir,
D'être affranchi de vivre et de ne plus savoir
La honte de penser et l'horreur d'être un homme!

1884

przekład Hanny Igalson pt. “Do zmarłego poety”
w temacie Być poetą...
Ryszard Mierzejewski edytował(a) ten post dnia 29.08.11 o godzinie 18:22
Ryszard Mierzejewski

Ryszard Mierzejewski poeta, tłumacz,
krytyk literacki i
wydawca; wolny ptak

Temat: W języku Baudelaire'a


Obrazek
Jacques Prévert (1900-1977) – francuski poeta, autor tekstów piosenek, dialogów
i scenariuszy filmowych, jeden z najwybitniejszych twórców literackich XX stulecia.
Urodził się i wychował na przedmieściach Paryża. Ukończył jedynie szkołę podstawową, potem pracował jako sprzedawca w sklepie, a w 1918 roku został powołany do wojska
i wysłany na Bliski Wschód. Jako poeta debiutował stosunkowo późno, w wielu 46 lat wydał swój pierwszy tomik wierszy pt. „Paroles” (wyd. polskie „Słowa”, 1973). Początkowo pozostawał pod wpływem francuskiej awangardy artystycznej, zwłaszcza surrealizmu, był członkiem grupy „Rue du Château”, do której należeli też m. in. poeta Raymond Queneau
i protoplasta współczesnej sztuki wizualnej Marcel Duchamp. Z czasem wykształcił własny styl, pisał prostym językiem o życiu codziennym w Paryżu, zwykłych ludziach i ich problemach, często jego utwory wykorzystywane były jako słowa popularnych piosenek. Współpracował z najwybitniejszymi kompozytorami ubiegłego stulecia: Josephem Kosmą, Christiane Verger, Hannsem Eislerem i takimi sławami piosenki, jak: Yve Montand czy Édith Piaf. Jednym z największych jego przebojów była piosenka „Les Feuilles Mortes” z muzyką Josepha Kosmy, zaśpiewana po raz pierwszy przez Yve’a Montanda w filmie Marcela Carné „Les Portes de la Nuit” (1946). Piosenka ta w tłumaczeniu Jeremiego Przybory pt. „Jesienne liście” jest obecnie w repertuarze Krystyny Jandy. Od 1928 roku Prévert pisał też dialogi do filmów oraz całe scenariusze. Najbardziej znane filmy, powstałe na podstawie jego scenariuszy, to: „Zbrodnia pana Lange” („Le Crime de Monsieur Lange” reż. Jean Renoir, 1936), „Ludzie za mgłą” („Quai des brumes, reż. Marcel Carné, 1938), „Brzask” (“Le Jour se lève”, reż. Marcel Carné, 1939), “Komedianci” (“Les Enfants du Paradis”, reż. Marcel Carné, 1945), “Wrota nocy” (“Les portes de la nuit”, reż. Marcel Carné, 1946). Inne tomy poezji: “Le Cheval de Trois” (1946), “Histoires” (1946), “Contes pour enfants pas sages” (1947), “Le Petit Lion” (1947), “Des bêtes” (1950), “Spectacle” (1951), “Vignettes pour les vignerons” (1951), “Grand Bal du printemps” (1951), “Lettre des îles Baladar” (1952), “Charmes de Londres” (1952), “Bim, le petit âne” (1952), “Guignol” (1952), “Tour de chant” (1953), “L’Opéra de lune” (1953), “La pluie et le beau temps” (1955), “Lumières d’homme” (1955), “Histoires” (1963), “Le Cirque d'Izis” (1965), “Fatras” (1965), "Choses et autres" (1972)
Po polsku ukazały się: Spacer Picassa i inne wiersze. Przełożył Stanisław Baliński. Polska Fundacja Kulturalna Londyn, brak inf. o roku wyd.; Słowa. Wybór i tłum. Ewa Fiszer. Warszawa 1973; Poezje wybrane. Tłumaczenie i oprac. Józef Waczków. LSW, Warszawa 1980.
W 1948 roku poeta wypadł z okna, w wyniku czego przez kilka dni pozostawał w stanie śpiączki, a potem miał poważne problemy neurologiczne do końca życia. Był nałogowym palaczem. Zmarł na raka płuc w wieku 77 lat.


Déjeuner du matin

Il a mis le café
Dans la tasse
Il a mis le lait
Dans la tasse de café
Il a mis le sucre
Dans le café au lait
Et il a reposé la tasse
Sans me parler
Il a allumé
Une cigarette
Il a fait des ronds
Avec la fumée
Il a mis les cendres
Dans le cendrier
Sans me parler
Sans me regarder
Il s'est levé
Il a mis
Son chapeau sur sa tęte
Il a mis
Son manteau de pluie
Parce qu'il pleuvait
Et il est parti
Sous la pluie
Sans une parole
Sans me regarder
Et moi j'ai pris
Ma tęte dans ma main
Et j'ai pleuré.

przekład Ewy Fiszer pt. „Śniadanie” w tematach:
Schyłek miłości... i Potrawy i napoje...


Pour toi, mon amour

Je suis allé au marché aux oiseaux
Et j'ai acheté des oiseaux
Pour toi
Mon amour
Je suis allé au marché aux fleurs
Et j'ai acheté des fleurs
Pour toi
Mon amour
Je suis allé au marché à la ferraille
Et j'ai acheté des chaînes
De lourdes chaînes
Pour toi
Mon amour
Et je suis allé au marché aux esclaves
Et je t'ai cherchée
Mais je ne t'ai pas trouvée
Mon amour

przekład Józefa Waczkówa pt. „Dla ciebie, moja miłości”
w temacie Miłość


Le jardin

Des milliers et des milliers d'années
Ne sauraient suffire
Pour dire
La petite seconde d'éternité
Où tu m'as embrassé
Où je t'ai embrassèe
Un matin dans la lumière de l'hiver
Au parc Montsouris à Paris
A Paris
Sur la terre
La terre qui est un astre.

przekład Józefa Waczkówa pt. „Ogród”
w temacie Pocałunki


Les enfants qui s’aiment

Les enfants qui s'aiment s'embrassent debout
Contre les portes de la nuit
Et les passants qui passent les désignent du doigt
Mais les enfants qui s'aiment
Ne sont lŕ pour personne
Et c'est seulement leur ombre
Qui tremble dans la nuit
Excitant la rage des passants
Leur rage, leur mépris, leurs rires et leur envie
Les enfants qui s'aiment ne sont lŕ pour personne
Ils sont ailleurs bien plus loin que la nuit
Bien plus haut que le jour
Dans l'éblouissante clarté de leur premier amour

przekład Kazimierza Andrzeja Jaworskiego pt. „Zakochane dzieci”’
w temacie Dziecko jest chodzącym cudem...


Trois allumettes

Trois allumettes une à une allumées dans la nuit
La première pour voir ton visage tout entier
La seconde pour voir tes yeux
La dernière pour voir ta bouche
Et l'obscurité tout entière pour me rappeler tout cela
En te serrant dans mes bras

przekład Konstantego Ildefonsa Gałczyńskiego
pt. „Trzy zapałki” w temacie Miłość


Les feuilles mortes

Oh! je voudrais tant que tu te souviennes
Des jours heureux oů nous étions amis
En ce temps-lŕ la vie était plus belle,
Et le soleil plus brűlant qu'aujourd'hui
Les feuilles mortes se ramassent ŕ la pelle
Tu vois, je n'ai pas oublié...
Les feuilles mortes se ramassent ŕ la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi
Et le vent du nord les emporte
Dans la nuit froide de l'oubli.
Tu vois, je n'ai pas oublié
La chanson que tu me chantais.

C'est une chanson qui nous ressemble
Toi, tu m'aimais et je t'aimais
Et nous vivions tous deux ensemble
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais
Mais la vie sépare ceux qui s'aiment
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis.


Les feuilles mortes se ramassent ŕ la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi
Mais mon amour silencieux et fidčle
Sourit toujours et remercie la vie
Je t'aimais tant, tu étais si jolie,
Comment veux-tu que je t'oublie?
En ce temps-lŕ, la vie était plus belle
Et le soleil plus brűlant qu'aujourd'hui
Tu étais ma plus douce amie
Mais je n'ai que faire des regrets
Et la chanson que tu chantais
Toujours, toujours je l'entendrai!

C'est une chanson qui nous ressemble…

http://www.youtube.com/watch?v=JWfsp8kwJto
Les feuilles mortes – słowa Jacques Prévert, muzyka Joseph Kosma,
śpiewa Yves Montand w filmie „Les Portes de la Nuit” reż. Marcel Carné, 1946

przekład Jeremiego Przybory pt. „Jesienne liście”
w tematach: O liściach i Wspomnienia


Inne wiersze Jaquesa Preverta w tematach:
Nagość, Kwiaty/Śmierć, Los i przeznaczenie, Theatrum mundi (teatr świata),
W poetyckim terrarium, Pierzaści bracia mniejsi, Jak wysłowić konia czerń...?,
Być poetą
.Ryszard Mierzejewski edytował(a) ten post dnia 19.01.11 o godzinie 18:08

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Temat: W języku Baudelaire'a

Guillaume Apollinaire

Z tomu „Alcools” (1913):

La blanche neige


Les anges les anges dans le ciel
L'un est vêtu en officier
L'un est vêtu en cuisinier
Et les autres chantent

Bel officier couleur du ciel
Le doux printemps longtemps après Noël
Te médaillera d'un beau soleil
D'un beau soleil

Le cuisinier plume les oies
Ah! tombe neige
Tombe et que n'ai-je
Ma bien-aimée entre mes bras

Biały śnieg

Anioły anioły w niebie
Jeden w mundurze huzarskim
Drugi w fartuchu kucharskim
A inni śpiewają

Piękny huzarze w barwach nieba
Wiosna ci kiedyś nieprędko po Wilii
Przypnie słoneczny medal
Piękny słoneczny medal

Kucharz tam gęsi skubie
Ach! padaj śniegu
Padaj dlaczego
Nie ściskam w objęciach mej lubej

przełożył Adam Ważyk

inne tłumaczenie, Romana Kołonieckiego, pod tym
samym tytułem, w temacie Angelologia i dal...


Le vent nocturne

Oh! les cimes des pins grincent en se heurtant
Et l'on entend aussi se lamenter l'autan
Et du fleuve prochain à grand'voix triomphales
Les elfes rire au vent ou corner aux rafales
Attys Attys Attys charmant et débraillé
C'est ton nom qu'en la nuit les elfes ont raillé
Parce qu'un de tes pins s'abat au vent gothique
La forêt fuit au loin comme une armée antique
Dont les lances ô pins s'agitent au tournant
Les villages éteints méditent maintenant
Comme les vierges les vieillards et les poètes
Et ne s'éveilleront au pas de nul venant
Ni quand sur leurs pigeons fondront les gypaètes

Nocny wiatr

Trącają się gałęzie skrzypią czuby sosen
Wtóruje im altanus zawodzącym głosem
I znad pobliskiej rzeki w wiatru melopei
Elfy śmiech przerywając dmą w trąby zawiei
Rozchełstany Attysie Attysie uroczy
Z twojego to imienia drwiły elfy w nocy
Bo na gotyckim wietrze twa sosna się wali
Las jak antyczna armia ucieka w oddali
Drżą na drogach o sosny! jej włócznie zjeżone
Medytują w ciemności wioski wygaszone
Jak poeci dziewice i starcy sterani
Nie zbudzą ich niczyje kroki zapóźnione
Ani krzyk orłosępów nad gołębnikami

przełożył Artur Międzyrzecki

inne tłumaczenie, Adama Ważyka, pod tym samym
tytułem, w temacie Motyw wiatru w poezji


Cors de chasse

Notre histoire est noble et tragique
Comme le masque d'un tyran
Nul drame hasardeux ou magique
Aucun détail indifférent
Ne rend notre amour pathétique

Et Thomas de Quincey buvant
L'opium poison doux et chaste
À sa pauvre Anne allait rêvant
Passons passons puisque tout passe
Je me retournerai souvent

Les souvenirs sont cors de chasse
Dont meurt le bruit parmi le vent

dwa przekłady tego wiersza: Adama Ważyka pt. „Rogi myśliwskie”
w temacie Polowania i łowy i Artura Międzyrzeckiego, pod tym
samym tytułem, w temacie O przemijaniu...


Les cloches

Mon beau tzigane mon amant
Écoute les cloches qui sonnent
Nous nous aimions éperdument
Croyant n'être vus de personne

Mais nous étions bien mal cachés
Toutes les cloches à la ronde
Nous ont vus du haut des clochers
Et le disent à tout le monde

Demain Cyprien et Henri
Marie Ursule et Catherine
La boulangère et son mari
Et puis Gertrude ma cousine

Souriront quand je passerai
Je ne saurai plus où me mettre
Tu seras loin Je pleurerai
J'en mourrai peut-être

dwa przekłady tego wiersza: Jerzego Lisowskiego pt. „Dzwony”
w temacie Motyw dzwonu w poezji i Artura Międzyrzeckiego,
pod tym samym tytułem, w temacie Upokorzenie, wstyd, hańba...
Anna B. edytował(a) ten post dnia 27.03.10 o godzinie 13:05
Ryszard Mierzejewski

Ryszard Mierzejewski poeta, tłumacz,
krytyk literacki i
wydawca; wolny ptak

Temat: W języku Baudelaire'a


Obrazek
Lorand Gaspar (ur. 1925) – francuski poeta i tłumacz. Urodził się w Rumunii,
w rodzinie żydowskiej, w której posługiwano się trzema językami: rumuńskim,
węgierskim i niemieckim. Dodatkowo uczył się od dziecka języka francuskiego.
W 1943 roku rozpoczął w Budapeszcie studia inżynierskie, których nie ukończył z powodu wojny i przymusowej deportacji do obozu pracy na terenie III Rzeszy. Udało mu się uciec
z transportu i przedostać do Francji, gdzie ukończył studia medyczne i otrzymał francuskie obywatelstwo. W 1954 roku wyjechał jako lekarz do pracy w Izraelu. Dużo podróżował po krajach Bliskiego Wschodu, co znalazło też odzwierciedlenie w jego twórczości poetyckiej. Wydał m. in. tomy wierszy: „Le Quatrième état de la matière” (1966), „Sol absolu” (1972), „Corps corrosifs” (1978), „Approche de la parole” (1978), „Egée suivi de Judée” (1980), „Apprentissage (1994), „Patmos et autres poèmes” (2001), „Derrière le dos de Dieu” (2010).
Na język polski jego wiersze tłumaczyła Aleksandra Olędzka-Frybesowa. Ukazały się one
w „Literaturze na Świecie” nr 10/1996 oraz w antologii Metafizyczni poeci francuscy drugiej połowy XX wieku. Wybór, przekłady i eseje Aleksandra Olędzka-Frybesowa. Werset, Lublin 2009.

Reprise d'un cantique profane
sur le thème de l'exil et de l'étranger


Non pas en exil.
Non pas étranger.
Solidaire des hommes et des bêtes
Solidaire des eaux, de la boue,
de la roche et des champs des forêts et forêts de constellations.

Graine de la grande tribu des sables et cailloux
de toute cellule vivante,
pétales de floraison dans le vent,
solidaire de la joie et de la douleur.

D’une patrie de pensée infinie
de toute connaissance limitée
clairières de notre pensée finie.

Solidaire d’une commune ignorance
de tous nos forages, explorations, recherches
de notre désir infini de comprendre —
de toute lumière et de promesse de lumière
qu’elle témoigne d’elle-même ou de la nuit,
de celle à certaines heures que respirent
au désert de Judée les pierres —

Solidaire d’une patrie de mouvement infini
des limites de nos ici et maintenant innombrables

Non, je ne suis pas en exil,
chez moi dans le jaillissement
dans la chute et dans l’usure
dans le diamant et la pacotille
chez moi dans la jubilation des eaux et des airs
et comment parler du mouvement sans bornes
sous les averses d’averses de photons
les vitesses de tant de rayonnements
dans la fraîcheur fragile du verger en fleur
rencontré ce matin de février sans nombre
dans l’éventail d’années et d’années de lumière —
je suis le marcheur qui respire l’ouvert
de tous ses poumons et dont le corps-cerveau
compose des images, musiques et langues,
je suis celui qui chante dans le chant
hors métrique et hors vocabulaire
les matins de toute vie et les soirs
et les nuits de solitude peuplées
de pensées qui s’envolent de leurs fenêtres
de tout ce qui se déplie, telles les eaux
que parcourt un battement d’aile dans la nuit
de l’eau solidaire de celui qui dort,
comme de celui qui écoute le poème au-dedans, au-dehors

* * *

J'ai seulement des choses très simples
le soleil s'est découpé peu à peu comme
ma mère découpait le pain
nous mettons la soupe sur la table
(ces choses au-dehors qui tombent lentement,
le jasmin, la neige, l'enfance)
goût de piments rouges et de dents heureuses
nos corps nous tiennent encore chaud quelque temps
dans l'âge avancé de la nuit.

z tomu „Le quatrième état de la matière”, 1966

* * *

Bonjour à toi qui viens de nuit.
Bonjour à toi démarche souveraine qui fends la pulpe du
soleil.
Bonjour à toi dans la poussière.
Tout ce jour à t'user, à l'user.
Aux os de ta fatigue.
Lorsque la lumière se voûte sur un puits -
Paix, les bruits se posent.
Ah, comme l'oreille se lisse!
Bonne nuit à toi qui viens de lumière, qui viens silence.
Comme une ultime paupière de couleur ou de son
Tu migres en profondeur, laissant le jour blafard sur la
table de l'embaumeur.

z tomu „Sol absolu” , 1972

Langue natale

Les contraires qui sont battement au cœur du monde, la
parole les porte à déchirure.
Dans la dislocation que plus rien ne guérit, la ferveur d'une
langue dévore son avenir.
Fouet d'une phrase sans équivoque.
Ici s'est tenue la lumière d'un arbre, là s'est dissoute la venue
d'un pas.
Dans le buisson des cris le dieu se creuse de mutisme.
Quelque flamme que tu portes - si peu cette eau qui s'évapore.
Fraîche amertume du sel dans les plis de lumière.

z tomu „Approche de la parole”, 1978

* * *

le blé des corps dans la meule des ans
farines que mélangent les lois éternelles
pour d'autres pains et d'autres dents
la nuit tu tâtes soudain sans comprendre
la peur qui fouille au ventre des images
cherchant à clore sur soi le mouvement
et ces eaux nues de l'ardeur d'aller
encore et encore plus loin dans l'ouvert?
(et même et surtout quand la nuit se referme)

z tomu “Patmos et autres poèmes”, 2001

Inne wiersze Loranda Gaspara w tematach: Ciało mojego ciała, Smutek czy radość, miłość, czy nienawiść, Tęsknota, W harmonii z przyrodą, Wędrówką życie jest człowieka, Dla nas śpiewa pustynia.../Lot nasz podniebny....Ryszard Mierzejewski edytował(a) ten post dnia 19.01.11 o godzinie 15:32
Ryszard Mierzejewski

Ryszard Mierzejewski poeta, tłumacz,
krytyk literacki i
wydawca; wolny ptak

Temat: W języku Baudelaire'a


Obrazek
André Breton (1896-1966) – jeden z najwybitniejszych twórców literackich XX wieku, poeta, prozaik, krytyk sztuki i eseista, współtwórca surrealizmu – kierunku, który wywarł znaczny wpływ na różne dziedziny sztuki współczesnej: poezję, prozę, malarstwo, teatr i film. Był autorem trzech głośnych manifestów surrealistycznych (1924, 1930, 1946). Z wykształcenia był psychiatrą. W swoich poglądach na sztukę inspirował się m. in. psychoanalizą Zygmunta Freuda. Wraz z Louisem Aragonem
i Philippe’em Soupaultem utowrzył grupę surrealistów skupionych wokół pism „Littérature” (1924), „La Révolution surréaliste” (1925-1929), „Le Surréaliste au Service de la Révolution” (1930-1932) i „Minotaure” (1932-1938). W latach 1940-1946 przebywał w Stanach Zjednoczonych i Meksyku. Po powrocie do Francji w 1947 roku zorganizował w Paryżu międzynarodową wystawę surrealizmu. Potem stopniowo odchodził od surrealizmu, wypracowując własny styl literacki. Jak większość znanych poetów awangardy XX-wiecznej, Breton był aktywny politycznie, zafascynowany początkowo marksizmem, od początku lat 50-tych był jednym z najsurowszych jego krytyków, zwłaszcza w wersji stalinowskiej. W 1966 roku organizuje Międzynarodową Wystawę Surrealistów, pod tytułem „L’Écart absolu” (Absolutne odstępstwo). W tym samym roku umiera w paryskim szpitalu Lariboisière z powodu niewydolności oddechowej. Żył 70 lat. Ważniejsze tomy poetyckie: „Mont de piété” (1919), „Les champs magnétiques (1920, wspólnie z Philippe'em Soupaultem), „Clair de terre” (1923; 1931), „Les Pas-perdus” (1924), „Le revolver à cheveux blanc” (1932), „Les Vases communicants” (1932), „L’Amour fou” (1937), „Arcane 17” (1944), „Poèmes” (1948), „La Clé des champs” (1953).
Manifesty surrealistyczne i inne teksty dotyczące tego kierunku w polskim przekładzie Adama Ważyka opublikowano w jego antologii Surrealizm. Teoria i praktyka literacka. Wyd. Czytelnik, Warszawa 1976. Po polsku wydano też w przekładzie Józefa Waczkówa powieść „Nadia” (1928) (Oficyna Literacka, Kraków 1993).


Vigilance

A Paris la tour Saint-Jacques chancelante
Pareille à un tournesol
Du front vient quelquefois heurter la Seine et son ombre glisse imperceptiblement parmi les remorqueurs
A ce moment sur la pointe des pieds dans mon sommeil
Je me dirige vers la chambre où je suis étendu
Et j'y mets le feu
Pour que rien ne subsiste de ce consentement qu'on m'a arraché
Les meubles font alors place à des animaux de même taille qui me regardent fraternellement
Lions dans les crinières desquels achèvent de se consumer les chaises
Squales dont le ventre blanc s'incorpore le dernier frisson des draps
A l'heure de l'amour et des paupières bleues
Je me vois brûler à mon tour je vois cette cachette solennelle de riens
Qui fut mon corps
Fouillé par les becs patients des ibis du feu
Lorsque tout est fini j'entre invisible dans l'arche
Sans prendre garde aux passants de la vie qui font sonner très loin leurs pas traînants
Je vois les arêtes du soleil
A travers l'aubépine de la pluie
J'entends se déchirer le linge humain comme une grande feuille
Sous l'ongle de l'absence et de la présence qui sont de connivence
Tous les métiers se fanent il ne reste d'eux qu'une dentelle parfumée
Une coquille de dentelle qui a la forme parfaite d'un sein
Je ne touche plus que le coeur des choses je tiens le fil

1923

z tomu „Clair de terre”, 1931

przekład Krystyny Rodowskiej pt. „Czuwanie”
w temacie Co się poetom śni...?


L’union libre

Ma femme à la chevelure de feu de bois
Aux pensées d'éclairs de chaleur
À la taille de sablier
Ma femme à la taille de loutre entre les dents du tigre
Ma femme à la bouche de cocarde et de bouquet d'étoiles
[de dernière grandeur
Aux dents d'empreintes de souris blanche sui- la terre blanche
À la langue d'ambre et de verre frottés
Ma femme à la langue d'hostie poignardée
À la langue de poupée qui ouvre et ferme les yeux
A la langue de pierre incroyable
Ma femme aux cils de bâtons d'écriture d’enfant
Aux sourcils de bord de nid d'hirondelle
Ma femme aux tempes d'ardoise de toit de serre
Et de buée aux vitres
Ma femme aux épaules de champagne
Et de fontaine à têtes de dauphins sous la glace
Ma femme aux poignets d'allumettes
Ma femme aux doigts de hasard et d'as de cœur
Aux doigts de foin coupé
Ma femme aux aisselles de martre et de fênes
De nuit de la Saint-,Jean
De troène et de nid de scalares
Aux bras d'écume de mer et d'écluse
Et de mélange du blé et du moulin
Ma femme aux jambes de fusée
Aux mouvements d'horlogerie et de désespoir
Ma femme aux mollets de moelle de sureau
Ma femme aux pieds d’initiales
Aux pieds de trousseaux de clés aux pieds de calfats qui boivent
Ma femme au cou d'orge imperlé
Ma femme à la gorge de Val d'or
De rendez-vous dans le lit même du torrent
Aux seins de nuit
Ma femme aux seins de taupinière marine
Ma femme aux seins de creuset du rubis
Aux seins de spectre de la rose sous la rosée
Ma Femme au ventre de dépliement d'éventail des jours
Au ventre de griffe géante
Ma femme au dos d'oiseau qui fuit vertical
Au dos de vif-argent
Au dos de lumière
À la nuque de pierre roulée et de craie mouillée
Et de chute d'un verre dans lequel on vient de boire
Ma femme aux hanches de nacelle
Aux hanches de lustre et de pennes de flèche
Et de tiges de plumes de paon blanc
De balance insensible
Ma femme aux fesses de grès et d'amiante
Ma femme aux fesses de dos de cygne
Ma femme aux fesses de printemps
Au sexe de glaïeul
Ma femme au sexe de placer et d'ornithorynque
Ma femme au sexe d'algue et de bonbons anciens
Ma femme au sexe de miroir
Ma femme aux yeux pleins de larmes
Aux yeux de panoplie violette et d'aiguille aimantée
Ma femme aux yeux de savane
Ma femme aux yeux d'eau pour boire en prison
Ma femme aux yeux de bois toujours sous la hache
Aux yeux de niveau d'eau de niveau d'air de terre et de f'eu

1931

z tomu „Clair de terre”, 1931

przekład Adama Ważyka pt. „Wolny związek”
w temacie Blaski i cienie małżeństwa


Sur la route de San Romano

La poésie se fait dans un lit comme l’amour
Ses draps défaits sont l’aurore des choses
La poésie se fait dans les bois
Elle a l’espace qu’il lui faut
Par celui-ci mais l’autre que conditionnent
L’œil du milan
La rosée sur une prèle
Le souvenir d’une bouteille de Traminer embuée sur un plateau d’argent
Une haute verge de tourmaline sur la mer
Et la route de l’aventure mentale
Qui monte à pic
Une halte elle s’embroussaille aussitôt.
Cela ne se crie pas sur les toits
Il est inconvenant de laisser la porte ouverte
Ou d’appeler des témoins
Les bancs de poissons les haies de mésanges
Les rails à l’entrée d’une grande gare
Les reflets des deux rives
Les sillons dans le pain
Les bulles du ruisseau
Les jours du calendrier
Le millepertuis
L’acte d’amour et l’acte de poésie
Sont incompatibles
Avec la lecture du journal à haute voix
Le sens du rayon de soleil
La lueur bleue qui relie les coups de hache du bûcheron
Le fil du cerf-volant en forme de coeur ou de nasse
Le battement en mesure de la queue des castors
La diligence de l’éclair
Le jet de dragées du haut des vieilles marches
L’avalanche
La chambre aux prestiges
Non messieurs ce n’est pas la huitième Chambre
Ni les vapeurs de la chambree un dimanche soir
Les figures de danse exécutée en transparence au-dessus des mares
La delimitation contre un mur d’un corps de femme au lancer de poignards
Les volutes claires de la fumée
Les boucles de tes cheveux
La courbe de l’éponge des Philippines
Les laces du serpent corail
L’entrée du lierre dans les ruines
Elle a tout le temps devant elle
L’étreinte poetique comme l’étreinte de chair
Tant qu’elle dure
Défend toute échappée sur la misère du monde

1948

z tomu „Signe ascendant”, 1969

przekład Krystyny Rodowskiej pt. „Na drodze San Romano”
w temacie Być poetą...


Inne wiersze André Bretona w tematach:
Łaska przebaczenia i Oczekiwanie.Ryszard Mierzejewski edytował(a) ten post dnia 18.04.10 o godzinie 13:07
Ryszard Mierzejewski

Ryszard Mierzejewski poeta, tłumacz,
krytyk literacki i
wydawca; wolny ptak

Temat: W języku Baudelaire'a


Obrazek
Phillippe Soupault (1897-1990) – francuski poeta, prozaik i eseista, początkowo związany z dadaizmem, potem trzeci – obok André Bretona i Louisa Aragona – protoplasta surrealizmu, współredaktor pisma „Littéraure”, propagującego program artystyczny surrealizmu. Na skutek różnic poglądów, niechętny komunistycznej ideologii propagowanej przez większość surrealistów, usunięty z ruchu w 1926 roku. Dużo podróżował, w 1938 roku zamieszkał w Tunezji, gdzie założył i i prowadził Radio-
-Tunis. W czasie II wojny światowej został uwięziony przez nazistów, jednak udało mu się zbiec i wyjechać najpierw do Algieru, potem do Stanów Zjednoczonych. Po wojnie powrócił do Francji, gdzie mieszkał już do końca życia. Zmarł w Paryżu w wieku 93 lat. Opublikował m. in. tomy wierszy: „Aquarium” (Akwarium, 1917), „Rose des vents (Róża wiatrów, 1920), wspólnie z A. Bretonem „Champs magnétiques” (Pola magnetyczne, 1920 – prozę poetycką, pisaną techniką zapisu automatycznego), „Georgia” (Gruzja, 1926), „L’âme secrète” (Dusza tajemna, 1946), „Odes” (Ody, 1946), „Chansons du jour et de la nuit” (Pieśni dnia i nocy, 1949). Pisał też eseje o sztuce: „Ecrits sur la peinture” (Teksty o malarstwie, 1980), „Ecrits de cinéma” (Teksty o kinie 1918-1931, 1979), “Mémoires de l'oubli 1914-1923” (Wspomnienia zapomnienia 1914-1923, 1981).
Jego wiersze tłumaczyli na polski: Julian Rogoziński, Krystyna Rodowska i Jacek Bierezin. Ukazała się też powieść Ostatnie noce paryskie. Tłum. Agnieszka Taborska. Wyd. WAB/Małe, Warszawa 1997.

Rien que cette lumière...

Rien que cette lumière que sèment tes mains
Rien que cette flamme et tes yeux
Ces champs cette moisson sur ta peau
Rien que cette chaleur de ta voix
Rien que cet incendie
Rien que toi

Car tu es l'eau qui rêve
Et qui persévère
L'eau qui creuse et qui éclaire
L'eau douce comme l'air
L'eau qui chante
Celle de tes larmes et de ta joie

Solitaire que les chansons poursuivent
Heureux du ciel et de la terre
Forte et secrète vivante
Ressuscitée
Voici enfin ton heure, tes saisons
Tes années...

przekład Juliana Rogozińskiego
pt. „Nic prócz światła...” w temacie Światło


Route

J'aperçus le souvenir de sa voix se percher
Mon corps berçait mes pensées
les fils télégraphiques s'enfuyaient
Le heurt d'un caillou sonna midi

przekład Jacka Bierezina pt. „Droga”
w temacie Wędrówką życie jest człowieka


Articles de sport

Courageux comme un timbre poste
il allait son chemin
en tapant doucement dans ses mains
pour compter ses pas
son coeur rouge comme un sanglier
frappait frappait
comme un papillon rosé et vert
De temps en temps
il plantait un petit drapeau de satin
Quand il eut beaucoup marché
il s'assit pour se reposer
et s'endormit
Mais depuis ce jour il y a beaucoup de nuages dans le ciel
beaucoup d'oiseaux dans les arbres
et beaucoup de sel dans la mer
Il y a encore beaucoup d'autres choses.

przekład Krystyny Rodowskiej i Jacka Bierezina pt. „Artykuły
sportowe” w temacie Wędrówką życie jest człowieka


Le Nageur

Mille cris oiseaux
l’horizon trace une ligne de vie
Et les vagues visages perdus chuchotent
dans les golfes tendus comme des bras ouverts
Je suis sûr enfin d’être seul
est-ce le Nord est-ce l’Ouest
le soleil bourdonnant de lumière
rue du ciel et de la terre
je m’arrête pour savoir encore si l’été est rouge
dans mes veines
et mon ombre tourne autour de moi
dans le sens des aiguilles d’une montre
Le sommeil m’apporte les insectes et les reptiles
la douleur une grimace et le mensonge
le réveil
je flotte visage perdu au milieu d’une heure
sans secours sans appel
je descends sans conviction des marches sans but
et je continue sans regret jusqu’au sommeil
dans les yeux des miroirs et dans le rire du vent
je reconnais un inconnu qui est moi
je ne bouge plus
j’attends
et je ferme les yeux comme un verrou
Nous ne saurons jamais quand la nuit commence
et où elle finit
mais cela en somme n’a pas beaucoup d’importance
les nègres du Kamtchatka s’endormiront ce soir près de moi
lorsque la fatigue se posera sur ma tête
comme une couronne

przekład Krystyny Rodowskiej i Jacka Bierezina
pt. „Pływak” w temacie „Okrutną zagadką jest życie”...


Dimanche

L'avion tisse les fils télégraphiques
et la source chante la même chanson
Au rendez-vous des cochers l'apéritif est orangé
Mais les mécaniciens des locomotives ont les yeux blancs
la dame a perdu son sourire dans les bois.

przekład Jacka Bierezina pt. „Niedziela”
w temacie Wiersze na każdy dzień tygodnia

Czytaj też wiersz Ph. Soupaulta „Złoty medal”
w temacie Szukanie lata
.Ten post został edytowany przez Autora dnia 27.07.13 o godzinie 04:25
Ryszard Mierzejewski

Ryszard Mierzejewski poeta, tłumacz,
krytyk literacki i
wydawca; wolny ptak

Temat: W języku Baudelaire'a


Obrazek
Charles Péguy (1873-1914) – poeta i pisarz francuski. Urodził się w rodzinie robotniczej w Orléans. Wychował w ubóstwie. Dzięki stypendium państwowemu kształcił się w Lakanal - słynnym liceum pod Paryżem, a potem podjął studia
w paryskiej École Normale Supérieure, m. in. pod kierunkiem Henri Bergsona.
Chciał zostać nauczycielem, ale nie ukończył studiów i poświęcił się literaturze oraz działalności politycznej. Pozostawał pod silnym wpływem pisarza Romain Rollanda,
z którym się przyjaźnił. W poglądach ewoluował od socjalizmu, poprzez nacjonalizm do radykalnego katolicyzmu. Do dzisiaj uważany jest we Francji za jednego z najbardziej cenionych poetów i pisarzy katolickich. W czasie I wojny światowej jako rezerwista został powołany do wojska. Zginął na froncie od strzału w czoło, 5 września 1914 r.,
w pierwszym dniu wielkiej bitwy pod Marną.

Présentation de Paris à Notre-Dame

Étoile de la mer, voici la lourde nef
Où nous ramons tout nuds sous vos commandements ;
Voici notre détresse et nos désarmements ;
Voici le quai du Louvre, et l’écluse, et le bief.

Voici notre appareil et voici notre chef.
C’est un gars de chez nous qui siffle par moments.
Il n’a pas son pareil pour les gouvernements.
Il a la tête dure et le geste un peu bref.

Reine qui vous levez sur tous les océans,
Vous penserez à nous quand nous serons au large.
Aujourd’hui c’est le jour d’embarquer notre charge.
Voici l’énorme grue et les longs meuglements.

S’il fallait le charger de nos pauvre vertus,
Ce vaisseau s’en irait vers votre auguste seuil
Plus creux que la noisette après que l’écureuil
L’a laissée retomber de ses ongles pointus.

Nuls ballots n’entreraient par les panneaux béants,
Et nous arriverions dans la mer de Sargasse
Traînant cette inutile et grotesque carcasse
Et les Anglais diraient : ils n’ont rien mis dedans.

Mais nous saurons l’emplir et nous vous le jurons
Il sera le plus beau dans cet illustre port
La cargaison ira jusque sur le plat-bord
Et quand il sera plein nous le couronnerons.

Nous n’y chargerons pas notre pauvre maïs,
Mais de l’or et du blé que nous emporterons.
Et il tiendra la mer : car nous le chargerons
Du poids de nos péchés payés par votre Fils.

przekład Bogdana Ostromęckiego pt. „Prezentacja Paryża
Najświętszej Pannie” w temacie Obraz Madonny w poezji


Prière de demande

Nous ne demandons pas que le grain sous la meule
Soit jamais replacé dans le coeur de l'épi,
Nous ne demandons pas que l'âme errante et seule
Soit jamais reposée en un jardin fleuri.

Nous ne demandons pas que la grappe écrasée
Soit jamais replacée au fronton de la treille,
Et que le lourd frelon et que la jeune abeille
Y reviennent jamais se gorger de rosée.

Nous ne demandons pas que la rosé vermeille
Soit jamais replacée aux cerceaux du rosier,
Et que le paneton et la lourde corbeille
Retourne vers le fleuve et redevienne osier.

Nous ne demandons pas que cette page écrite
Soit jamais effacée au livre de mémoire,
Et que le lourd soupçon et que la jeune histoire
Vienne remémorer cette peine prescrite.

Nous ne demandons pas que la tige ployée
Soit jamais redressée au livre de nature,
Et que le lourd bourgeon et la jeune nervure
Perce jamais l'écorce et soit redéployée.

Nous ne demandons pas que le rameau broyé
Reverdisse jamais au livre de la grâce,
Et que le lourd surgeon et que la jeune race
Rejaillisse jamais de l'arbre foudroyé.

Nous ne demandons pas que la branche effeuillée
Se tourne jamais plus vers un jeune printemps,
Et que la lourde sève et que le jeune temps
Sauve une cime au moins dans la forêt noyée.

Nous ne demandons pas que le pli de la nappe
Soit effacé devant que revienne le maître,
Et que votre servante et qu'un malheureux être
Soient libérés jamais de cette lourde chape.

Nous ne demandons pas que cette auguste table
Soit jamais resservie, à moins que pour un Dieu,
Mais nous n'espérons pas que le grand connétable
Chauffe deux fois ses mains vers un si maigre feu.

Nous ne demandons pas qu'une âme fourvoyée
Soit jamais replacée au chemin du bonheur.
Ô reine il nous suffit d'avoir gardé l'honneur
Et nous ne voulons pas qu'une aide apitoyée

Nous remette jamais au chemin de plaisance,
Et nous ne voulons pas qu'une amour soudoyée
Nous remette jamais au chemin d'allégeance,
Ô seul gouvernement d'une âme guerroyée,

Régente de la mer et de l'illustre port
Nous ne demandons rien dans ces amendements
Reine que de garder sous vos commandements
Une fidélité plus forte que la mort.

przekład Bogdana Ostromęckiego
pt. „Modlitwa prośby” w temacie Modlitwa


Prière de confidence

Nous ne demandons pas que cette belle nappe
Soit jamais repliée aux rayons de l'armoire,
Nous ne demandons pas qu'un pli de la mémoire
Soit jamais effacé de cette lourde chape.

Maîtresse de la voie et du raccordement,
Ô miroir de justice et de justesse d'âme,
Vous seule vous savez, ô grande notre Dame,
Ce que c'est que la halte et le recueillement.

Maîtresse de la race et du recroisement,
Ô temple de sagesse et de jurisprudence,
Vous seule connaissez, ô sévère prudence,
Ce que c'est que le juge et le balancement.

Quand il fallut s'asseoir à la croix des deux routes
Et choisir le regret d'avecque le remords,
Quand il fallut s'asseoir au coin des doubles sorts
Et fixer le regard sur la clef des deux voûtes,

Vous seule vous savez, maîtresse du secret,

Que l'un des deux chemins allait en contre-bas,
Vous connaissez celui que choisirent nos pas,
Comme on choisit un cèdre et le bois d'un coffret.

Et non point par vertu car nous n'en avons guère,
Et non point par devoir car nous ne l'aimons pas,
Mais comme un charpentier s'arme de son compas,
Par besoin de nous mettre au centre de misère,

Et pour bien nous placer dans l'axe de détresse,
Et par ce besoin sourd d'être plus malheureux,
Et d'aller au plus dur et de souffrir plus creux,
Et de prendre le mal dans sa pleine justesse.

Par ce vieux tour de main, par cette même adresse,
Qui ne servira plus à courir le bonheur,
Puissions-nous, ô régente, au moins tenir l'honneur,
Et lui garder lui seul notre pauvre tendresse.

przekład Bogdana Ostromęckiego
pt. „Modlitwa zwierzenia” w temacie Modlitwa

wiersze z tomu „La Tapisserie de Notre-Dame”, 1913
Ryszard Mierzejewski edytował(a) ten post dnia 20.05.10 o godzinie 22:35
Ryszard Mierzejewski

Ryszard Mierzejewski poeta, tłumacz,
krytyk literacki i
wydawca; wolny ptak

Temat: W języku Baudelaire'a


Obrazek
René-Guy Cadou (1920-1951) – jeden z najlepiej zapowiadających się poetów francuskich XX wieku. Wychowany w rodzinie nauczycielskiej, życie spędził jako nauczyciel prowincjonalnej szkoły w Nantes. W 1943 roku poznał młodą poetkę Hélène Lawrence, którą poślubił po trzech latach. Żonie swej poświęcił cykl jednych z najpiękniejszych w poezji współczesnej erotyków.
Zmarł na raka jąder w 1951 roku, w wieku 31 lat. Pomimo stosunkowo krótkiego okresu swojej twórczości, pozostawił dość imponujący dorobek literacki. Dzisiaj znany, niesłusznie chyba, w wąskich tylko kręgach czytelników.

Automne

Odeur des pluies de mon enfance
Derniers soleils de la saison !
A sept ans comme il faisait bon,
Après d'ennuyeuses vacances,
Se retrouver à la maison !
La vieille classe de mon père,
Pleine de guêpes écrasées
Sentait l'encre, le bois, la craie
Et ces merveilleuses poussières
Amassées par tout un été.
O temps charmant des brumes douces,
Des gibiers, des longs vols d'oiseaux,
Le vent souffle sous le préau,
Mais je tiens entre paume et pouce
Une rouge pomme à couteau.

J'ai toujours habité

J'ai toujours habité de grandes maisons tristes
Appuyées à la nuit comme un haut vaisselier
Des gens s'y reposaient au hasard des voyages
Et moi je m'arrêtais tremblant dans l'escalier
Hésitant à chercher dans leurs maigres bagages
Peut-être le secret de mon identité
Je préférais laisser planer sur moi comme une eau froide
Le doute d'être un homme. Je m'aimais
Dans la splendeur imaginée d'un végétal
D'essence blonde avec des boucles de soleil
Ma vie ne commençait qu'au delà de moi-même
Ebruitée doucement par un vol de vanneaux
Je m'entendais dans les grelots d'un matin blême
Et c'était toujours les mêmes murs à la chaux
La chambre désolée dans sa coquille vide
Le lit-cage toujours privé de chants d'oiseaux
Mais je m'aimais ah! je m'aimais comme on élève
Au-dessus de ses yeux un enfant de clarté
Et loin de moi je savais bien me retrouver
Ensoleillé dans les cordages d'un poème.

L'enfant précoce

Une lampe naquit sous la mer
Un oiseau chanta
Alors dans un village reculé
Une petite fille se mit à écrire
Pour elle seule
Le plus beau poème
Elle n'avait pas appris l'orthographe
Elle dessinait dans le sable
Des locomotives
Et des wagons pleins de soleil
Elle affrontait les arbres gauchement
Avec des majuscules enlacées et des cœurs
Elle ne disait rien de l'amour
Pour ne pas mentir
Et quand le soir descendait en elle
Par ses joues
Elle appelait son chien doucement
Et disait

Quatre poèmes d'amour à Hélène

* * *


Comme un fleuve s'est mis
À aimer son voyage
Un jour tu t'es trouvée
Dévêtue dans mes bras

Et je n'ai plus songé
Qu'à te couvrir de feuilles
De mains nues et de feuilles
Pour que tu n'aies point froid

Car t'aimais-je autrement
Qu'à travers tes eaux vives
Corps de femme un instant
Suspendu à mes doigts

Et pouvais-je poser
Sur tant de pierres chaudes
Un regard qui n'aurait
Été que du désir ?

Vierge tu réponds mieux
À l'obscure sentence
Que mon coeur fait peser
Doucement sur ton coeur

Et si j’ai le tourment
De ta métamorphose
C’est qu’il me faut aimer
Ton amour avant toi.

* * *

Je t'attendais ainsi qu'on attend les navires
Dans les années de sécheresse quand le blé
Ne monte pas plus haut qu'une oreille dans l'herbe
Qui écoute apeurée la grande voix du temps

Je t'attendais et tous les quais toutes les routes
Ont retenti du pas brûlant qui s'en allait
Vers toi que je portais déjà sur mes épaules
Comme une douce pluie qui ne sèche jamais

Tu ne remuais encor que par quelques paupières
Quelques pattes d'oiseaux dans les vitres gelées
Je ne voyais en toi que cette solitude
Qui posait ses deux mains de feuille sur mon cou

Et pourtant c'était toi dans le clair de ma vie
Ce grand tapage matinal qui m'éveillait
Tous mes oiseaux tous mes vaisseaux tous mes pays
Ces astres ces millions d'astres qui se levaient

Ah que tu parlais bien quand toutes les fenêtres
Pétillaient dans le soir ainsi qu'un vin nouveau
Quand les portes s'ouvraient sur des villes légères
Où nous allions tous deux enlacés par les rues

Tu venais de si loin derrière ton visage
Que je ne savais plus à chaque battement
Si mon cœur durerait jusqu'au temps de toi-même
Où tu serais en moi plus forte que mon sang.

* * *

Les chevaux de l'amour me parlent de rencontres
Qu'ils font en revenant par des chemins déserts
Une femme inconnue les arrête et les baigne
D'un regard douloureux tout chargé de forêts

Méfie-toi disent-ils sa tristesse est la nôtre
Et pour avoir aimé une telle douleur
Tu ne marcheras plus tête nue sous les branches
Sans savoir que le poids de la vie est sur toi

Mais je marche et je sais que tes mains me répondent
Ô femme dans le clair prétexte des bourgeons
Et que tu n'attends pas que les fibres se soudent
Pour amoureusement y graver nos prénoms

Tu roules sous tes doigts comme des pommes vertes
De soleil en soleil les joues grises du temps
Et poses sur les yeux fatigués des villages
La bonne taie d’un long sommeil de bois dormant

Montre tes seins que je voie vivre en pleine neige
La bête des glaciers qui porte sur le front
Le double anneau du jour et la douceur de n'être
Qu'une bête aux yeux doux dont on touche le fond

Telle tu m'apparais que mon amour figure
Un arbre descendu dans le chaud de l’été
Comme une tentation adorable qui dure
Le temps d’une seconde et d’une éternité.

* * *

Derrière les rideaux et l'épaisseur du temps
Sans toi comme les nuits sont froides mon enfant

Le sommeil et la rue sont pleins de gens d'hôtel
Qui parlent haut et brisent tout quand je t'appelle

Et je t'appelle malgré tout et je sais bien
Que dans ces battements de cœur tu me reviens

Que tu recrées de douces mains à ton usage
Et que le vent léger rallume ton visage

Afin que je le voie dans l'épaisseur du temps
Comme une flamme toujours vive mon enfant.

1948

przekład Jerzego Lisowskiego pt. „Cztery wiersze miłosne dla Heleny”
w temacie Kobiety ich życia i twórczości
Ten post został edytowany przez Autora dnia 27.07.13 o godzinie 04:29
Ryszard Mierzejewski

Ryszard Mierzejewski poeta, tłumacz,
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Temat: W języku Baudelaire'a


Obrazek
Michel Deguy (ur. 1930) – francuski poeta i filozof, eseista, krytyk, tłumacz, teoretyk literatury i przekładu, emerytowany profesor lingwistyki na uniwersytecie Paris VIII. Założyciel i od trzydziestu lat redaktor naczelny „Poésie” - jednego z najważniejszych na świecie pism literackich i członek zespołu redakcyjnego „Le temps modernes”. Przewodniczący Miedzynarodowego Kolegium Filozofii (Collège international de philosophie, 1989-1992) i La Maison des écrivains (1992-1998). Laureat prestiżowych nagród poetyckich, m.in. Maxa Jacoba i Stéphane’a Mallarmego. W 1989 roku został laureatem Grand prix national de poésie, a w 2000 otrzymał główną nagrodę w dziedzinie poezji od stowarzyszenia pisarzy francuskich. Uchodzi przede wszystkim za głośnego teoretyka języka, literatury i przekładu literackiego. Ważniejsze publikacje: „Les Meurtrières” (1959), „Fragment du cadastre” ( 1960), „Poèmes de la Presqu’île” ( 1961), „Biefs : poèmes” (1964), „Reliefs” ( 1975), „Gisants. Poèmes” ( 1985), “La Raison poétique” (2000), “Poèmes en pensée” (2002), „Limpair” (2001), “Réouverture après travaux” ( 2007), “La Fin dans le monde” (2009), “L’état de la désunion” (2010). Przyjaźnił się z Edwardem Stachurą, który przetłumaczył jego wczesne wiersze liryczne. Ukazały się one w tomiku: Michel Deguy: Wiersz i jego wiara. PIW, Warszawa 1977. Inne jego wiersze, w przekładach Krystyny Rodowskiej, ukazały się w „Literaturze na Świecie” nr 3-4/2003 oraz antologii: Krystyna Rodowska: Na szali znaków. Czternastu poetów francuskich. Biuro Literackie, Wrocław 2007. W październiku 2006 roku poeta gościł w Polsce, odbył spotkania literackie w Warszawie, Krakowie, Wrocławiu i Mikołowie, wraz z tłumaczami Krystyną Rodowską i Maciejem Niemcem wziął udział w wieczorze poetyckim zorganizowanym przez „Literaturę na Świecie” na Zamku Ujazdowskim oraz w zorganizowanej przez wydawnictwo „Czytelnik” promocji IV tomu „Antologii poezji francuskiej” .

Le poème et son espérance

Entre l’or et le ciel un grand went
Il rendrait la justice sur la litière du bateau
Les oiseaux sans compte auguraient

Ce qu’un poète a fait
Un autre ne peut le défaire

przekład Edwarda Stachury pt. „Wiersz i jego nadzieja”
w temacie Czym jest wiersz?


* * * (fragm.)

Le poète de profil
Le poète à l’équerre de corps et d’ombre sur les seuils
Le poète Gulliver qui retrace un roncier d’hiver avec le pointe de Hopkins
Ou décroît pour accorder l’herbe au zodiaque avec compas de Gongora
Génie des contes perses car il refuse l’indifférence

Il entretient la lymphe bleue dans le réseau des ormes
Veille zêta epsilon delta d’Orion sur la branche basse
Œil triple posé de witch w witch 2 witch 3
Qui s’envole constellation subtile de corbeaux

Il est ici pour inventer quelque chose d’aussi beau qu’un mot saxiifrage inventé par personne
S’il cherche un trésoril le trouve
(Imagine un poisson charchant un poisson dans l’obscurité de mers…)

przekład Edwarda Stachury pt. „*** [Poeta z profilu...] w temacie Być poetą...

Le traître

Le grands vents fédoaux courrent la terre.
Poursuite pure ils couchent les blés, delitent les fleuves, euffeuillent chaume et ardoises, seigneurs, et le peuple des hommes leur tend des pièges de tremble, érige des pals de cyprès, jette des grilles de bambou en travers de leur pistes, et leur opposent de hautes éoliennes.
Le poète est le traître qiu ravitaille l’autan, il rythme sa course et la presse avec ses lyres, lui montre de passsages de lisière et de cols.

dwa przekłady tego wiersza pt. „Zdrajca”: Edwarda Stachury w temacie
Motyw wiatru w poezji i Krystyny Rodowskiej w temacie Być poetą...


Le pommier

J’ai attendu, comme un amant aux champs prend rendez-vous ous le pommier rigide, et dans l’herbe qui jaunitatend tout l’après-midi sous de tonnes de nuages. L’amante ne vient pas.
Ce qui est rien, peut-il être cerné-margelle des poignets tordus, tresse des yeux de plusiers en rond, spirale des croassements qui défoncent; anneau de voix ; mon mal, mon mal, transcedance qui irrompt, jetant à terre ici le fourbu geignant de cette déposition, Ulysse rustique (il chasse les poules ataxiques) aux yeux charnus, du vent plein la face, l’évanoui qui ne cesse „où suis-je?“ Mémoire du don des choses prudentes qui tâtonnet sur la mince couche de glace du monde.
Sous un pommier charmant, étendu mais trop bavard pour le poème (pourtant la marée grimpe dans les branches basses chernant un nid dans l’arbi vert0, est-ce notre lot de ne plus avoir à songer que des conflits d’hommes?

przekład Edwarda Stachury pt. „Jabłoń” w temacie Oczekiwanie

Roi Soleil

Quand le roi se levait de bonne heure
Marchait au fond dans l'eau du matin

Le scaphandre aux souliers de soie
Longe les combles poissonneux
Hante les palais dématés.
Dans l'aube dorée sans courant
Luit un banc d'ardoises squammeuses

La vase et l'épave le roi rêve
De les quitter si haut qu' il connaisse
A l'autre bord du jour transparent
Le pêcheur rouge penché qui verse
Au fond ses hameçons de lumière

przekład Edwarda Stachury pt. „Król słońce’”
w temacie W harmonii z przyrodą


* * *

Quand le vent pille le village
Tordant le cris
L’oiseau
S’engouffre dans le soleil

Toute le ruine
Et la ruine
Un concour spirituel

dwa przekłady tego wiersza: Edwarda Stachury pt. „*** [Kiedy wiatr łupi wioskę...]”
w temacie Motyw wiatru w poezji i Krystyny Rodowskiej pt. „*** [Gdy wiatr
plądruje wioskę...]” w temacie Ruiny – dosłownie i w przenośni


* * *

Cherche cherche la vérité
Cela mène grand bruit dans l'âme
Oh! Comme il a grandi le petit jeu d'enfant!
Cherchons Cherchez la vérité

L'âme
C'est comme une cuisine de ferme
En août après les vêpres
Basse et tiède et sentant le graillon
Où les mouches phraseuses harcèlent
Des devinettes de miel de cerise et de sang froid
L'âme
C'est comme une bruyère immortelle
Où les chiens débusquent de lourdes faisanes
L'âme
C'est Don Quichotte
Jurant mais un peu tard qu' on ne l' y prendrait plus
Il mue il pèle sur son lit
Il a fait poser sur sa chambre
Un papier peint de moulins à vent

dwa przekłady tego wiersza pt. „*** [Szukaj szukaj prawdy...]”: Macieja Niemca
w temacie Prawda i kłamstwo i Krystyny Rodowskiej w temacie Trochę o duszy


Inne wiersze Michela Deguy w tematach:
Erotyka, Poetycka garderoba..., Zapach w poezji,
W zamieci słowa..., Metamorfozy, Magia kina, Czas, zegary..., Czym jest wiersz?, Śmierć, Między bogactwem a ubóstwem, Między sacrum a profanum..., Cmentarze, Wiersze "zaangażowane"
Ryszard Mierzejewski edytował(a) ten post dnia 19.01.11 o godzinie 15:51
Ryszard Mierzejewski

Ryszard Mierzejewski poeta, tłumacz,
krytyk literacki i
wydawca; wolny ptak

Temat: W języku Baudelaire'a


Obrazek
Claude Roy (1915-1997) – francuski poeta, prozaik, dramaturg i eseista. Studiował prawo
w Bordeaux i Paryżu. Debiutuje jako poeta w roku 1940, w tym samym roku jako żołnierz armii francuskiej dostaje się do niewoli niemieckiej. Udaje mu się z niej zbiec. Włącza się do francuskiego ruchu oporu i wstępuje do Francuskiej Partii Komunistycznej, którą opuszcza w 1956 roku na znak protestu przeciwko inwazjii sowieckiej na Węgry. Podejmuje pracę jako dziennikarz. Dużo podrużuje, m. in do Stanów Zjednoczonych i Chin. W latach 80-tych i 90-tych, ciężko chory, intensyfikuje swoją pracę twórczą. Do końca życia wydaje jeszcze sześć tomów poezji, kilka tomów pamiętników, prozy, esejów krytycznych i książek dla dzieci. Umiera na raka płuc, w wieku 82 lat.
Jego wiersze wydane zostały w tomach: „Un poète mineur“ (1949), „Un seul poème” (1955), „Poésies” (1970), „Enfantasques, poèmes et collages” (1974), „Nouvelles Enfantasques, poèmes et collages,” (1978), „Sais-tu si nous sommes encore loin de la mer ? (1979), „À la lisière du temps” (1984), „Le voyage d’automne” (1987), „Le noir de l’aube,” (1990), „Le voleur de poèmes : Chine, 250 poèmes dérobés du chinois” (1991), „Les pas du silence, suivi de Poèmes en amont” (1993), „Poèmes à pas de loup, 1992-1996” (1997). Wiersze Claude'a Roya tłumaczyli na polski Jerzy Lisowski, Ewa Fiszer i Krystyna Rodowska. Ukazały się one w prasie literackiej („Twórczości“, „Literaturze na Świecie“), Antologii poezji francuskiej, tom IV pod red. Jerzego Lisowskiego. Czytelnik, Warszawa 2006 i w antologii Krystyna Rodowska: Na szali znaków. Czternastu poetów francuskich. Biuro Literackie, Wrocław 2007.

Le jardin perdu

 Il est venu un jardin cette nuit
qui n'avait plus d'adresse
Un peu triste il tenait poliment
ses racines à la main
Pourriez-vous me donner
un jardin où j'aurais
le droit d'être jardin?
Il faudrait arroser mes laitues
et un mur ayant bu beaucoup de soleil
pour mûrir mes poires en espalier
Deux carrés pour mes asperges
et les plates-bandes de fraisiers
Si vous aviez la bonté
de mettre aussi un vieux figuier
pour donner de l'ombre
et beaucoup d'arbres fruitiers
pour les saisons de confitures
N'oubliez pas un puits profond
et un jet d'eau à volonté
C'est une vie qui n'est pas une vie
que d'être un jardin égaré
qui n'existe qu'en souvenir
et ne sait plus où fleurir
 
26 août 1982
 
przekład Krystyny Rodowskiej pt. „Zagubiony ogród”
w temacie Ogród przedziwny

 

J’ai le temps

J’ai peu de souffle et peu de force et moins d’élan
Mais je ne me presse plus J’ai bien le temps d’attendre
Depuis qu’il se fait tard J’ai du temps devant moi

Je suis comme celui qui a fait sa journée
et réfléchit assis les mains à plat sur les genoux
aux choses qu’il veut faire et fera en leur temps

si la source du temps lui compte encore des jours

25 décembre 1982

dwa przekłady tego wiersza: Ewy Fiszer pt. „Mam czas” w temacie O przemijaniu...
i Krystyny Rodowskiej pt. „Naprawdę mam czas” w temacie Czas, zegary...


 
  Surprise possible

Dès le matin la tourterelle dans le frêne
roule ses r  indubitablement
et sur l’herbe verte  la chatte noire
efflanquée de ses rôderies de nuit
est d’un beau noir luisant d’ébène
un noir noir comme une affirmation calme
et le couple de chardonnerets
qui a fait son nid dans la fourche du pommier
chante assez fort pour qu’on croie sur chanson à son existence
Pourtant
quand vont se dissiper les brumes matinales
comme un petit vent dissipe une fumée
j’ai toujours un peu peur que le matin
en soufflant sur la brume pour l’effacer
efface aussi la forêt là-bas les champs
les arbres loin les arbres près
les tourterelles dans le feuillage
la chatte noire dans l’herbe verte
le couple de chardonnerets
nous par-dessus le marché
et la planète Terre avec sa cargaison
et qu’il n’y ait plus
rien
Ce serait une mauvaise surprise
Je m’y attends  pourtant

15 juillet 1983

przekład Krystyny Rodowskiej pt. „Niespodzianka spodziewana”
w temacie Lęk

 

Tourneterre

La nuit, l'été, passé minuit,
Quand un peu de frais monte,
On entend respirer doucement la terre,
Elle avance à pas de chat dans le ciel...
Si tu sais caresser le pré,
Dans le sens de l'herbe du temps,
La terre ronronnera...Toupie amicale,

Est-ce la même, qui parfois,
Se dérobe sous mes pas,
Terre qui respire en patience,
Et puis soudain change de camp,
Me retire sa confiance,
Et veut me chasser du temps ?

L’ hôpital de la Pitié, 17 août 1983

przekład Krystyny Rodowskiej pt. „Krętaczka”
w temacie O przemijaniu...


Inne wiersze Claude'a Roya w tematach: Co się poetom śni...?, Motyw lustra, zwierciadła
i odbicia
, Zwierzęta w ZOO i nie tylko tam, W harmonii z przyroda, Gdy otworzysz oczy..., Wspomnienia, Buddyzm i kultura Dalekiego Wschodu, Trudne pytania
Ryszard Mierzejewski edytował(a) ten post dnia 04.07.10 o godzinie 22:51
Ryszard Mierzejewski

Ryszard Mierzejewski poeta, tłumacz,
krytyk literacki i
wydawca; wolny ptak

Temat: W języku Baudelaire'a


Obrazek
Henri Meschonnic (1932-2009) – francuski poeta, tłumacz, eseista i językoznawca (specjalista od przekładu literackiego). Laureat wielu nagród za twórczość poetycką, m. in. nagrody Maxa Jacoba (1972), nagrody Stéphane’a Mallarmégo (1986) i nagrody Guillevic miasta Saint-Malo (2007) za całokształt twórczości. Był profesorem lingwistyki o międzynarodowej renomie na uniwersytecie Paris VIII i prezesem narodowego centrum literatury (Centre national des lettres), autorem 15 tomów poezji: „Dédicaces proverbes” (1972 – nagrodzony nagrodą Maxa Jacoba), „Dans nos recommencements” (1976), „Légendaire chaque jour” (1979), „Voyageurs de la voix” (1985 – nagrodzony nagrodą Mallarmégo w 1986), „Nous le passage” (1990), „Combien de noms” (1999), „Maintenant” (2000), „Je n’ai pas tout entendu” (2001), „Infiniment à venir” (2004), „Tout entier visage” (2005), „La vie je cours” (2008), „Parole rencontre” (2008), „De monde en monde” (2009), pośmiertnie: „Demain dessus demain dessous” (2010). Wiersze Henri Meschonnica w polskim przekładzie ukazały się w antologii Krystyny Rodowskiej „Na szali znaków. Czternastu poetów francuskich” (2007).

* * *

des cheveux tremblent sur des pierres
je vois les confondus en terre
les gestes creux
les ventres de la vie
dans un sol où se fondent des os
une terre écorchée de légende
les cris de ces yeux
gouttent sur l’herbe
je plonge mes bras dans le vivier
des morts

* * *

tous ces corps déversés
sont une pluie tarie
la peau des cris est une plaie
près de leur bouche
et mes yeux de jeunesse
une mer ensemencée
de ces cheveux collés

* * *

les mots me vieillissent ou me font jaillir
ils me mêlent aux autres
ils liment nos solitudes
pour nous rejoindre

* * *

on n’a pas fini de naître
on cri en sursis
les lèvres suspendues
à des mots qui ne sont pas dits

* * *

je rouvre les doigts de mon enfance
sur des yeux couverts de cris
le bonheur a peu de place
le soleil mange des larmes
le jour cache sa vermine
dans mes paumes je vois
ceux qui comptent leur vie

* * *

je vois
les lèvres écrasées des mains
les morfondus leurs supplices
sur le dos
leurs sourires sont des bêtes
qui se retournent dans leur gorge
l’exode est un arbre brûlé fuir

* * *

je marche mon exode
il n’y a plus de chants
je ne demande plus rien
je suis la plaie où les mensonges brûlent
c’est sous ma peau que remue le monde
la peur tremble embourbée
on avance
je marche derrière ma vie
comme un esclave
je ne supporte pas
le spectacle de mon visage

* * *

fuir
de tout mon visage
fuir
vivre
la terre lourde de cris
emplit mes oreilles mes mains
comme un sommeil
où est ma sagesse
on pouvait boire dans ma joie pour un désert
le mur de mes amours
ne me protège plus
immobile dans le désordre de ma peur
je tends mes douleurs
j’émigre mes tortures
je suis lui et lui elle et lui

* * *

je montre mes mains de paix
j’ai perdu le compte des douleurs
les cris sont une mère
les morts n’ont pas besoin de draps
je palpe la vie
de mon rire
le soleil
colle les mouches sur ma peau
les gestes de ma misère
pressent ma peur
contre ma peau
le visage de la guerre
a pris la forme de mes os

* * *

les hommes ressemblent à leurs fables
ils ont l’uniforme des victimes
la lumière est la complice de leur faim
quand ils reçoivent le soleil

Wiersze Henri Meschonnica w przekładzie Krystyny Rodowskiej w tematach: Metamorfozy, Światło, Tęsknota, Cmentarze, Czas, zegary..., Miłość, Śmierć, Motyw ojca, W zamieci słowa..., Motyw kamienia, Pochodnie, świece, znicze..., Śmiech, Motyw twarzy, Wędrówki po śladach historii, Wiersze na różne pory dnia, Gdy otworzysz oczy... .Ryszard Mierzejewski edytował(a) ten post dnia 15.08.10 o godzinie 21:44
Ryszard Mierzejewski

Ryszard Mierzejewski poeta, tłumacz,
krytyk literacki i
wydawca; wolny ptak

Temat: W języku Baudelaire'a


Obrazek
Marie-Claire Bancquart (ur. 1932) – jedna z najwybitniejszych współczesnych poetek francuskich, emerytowana profesor literatury na Sorbonie (Paris IV), uprawia też prozę
i krytykę literacką. Wydała tomy poezji: „Mais” (1967), „Projets alternés” (1972), “Mains dissoutes” (1975), “Cherche-terre” (1977), ”Mémoire d’abolie” (1978), “Habiter le sel” (1979), “Partition” (1981), “Votre visage jusqu’à l’os” (1983), “Opportunité des oiseaux”, (1986), “Opéra des limites” (1988), “Végétales” (1988), “Sans lieu sinon l’attente” (1991), “Dans le feuilletage de la terre” (1994), “Énigmatiques” (1995), “La vie, lieu-dit” (1997),
“La paix saignée”(1999; 2004), „Voilé/dévoilé” (2000), “Rituel d’emportement” (2002), “Anamorphoses” (2003), “Avec la mort, quartier d’orange entre les dents” (2005), “Explorer l'incertain ” (2010). Jest laureatką wielu prestiżowych nagród literackich, m. in.: Prix Gustave Le Métais-Larivière (1970), Prix Max Jacob (1978), Prix de la Critique de l’Académie française (1985), Prix Jules Superville (1996), Prix d'automne de la Société des gens de lettres (1999), Grand prix de l’association internationale des critiques littéraires (2001), Prix Paul Verlaine (2006). Jest też członkiem Akademié Mallarmé i zasiada jako jurorka w ważnych konkursach poetyckich. Jej wiersze tłumaczone były na angielski, hiszpański, włoski, grecki, hebrajski, turecki, czeski i polski. Po polsku publikowane były w tłumaczeniu Aleksandry Olędzkiej-Frybesowej w „Literaturze na Świecie” 1990 nr 7 oraz Krystyny Rodowskiej w „Pograniczach” 2006 nr 1 i jej antologii autorskiej: Na szali znaków. Czternastu poetów francuskich. Biuro Literackie, Wrocław 2007. Moje przekłady ukazują się po raz pierwszy.

Testament

A ce que fut la vie on peut donner une maison
Toute meublée

Le soleil difficile
Le bois des tables comme un poing

Passé du côté d'hommes
Un nud dans le plancher

Un lit encore ouvert
Parlant
Du mélange de chair ŕ l'arbre

Je laisse sur la face de la terre
L'apprentissage réussi
du seul
de l'humide
du sans sexe que je deviendrai.

z tomu "Mémoire d'abolie", 1978

przekład Krystyny Rodowskiej pt. „Testament”
w temacie Testament w poezji


Partition

Créatrice en terre mouvante
Je me raccroche au fruit le plus épais
ananas ou pastèque

je voudrais habiter l'écorce

je serais
identique à l'oursin dans les plaines d'enlisement
à l'eau nouée dans les globules d'algues

limoneuse
arrondissant les bras autour de pierres comestibles
têtes tout doucement mûries à l'intérieur des os.

z tomu "Partition", 1981

przekład Ryszarda Mierzejewskiego pt. „Kompozycja”
w temacie W harmonii z przyrodą


Monde

Ailleurs je te parle.

C'était hier
dans l'intervalle usé du ciel et du jardin
entre l'urtication des ronces:

tout petit mot.

Qui regrettait de n'être pas
encore plus égal à rien:
le silence de lui
le tué de lui.

Mais toi,
ici,
par le vermeille et par le givre:
sans mot, tu m'investis.

z tomu “Opportunité des oiseaux”, 1986

przekład Ryszarda Mierzejewskiego pt.
„Świat” w temacie Mój świat


Dans le feuilletage de la terre

Dans le feuilletage de la terre
dort la fragilité du mammouth, des poulpes
qui respirèrent avant nous.

Viens vers moi. Prends mon épaule.

Notre distance avec la ténèbre s'amenuise.

entre os de seiche, éclanche de plésiosaure
mon omoplate prend son rang.

Sous elle
le cœur attend
un dieu, une enfance.

Viens vers moi.

z tomu “Dans le feuilletage de la terre”, 1994

przekład Ryszarda Mierzejewskiego pt. "***
[W cieście ziemi...]" w temacie W harmonii z przyrodą


Le corps certain

Notre feu, travail et envie
se dissipe
dans le ventre du soir.

Peu de formes demeurent:

une bulle d'eau
un pistil
une caresse d'homme
pour nous rattacher à la nuit
qui se voûte en silence.

L'horoscope de notre mort
court les routes
chapeauté du vert qui scintille
dans notre sang.

z tomu „Voilé/dévoilé”, 2000

Dans la cave

Dans la cave où l'enfant
passe un doigt sur le mur
une poudre tombe en blanc granuleux

l'ombre tout en bas
sent doucement la moisissure

le vin
en gouttes suries sur le sable
rappelle des fêtes passées
l'enfant s'est assis sur les marches

il écoute
l'eau murmurer dans des tuyaux
ferme les yeux
s'imagine en dessous de tous les souterrains
là où personne ne le connaîtrait
sinon la rumeur du sang dans son corps:

un être
sans vue ni voix
traversé par l'odeur.

z tomu „Rituel d'emportement”, 2002

przekład Ryszarda Mierzejewskiego pt. „W piwnicy”
w temacie Piwnice: tam były nasze rewolucje...


Lettera Amorosa

Est-ce que je pense à l’éternel
quand nous nous serrons nue à nu?
-Non, j’évoque l’herbe
ou le bonheur d’un animal de grande taille
(un éléphant, peut-être)
dans une étendue d’eau à sa mesure

mais ce n’est pas en mots, c’est dans tout mon corps
profusément

et quelquefois, te regardant dormir, encore nu,
mon être d’amour fait place
toujours sans mots
à l’anxiété de qui attend
la fuite la bombe le bourreau
dans ce monde où rares sont les grands lits calmes.

z tomu “Explorer l'incertain ”, 2010

L'Autre, altérable comme nous…

L'Autre, altérable comme nous,
secret, habité d'entrailles et de souvenirs,
serre notre main dans sa main chaude,
et quelque chose vous unit soudain:
certitude de vivre ensemble
dans le même mince repli du temps
sur le même point de notre planète.

Une force à deux. Peut-être une tendresse.

Quelquefois le plaisir
qu'un arbre sente bon,
et qu'une parole commune
puisse le dire.

z tomu “Explorer l'incertain ”, 2010

Autour de moi, solitudes éteintes

Autour de moi, solitudes éteintes:
romancières anglaises, poète américaine, poète allemande…

O brûlantes, arrachées
à elles-mêmes
par l’ordre ancien!

Mais je pense surtout à celle
de siècle plus lointain
qui écrivit:
Bel ami ainsi est de nous
Ni vous sans moi ni moi sans vous.

Au-delà de la différence
je choisis le grand héritage indivis:
bonheur de rues et de nuages
d’une musique, d’un seul mot peut-être,
parcourant la précarité de toute cette partition
qu’un jour nous cesserons de lire, vous et moi.

Que demeure du moins, peut-être infime, le
« Bel ami ainsi est de nous »,
cette voix d’union parmi la dissonance universelle!

z tomu “Explorer l'incertain ”, 2010

Przekłady wierszy Marie-Claire Bancquart w tematach:
Między sacrum a profanum, Starość, Poezja i malarstwo, Motyw schodów w poezji/ Śmierć, Erotyka, Ból, Głosy i dźwięki, szepty i krzyki, Miasto, Czynności i zajęcia, poza pisaniem wierszy, Noce bezsenne..., Cóż jest piękniejszego niż (wysokie) drzewa..., Wachlarz smaków, Pamięć, O głupkach, durniach, kretynach i im podobnychRyszard Mierzejewski edytował(a) ten post dnia 23.02.13 o godzinie 04:11
Ryszard Mierzejewski

Ryszard Mierzejewski poeta, tłumacz,
krytyk literacki i
wydawca; wolny ptak

Temat: W języku Baudelaire'a


Obrazek
Emmanuel Hocquard (ur. 1940) – francuski poeta, tłumacz i wydawca. Do 1972 roku pracował jako nauczyciel języka francuskiego, historii i geografii. W 1973 roku założył
i prowadził wydawnictwo „Orange Export Ltd”, które publikowało najbardziej wartościowych autorów francuskich i zagranicznych. W latach 1977-1991 kierował działem literatury współczesnej ARC (Animation Recherche Confrontation) w Muzeum Sztuki Nowoczesnej
w Paryżu. W 1980 roku wyjechał do Stanów Zjednoczonych, gdzie nawiązał bliskie kontakty
z poetami amerykańskimi, m. in. z Michaelem Palmerem, Georgem Oppenem i Barretem Wattenem, których później tłumaczył na francuski i wydał we własnym wydawnictwie „Bureau sur l”Atlantique”, promującym współczesną poezję amerykańską, m. in. jako redaktor i wydawca antologii pt. „21+1: américains poètes d'aujourd'hui” (21+1: amerykańscy poeci dzisiaj, 1986) i “49+1: nouveaux poètes américains” (49+1: współcześni poeci amerykańscy, 1991). Hocquard zaliczany jest do pokolenia poetów francuskich urodzonych w latach 40-tych XX wieku, które – za Jean-Michel Maulpoix – nazywane jest „pokoleniem pozbawionym złudzeń”. Dojrzewało ono intelektualnie w okresie rozkwitu naukowej humanistyki spod znaku lingwistyki i antropologii strukturalnej, semiologii
i psychologii lacanowskiej. Formacja ta przyjmowała, iż zadaniem poezji nie jest odzwierciedlanie rzeczywistości, lecz tworzenie systemów jej znaków i figur semantycznych. Ważniejsze książki poetyckie Hocquarda to: „Un privé à Tanger” (1987), „Elégies” (1990), „Théorie des Tables” (1992), „Un test de solitude” (1998), „L’invention du verre” (2003). Oprócz poezji amerykańskiej, tłumaczy też współczesną poezję portugalską, pisze powieści
i eseje.
Kilka jego wierszy w przekładzie Ewy Wieleżyńskiej ukazało się w „Literaturze na Świecie” nr 3-4/2003 i Krystyny Rodowskiej w jej antologii Na szali znaków. Czternastu poetów francuskich. Biuro Literackie, Wrocław 2007. Ukazał się też tom: Emmanuel Hocquard: Warunki oświetlenia. Elegie. Przełożył Marcin Kurek. Wyd. Słowo/Obraz Terytoria, Gdańsk 2009.

Je ne sais pas si Fernando Pessoa a vraiment existé

Je ne sais pas si Fernando Pessoa a vraiment existé
(en admettant que nous sachions ce qu’exister veut dire),
mais je pense qu’il existe autant
que chacun de nous pense qu’il existe.
Et qu’en ce sens il est unique.
Non pas au sens où chacun de nous est unique
– ou croit l’être –
mais au sens où Fernando Pessoa est unique,
c’est-à-dire comme un géranium
au milieu d’autres géraniums,
c’est-à-dire comme tout le monde.

Ce qui le rend différent de beaucoup d’autres poètes
c’est son indifférence à tout,
y compris à la poésie et à l’indifférence.
Son indifférence n’est pas une pose, ni une attitude.
Elle est l’expression d’une intelligence en alerte.
Pour Fernando Pessoa, être intelligent c’est douter de tout,
y compris de l’intelligence et du doute,
c’est chercher à se défaire de ce qu’on a appris.
Fernando Pessoa manie son intelligence
comme le contrebandier de Valery Larbaud se sert
de son petit miroir de poche
pour s’assurer que les douaniers ne sont pas à ses trousses.
Je crois qu’il avait un regard de mouche.
Que ses yeux de mouche lui permettaient de tout voir
en même temps, une chose et son contraire,
plus quelque chose qui n’est pas exactement son contraire
et qui est, en fin de compte, la même chose.

En admettant que Fernando Pessoa ait jamais existé
(et que l’on soit tombé d’accord sur ce qu’exister veut dire),
je pense qu’il était ce qu’on pourrait appeler solitaire,
et qu’être solitaire comme j’imagine qu’il le fut
c’est être présent partout à la fois et présent nulle part,
c’est être en même temps tout le monde et personne.
Être Fernando Pessoa c’est être tout, à soi tout seul.
Et quelque chose qui a un rapport avec le sommeil.

T.S. Eliot avait besoin de Dieu pour aimer
et pour écrire ce qu’il a écrit.
La métaphysique donnait la nausée à Fernando Pessoa
parce que la métaphysique implique une dualité
qui lui soulevait le cœur.
Cette nausée de l’âme (qu’il entretenait
en écrivant ce qu’il écrivait)
lui fit écrire ce qu’il a écrit
jusqu’à ne plus pouvoir penser, jusqu’à cet épuisement
qui a un rapport avec le sommeil.

La dévorante banalité des choses quotidiennes
est son point de départ et son point d’arrivée.
Il ne prend pas une chose quelconque de la réalité de tous les jours
pour la monter en épingle et lui donner un sens
plus haut, ni aucun autre sens en dehors d’elle-même.
Il prend une chose banale qu’il expose un moment
à la lumière trompeuse de la métaphysique
pour la reposer, inchangée – ou presque –
dans la banalité dévorante des choses quotidiennes.

Seïgen Ishin affirmait qu’avant d’étudier le Zen
sous la conduite d’un bon maître
les montagnes sont des montagnes et les eaux sont des eaux.
Que, parvenu à une certaine vision intérieure de la vérité,
les montagnes ne sont plus des montagnes
et les eaux ne sont plus des eaux.
Mais qu’une fois atteint l’asile du repos,
de nouveau les montagnes sont des montagnes
et les eaux sont des eaux.
Je ne comprends pas très bien ce que cela veut dire,
mais je pense que Fernando Pessoa aurait été content
d’entrendre cela.

Sans l’ombre d’un doute, c’est autour de cela,
ou de quelque chose d’approchant, que tourne sa lucidité
et sa rhétorique de géranium.

1986

przekład Ewy Wieleżyńskiej pt. „Nie wiem, czy Fernando Pessoa
naprawdę istniał” w temacie Być poetą...


Théorie des Tables (fragm.)

1

Bruns, verts & noirs

Ne dis pas les éclats de verre sont les mots
ou sont comme les mots du poème

Chère B., oublie les mots
ne compte pas les années

Ne pense pas tu tiens dans ta main
les morceaux du poème, le temps

N'écris pas la couleur contient l'historie

Ces tessons ne sont pas les syllabes
ces enveloppes ne conyennent pas des lettres

Ne rêve pas gue tu étouffes chaque nuit

2

Le nom d'une île est: invisible

Nettoie l'objectif
lave les cailloux dans la mer
une idée du poème

Salut Olivier, où veux-tu en venir?
J'ai photograpié pour toi ce palmier à cinq heures

Les cailloux n;entrent dans aucun champ
travaille à partir de l'absence de champ

Consulte les bouts de verre
les débris de la tour

La verre est indéfiniment recyclable

Espose le négatif à la lumière
lave l'épreuve

Les enveloppes sont des tables

przekład Krystyny Rodowskiej pt. „Wyspa nazywa się...”
w tematach: Motyw wyspy i W zamieci słowa...


3

Ton nom est: invisible

Comment dire et ne pas dire je
comment te dire tu

Tu ne connais pas ta voix quand tu parles
ta langue n'est pas à toi

Éclaircis cela en traduisant

Chère V., prends ce que tu as sous la main
trie ce qui est sur une table

Jette les cailloux dans un bol
la couleur apparaît das l'eau

Ne trie pas je et tu

Ne trie pas bleu et mer Égée

przekład Krystyny Rodowskiej pt. „Nazywasz się...”
w tematach: Motyw wyspy i W zamieci słowa...


4

Schiste & marbre – deus couleurs
le blanc et le gris – pour les maisons

Les roseaux pour les planchers, les lits

Les algues, les roseaux, la terre
et les polis de chèvre pour les ouvertures, le verre

La chaux pour les escaliers extèrieurs

Salut Alain, ne parle d'émotion
qu'en termes d'ébranlements

Le développment de la maison se fait
à partir de la maison

1992

Inne wiersze Emmanuela Hocquarda w tematach: Mów do mnie..., Gdy otworzysz oczy
wydaje ci się, że widzisz
, Poezja i fotografia, Czym jest wiersz?, Elegia/ Kalendarz
poetycki na cały rok
, Theatrum mundi (teatr świata)
.Ryszard Mierzejewski edytował(a) ten post dnia 23.02.13 o godzinie 04:18
Ryszard Mierzejewski

Ryszard Mierzejewski poeta, tłumacz,
krytyk literacki i
wydawca; wolny ptak

Temat: W języku Baudelaire'a


Obrazek
Jean-Pierre Lemaire (ur. 1948) – współczesny poeta francuski średniego pokolenia. Urodził się i wychował w północnej Francji, niedaleko granicy belgijskiej, gdzie jego ojciec
był inżynierem na stacji kolejowej. Obecnie mieszka w Paryżu i pracuje jako nauczyciel języka francuskiego w Liceum im. Henryka IV. Debiutował w 1981 roku tomem wierszy pt. „Les marges du jour” (Marginesy dnia). Inne jego książki poetyckie: „L'exode et la Nuée” (Eksodus i chmura, 1982), „Visitation” (Objawienia, 1985 – wyróżniony Nagrodą Maxa Jacoba), „Le cœur circoncis. Poemès” (Obrzezane serce. Wiersze, 1989), „Le chemin du cap” (Droga przylądka, 1993. „L'Annonciade” (Zwiastowanie, 1997), „L'intérieur du monde” (Wnętrze świata, 2002), „Figure humaine” (Postać ludzka, 2008). Oprócz wspomnianej Nagrody Maxa Jacoba, otrzymał też Nagrodę Mont Saint Michela (1994) i wielką nagrodę poetycką Akademii Francuskiej za całokształt twórczości (1999).
Lemaire nie jest autorem znanym szerszemu kręgowi czytelników, zarówno w Polsce,
jak i we Francji. Jego wiersze tłumaczyła Aleksandra Olędzka-Frybesowa. Ukazały się one
w kwartalniku literackim „Kresy” nr 2-3/2000 oraz w antologii: Metafizyczni poeci francuscy drugiej połowy XX wieku. Wybór, przekłady i eseje Aleksandra Olędzka-Frybesowa. Werset,
Lublin 2009.


Atlas

Derrière la pluie se profile une autre ville
plus grise, plus ancienne, une ville du nord
qui ne figurait pas sur le globe en couleurs
le seul qui nous reste après tant de voyages
où nous l’avons roulé plusieurs fois dans le ciel
mais là vit toujours dans la plaine inflexible
et le temps sans bords l’enfant au corps pâle
que portait la vraie terre

z tomu „L’Exode et la Nuée”, 1982

* * *

Nous voici doucement déposés
par le jusant du jour
un peu plus bas
au niveau muet des meubles
des pieds invisibles des chaises
de la petite table
où brille le vase aux clefs
l’oreille à hauteur de la pendule noire
qui picore un temps frugal
émietté pour elle
dans la paume du silence
Serait-ce que d’habitude
nous marchions légèrement plus haut
et que c’était cela
justement
être vivants?

z tomu „Visitations”, 1985

En ouvrant les volets

Tu attends derrière les volets fermés
au bois déjà chaud. Dehors, tu devines
le soleil matinal, les sapins en cercle
autour de la maison comme dans les contes,
l’herbe haute et drue; au-dessus, la montagne
reflète le visage brut de l’avenir
jusque dans la chambre impatiente qui craque
Tu ouvres : ils font tous un pas en arrière,
Épiant on ne sait quel signe pour savoir
S’ils vont s’approcher, ou rester sans bruit
comme des écureuils à l’envers des troncs,
dans le pays étranger de l’enfance.

Giotto

Crucifié dans le bleu,
cerné de douceur,
source de douceur.

Les bourreaux s’y baignent
sans lever les yeux
comme des étrangers.

La mère douloureuse
et les saintes femmes
bouche ouverte, en défaillent.

Les anges recueillent
le sang de ses mains,
le sang de son cœur.

Marie-Madeleine
lui baise les pieds
et moi, plus bas encore,

enterré sous la croix
j’attends de renaître
avec les os d’Adam.

z tomu „L’intérieur du monde”, 2002

Hautes heures de la nuit

Je me tais sous les mots
comme le Gave coule
silencieux sous le bruit
qui reste au ras de l’eau.
La poésie dépose
ses bateaux en papier
sur le courant obscur.
Elle joue à l’écart
sans troubler l’attente
du Verbe en nos vies.

z tomu „Figure humaine”, 2008

Polskie przekłady innych wierszy Jean-Pierre Lemaire'a w tematach:
”Okrutną zagadką jest życie”..., Wspomnienia, Dar słuchu, Obraz Madonny w poezji, Wędrówką życie jest człowieka, Czas, zegary..., Góry, poezja i my, Poezja i malarstwo, Pamiątki i ślady przeszłości, Raj, wyspy szczęśliwe, arkadia, DrzwiRyszard Mierzejewski edytował(a) ten post dnia 14.07.12 o godzinie 19:24



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